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27 février 2025
MACKY SALL INVITÉ À RETIRER LE DÉCRET DE NOMINATION DES NOUVEAUX MEMBRES DE LA CENA
Le COSCE, constatant des ‘’violations manifestes de la loi’’ dans le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), demande à Macky Sall de le retirer et de le remplacer par un autre.
Dakar, 13 nov (APS) – Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), constatant des ‘’violations manifestes de la loi’’ dans le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), demande au président de la République de le retirer et de le remplacer par un autre, ‘’conforme à nos lois et règlements’’.
‘’Nous lançons un appel solennel au président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, de bien vouloir retirer ce décret et de le remplacer par un nouveau, conforme à nos lois et règlements’’, écrit le COSCE dans une déclaration parvenue à l’APS.
D’un décret de nomination des membres de la CENA conforme à la loi ‘’dépend substantiellement une élection présidentielle apaisée et inclusive, à laquelle nous restons fermement attachés’’, fait valoir le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
‘’Les membres de la CENA sont nommés pour un mandat de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans’’, rappelle le COSCE, estimant que le décret portant nomination de ses nouveaux membres n’est pas conforme à cette disposition de la loi.
‘’À la lumière [des] dispositions régissant la CENA, force est de constater des violations manifestes de la loi’’, soutient-il.
Le COSCE dénonce le ‘’non-respect du principe de consultation des corps constitués’’ à solliciter pour la désignation des membres de cette institution.
Il estime que le décret de nomination de ses nouveaux membres procède du ‘’non-respect du mandat de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans’’.
Un ‘’décret de nature à jeter le discrédit sur’’ la CENA
La commission électorale étant chargée d’assurer ‘’l’intégrité, l’équité et la crédibilité du processus électoral, la prise de ce décret est de nature à jeter le discrédit sur [elle]’’, avertit le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla et le magistrat Ndary Touré, tous les deux à la retraite, ont été respectivement nommés président et vice-président de la CENA, vendredi 3 novembre.
Le même jour, le président de la République a désigné 10 autres membres de cette institution administrative électorale.
Macky Sall a pris ces décisions quelques jours après que la CENA a invité la Direction générale des élections (DGE) à mettre à la disposition du mandataire de l’opposant Ousmane Sonko, ‘’et dans les meilleurs délais’’, les outils dont il a besoin pour collecter les parrainages nécessaires à sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
La DGE soutient que le nom de M. Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte des parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.
Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), statuant sur la radiation de l’opposant du fichier électoral, début octobre, l’a jugée illégale, l’a annulée et a ordonné sa réintégration.
La CENA assure le contrôle et la supervision des élections.
Elle est administrée par 12 membres choisis parmi les personnalités indépendantes et connues pour leur rectitude morale, leur honnêteté, leur neutralité et leur impartialité, avant d’être nommés par le président de la République.
LES ASSUJETTIS NE TRANSMETTENT PAS
La Banque centrale et les institutions de lutte contre le blanchiment d’argent imposent aux banques et institutions financières de faire des déclarations sur des opérations suspectes qui leur passent devant les yeux.
La Banque centrale et les institutions de lutte contre le blanchiment d’argent imposent aux banques et institutions financières de faire des déclarations sur des opérations suspectes qui leur passent devant les yeux. Si les banques tirent relativement bien leur épingle du jeu, ce n’est pas le cas des autres. Ce qui vaut au pays des rappels des institutions comme le Gafi.
Dans un Sénégal qui semble avoir fait de la lutte contre le terrorisme et son financement, l’un des piliers de sa politique de sécurité du pays, il est assez surprenant de découvrir que beaucoup d’acteurs ne semblent pas assez sensibilisés sur le rôle qu’ils doivent y jouer. On note, dans les rapports d’activités de la Cellule de traitement de l’information financière (Centif) pour les années 2021 et 2022, que les banques effectuent l’essentiel des Déclarations d’opérations suspectes (Dos) dans ce pays. Sur les 371 Dos effectuées au Sénégal en 2021, 300 proviennent des banques et établissements financiers, suivies de 50 effectuées par les systèmes de transfert d’argent. Les autres acteurs, à savoir les notaires, les régies financières, les compagnies d’assurance et de réassurance, ou les systèmes financiers décentralisés n’ont, dans leur totalité, pu produire que 71 Déclarations de soupçons ou Dos.
L’année suivante, en 2022, ces déclarations ont même connu une certaine baisse, passant à 330. Sur ce nombre, les banques et établissements financiers n’ont pas connu de baisse, faisant toujours 300 Dos, alors que les autres acteurs, notaires, régies financières et autres, n’en n’ont produit que 50.
Si les banques font des efforts pour adresser leurs déclarations de soupçons, d’autres assujettis, comme les avocats ou les notaires, les établissements de monnaie électronique ou les systèmes de transfert d’argent, ainsi que les Systèmes financiers décentralisés, sont encore à la traîne.
Il faut rappeler, comme le font d’ailleurs les banques, que la Bceao a fixé le seuil de déclaration à la Centif à 15 millions de francs Cfa pour les transactions
Pour comprendre l’importance des informations fournies par les institutions assujetties, il faut savoir que la Centif déclare avoir transmis au procureur de la République en 2022, 35 rapports relatifs à 47 Déclarations des opérations suspectes. Cela représente 26% des dossiers examinés par la Commission d’examen de la Centif. 19 autres dossiers ont fait l’objet d’une demande de poursuite des investigations.
Des spécialistes estiment que les chiffres des déclarations du Sénégal, par rapport aux nombres et aux montants des transactions financières dans le pays, sont très faibles, pour ne pas dire totalement dérisoires. L’un d’eux, Moussa Sylla, chargé de la Conformité dans une banque de Dakar, déclare dans un article sur Linkedin, que «cela est problématique pour notre pays quand dans le rapport mutuel d’évaluation du Sénégal, il est écrit à la page 41 : «Le niveau de compréhension des risques de Bc/Ft au Sénégal est relativement bon dans le secteur financier, mais a contrario certaines parties prenantes, notamment les Epnfd (par exemple les avocats, notaires, le secteur de l’immobilier), n’ont pas encore pris la pleine mesure de leur vulnérabilité face aux risques de Bc/Ft.»». Pour soutenir la déclaration de M. Sylla, il faut indiquer que le Giaba a dans plusieurs rapports, présenté le secteur immobilier du Sénégal comme une niche de blanchiment d’argent de la corruption ou de financement du terrorisme. Il est dès lors incompréhensible que des acteurs aussi importants que les notaires, les avocats ou les agents immobiliers fassent si peu de déclarations de soupçons.
La Centif a indiqué dans son rapport qu’en 2021, les montants concernés par les Dos sont de l’ordre de 568 milliards dont plus de 551 milliards effectués par les banques. Les notaires n’ont signalé qu’un peu plus de 72 millions.
Ces défaillances notées par ces acteurs ont valu une note peu tendre du Groupe d’action financière (Gafi), en 2021 : «Le Sénégal doit poursuivre le travail qu’il réalise dans le cadre de son plan d’action pour remédier à ses défaillances stratégiques, notamment… en s’assurant que les institutions financières et les Epnfd font l’objet d’un contrôle approprié et efficace ; (4) en actualisant et en tenant à jour des informations exhaustives sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales et constructions juridiques, et en renforçant le système de sanctions prises en cas d’infractions aux obligations de transparence.» Les Epnfd sont les «Entreprises et professions non financières désignées».
DAKAR-NOUADHIBOU-ILES CANARIES, LE TRIANGLE DES BERMUDES
On continue à récupérer des corps sans vie de migrants au niveau des plages de Nouadhibou, devenues un cimetière pour de nombreuses personnes qui veulent rallier les îles Canaries alors que les conditions climatiques sont devenues catastrophiques en mer
On continue à récupérer des corps sans vie de migrants au niveau des plages de Nouadhibou, devenues un cimetière pour de nombreuses personnes qui veulent rallier les îles Canaries alors que les conditions climatiques sont devenues catastrophiques en haute mer.
L’Atlantique continue de refouler les corps des candidats à l’émigration irrégulière décédés en cours de traversée périlleuse. Le jeudi 9 novembre, 16 corps de migrants ont été trouvés sur les plages de Lagouera, localité située vers la pointe du Cap Blanc à Nouadhibou, à 460 km au nord de Nouakchott. Alors que 13 corps sans vie avaient été trouvés dans les embarcations arrivées le week-end dernier dans la même ville. Il semble qu’ils proviennent d’une embarcation qui a heurté des rochers et des dizaines de morts sont actuellement à la dérive, a appris Le Quotidien. C’est une pratique courante chez les piroguiers. Selon les informations recueillies auprès des autorités locales, les grandes pirogues ont tendance à étaler un filet de séparation le long de la pirogue, créant ainsi deux zones pour embarquer le maximum de migrants. «En cas de désastre, on imagine le nombre effrayant de victimes situées en dessous», ajoutent-elles. C’est ce scénario qui s’est vraisemblablement déroulé ces jours et qui explique le nombre effrayant de corps rejetés par la mer sur les côtes mauritaniennes.
Opérations de rapatriement
Pour l’instant, les opérations de rapatriement sont quasiment terminées, même si une autre pirogue est arrivée à Nouadhibou dans la nuit du samedi au dimanche. L’ambassade du Sénégal à Nouakchott et le consulat de Nouadhibou ont transporté entre mercredi et jeudi, 573 migrants à bord de 30 bus à destination de Rosso Sénégal. 10 sont encore hospitalisés et seront transportés par avion grâce à l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). Même s’il y a quelques moments de tension, les ressortissants sénégalais se sont mobilisés pour apporter leur appui et réconfort aux rescapés dont certains ne voulaient pas reprendre le chemin du retour. Il faut savoir que les opérations de surveillance se poursuivent le long de la côte, qui va de Nouadhibou à Ndiago, vers Saint-Louis. Soit près de 760 km.
Depuis début octobre, plus de 8 mille 500 migrants sont arrivés, «un record», indiquent les autorités espagnoles. Depuis janvier, plus de 23 000 migrants ont débarqué au niveau de l’archipel espagnol, soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période de 2022. La majorité des arrivants sont originaires du Sénégal secoué par cette vague migratoire ponctuée de décès tragiques avec des naufrages d’embarcations, et de décès dus à de mauvaises conditions de voyage et climatiques.
par Madiambal Diagne
MACKY SALL, NEUF VIES APRÈS LE PALAIS
On a de bonnes raisons d’être content et même fier pour le président, qui se voit offrir la future position d’Envoyé spécial pour la toute nouvelle organisation, portée sur les fonts baptismaux, le Paris Pact for Peace and Climate (4P)
On a de bonnes raisons d’être content et même fier pour le Président Macky Sall, qui se voit offrir la future position d’Envoyé spécial pour la toute nouvelle organisation, portée sur les fonts baptismaux, le Paris Pact for Peace and Climate (4P). Cette organisation qui préconise un nouveau pacte financier mondial, travaillera à changer les paradigmes de la coopération internationale, avec notamment la redéfinition des actions de développement. Elle s’annonce si importante, pour ne pas dire essentielle, que déjà plus de cent pays, des organisations internationales, des partenaires du secteur privé et autres philanthropes et des coalitions d’Ong, la soutiennent. L’Organisation de Coopération et de développement économiques (Ocde) qui en assure le secrétariat, a annoncé l’accueil en son sein du comité de mise en œuvre du 4 P. Le chef de l’État sénégalais qui prendra ses fonctions au terme de son magistère dans son pays en avril 2024, est attendu pour «la mobilisation de tous les acteurs de bonne volonté et des signataires du 4 P», indique un communiqué conjoint de la Présidence de la République française et de l’Ocde.
Cette offre d’emploi, acceptée de bon gré par Macky Sall, constitue non seulement une véritable consécration personnelle mais aussi lui donne une belle et bonne opportunité de pouvoir continuer à être utile à son pays, à l’Afrique et au monde. Combien d’anciens chefs d’États ou de personnalités du monde auraient aimé être sollicités pour le «job» ? Nombre d’entre eux ne sont plus mêlés à rien dans la marche du monde ! Il n’y a aucune raison pour faire une faveur ou une fleur à Macky Sall. Il est simplement méritant. C’est dire qu’on ne peut que sourire devant une certaine inanité de réactions qui se sont voulues réductrices, pour cette importante mission concernant le devenir de la planète. On a voulu croire que Macky Sall est ainsi l’employé de son homologue Emmanuel Macron. Sans doute, mais il sera tout aussi celui du Sénégal, de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, de la Côte d’Ivoire, de l’Irlande, du Kenya, du Ghana, du Nigeria, de la Jordanie, de la Roumanie, de l’Égypte, de la Croatie, de la Guinée, du Fmi, de l’Union européenne, de la Banque Mondiale, de l’Ocde, entre autres pays et organismes internationaux. Il est à noter que la communauté internationale salue à l’unanimité ce choix porté sur la personne de Macky Sall. Les honneurs lui sont encore faits cette semaine en Arabie Saoudite, à l’occasion d’un Sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (Oci). Le meilleur reste à venir assurément ! Les avis négatifs ne sont exprimés que par certains de ses compatriotes qui n’arrivent, sans doute toujours pas, à distinguer l’essentiel de l’anecdotique ! C’est ainsi qu’on a entendu certains s’offusquer du titre d’Envoyé spécial qui ne serait pas assez pompeux à leur goût ! C’est d’abord méconnaître que Macky Sall est très détaché du faste et du snobisme. Aussi, quel autre titre plus prestigieux, plus valorisant ou même équivalant pourrait-on donner à un ancien chef d’État ? A moins qu’on ne décide qu’un ancien chef d’État devrait rester à se tourner les pouces ! A-t-on besoin de rappeler que l’ancien président Abdou Diouf a occupé avec fierté et dévouement les fonctions de Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) pour passer la main à Michaëlle Jean, ancienne Gouverneure générale du Canada ? Mary Robinson, ancienne Présidente de l’Irlande, a été nommée par Koffi Annan, au poste de Haut-commissaire des Nations unies pour les Droits de l’Homme. Michelle Bachelet, ancienne présidente de la République du Chili n’a-t-elle pas été Secrétaire générale adjointe de l’Onu, chargée de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, entre autres fonctions internationales ? Les exemples ne se comptent plus. Alpha Oumar Konaré du Mali, après ses fonctions de Chef d’État n’a-t-il pas dirigé la Commission de l’Union africaine ? L’ancien président français, Jacques Chirac, n’avait-il pas lancé une initiative mondiale pour lutter contre le trafic des faux médicaments ? Quelles fonctions «subalternes» les anciens présidents Valéry Giscard d’Estaing ou Barack Obama n’ont-ils pas remplies après celles de chefs d’États ? La Brésilienne Dilma Roussef, parrainée par son mentor Lula Inacio Da Silva, s’est casée à la nouvelle banque des Brics. Dites-moi si ces anciens chefs d’États ont éprouvé de la honte pour leurs nouvelles occupations ? Ou bien serait-il plus valorisant de tourner des documentaires pour Netflix comme le fait Barack Obama ou de devenir comédienne comme l’ancienne Présidente croate Kolinda Grabar Kitarovic, ou de diriger des missions d’observation d’élections comme Olusegun Obasanjo (Nigeria), Pedro Pires ou Jorge Carlos Fonseca (Cap vert ?) Peut-être que si Mahamadou Issoufou (Niger) était moins oisif, il ne finirait pas par passer pour le parrain de putschistes contre son successeur Mohamed Bazoum?
Par contre, on est passé du sourire aux rires aux éclats jusqu’à applaudir à tout rompre, quand on voit Alioune Tine revendiquer qu’Emmanuel Macron ne saurait aimer Macky Sall plus que les Sénégalais, dont lui-même. On peut bien croire Alioune Tine qui met en garde Macky Sall contre ses proches car le zèle excessif des nouveaux convertis est une caractéristique évidente. «Rien n’égale le zèle d’un converti. On dirait qu’il ne peut pas accepter que vous résistiez là où il a succombé», (Albert Brie). Quels procès d’intention n’a-t-il pas fait à Macky Sall ? Ne l’a-t-il pas vilipendé ? Ne lui a-t-il pas prêté les plus lugubres intentions et ne l’a-t-il pas voué aux gémonies et lui avoir promis la pire des fins ? Macky Sall peut toujours le croire car «les esprits faux changent toujours de maxime» (Vauvenargues).
PILOTER LE COS-PETROGAZ, LA MISSION PREDESTINEE DE MACKY SALL
La vie a ses parts de malices, de facéties mais aussi de destinée immuable. La vie de Macky Sall est liée au pétrole et au gaz dont regorge le sous-sol sénégalais. Lui-même a pu être ému de recevoir, de la part d’un de ses anciens collaborateurs, une vieille coupure de presse, une page de l’édition du journal Le Soleil, du numéro 8705 du 10 mai 1999. On voit sur la photo, le Premier ministre Mamadou Lamine Loum, en compagnie du ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Industrie, Magued Diouf, écoutant attentivement des explications d’un technicien de Petrosen. Ce technicien en question, qui était chef de la division des données de la Société nationale Petrosen, se nomme Macky Sall. Avec la foi du charbonnier, ce jeune technicien tenait à expliquer à ses interlocuteurs, le fabuleux potentiel en hydrocarbures que devraient renfermer les entrailles du Sénégal. Il considérait que le bassin sédimentaire est sous-exploré et préconisait déjà des investissements adéquats pour trouver le sésame. En effet, «des secteurs entiers de ce bassin n’en sont qu’au stade de la reconnaissance de base, par exemple le bassin paléozoïque on shore et l’off-shore profond, nouvel espoir de l’exploration». Macky Sall était persuadé des prochaines découvertes. Le hasard lui a souri, car devenu président de la République du Sénégal, en 2012, il aura la main heureuse avec de fabuleuses découvertes en hydrocarbures au Sénégal. Il a sans doute davantage réfléchi sur la gestion de la manne pétrolière et gazière que sur la gestion d’un État. C’est ainsi qu’il n’a pas tardé à mettre en place des outils et autres mécanismes pour permettre à son pays de tirer le meilleur profit de ses ressources en hydrocarbures. Ainsi, on retiendra que suite à la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz au large de nos côtes, le président Macky Sall a entrepris une série de réformes dont l’adhésion à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie) en 2013, mais surtout la création du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (CosPetrogaz) à travers le décret 2016-1542 du 03 octobre 2016. Le rôle principal de cet organe est d’assister le chef de l’État et son Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de la politique en matière de gestion de nos ressources pétrolières et gazières. Les missions fondamentales du Cos-Petrogaz sont donc : «Assister le Président de la République dans la définition, la supervision, l’évaluation et le contrôle de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de développement de projets pétroliers et gaziers ; assister le Gouvernement dans la mise en œuvre des stratégies, programmes et projets pour la promotion et le développement de projets pétroliers et gaziers ; Valider, en dernier ressort, toutes les études relatives aux réserves de gaz et de pétrole, ainsi que des gisements à développer ; valider, en relation avec les opérateurs publics et privés du secteur, tous les documents stratégiques, programmes et plans d’action pour la création de structures de formation professionnelle et de recherche afin d’assurer la promotion de l’emploi à travers les projets pétroliers et gaziers en réalisation ;assurer le suivi et l’évaluation des réserves stratégiques et de la commercialisation des hydrocarbures ; impulser, en rapport avec les ministères et structures publiques impliqués, ainsi que les partenaires techniques et financiers nationaux, bilatéraux, multilatéraux et privés, la mobilisation de l’assistance technique et des financements des programmes et projets de promotion des sous-secteurs pétroliers et gaziers ; assurer le suivi de la bonne gestion du sous-secteur des hydrocarbures».
Qui, mieux que Macky Sall qui a conçu cet outil, pourrait traduire et mettre en œuvre sa vision au grand bénéficie du Sénégal ? Il est nanti de compétences, d’une expertise et d’une légitimité incontestables dans ce domaine. Il pourrait ainsi travailler bénévolement pour impulser ce secteur et rester encore utile à son pays. Une telle occupation ne devrait certainement pas l’empêcher de faire des «piges» à l’international. D’aucuns lui suggéreraient de mettre en place une fondation pour contribuer au développement économique et social de son pays mais je reste à croire que faire profiter le Sénégal de son expérience et de sa baraka dans le secteur des hydrocarbures devrait être la meilleure chose à faire. Le temps a fait son œuvre de vérité. Ceux qui l’accusaient de faire main basse sur les ressources en pétrole et en gaz ont fini par réaliser la stupidité de leurs affirmations.
AMADOU BA NE RASSURE PAS
L'ancien maire de Kolda, Abdoulaye Bibi Baldé, lance un avertissement sans appel au candidat de BBY, l'accusant de semer le trouble dans sa région du Fouladou. Il lui demande publiquement de revoir d'urgence sa stratégie avant qu'il ne soit trop tard
L’ancien maire de Kolda, Abdoulaye Bibi Baldé, n’est pas du tout content de la démarche du candidat de BBY à la prochaine élection présidentielle. L’ex-directeur général de la Poste, qui pense qu’Amadou Ba «n’assure pas et ne rassure pas», lui demande de revoir sa copie.
Responsable politique de l’Alliance pour la République (BBY), Abdoulaye Bibi Baldé est très en colère contre le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la prochaine élection présidentielle. «La désignation d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar a révélé la vraie posture et le vrai visage de l’homme, Premier ministre longtemps décrit comme un homme de paix et de consensus. De nos jours, nous ne le reconnaissons plus. Au fait, il sait se jouer de son monde. En effet, depuis qu’il a été choisi, les structures du parti et de la coalition à la base ont fini d’être profondément divisées avec un manque de concertation, de coordination et de communication. Bref, tout est confus et cette confusion a été empirée par son dispositif parallèle ou en marge du Benno avec des mouvements appelés partout DEBOUT. Les cas foisonnent à Louga, Sédhiou, Kaolack, Kolda, Dakar etc.», a-t-il expliqué dans une note.
L’ancien maire de Kolda indique : «L’exemple que je connais le mieux, c’est à Kolda où il existe deux délégués régionaux, preuve d’un manque de générosité et d’un positionnement inutile soutenus et encouragés par Amadou Ba. Depuis notre désignation comme délégué régional par le Président lors du SEN, il entretient et encourage en parallèle un groupe qui crée une dualité qui sera fatale pour Benno dans le Fouladou, car le travail est désordonné et les militants désemparés. Pour toutes ces raisons et pour tant d’autres, le candidat ne nous rassure pas dans sa démarche, dans son organisation, dans son discours, dans ses faits et gestes et par rapport à notre niveau d’implication dans le processus de préparation des échéances à venir. Il s’y ajoute des rendez-vous manqués et des promesses non tenues. Son comportement est aux antipodes des (07) engagements pris dans le pacte dit éthique et politique devant la conférence des leaders de la coalition BBY et de la grande majorité présidentielle, le 02 octobre 2023».
Poursuivant, l’ancien directeur général de la Poste ajoute : «Nous manquons de confiance et doutons de sa capacité de porter sur ses frêles épaules le PSE, et la prise en charge des aspirations du peuple nous laisse perplexe. Donc, nos doutes sont toutes légitimes et sont loin d’être tempérés. Qu’il soit certain, les populations du Fouladou sont mobilisées et participeront activement au choix du futur Chef de l’État. Il n’est plus question d’accepter d’être laissé en rade ou d’être négligé. Rien ne peut se faire sans notre implication. Car l’histoire du parti nous renseigne que nous sommes plus anciens que lui et plus légitimes aussi bien dans l’APR que dans le Benno et le moment opportun, nous aviserons. Et qu’il comprenne que le choix aurait pu être porté sur moi-même ou quelqu’un d’autre pour être PM ou porter la candidature. Nous invitons Amadou Ba, candidat du Benno et de la mouvance présidentielle, à revoir sa démarche et corriger les erreurs avant qu’il ne soit encore trop tard. En attendant, nous donnons RENDEZVOUS très prochainement à la population du FOULADOU.»
ALIOU SALL VEUT UNE PLACE A LA TABLE DES «FAISEURS DE ROIS» DE BENNO
La Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort) a tenu, samedi, sous la houlette de son coordinateur national, un grand rassemblement de soutien à la candidature d’Amadou Ba à la présidentielle de février 2024
La Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort) a tenu, samedi, sous la houlette de son coordinateur national, un grand rassemblement de soutien à la candidature d’Amadou Ba à la présidentielle de février 2024. Aliou Sall a, en marge du meeting, réclamé une stature de son mouvement politique au sein de Benno Bokk Yaakaar.
C’est un rappel de troupes à 4 mois de la présidentielle. Décidé à faire triompher la candidature d’Amadou Ba, Aliou Sall a convié, samedi, les membres de son mouvement Renfort / And Dolel Rewmi à un meeting national à Dakar. Sur l’esplanade du Grand théâtre, les partisans du frère du Président Macky Sall, venus de plusieurs départements du Sénégal, ont rivalisé d'ardeur avec des pancartes. Commentant la mobilisation, Aliou Sall parle d’un petit échantillon du travail de renfort qu’il veut apporter à la mouvance présidentielle à l’élection présidentielle de 2024. Fort de cela, l’ancien maire de Guédiawaye réclame une stature de son mouvement au sein de l’état-major Benno Bokk Yaakaar. «Nous avons toujours voulu apporter notre renfort à Macky Sall. Mais on nous l’a toujours refusé. C’est pourquoi nous voulons le faire pour Amadou Ba. Ce meeting est un petit échantillon du travail de mobilisation que nous avons mené. Nous voulons qu’on permette à notre mouvement de travailler pour la coalition Benno Bokk Yaakaar et au futur président Amadou Ba», a déclaré Aliou Sall. L’ancien Directeur de la Caisse des dépôts et des consignations d’ajouter : «Si on nous refuse d’apporter notre soutien, le mouvement Renfort ne restera pas les bras croisés sans rien faire. Qu’on nous permette de travailler pour renforcer Benno Bokk Yaakaar, l’Apr et Amadou Ba».
Une demande qui semble retentir fort dans l’oreille du ministre d’Etat Augustin Tine. Il n’a pas manqué de rappeler que depuis 2012, à chaque fois que Aliou Sall fait quelque chose, on dit qu’il est le frère du président de la République. Aliou Sall, dit-il, a le droit d’avoir une ambition comme tout Sénégalais. «Avec cette grande mobilisation, Aliou, tu as commencé à montrer la facette que tu vaux. Aliou Sall, d’une pierre, tu as fait trois coups. Le premier, c’est le Président Macky Sall, le second, c'est Amadou Ba et le troisième, c'est Aliou Sall. Nous vous encourageons pour vos efforts. Nous vous donnons rendez-vous le 25 février 202», a déclaré l’ancien ministre des Forces Armées qui promet de rendre compte au président de la République et à Amadou Ba du «travail de fourmi» mené sur le terrain par Aliou Sall.
Dans son discours devant ses partisans, Aliou Sall a promis de mouiller le maillot pour Amadou Ba. «Nous voulons dire au candidat Amadou Ba qu’il peut compter sur les membres du mouvement Renfort pour la bataille décisive pour l’avenir du Sénégal. Ce sera une bataille au corps à corps que nous avons engagée et que nous allons poursuivre sur toute l’étendue du territoire jusqu’au soir du 25 février 2024 pour proclamer la victoire de notre coalition Benno Bokk Yaakaar», a indiqué le frère du Président pour qui, la seule façon de rendre hommage à Macky Sall, c’est de voter pour son candidat, le Premier ministre, Amadou Ba.
«Il est le choix qui nous convient. Parce que Amadou Ba est un homme de vertu, d’expériences, d’ouverture, serein. Il est aussi un homme qui a une maîtrise des dossiers de l’Etat. Nous avons besoin, dans ce contexte particulier de l’évolution de notre pays, d’avoir un homme d’envergure de la trempe de Amadou Ba, non seulement pour la nécessité de continuer les grands chantiers du Plan Sénégal émergent dont le bilan doit être définitivement tiré en 2035 mais aussi pour consolider la stabilité nationale», a ajouté Aliou Sall.
«LA QUESTION DE L’EMIGRATION CLANDESTINE EST DEVENUE UNE CALAMITE NATIONALE»
Boubacar Camara, candidat déclare à la présidentielle, exprime toute son inquiétude de la recrudescence de l’émigration irrégulière.
En perspective de l’élection présidentielle, le parti de la Construction et de la Solidarité (PCS/JENGU Tabax) a organisé un atelier d’élaboration de son programme économique et social. Présidant la rencontre, Boubacar Camara, président dudit parti, en a profité pour exprimer toute son inquiétude de la recrudescence de l’émigration irrégulière. Selon lui, elle est devenue une calamité nationale qui mérite des mesures urgentes
La question de l’émigration clandestine mérite un traitement particulier. C’est la conviction du président du parti de la Construction et de la Solidarité (PCS/JENGU Tabax), par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Boubacar Camara s’exprimait ainsi lors de l’atelier d’élaboration de son programme économique et social. Il estime qu’elle est devenue une calamité nationale. Par conséquent, il urge, à ses yeux, de trouver des mécanismes permettant d’éradiquer ce fléau. «Il faut qu’on prenne des mesures pour éradiquer cette sortie irrégulière en prenant toutes les dispositions. On doit aussi prendre des mesures pour soutenir les jeunes qui veulent partir parce qu’ils ont le droit de partir», a déclaré le candidat déclaré. Il demande ainsi à l’Etat de développer un programme afin de créer des emplois pour les jeunes. La première mesure est de sauver les vies. Pour cela, il faut négocier avec les pays d’accueil. «On ne négocie pas de petits montants, on négocie des projets. Tout pays qui veut investir au Sénégal doit tenir compte qu’on a un peuple mobile, des jeunes qui veulent partir, et il faut faciliter le départ avec des quotas de visas», affirme M. Camara.
PRECISIONS SUR LA PROPOSITION DE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE
Revenant sur son idée report de l’élection présidentielle, Boubacar Camara souligne que la proposition est justifiée par une préoccupation essentielle résultant de la situation actuelle lourde d'un risque réel ou potentiel d'instabilité. «Il faut éviter la fuite en avant des acteurs qui pourraient être tentés par un forcing dont les conséquences peuvent être fâcheuses. La proposition de report a pour objet de permettre de procéder aux corrections nécessaires pour une élection libre, inclusive, transparente et régulière. La proposition de report n'est pas concevable en l'absence de consensus entre les principaux acteurs politiques, les acteurs économiques, la société civile et les forces sociales de régulation, notamment religieuses et coutumières. Tout report unilatéral, même couvert par les conclusions d'un dialogue ou de concertations souterraines, est exclu», précise l’ancien Directeur des Douanes.
A l’en croire, le schéma envisagé est bâti sur des règles de transparence et doit faire l'objet d'une validation législative ou référendaire. «Dans tous les cas, l'avis du Conseil constitutionnel est sollicité», indique Boubacar Camara. Il est d’avis que cette proposition constitue également une alerte pour une meilleure prise de conscience des enjeux de l'heure. «Elle ne dispense pas de continuer la lutte pour l'inclusivité et la transparence de l'élection présidentielle du 25 février 2024 et contre tous les actes illégaux et illégitimes du pouvoir pour se maintenir. Rien ne doit être suspendu au sort réservé à notre proposition de report consensuel», affirme le président Pcs/jengu tabax.
LA POLITIQUE ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi 13 Novembre 2023 sont focus sur questions d'ordre politique et économique.
Dakar, 13 nov (APS) – Les questions politiques et économiques ont surtout retenu l’attention des quotidiens parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
S’agissant des sujets politiques, les journaux font une large ouverture sur le Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (FITA), la nouvelle trouvaille portée sur les fonts baptismaux par une trentaine de partis de l’opposition
‘’Le FITE à l’assaut du Macky’’, titre Sud Quotidien. Le FITE est une plateforme regroupant des membres de l’opposition dont la plupart sont des candidats déclarés à l’élection présidentielle de février 2024.
Le but de cette plateforme est ‘’d’assurer et de garantir une élection transparente, sincère, régulière, démocratique et inclusive », détaille la même publication, qui reprend les propos de Cheikh Tidiane Dièye, un de ses initiateurs.
Le journal Le Quotidien fait part également de cette nouvelle trouvaille de l’opposition regroupant 35 candidats à la candidats déclarés. ‘’Fite, le nouveau combat de l’opposition’’, titre le quotidien
‘’Les candidats opposant se rebiffent’’, affiche en manchette le quotidien Enquête, en parlant de la mise en place du Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (Fite).
Toujours à fond sur les questions politiques, le journal Sud Quotidien ouvre ses colonnes sur Lamine Bara Gaye, responsable politique à l’Alliance pour la République (APR-au pouvoir). Il affirme dans les colonnes du journal que ‘’l’ennemi redoutable que nous avons, c’est ce bastion de responsables frustrés dormant’’. Il faisait allusion à une éventuelle dissension dans les rangs de la coalition majoritaire au pouvoir pour le parrainage de son candidat désigné.
Le représentant permanent du Sénégal à l’UNESCO, Souleymane Jules Diop, également membre de l’APR, semble du même avis quand il affirme dans le même journal qu’il est » 100% Amadou Ba et depuis longtemps ».
»C’est un homme pétri de qualités. Mais il ne fait pas assez. Et si ça continue comme ça, l’opposition bien organisée peut nous battre à la prochaine élection présidentielle. Et je vous le dit en toute honnêteté, les gens ne vont pas le dire, ils vont le murmurer dans les couloirs’’, prévient-il.
‘’Amadou Ba doit nous rassurer’’, titre Le Quotidien reprenant des propos de Souleymane Jules Diop.
Ce dernier dit également son inquiétude quant à la possibilité d’organiser la présidentielle à date échue, »compte tenu des contentieux en cours, notamment les contentieux juridiques ».
‘’Nos textes pont été élaborés sans envisager certains cas, certains scénarios’’, ajoute Souleymane Jules Diop dans Sud Quotidien.
Des questions économiques intéressent également les journaux qui se font l’écho des accords signés par le Sénégal avec le royaume d’Arabie Saoudite en marge du sommet Arabie-Saoudite-Afrique.
Le quotidien L’info met en exergue les opportunités de coopération offertes au Sénégal en marge de ce sommet. Le journal parle notamment »d’accords relatifs à l’énergie, au capital humain, à la sécurité alimentaire, aux mines, au numérique, à l’industrie, à la culture et au tourisme ».
Le Soleil rapporte, lui, les propos tenus par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors de ce sommet, évoquant ‘’un discours de vérité qui émeut, dénonce et indique la voie salvatrice’’ pour une sortie de crise du conflit israélo-palestinien.
Les journaux parlent par ailleurs de ce naufrage évité de justesse d’une pirogue avec à son bord une quarantaine de journalistes. Il s’agissait d’une excursion consacrée aux thématiques des changements climatiques, de la pêche, du pétrole, du gaz et de l’émigration clandestine.
‘’Le récit d’une peur bleu’’, titre Enquête. Certes, il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, beaucoup de dégâts matériels ont été enregistrés, relève-t-il .
‘’Ils ont vécu l’amère expérience des drames en mer’’, indique dans le journal L’Observateur, Mbacké Seck, l’initiateur de cette excursion
«CEUX QUI GERENT LES ELECTIONS NE DISPOSENT D’AUCUNE EXCUSE POUR NE PAS LES ORGANISER A DATE ECHUE»
Lors d’une rencontre tenue ce week-end à Thiès, pour partager son programme de gouvernance avec les populations, l’ancien Ministre Alioune Sarr, candidat à la présidentielle de 2024, s’est prononcé sur l’idée de report agitée çà et là, ces derniers temps
Lors d’une rencontre tenue ce week-end à Thiès, pour partager son programme de gouvernance avec les populations, l’ancien Ministre Alioune Sarr, candidat à la présidentielle de 2024, s’est prononcé sur l’idée de report agitée çà et là, ces derniers temps. Pour lui, ceux qui gèrent les élections ne disposent d’aucune excuse pour ne pas les organiser à date échue.
L’ancien Ministre Alioune Sarr, par ailleurs maire de Notto Diobass et candidat de la CAP2024 à la prochaine élection présidentielle, a fait face ce weekend, à Thiès, à ses militants et sympathisants. C’était lors d’une rencontre de partage de son programme de gouvernance. Sur le déroulement du processus électoral, il s’est prononcé sur l’éventualité d’un report de ces élections. «Je n’ai aucun doute que ceux qui gèrent les élections ne disposent d’aucune excuse pour ne pas les organiser à date échue et il ne reste donc qu’à aller droit à ces élections», a-t-il indiqué sur ce registre, avant de poursuivre : «J’ai le sentiment que ceux qui agitent cette question risquent de tomber dans le piège de ceux qui veulent semer la confusion dans la tête des Sénégalais, pour qu’ils ne se préparent pas à ces joutes qui pointent à l’horizon. En tout cas, tous ceux qui ont en charge le processus électoral ont intérêt à le dérouler dans les règles de l’art, parce que les sénégalais n’accepteront pas, n’accepteront jamais qu’il soit biaisé. Le peuple sénégalais votera, le vote sera sécurisé, le meilleur gagnera et il présidera aux destinées du Sénégal. Aucune autre solution n’existe, en dehors d’un vote transparent, honnête, équitable, qui sera sécurisé par les populations elles-mêmes et donc le jeu à l’apprenti sorcier ne marchera jamais. J’ai confiance à mon peuple, à mon administration composée d’hommes et de femmes particulièrement patriotes et qui a régulièrement organisé les élections dans le pays, marquées par la survenue de deux alternances politiques. Dans une démocratie, toucher à la date des élections et à la durée du mandat ouvre toujours la porte du chaos dans le pays. J’ai une confiance absolue au peuple sénégalais qui va voter tranquillement le 25 février 2024 pour choisir son Président pour les 5 prochaines années. C’est pourquoi je concentre tous mes efforts sur les sénégalais et les sénégalaises et rien, ni personne ne pourra me dévier de ce chemin. Maintenant, il y a des apprentis sorciers qui jouent avec le feu. Personne ne doit jouer avec le processus électoral».
Dans le programme qu’il a décliné, l’agriculture occupe une place de choix, étant entendu que pour lui, le premier pilier pour un pays, dans sa marche vers l’émergence, c’est de produire ce que ses populations doivent consommer, en définitive être en parfaite conformité avec le principe «produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons». C’est pour cette raison que dès 2024, il envisage d’aménager plus de 200 000 ha dédiés exclusivement aux cultures vivrières comme le riz, le maïs, le blé qui peut bien être produit au Sénégal, pour alléger le fardeau de l’importation annuelle de 800 000 tonnes de blé. Il affirme que le Sénégal dispose de 3 000 km d’eau entre le fleuve Sénégal, le fleuve Casamance et le fleuve Gambie ; et ils seront des lieux de grande production de ces denrées essentielles pour la consommation des sénégalais. D’après lui, le curseur est mis sur l’agriculture car le Sénégal dispose d’une forte population de jeunes et cette démarche, audelà de la consommation, est de nature à régler le problème de l’emploi de cette couche sociale, ce qui permettra également à notre pays d’accéder à la souveraineté alimentaire. En ce qui concerne les ressources minières, il annonce une proposition en 2024, allant dans le sens de l’instauration d’une loi d’orientation, pour la création d’une chaîne de valeur qui fera en sorte que toute la transformation se fasse dans le pays. «C’est inacceptable que nos fils prennent des pirogues, pour aller périr en mer, en tentant de rejoindre les côtes européennes et qu’au même moment, notre or soit transporté vers l’étranger, pour les besoins de sa transformation. La transformation au pays des ressources minières, permettra par exemple aux 600 métiers qui sont dans le gaz et le pétrole d’être mis en mouvement pour la jeunesse sénégalaise», a-t-il argué.
En ce qui concerne la chaîne de valeur Or, il rappelle que la production annuelle est de 20 tonnes d’or et la transformation au Sénégal permettrait au pays de gagner environ 800 milliards de FCFA, en termes de création d’emplois et de recettes fiscales. Le candidat Alioune Sarr s’intéresse également, dans son programme, à la prise en charge des personnes vivant avec un handicap. C’est à travers la proposition de l’octroi d’une indemnité d’invalidité pour leur permettre de vivre dignement. Pour les handicapés ayant un métier ou propriétaire d’une entreprise, il prévoit que l’Etat soit à leurs côtés, dans le cadre d’un accompagnement en termes de formation, d’investissement, pour les mettre dans une posture leur permettant de mieux exploiter leur talent.
POUR UNE PRÉSIDENTIELLE TRANSPARENTE
Alors que des soupçons d'exclusion de certains candidats se font jour, des figures de proue de l'opposition annoncent la création d'un nouveau cadre politique baptisé FITE. Objectif : faire barrage à tout ce qui pourrait entacher la sincérité du vote
Un nouveau front est porté sur les fonts baptismaux, à quelques encablures de l’élection présidentielle du 25 février 2024, avant-hier, samedi 11 novembre. Il s’agit du Front pour l’inclusivité et la transparente de l’élection (FITE). Composé d’une trentaine de membres de l’opposition dont la plupart sont candidats à la candidature, ce cadre entend porter la lutte pour assurer et garantir l’organisation d’une élection transparente, sincère, régulière et inclusive.
Le Front pour l’inclusivité et la transparente de l’élection (FITE), c’est le nom du tout nouveau cadre de l’opposition sénégalaise mis sur pied, avant-hier, samedi 11 novembre. Ses 35 membres, tous candidats à la candidature à l’élection présidentielle de février 2024, entendent unir leurs forces dans le « but d’assurer et de garantir une élection transparente, sincère, régulière, démocratique et inclusive », a déclaré Dr Cheikh Tidiane Dièye, porte-parole du FITE. « Appelons les forces politiques résolument déterminées à restaurer la démocratie sénégalaise malmenée par le régime de Macky Sall à unir nos efforts en vue d’assurer la participation de tous les candidats hors toute exclusion illégale et de protéger la transparence, la sincérité et la régularité de l’élection présidentielle du 25 février 2024 », ajoutera-t-il.
A cet égard, un plan d’actions élargi sur plusieurs actions est prévu. Il s’agit, entre autres, selon le député Mohamed Ayib Daffé, mandataire du candidat Ousmane Sonko, « d’abord de la visite aux familles des victimes de l’émigration clandestine notamment au niveau des lieux de départ comme Bargny ». A l’en croire, le nouveau cadre prévoit également « la mise en place du pool d’experts du FITE pour le suivi technique du processus électoral et le dépôt d’un recours collectif au niveau de la Cour suprême pour l’annulation du décret de nomination des membres de la CENA, ainsi que des rassemblements pacifiques dans toute l’étendue du territoire national et au niveau de la diaspora ».
Pilleurs, les membres du FITE ont profité de l’occasion pour démentir l’information selon laquelle des partis politiques seraient exclus du front. « L’information selon laquelle certains n’auraient pas été informés ou auraient été exclus de ce front, est une fausse information. Aucun de ceux qui ont été cités ces derniers jours, en aucun moment, ou sous aucune forme, il n’a été question ou décidé de les exclure ou de ne pas les avoir informés », a souligné Cheikh Tidiane Dièye ». Ce qui lui fait dire : « Nous appelons les candidats opposants et qui assument leur opposition au pouvoir à se joindre à ce front et mener le combat pour le peuple Sénégalais ».