PARTIRA, PARTIRA PAS !
Jammeh qui continue à faire des siennes, soufflant le chaud et le froid, jouant sur tous les tableaux pour sauver sa peau et celle de ses proches tout en sachant qu’il partira ou périra
Décidément le dictateur et propriétaire autoproclamé de la Gambie, ce pauvre petit pays qu’il tient sous ses crocs et maltraite depuis plus de 22 ans, n’en manque pas une pour agacer son peuple, ses voisins et au delà toute la communauté internationale.
Après avoir perdu le pouvoir lors des dernières élections gambiennes, il félicita le vainqueur dans une vidéo hallucinante, avant de revenir, comme un zombie, contester les résultats et tenir le monde en haleine !
Peut-être s’attendait-il à une pluie de félicitations et même à une visite du Pape pour avoir accepté cette défaite, ce qui se fait partout ailleurs sauf dans son cerveau d’autocrate achevé, qui félicite et rétropédale ensuite.
Que s’est il réellement passé pour qu’il fit cette volte-face spectaculaire ? Sont-ce ces pluies de félicitations qui arrivèrent pour Adama Barrow, ce héros du jour qui a réussi à débarrasser la Gambie de son vampire des ténèbres qui charrie le mal ? Pensait-il vraiment son geste beaucoup plus héroïque et dès lors méritait plus d‘attention ? Nul doute que le passage éclair de dictateur flamboyant à futur pensionnaire du tribunal pénal international lui a fait se rebiffer et pour nous punir, il a décidé de rebattre les cartes !
Car il ne faut pas s’y tromper ! Yaya Jammeh a un seul et unique ennemi, c’est le Sénégal et surtout celui qui l’incarne. Macky Sall est en effet son seul et unique projet, celui qu’il aurait voulu être et ne sera jamais, celui qui n’a aucun point commun avec lui et n’en aura jamais ! Les réussites du Sénégal sur tous les plans le meurtrissent au plus haut point et venir détruire nos rêves et réalisations est le moteur qui le fait se cramponner à ce pouvoir déjà perdu, au risque d’y perdre sa propre vie !
Ce qui a fini de le rendre encore plus fou, c’est que dès les premières heures de sa volte face, notre ministre des affaires étrangères, sur les directives du Président de la République, a saisi toutes les instances régionales et internationales pour dénoncer l’acte que Jammeh venait de poser. L’efficacité de la diplomatie sénégalaise ne lui a laissé aucune possibilité de s’en sortir et même la Russie, sur laquelle il semblait compter, le lâcha. Donald Trump, qui n’a pas le temps de s’adonner à la langue de bois, scella son sort en quelques mots limpides !
Voici donc, à quelques jours de l’investiture du Président Barrow, Jammeh qui continue à faire des siennes, soufflant le chaud et le froid, jouant sur tous les tableaux pour sauver sa peau et celle de ses proches tout en sachant qu’il partira ou périra. Tout ce cinéma vaudevillesque tient du grand bluff…Il le sait bien qu’aucune nation, aucune coalition n’a l’intention de verser ne serait-ce qu’une goutte de sang d’un de ses moutons pour lui, à plus forte raison d’un de ses compatriotes. Dès lors il fait durer le suspense pour gérer ses propres arrières !
Plus fondamentalement, c’est en regardant ce qui arrive à ce peuple gambien, que l’occasion nous est donnée de mesurer notre chance de vivre dans un pays libre et démocratique. Lorsque nous critiquons notre président, fustigeant le culte de la personnalité que voulait lui imposer les anthropophages politiques de son camp et les néophytes de la communication stérile, il fait immédiatement nettoyer les rues, ruelles et boulevards de ses posters géants. C’est ainsi qu’une démocratie respire ! Un président qui écoute son peuple et répare ce qui le frustre, le remue et le questionne…
Aujourd’hui, dans cette phase critique où notre pays est mis à l’épreuve par ce voisin fou qui n’a rien réussi d’autre que d’imposer le cauchemar à son peuple, il nous est essentiel de rester unis, soudés et disciplinés derrière notre Chef d’Etat afin que notre nation sorte de cette calamité encore plus grande et plus forte.