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27 février 2025
Par Eric CHARRY,
KORA : A LA RECHERCHE DES ORIGINES DU CELEBRE INSTRUMENT DE MUSIQUE A CORDES D’AFRIQUE DE L’OUEST
“Comment se fait-il que nous n’ayons jamais entendu parler de ce magnifique instrument jusqu’à présent ?” s'est demandé un étudiant de première année de musique après avoir regardé l’extraordinaire documentaire Ballaké Sissoko, Kora Tales.
“Comment se fait-il que nous n’ayons jamais entendu parler de ce magnifique instrument jusqu’à présent ?” C’est ce qu’a récemment posté un étudiant de première année sur le forum de discussion de mon cours de musique du monde. Il a exprimé ce que beaucoup de ses camarades ont probablement ressenti après avoir regardé l’extraordinaire documentaire Ballaké Sissoko, Kora Tales.
Le film, disponible gratuitement en ligne, suit Sissoko, un musicien de classe mondiale, depuis sa maison à Bamako, au Mali, jusqu’à un puits sacré et un baobab en Gambie, sur la côte atlantique. Dans ce film, le primé Sissoko revisite le pays de son enfance et retrace les origines de l’instrument qui est devenu son destin.
Sissoko est un djeli (appelé griot par les étrangers), un musicien et historien oral héréditaire attaché à la classe dirigeante. Comme les générations qui l’ont précédé, il joue de la kora, une sorte de harpe unique originaire de la savane d’Afrique de l’Ouest. Elle comporte 21 cordes et se joue avec quatre doigts. Elle peut créer des textures musicales denses et éblouissantes, ainsi que de minces placages chatoyants qui accompagnent la transmission d’une histoire orale profonde. C’est l’un des instruments de musique artisanaux les plus sophistiqués au monde, tant par ses capacités musicales que par la profondeur de sa tradition.
Ballaké Sissoko : Kora Tales est un film magnifiquement réalisé qui devrait être vu par tous ceux qui s’intéressent à la culture et à l’histoire africaines.
L’EXPANSION MONDIALE DE LA KORA
Si vous n’avez jamais entendu parler de la kora, ce n’est pas par manque de visibilité. Des dizaines et des dizaines d’albums de kora ont été publiés depuis le premier album solo du Gambien Jali Nyama Suso en 1972. La kora a remporté plus de Grammy Awards dans la catégorie “World/Global Music” que le sitar. Un album mettant en scène la kora avec le BBC Symphonic Orchestra est sorti en 2023. La portée de la kora au-delà de l’Afrique de l’Ouest est vaste. On peut l’entendre sur des enregistrements réalisés par des musiciens du monde entier
J’ai entendu la kora pour la première fois sur un album de 1973 du Gambien Alhaji Bai Konte. C’est une expérience formatrice précoce qui m’a mis sur la voie de l’ethnomusicologie. Dans les années 1980, le joueur de kora sénégalo-américain Djimo Kouyate m’a incité à étudier les variations régionales sur la manière de jouer la kora dans quatre pays voisins. Je me suis retrouvé à Bamako, à trois portes de Ballaké Sissoko, et j’ai étudié avec Sidiki Diabaté (père de Toumani), qui habitait deux portes plus loin. C’est ce qui a servi de base à mon premier livre en 2000, Mande Music.
L’HISTOIRE
Construite à partir d’une grande demi-calebasse, d’une peau de vache, d’un manche en bois épais et de cordes et boucles d’accord en cuir (aujourd’hui en nylon), la kora est vieille de plusieurs siècles. Les précurseurs remontent à bien plus loin
Elle est intimement liée à l’histoire du Mandé, patrie située le long du fleuve Niger, qui traverse le Mali et la Guinée d’aujourd’hui. Cette chefferie est montée en puissance dans les années 1200 lorsque le légendaire Soundjata Keïta a conquis un roi oppresseur, Soumaoro Kanté, avec l’aide d’alliés voisins. Kanté possédait le bala primitif (également appelé balafon), un xylophone magique, qui a été transmis au djeli (griot) de Soundjata. Il s’appelait Balla Fasséké Kouyaté et ses ancêtres gardaient cet instrument dans une case du nord-est de la Guinée.
En 2008, l’Unesco a déclaré l’instrument site du patrimoine culturel immatériel et aujourd’hui un musée est en cours de construction sur le site. À son apogée, l’empire mandé s’étendait sur une grande partie de l’Afrique occidentale et ses mines fournissaient la majeure partie de l’or circulant en Europe. Une visite à la Mecque du roi du Mandé Mansa Moussa dans les années 1300 a confirmé sa réputation de personne la plus riche dans l’histoire du monde. Les migrations vers l’ouest, dans la région de la Sénégambie, ont conduit au développement d’une langue et d’une culture apparentées, le mandingue.
Tout comme le bala (xylophone mandé) trouve ses origines au Mali dans les années 1200, la kora trouve les siennes dans la fédération Kaabu des Mandingues de Sénégambie dans les années 1700. Traditionnellement, les djelis ont le droit exclusif de jouer de ces deux instruments. De nombreux récits sur l’origine des instruments de musique en Afrique font référence à un djinn (génie) qui l’aurait fait apparaître pour la première fois. Il en va de même pour la kora.
LE SUJET DU FILM
L’une de mes répliques préférées du documentaire est celle de la tante de Sissoko, Kadiatou Diabaté, elle-même djeli : «Cette personne devant vous est née avec la kora. La septième génération de sa lignée. Il suffit de le toucher pour que le son d’une des cordes jaillisse».
En voiture, Sissoko quitte Bamako, sa capitale, pour un voyage de plus de 1 000 km vers l’ouest, jusqu’au berceau de la kora, sur le littoral gambien. Tout cela faisait partie de l’empire mandé à son apogée, jusqu’au nord du fleuve Niger, à Tombouctou. Sissoko s’arrête à Sibi, où Soundjata aurait réuni ses armées, conclu des pactes et créé la constitution de ce qui allait devenir le plus grand empire d’Afrique.
La cinématographie de la campagne, en grande partie réalisée à partir de drones aériens, est magnifique. En passant par le sud du Sénégal, ils traversent le fleuve Casamance en bateau pour rendre visite au maître de la kora, Malan Diébaté. C’est le pays de la kora et une demi-douzaine de joueurs de kora apparaissent, chantant les louanges de Sissoko et de sa lignée.
Ils sont accompagnés par les femmes de leur famille élargie s’inspirant de la source diasporique et modèle de signature rythmique de la clave urbaine cubaine.
Diébaté raconte les origines surnaturelles de la kora, et Sissoko part pour cet endroit précis, Sanementereng, en Gambie. D’une certaine manière, tous les instruments de musique sont magiques, étant donné l’impact qu’ils peuvent avoir sur nos vies. Des traditions orales très répandues attribuent les origines de la kora à cet endroit précis de la côte gambienne. Lorsque Sissoko arrive à cet endroit vers la fin du documentaire, près d’un puits sacré et d’un baobab qui marque l’endroit, c’est une expérience émouvante.
UN TRAVAIL INSPIRANT
Les scénaristes et réalisateurs du film, Lucy Durán et Laurent Benhamou, ont fait un travail inspirant en transmettant la beauté du paysage, la profondeur et l’humanité de la tradition, et la personnalité artistique de Sissoko.
Professeur de musique et ancien animateur radio, Durán a une expérience impressionnante dans cette partie du monde depuis plusieurs décennies, de la production des premiers albums de Toumani Diabaté et d’autres artistes maliens à Growing Into Music, une série de films documentaire pionnière qui met à nu le processus d’apprentissage de l’art musical des djelis par les enfants au Mali et en Guinée. Narré par la star du rap franco-malien Oxmo Puccino, le documentaire vous plonge dans l’une des grandes traditions classiques de l’Afrique à travers les yeux de l’un de ses grands artistes. Pour les yeux, les oreilles et la mémoire culturelle collective, ce film est un trésor.
Par Eric CHARRY,
Professor of Music, Wesleyan University (theconversation.com)
LE HANDICAP D'AMADOU BA RÉSULTE DU FAIT QU’IL APPARAIT COMME UN CHOIX PAR DEFAUT
Jean Charles Biagui, Enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Ucad, apporte des éclairages.
« Les nombreux points de vue des membres de Benno sur leur candidat Amadou Ba mettent en lumière plusieurs réalités. D’abord, la plus évidente est qu’ils révèlent si besoin en est encore la faiblesse du leadership du candidat Amadou Ba. Je considère qu’il n’a pas l’étoffe d’un président de la République. Le costume de présidentiable semble trop grand pour lui tout comme d’ailleurs celui de Premier ministre. Il ressemble beaucoup d’ailleurs à celui qui l’a choisi. Il est incapable de prendre des initiatives du fait notamment de son manque de charisme et de la manière dont il a été choisi. Il aurait eu une marge de manœuvre beaucoup plus importante et des garanties s’il avait été choisi de manière démocratique par les militants de Benno. Ensuite, son handicap résulte également du fait qu’il apparaît comme un choix par défaut. Le véritable choix du président Macky Sall, c’est Macky Sall lui-même. C’est la mort dans l’âme et devant la pression des Sénégalais qu’il s’est résolu à respecter la constitution. La stratégie du président Macky Sall d’attendre le plus longtemps possible avant de se prononcer sur sa candidature se révèle contre-productive pour son candidat qui a perdu beaucoup de temps pour peaufiner une stratégie électorale ». «Enfin, les positions de certains membres de la coalition au pouvoir sont aussi le signe d’un opportunisme chez des politiciens qui comprennent bien que dans une élection ouverte et inclusive, Amadou Ba n’a aucune chance de l’emporter. Ainsi, les contestations des uns et des autres quant aux stratégies annoncent déjà d’éventuelles transhumances ou revirements ».
«ENTRE L’ENCLUME DE BENNO ET LE MARTEAU DES ÉLECTEURS CONCERNANT LE BILAN DE MACKY SALL»
«Je ne suis pas sûr que les divergences dans l’APR et dans Benno soient les principaux handicaps de Amadou Ba. Le défi auquel, il est confronté est en premier lieu le bilan plus que mitigé de Macky Sall à tout point de vue. S’il reste fidèle à ce bilan, il simplifie la tâche à l’opposition. S’il se renie, il se mettra l’APR et Benno à dos. Que fera-t-il pour être crédible aux yeux des électeurs? Comment Amadou Ba réussira-t-il à convaincre les nombreux sénégalais qui l’identifient à un régime à la croisée des chemins ? Cela dit, Amadou Ba est confronté à un second défi relatif à son manque de charisme et à son manque d’envergure nationale. Il n’a pas de réelles capacités de séduction. Dans l’immédiat, il n’osera pas prendre ses distances avec son mentor et avec un système de plus en plus décrié et dont il est le symbole».
«LES SORTIES DANS BENNO S’INSCRIVENT DANS LA PERSPECTIVE DE LA FIN D’UN RÉGIME»
«Le camp du pouvoir n’a plus beaucoup de marge de manœuvre. Il n’a pas de solution de rechange. Il soutiendra Amadou Ba jusqu’au bout surtout s’il continue de rester fidèle au président de la République. Benno nous a habitué à des candidatures multiples et des organisations parallèles. Certains observateurs estiment même qu’il s’agit d’une stratégie pour multiplier les chances. Pour ma part, j’estime que les prises de position osées dans Benno s’inscrivent dans la perspective de la fin d’un régime dont les membres sont à l’affût de la moindre occasion pour justifier leur départ ou leur nouvelle allégeance politique ou pour négocier de nouveaux rapports de clientèle».
AMADOU BA À L’ÉPREUVE DE L’APR
Le dauphin désigné a du mal à faire l'unanimité au sein de sa propre majorité. Entre frustrations, critiques acerbes et dissidences larvées, le Premier ministre candidat divise et suscite le malaise, remettant en question la stratégie du président
Désigné par le président de la République, Macky Sall pour poursuivre son ambition de voir la coalition Benno Bokk Yakaar conserver le pouvoir jusqu’à l’horizon 2035, le Premier ministre Amadou Ba peine toujours à incarner la posture d’un candidat de rassembleur. En plus de l’équation d’anciens camarades de parti qui ont quitté le navire après l’officialisation de sa désignation pour tenter leur chance, Amadou Ba est aujourd’hui appelé à composer avec une famille politique très divisée sur la question de son leadership, de plus en plus remis en question publiquement par certains de ses camarades de partis.
Le président de la République, Macky Sall s’est-il trompé de stratégie en misant sur son Premier ministre, Amadou Ba pour poursuivre son ambition de voir la coalition Benno Bokk Yakaar conserver le pouvoir jusqu’à l’horizon 2035 ? Tout porte à leur croire au regard de la persistance des dissensions entre l’actuel candidat de la majorité et certains responsables du camp présidentiel. En effet, en plus d’un contexte politique très hostile à sa candidature du fait de l’incapacité de son gouvernement à apporter des réponses à l’inflation quasi-généralisée de tous les produits de consommation, au drame de l’immigration mais au problème de l’état de droit, l’actuel Premier ministre, candidat de la majorité fait face à une situation très particulière. En plus de l’équation d’anciens camarades de parti à l’image de Mahammed Boun Abdallah Dionne , Aly Ngouye Ndiaye et Mame Boye Diao qui ont quitté le navire après l’officialisation de sa désignation pour tenter leur chance, Amadou Ba est aujourd’hui appelé à composer avec une famille politique très divisée sur la question de son leadership qui est de plus en plus remis en question publiquement par certains de ses camarades de partis.
La sortie ce weekend de certains responsables politiques dont l’ancien ministre de la Communication et ex maire de Kolda, Abdoulaye Bibi Baldé, l’ambassadeur du Sénégal à l’Unesco, Souleymane Jules Diop et l’adjoint au maire de Mbacké Lamine Bara Gaye par ailleurs, Directeur du SNEIPS peuvent renseigner à suffisance sur le morale de la troupe de la coalition au pouvoir. Invité de l’émission Grand Jury chez nos confrères de la Radio futur média, Souleymane Jules Diop n’a pas caché sa crainte sur la posture actuelle de leur candidat, Amadou Ba.
«Il commence à susciter de l’inquiétude dans nos rangs. C’est profond ce que je vous dis. Moi, je suis100% Amadou Bâ et depuis longtemps. C’est un homme pétri de qualités. Mais, il ne fait pas assez. Et si ça continue comme ça, l’opposition bien organisée peut nous battre à la prochaine présidentielle», a-t-il prévenu.
Abondant dans le même sens, Lamine Bara Gaye qui était l’invité de l’émission «Objection» de la radio Sud Fm (privée) a fait remarquer que « l’ennemi redoutable » de leur coalition le 25 février prochaine ce n’est pas leurs ex camardes qui ont quitté la mouvance présidentielle et acté leurs candidatures. Mais plutôt « ce bastion de responsables frustrés qui sont encore dans la coalition, à des positions insoupçonnées dans l’appareil gouvernemental et étatique, qui n’ont pas encore posé d’actes montrant qu’ils portent la candidature d’Amadou Ba».
Pour sa part, l’ancien maire de Kolda a accusé l’actuel candidat de Benno d’avoir empiré la situation de confusion qui mine actuellement la mouvance présidentielle «par son dispositif parallèle ou en marge du Benno avec des mouvements appelés partout DEBOUT».
ABDOULAYE SYLLA DECLINE SON «CODE» DE CONDUITE
10 jours après leur nomination, les nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ont prêté serment hier, lundi 13 novembre 2023, à la Cour suprême.
Nommés par décret n°2023-2152 du 03 novembre 2023, les nouveaux membres de la Commission Électorale nationale Autonome (CENA) ont prêté serment hier, lundi 13 novembre, à la Cour suprême. En attendant la passation de services, le nouveau président de la CENA, Abdoulaye Sylla, a décliné sa feuille de route.
10 jours après leur nomination, les nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ont prêté serment hier, lundi 13 novembre 2023, à la Cour suprême. Le temps de prendre officiellement le témoin des mains de leurs prédécesseurs, Doudou Ndir et son équipe, le nouveau président de la CENA, Abdoulaye Sylla, Inspecteur général d’Etat à la retraite, a profité de l’occasion pour revenir sur le travail qui les attend, y compris l’affaire des fiches de parrainage pour Ousmane Sonko qui avait saisi l’équipe sortante de l’organe de surveillance et de contrôle des élections pour qu’il use des prérogative que lui confère la loi dans ce sens. «Nous venons de prêter serment, nous n’avons pas encore procédé à la passation de services. Dès après la passation de services, nous allons examiner, en Assemblée générale, le dossier. Et après nous pourrons dire quelle sera l’attitude de la CENA», a indiqué M. Sylla.
Conscient que le travail qui les attend sera difficile, le successeur de Doudou Ndir affirme que son équipe va s’appuyer sur les textes pour mener à bien leur mission. «Nous avons une base légale. Tout ce que nous voulons, c’est de faire de telle sorte qu’il y ait une égalité des chances pour tous les citoyens électeurs de pouvoir exprimer leurs choix, qu’il y ait une égalité des chances pour tous les candidats d’être certains que ce scrutin sera sincère, c’est ce que nous voulons faire.» Toutefois, relève-t-il, «ma seule réserve, c’est qu’il faut que l’électeur, le citoyen soit admissible pour être électeur, que le citoyen soit admissible pour être candidat. Les réserves sont prévues parla loi.» Le président de la République Macky Sall, a limogé Doudou Ndir, en poste depuis mai 2011, et toute son équipe, le 2 novembre dernier, suite à la saisine de la CENA par les conseils de Sonko aux fins de se substituer à la Direction générale des élections (DGE) pour mettre à disposition du candidat des Patriotes à la présidentielle de février 2024 des fiches de parrainages.
Par décret, signé le vendredi 3 novembre 2023, le Chef de l’Etat, Macky Sall, a changé le président et les membres de la CENA. «Le président de la République a nommé, par décret n°2023- 2152 du 03 novembre 2023, les nouveaux membres de la Commission Électorale nationale Autonome (CENA), à l’expiration des mandats des membres sortants», renseignait le texte. La CENA est désormais présidée par l’Inspecteur général d’Etat (IGE) à la retraite, Abdoulaye Sylla. Le magistrat à la retraite Ndary Touré, ancien accesseur du juge Samba Kane à la Chambre criminelle spéciale qui avait la charge de juger l’affaire imam Ndao, en est le vice-président.
KEEMTAAN GI - RECONVERSION HEXAGONALE
Le weekend passé n’a pas pauvre en événements. Comme il est drôle, ce cher Monsieur Macron. Dans une touchante sincérité, il a proposé le job d’envoyé spécial de leur machin, Paris Pact for Peace and Climat (4P), à notre bien aimé président qui fera ses adieux au pouvoir en avril prochain sans rejoindre l’armée de chômeurs de son charmant pays. Un job, disons-le tout net, qui ressemble à tous points de vue à celui d’un garçon de courses. Notre ex-Chef devra en effet parcourir le monde pour porter plus haut la voix du machin, Paris Pact for Peace and Climate (4P). Il ne mourra pas pauvre et ne va non plus s’ennuyer. C’est déjà ça de gagné. Pas vraiment la peine de jouer au crieur public pour annoncer la bonne nouvelle d’un tel emploi ou que toute la presse en fasse l’information du jour. Ça vous rend peu fier face à l’ancien colon. Garçon de courses ? Pas très glorieux comme job ! Souhaitons tout de même qu’au moment d’étrenner cet emploi au service de l’ancien colonisateur, qu’il ne nous laisse pas un pays déchiré mais, plutôt, un Sénégal en paix et réconcilié avec lui-même. C’est le sens peut être de cette autre breloque que lui a décerné la Ligue islamique mondiale lors d’agapes pendant que Gaza était bombardé et que des enfants palestiniens mouraient sous les bombes israéliennes si ce n’est de faim. Une Palestine ensanglantée alors que les Arabes regardent impuissants des frères massacrés. On remarquera que, jusqu’à présent, le Chef, dont le pays préside pourtant depuis 1975 le Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, n’a pas condamné les massacres israéliens en Palestine. Cela dit, sitôt rentré au pays, il est allé donner un coup de main à celui que certains de ses camarades trouvent amorphe et incapable de signer la rupture pour prendre son destin en main. S’il n’est pas materné par Marième, c’est le Chef qui lui prend la main. Il aura fort à faire quand on lui lâchera les pinces. Plutôt que de se consacrer aux urgences qui sont nombreuses comme l’émigration clandestine qui décime la jeunesse, les prix qui prennent l’ascenseur, ils sont dans une campagne électorale sous couvert de tournée économique. Ils croient pouvoir insulter l’intelligence de leurs compatriotes… qui les attendent au tournant du 25 février prochain ! Il faut bien avoir le courage de leur dire, au Chef et à son candidat, que ce qu’ils n’ont pas pu faire en 12 ans dans les régions qu’ils parcourent actuellement, ce n’est pas en trois mois qu’ils le feront ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CENA: ABDOULAYE SYLLA NOUVEAU PRESIDENT INSTALLE
Abdoulaye Sylla, nouveau président de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), a prêté serment ce lundi, devant les membres du Conseil constitutionnel. Le nouveau président de la CENA Abdoulaye Sylla ne minimise pas de l’ampleur de la tâche et évoque une «lourde mission». “Ce travail ne sera pas facile, mais je compte faire de mon mieux pour donner une égalité de chances à tous les citoyens électeurs, de pouvoir exprimer leurs choix, mais aussi une égalité de chances à tous les candidats qui sont dans le droit chemin”, a-t-il indiqué. Interpellé sur le cas Ousmane Sonko, au cœur d’un véritable imbroglio entre l’institution qu’il dirige et la Direction générale des Élections(DGE), le président Abdoulaye Sylla n’a pas voulu se prononcer sur la question. Il dit attendre la passation de service avec son prédécesseur, Doudou Ndir. “Une fois que la passation de service sera faite, je vais examiner le dossier avec l’ensemble des membres de la CENA, pour voir quelle réponse donner”, a–t-il indiqué. Il tiendra à dire cependant sur le dossier d’Ousmane Sonko. « Ma seule réserve, c’est qu’il faut que le citoyen soit admissible pour être électeur, que le citoyen soit admissible pour être candidat. Les réserves sont prévues par la loi. Je ne peux pas parler pour le moment d’innovation » fait-il savoir. « Nous avons une base légale. Tout ce que nous voulons, c’est de faire de telle sorte qu’il y ait une égalité des chances pour tous les citoyens électeurs de pouvoir exprimer leur choix, qu’il y ait une égalité des chances pour tous les candidats d’être certains que ce scrutin sera sincère. C’est ce que nous voulons faire » a indiqué le nouveau président de la CENA. On le jugera à l’œuvre ce nouveau président sur qui pèsent de lourds soupçons de rouler pour le président Macky Sall qui l’a nommé dans des conditions cavalières à la tête de la CENA !
CONSEIL CONSTITUTIONNEL CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY NSTALLE CE LUNDI
Le nouveau membre du Conseil Constitutionnel Cheikh Tidiane Coulibaly a été installé hier après avoir prêté serment. Le haut magistrat, ancien président de la Cour Suprême a été nommé au Conseil Constitutionnel en remplacement du juge Abdoulaye Sylla nommé nouveau président de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Le président du conseil constitutionnel a fait savoir au nouvel « Sage » les fondamentaux du Conseil. « La fonction de juge constitutionnel exige, en effet, un dévouement particulier d’hommes et de femmes qualifiés, dont le rôle consiste à assurer l’équilibre entre les différents Pouvoirs délégataires de la souveraineté populaire, à garantir la protection des libertés fondamentales et à assurer la transparence des élections nationales : présidentielle, législatives et référendaires », dira Mamadou Badio Camara.
CONSEIL PRESIDENTIEL 15 MESURES ARRETEES POUR 600 MILLIARDS A INJECTER A KEDOUGOU DE 2024 A 2026!
Après un bain de foule interminable hier à son arrivée à Kédougou, le président de la République entouré de son gouvernement a présidé le Conseil présidentiel de la région de Kédougou. Le Conseil a arrêté une série de 15 mesures qui devraient permettre d’injecter près de 600 milliards dans la région de Kédougou, dans le cadre du PAP3 2024- 2028. Neuf domaines prioritaires sont prévus. Il s’agit de la sécurisation de l’exploitation aurifère, du désenclavement, de l’artisanat, de l’éducation et la formation, (emplois des jeunes et autonomisation des femmes), des ressources forestières, de la santé, des infrastructures de désenclavement ...
MIMI TOURE «MACKY DOIT CESSER SA CAMPAGNE ELECTORALE DEGUISEE»
Mimi Touré pense que le séjour entamé hier par le président de la République à Kédougou, puis à Tambacounda, Kaolack et Kaffrine, c’est tout simplement une campagne électorale déguisée. « Le président Macky Sall doit arrêter cette campagne électorale déguisée pour consacrer le reste de son temps au pouvoir à lutter contre la spirale incontrôlable des prix et à lutte contre l’émigration clandestine qui tue de nombreux jeunes Sénégalais » estime l’ancien Premier ministre. Mimi Touré a ajouté à l’endroit du président Macky Sall que « ce n’est pas à quelques semaines de son départ qu’il va régler la situation catastrophique de la région de Kédougou. Qu’il économise nos maigres deniers, l’argent de ses déplacements peut servir à aider les très nombreuses familles qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts » a conseillé pour terminer l’ancien Premier ministre.
AMINATA TOURE AU BRESIL
Ne quittons pas l’ancienne Première ministre pour dire qu’elle a quitté le Sénégal pour un séjour de trois jours au Brésil. Dans le grand pays du football et de la Samba, Mimi Touré participe au Dialogue annuel au Club de Madrid rassemblant plus de 100 anciens présidents et Premiers ministres. « Dans mon intervention, j’ai indiqué qu’il n’est plus question que de plus de moitié de l’humanité vive dans la pauvreté. En Afrique, au Sénégal en particulier, la jeune génération et les femmes comptent transformer complètement le continent africain et le positionner comme une terre de dignité et de paix pour tous les Africains » a indiqué Mimi Touré dans un post.
DR ALIOUNE DIOP APR « RIEN NE JUSTIFIE LES SORTIES DE BIBI BALDE ET DE SOULEYMANE JULES DIOP »
Dr Alioune Diop, cadre apériste à Mbao, est monté au créneau pour dénoncer les sorties durant ce week-end de Abdoulaye Bibi Baldé et de Souleymane Jules Diop qui se sont attaqués au candidat de BBY le Premier ministre Amadou Ba. Dans un texte intitulé « Non aux chantages », le Président du Conseil d’Orientation du Fonds de développement des transports terrestres estime que « Rien ne justifie les sorties de Abdoulaye Bibi Balde et Souleymane Jules Diop contre le candidat de BBY Amadou Ba qu’ils traitent d’amorphe et pas rassurant. Ils savent que politiquement c’est fini pour eux donc s’attaquer au candidat Amadou Ba reste leur seule possibilité de chantage. Souleymane Jules DIOP est en parfaite contradiction avec lui-même comment peut-on qualifier le PM d’homme d’Etat et le traiter d’amorphe ». « Les récentes tournées au Nord et à Thiès prouvent sa présence sur le terrain. Si vraiment ils sont sincères dans leur engagement ils ne doivent pas attendre qu’on les apprivoise pour se joindre à la dynamique de nôtre coalition. Ils doivent spontanément rejoindre les rangs et mener le travail sur le terrain pour mobiliser les électeurs autour de notre choix c’est mieux que ces discours démoralisateurs qui à bien des égards prennent les relents de chantage qui ne dit pas son nom où alors qu’ils cherchent un alibi pour quitter parce ce qu’ils ne croient pas à la victoire au soir du 25 Février 2024.Ils n’ont qu’à partir tout de suite c’est mieux que d’avoir cette attitude et de vouloir faire du grand écart. Il faut vous déterminer chers amis c’est mieux. Restons mobilisés derrière Amadou Ba, un homme d’état » exhorte le Dr Alioune Diop.
AUDIENCE PRIMATURE/UMS LE PM AMADOU BA ETAIT DEMANDEUR
L’audience que le Premier ministre Amadou Ba a accordée au président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) Ousmane Chimère Diouf a été diversement commentée et interprétée à tort ou à raison. Selon une source proche de la Primature contactée par « Le Témoin » quotidien, cette audience entre une institution de la République (Primature) et une organisation de fonctionnaires (Ums) entre dans l’ordre normal des choses. « Mieux, c’est le Premier ministre Amadou Ba qui a demandé à rencontrer le président de l’Ums Ousmane Chimère Diouf. Quelle règle interdit aux gens de discuter dans une République des choses de la Nation ? Ou alors les choses de la République ? » a précisé notre source avant de nous renvoyer vers un membre du bureau de l’Ums qui a piloté la rencontre officielle. « Quelle règle permet à certains citoyens selon leur bon vouloir de priver d’autres de leur droit de discuter ? Souvenez-vous des rencontres que le président Ousmane Chimère Diouf avait accordées à des organisations, des syndicats de journalistes et techniciens des média sur demande de ces derniers. Au cours de ces rencontres, les deux parties ont discuté de choses de la République voire de la Nation etc…Donc cette rencontre entre la Primature et l’Ums n’a aucune conséquence sur des décisions de justice » recadre ce membre de l’Ums joint par « Le Témoin » quotidien. Quel est le contenu des discussions ? « Allez lire et relire les différents discours du président Ousmane Chimère Diouf lors des assemblées générales de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). Il tient toujours le même discours ! » nous demande ce membre de l’UMS histoire de nous renvoyer à nos archives !
TONTINE «GALLOU-MBALITT» DES EBOUEURS DE LA SONAGED PERISSENT EN MER
Il y a presque deux semaines(voir édition jeudi 3 novembre 2023), « Le Témoin » quotidien avait révélé la mise en place d’une épargne dénommée tontine « Gallou-Mbalit » (pirogue à ordures) par des agents de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged). Ayant de misérables salaires (80.000 cfa environ), ces éboueurs ou agents du nettoiement gagnent à tour de rôle, grâce à cette tontine, une cagnotte de 500.000 cfa, destinée à financer de petits projets(achat de téléviseurs, de meubles, de téléphones portables, financement de baptêmes etc.) Du moins, tel était le but visé au départ. Seulement voilà, les premiers bénéficiaires ont utilisé cette somme pour migrer vers «Barça-Barsakh » ou Nicaragua-Usa. En effet, une dizaine d’agents sont portés disparus en mer ces derniers temps. Parmi les décès, un jeune agent du nom de Boubacar Seck domicilié au quartier Thiokho à Rufisque.
L'ÉTAT DE DROIT ET LA DÉMOCRATIE, DES PRIORITÉS CITOYENNES AU SÉNÉGAL
La plateforme Demain Sénégal alerte à propos des menaces pesant sur l'intégrité du processus électoral et appelle à la vigilance des citoyens. S'appuyant sur une étude de terrain, elle dresse un constat préoccupant de la situation démocratique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/11/2023
L’association Demain Sénégal (DS) appelle tous les Sénégalais à se mobiliser pour défendre les principes démocratiques et garantir l'intégrité du processus électoral au Sénégal, dans une déclaration parvenue à notre rédaction ce mardi 14 novembre 2023. Cette initiative citoyenne de la société civile vise à construire un Sénégal meilleur en collaboration avec les Sénégalais d'aujourd'hui.
Selon une étude menée par DS pendant près d'un an, les Sénégalais sont à 83% insatisfaits de la situation de l'État de droit et de la gouvernance, considérant ces aspects comme des fondements essentiels pour la paix sociale et le développement du pays.
Dans un contexte critique pour la démocratie au Sénégal, l'attachement des citoyens aux principes de l'État de droit et de la bonne gouvernance trouve une résonance pertinente face aux événements récents. À seulement cent jours d'une élection présidentielle décisive pour l'avenir du pays, les citoyens sont préoccupés par le refus de l'administration électorale d'appliquer une décision de justice et par la nomination controversée de nouveaux membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), indique la plateforme.
DS et les signataires de la déclaration, dont l’historien Mamadou Diouf, le fondateur d’AfrikaJom Center Alioune Tine ou encore le fondateur du Frum Civil, Mame Adama Gueye, soulignent l'importance du respect des lois du pays pour préserver la stabilité et la paix sociale avant des élections dont la régularité, la transparence et la fiabilité sont d'une importance capitale. Ils appellent l'administration électorale à faire preuve d'impartialité, à respecter les décisions de justice et à être loyale envers les citoyens sénégalais.
Parmi les préoccupations soulevées par la déclaration, on retrouve également la situation de l'Université, fermée depuis cinq mois et dont la rentrée d'octobre 2023 a été repoussée à janvier 2024, ainsi que les défis liés à la migration par voie maritime et aux disparités dans le traitement et la liberté de mouvement des candidats déclarés.
Demain Sénégal invite par ailleurs les leaders politiques de tous bords, en particulier les futurs candidats à l'élection présidentielle de 2024, à s'engager publiquement en faveur de la charte citoyenne de la démocratie issue des Assises nationales de 2009.