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27 février 2025
LA CRITIQUE ACERBE DE TSHISEKEDI ENVERS LES OCCIDENTAUX
Le chef d'Etat congolais déplore l'"approche dominatrice" de l'Europe et son manque de considération vis-à-vis de l'Afrique. Il plaide pour un partenariat d'égal à égal, à l'instar de ce que proposent selon lui la Chine et la Russie
(SenePlus) - Dans un entretien accordé à la chaîne d'information française LCI le 26 janvier dernier, le président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi a livré son analyse de la coopération entre l'Afrique et ses différents partenaires, en pointant notamment le manque de considération et "l'arrogance" dont font preuve selon lui les Occidentaux.
Interrogé sur la capacité de la Chine ou de la Russie, régimes non démocratiques, à progresser sur le continent africain, le Chef d'Etat congolais a estimé que ces pays "ne viennent pas avec cette approche-là. Ils ne viennent pas avec cette arrogance, cette façon de donner des leçons qui est frustrante." Une critique à l'égard des pays occidentaux qui, selon ses mots, "ne comprennent pas très bien les réalités africaines".
Pour Félix Tshisekedi, "le plus important, c'est de réajuster le point de vue, la manière d'aborder la coopération, les partenariats. Ne plus nous considérer comme des sous-hommes, mais nous regarder comme de vrais partenaires avec qui on peut faire affaires positives, constructives, et non pas toujours comme de dominer à dominant." Le chef d'Etat déplore cette "approche dominatrice" de l'Europe et des Etats-Unis qui contraste, à ses yeux, avec l'attitude des pays émergents comme la Chine.
Il souligne néanmoins que l'"Europe, par son histoire et sa position géographique, est le meilleur partenaire de l'Afrique". Mais elle pèche, selon le Président congolais, par "cette étonnante distance culturelle" qui l'empêche de "comprendre qu'on ne peut pas donner des leçons" aux pays du continent.
FAURE GNASSINGBÉ, LA RÉINVENTION DE L'AUTOCRATIE
Héritier improbable converti en "autocrate soft", le fils d'Eyadéma poursuit sa mainmise sourde sur le Togo. Sa dernière révision constitutionnelle lui dégage un boulevard vers une présidence à vie, dans l'indifférence régionale et mondiale
(SenePlus) - Après dix-neuf ans aux commandes, Faure Gnassingbé vient de franchir un cap décisif dans la perpétuation de son règne au Togo. En promulguant une nouvelle Constitution le 6 mai, le président a réussi un "coup d'État constitutionnel", selon ses détracteurs. Un texte qui instaure un régime parlementaire renforçant considérablement ses pouvoirs, voté dans l'indifférence des chancelleries occidentales.
"Il a beau être l'un des premiers fils de président africain à avoir succédé à leur père, le premier à avoir modifié la Constitution pour faire un troisième mandat, ça n'a aucune conséquence", déplore l'opposant Nathaniel Olympio, cité par Le Monde. Bien au contraire, Gnassingbé est "félicité pour son rôle de diplomate dans les crises régionales".
Ce "dictateur soft" a su se bâtir une image d'autocrate fréquentable, entretenant des liens avec tous sans froisser personne. Une stature de médiateur qui occulte les dérives répressives de son régime selon ses opposants. "Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues en 2016 et 2017 pour réclamer son départ, mais rien n'y a fait", rappelle Nathaniel Olympio.
Héritier improbable, Faure Gnassingbé cultive un contraste saisissant avec la posture martiale de son père Gnassingbé Eyadéma. "Faure est un pur produit de la bourgeoisie de Lomé...qui a bénéficié d'une bonne éducation", souligne une source citée par Le Monde. Un profil qui n'avait rien d'évident pour lui succéder en 2005, après le décès de son père.
La communauté internationale avait alors dénoncé sa prise de pouvoir "à la faveur d'une manipulation de la Constitution puis du massacre de centaines de ses compatriotes". Des élections présidentielles avaient été organisées dans le chaos, entachées d'"irrégularités massives" selon d'anciens diplomates occidentaux.
Aujourd'hui, ce règne se perpétue dans un calme inquiétant pour l'opposition. "Il gouverne par le silence et fait traîner les décisions", analyse une source togolaise. Une stratégie du muet pour imposer sa feuille de route en toute discrétion, fort du soutien d'une armée restée fidèle.
Quel sera son prochain rôle ? Président de la République ou président du Conseil, concentrant tous les pouvoirs exécutifs ?
par Jacques Ayadji
L’EXEMPLE INSPIRANT DE DIOMAYE FAYE
Lorsqu’on accède à la magistrature suprême dans un pays qui a traversé des crises majeures comme ce fut le cas au Sénégal récemment, œuvrer pour colmater les brèches nées des querelles politiques, souder les fractures sociétales est un devoir républicain
Le tout nouveau chef de l'État sénégalais, par un acte inspirant, vient d’indiquer le chemin à suivre aux dirigeants du continent africain, notamment ceux du Bénin.
Il n'y a pas meilleure occasion que celle de ce mardi 7 mai 2024 pour adresser mon encouragement et mes chaleureuses félicitations au tout nouveau président sénégalais pour cette historique décision qu'il a prise à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres du 24 avril 2024 en faveur des victimes des événements de janvier 2021 à février 2024. Et pour cause, la journée de ce 7 mai marque la célébration de l'édition 2024 de la Journée nationale de Lutte contre la Torture décrétée en 1994 par le gouvernement du président Nicéphore Dieudonné Soglo. Ceci en mémoire de Luc Togbadja, jeune étudiant militant de la jeunesse communiste du Bénin sauvagement torturé à mort au petit palais courant 1988. Cette journée a également pour but de :
- rappeler les conditions de vie des anciennes victimes abandonnées dans la précarité sans juste et équitable indemnisation ;
- sensibiliser les pouvoirs publics sur l'interdiction par les instruments juridiques internationaux du recours à la torture pour contraindre le citoyen à faire ou ne pas faire quelque chose.
Depuis ce temps, les anciennes victimes ou leurs ayants-droits manifestent à l'occasion de cette journée pour commémorer leurs martyrs que sont Luc TOGBADJA, Rémi Akpokpo Glele, Mama Yari Moussa, Kpomassi Sègla, Boniface Suatinki et les héros victimes de la torture encore vivants dont Maître Aboubakar Baparape est le symbole.
C’est donc avec grande satisfaction, que nous avons appris au Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (MOELE BENIN), la décision prise en Conseil des ministres ce mercredi 24 avril 2024 par le président sénégalais, de mettre en place une commission d’indemnisation des victimes des événements de janvier 2021 à février 2024.
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres sénégalais, il sera notamment question d’identifier les victimes et de procéder à l’évaluation des préjudices subis ainsi qu’à la prise en charge effective des blessés en cours de traitement. Cette décision est un acte fort de réconciliation nationale, et dénote de l’intérêt marqué par le nouveau Président sénégalais pour la solidification du tissu national.
MOELE BENIN se réjouit de cette occurrence et saisit cette occasion pour adresser ses chaleureuses félicitations et encouragements au Président Bassirou DIOMAYE FAYE, pour sa clairvoyance politique.
En effet, lorsqu’on accède à la magistrature suprême dans un pays qui a traversé des crises politiques et institutionnelles majeures, comme ce fut le cas au Sénégal récemment, œuvrer pour colmater les brèches nées des querelles politiques, pour souder les fractures sociétales est un devoir républicain. Et tout jeune qu’il est, le président Bassirou Diomaye Faye a su prendre très vite ses marques d’homme d’État. Comme quoi, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Et ce faisant, il se pose en modèle.
Vérité – Réparation – Réconciliation
Vérité – Réparation – Réconciliation. Je puis affirmer sans risque de me tromper, que ce triptyque est ce qui a fait le plus défaut au Bénin au sortir de la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation. Un faux pas qui marque de son empreinte déstabilisatrice notre cheminement politique et institutionnel depuis 1990, et nous conduit de crise en crise jusqu’à ce jour. Était-ce parce que le pouvoir n’avait pas été alors remis à l’un des vrais combattants qui avaient fait plier par leur lutte le régime militaro-marxiste du PRPB ? C’est une question qui mérite d’être traitée par nos intellectuels, nos universitaires et/ou chercheurs.
Il est cependant encore possible de rectifier le tir. Car, notre marche vers l’édification d’une Nation, est tributaire de la réparation des préjudices du passé, significative de justice pour tous. Une priorité de premier ordre, voire un préalable, si tant est-il que nous ambitionnons d’aller d’un pas assuré plus loin.
Pour MOELE BENIN, il s’agit d’une vertu à cultiver, d’un point fondamental en lequel notre conviction reste fortement attachée.
C’est prenant conscience du non règlement de ce préalable depuis 1990, que le parti MOELE BENIN a, dans son offre de législature intitulée « Osons l’inclusion pour un Bénin inclusif » et rendue publique dans le cadre des élections législatives du 8 janvier 2023, accordé une place de choix à cette problématique essentielle. Car, pour MOELE BENIN, il faut impérativement :
- rendre justice à tous les anciens détenus politiques et à toutes les victimes de la répression du régime militaro-marxiste de l’ex Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB) ou leurs ayants-droits ;
- et instituer un cadre de témoignages et de reconnaissance à tous nos combattants et gloires d’hier.
Fort de ceci, notre parti accueille cette noble décision du Combattant Bassirou Diomaye Faye plébiscité président de la République du Sénégal comme une espérance. Espérance d’une aube nouvelle pour notre continent et pour nos pays demeurés divisés parce que les dirigeants n’ont jamais suffisamment su prendre toute la mesure de leur responsabilité historique, à cultiver l’unité nationale, la justice et la paix, en tenant grand compte du passé et de l’environnement qui a généré leur accession au pouvoir.
Par son acte révolutionnaire, le Président Bassirou Diomaye Faye indique ainsi le chemin à tout un continent, et nous croyons qu’il l’indique particulièrement à tous les dirigeants qui ont manqué d’œuvrer en faveur du rassemblement et de la concorde nationale.
Le Bénin a inauguré une nouvelle ère d’unité et de consensus national de par son génie exprimé à la Conférence Nationale des forces vives de la Nation de février 1990. Mais il a manqué d’honorer une démarche plus que sacrée, pour les Béninois, en ne sacrifiant pas au rituel « vɔsísá », ô combien déterminant.
MOELE BENIN voudrait par la présente réitérer à toute la classe politique béninoise, son appel patriotique à enfin procéder au rituel sacrificiel « vɔsísá », véritable symbole aux dimensions spirituelles incontestables, afin d’exorciser les démons de la division qui hantent toujours notre marche vers l’unité nationale. Unité sans laquelle le développement intégral et durable est utopique.
MOELE BENIN reste convaincu que, sans ce « vɔsísá », nous ne finirons jamais avec les crises politiques majeures dans notre pays. Et de cela, on ne rendrait personne coupable, fusse-t-il Président de la République ou membre de quelque institution de la République.
Jacques O.H.S. Ayadji est président de MOELE-BENIN.
DAKAR À LA RESCOUSSE DE LA CEDEAO
Diomaye Faye et Ousmane Sonko se retrouvent aux avant-postes de la médiation pour sauver l'organisation régionale. Une première épreuve pour la "diplomatie de proximité" promise par le nouveau pouvoir, dans un contexte régional tendu
(SenePlus) - La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), fer de lance de l'intégration régionale depuis près d'un demi-siècle, traverse une crise existentielle. Alors que les juntes militaires au Mali, Burkina Faso et Niger ont annoncé leur intention de quitter l'organisation, les présidents des pays voisins s'activent pour sauver ce qui peut encore l'être.
C'est dans ce contexe tendu que le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko, élus sur un programme souverainiste, pourraient jouer un rôle clé de médiation. "Le nouveau président sénégalais et son premier ministre seront-ils le fil et l'aiguille qui renoueront les liens ou l'explosif et le détonateur qui viendront faire éclater ce qui reste ?", s'interroge Le Monde dans son analyse du 8 mail 2023.
Faye a déjà entamé une diplomatie de proximité en se rendant en Côte d'Ivoire pour célébrer la CEDEAO comme "un outil formidable d'intégration qu'il faut préserver". De son côté, Sonko prévoit une "tournée" dans les pays des juntes afin de les convaincre de rester.
Mais les chances de succès semblent minces selon les experts. "Les juntes refusent la main tendue car quitter la CEDEAO, c'est échapper à tout engagement de rendre le pouvoir aux civils", prévient Rahmane Idrissa, chercheur à l'Université de Leyde, cité par Le Monde.
Au-delà du risque de désintégration, c'est l'influence grandissante des juntes pro-russes au sein de l'Alliance des États du Sahel qui inquiète. "L'AES demeure un fait politique qui charrie l'idée enivrante chez certaines élites qu'ils incarnent la véritable souveraineté", analysé Idrissa.
Francis Laloupo de l'IRIS va plus loin : "Des preuves de contacts entre officiers de l'armée sénégalaise et des homologues putschistes ont été interceptées par l'état-major pendant les troubles préélectoraux." Un signe que l'équilibre régional pourrait basculer.
Alors que la CEDEAO fêtera son 50e anniversaire en 2025, sa pérennité repose désormais sur la capacité de ses membres, au premier rang desquels le Sénégal, à convaincre les dissidents de rester dans le giron. Une tâche ardue mais indispensable pour préserver l'intégrité de l'un des rares projets d'intégration réussis en Afrique.
L’AIBD ROUVRE APRÈS UNE FERMETURE DE PLUSIEURS HEURES
Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a rapporté que le vol HC301 d’Air Sénégal, opéré par Transair, a connu une sortie de piste lors du décollage.
L’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, fermé temporairement, jeudi, suite à la sortie de piste d’un avion de Transair affrété par Air Sénégal, a repris ses activités, a-t-on appris de sources concordantes.
”Nous vous informons de la réouverture de l’aéroport international Blaise Diagne. Les opérations aéroportuaires ont repris normalement”, indique l’AIBD sur son compte X.
L’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass a été fermé jeudi suite à cet incident ayant causé 10 blessés dont un pilote, selon le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
Dans un communiqué, le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a indiqué que le vol HC301 d’Air Sénégal opéré par Transair a fait une sortie de piste au décollage de l’aéroport AIBD suite à une accélération arrêt, le jeudi 09 mai 2024 à 01h14.
Il a signalé que ce vol, à destination de Bamako, avait à son bord 85 personnes dont 79 passagers, 2 pilotes et 4 membres du personnel navigant cabine.
Par Mamadou Bamba TALL,
DE LA NECESSITE DE REVOIR LES CONDITIONS D’ACCES AUX CONCOURS ET À CERTAINES PROFESSIONS
Le système éducatif sénégalais est une copie conforme des tares et défauts du système français. Le monde évolue et l’imaginaire de l’ex-colonisé, le Sénégalais, semble stagner
Le système éducatif sénégalais est une copie conforme des tares et défauts du système français. Le monde évolue et l’imaginaire de l’ex-colonisé, le Sénégalais, semble stagner.
En effet, qu’il s’agisse du contenu de nos programmes, des rapports hiérarchiques en milieu scolaire, de l’introduction des langues vernaculaires dans l’enceinte de l’école, et de beaucoup d’autres aspects de notre éducation qui continuent d’avoir une place de choix dans notre milieu de vie scolaire - tout en étant objet de discorde entre nous – tout ceci date du temps où les parents et les arrière-grands-parents de certains d’entre nous récitaient aveuglément avec le plus grand sérieux du monde, dans leur cours d’histoire que leurs ancêtres étaient des Gaulois.
Incapables d’arrimer pleinement nos propres besoins existentiels et identitaires à l’évolution du monde et à nos réalités propres, nous n’avons jamais osé amorcer le virage de folie qui nous guérirait définitivement de nos migraines et de nos troubles digestifs en éducation.
Les Français sont nos référents en matière d’éducation pour ne pas dire nos maitres. Qu’on enlève à notre système éducatif tout ce que nous leur devons et notre univers scolaire s’écroulerait comme un château de cartes. Rappeler cette vérité ici est moins un souci de décrier le passé que de mettre en exergue notre refus d’évoluer par nous-mêmes sans qu’on nous prenne par la main.
Le monde actuel est un hub ouvert où tout le monde est capable de parler à tout le monde. On est donc bien loin de ce temps où pour pouvoir parler aux autres peuples, notre pays devait suivre du regard la France et attendre son hochement de tête, signe de son approbation, pour oser aller de l’avant.
Cette même France qui s’est beaucoup inspirée des Latins et des Grecs pour se doter d’une éducation féconde et virile, cette France fière de ses ancêtres gaulois refuse de se figer dans le temps en ne se fiant qu’aux fondements de la vision de Jules Ferry sur l’école. Elle refuse de reposer son avenir uniquement sur ses beaux acquis d’hier. Chaque année, elle apporte des modifications à son système éducatif quand la situation l’exige.
Les Français sont à l’affût des nouvelles théories émergentes en éducation. Ils s’inspirent de ce qui marche à travers le monde, et à contrario, ils délaissent sans regret ce qui ne correspond plus au besoin du peuple ou qui n’est plus adapté au temps présent. Mais nous Africains, et particulièrement Sénégalais, que faisons-nous? Nous marquons le pas à presque la même cadence : les idées fortes que le Colon nous a laissées après 1960 continuent d’être les lignes directrices de notre enseignement en 2024.
En d’autres mots, il est possible de relever beaucoup d’incongruités de notre éducation qui relève de notre mimétisme et de notre incapacité à oser le changement. Pour l’accès à la fonction publique sénégalaise, pour ne prendre que cet exemple, le critère d’âge constitue un écueil insurmontable pour bon nombre de jeunes gens qui se sont battus durement pour obtenir leurs diplômes, mais qui finalement se rendent compte que beaucoup de concours ne sont plus à leur portée à cause leur âge.
Avec cette discrimination pas toujours justifiable, non seulement on perd des hommes et des femmes qui auraient pu être des ressources humaines de qualité, mais on crée aussi une situation d’injustice qui ne se justifie pas. 2 Pourtant, au Sénégal, la notion de « jeune » est un concept bien élastique.
En effet, beaucoup de personnes dans la quarantaine sont considérées dans nos quartiers comme étant de jeunes gens. D’ailleurs, il faut regarder ceux qui s’activent dans le milieu Navétane pour mieux comprendre le sens de nos propos. Aussi bien au niveau des ODCAVi que des ONCAVii, on retrouve beaucoup de dirigeants du mouvement national de jeunesse ayant plus de 45 ans. Tout ceci pour dire que socialement et culturellement, il y a une sorte de déphasage paradoxal entre l’image que la société se fait d’une personne jeune et les exigences de notre administration publique qui place la barre très basse pour admettre en son sein de « jeunes » Sénégalais qui aspirent à travailler pour elle.
En France et dans beaucoup de pays développés, l'absence de limite maximale d'âge pour l'accès aux concours est devenue aujourd'hui la règle dans la fonction publique, même si quelques exceptions sont maintenues dans certains cas spécifiques. Nous ne comprenons pas donc pourquoi, on continue au Sénégal de maintenir si basse la limite d’âge pour accéder à la plupart des concours de la fonction publique. Cette limitation qui recale les postulants est d’autant plus incongrue qu’il y a peu de solutions alternatives prévues pour les diplômés ayant plus de 30 ans.
Au demeurant, il est facile de constater que bon nombre de jeunes sénégalais, la plupart issus du monde rural, mettent plus de temps qu’il en faut pour obtenir leurs diplômes universitaires. Un retard dans les études dû en grande partie aux conditions de vie difficile de leurs familles qui manquent presque de tout. Ces jeunes très méritants au regard de leur parcours et des défis surmontés, au lieu de les soutenir pour leur persévérance dans les études, on tue leur ultime espoir de travailler dans la fonction publique en incriminant leur âge. Nous avons des façons de faire archaïques et inadaptées à l’évolution actuelle du monde. Par ce fait même, nous oublions qu’un individu peut se découvrir tardivement une vocation ou un intérêt particulier pour une profession dans l’administration publique.
Ailleurs, en de pareilles circonstances, il est possible de se réorienter et de changer complètement de carrières. Pour illustrer nos propos, nous n’avons pas besoin de chercher loin, la communauté sénégalaise au Canada regorge de talents qui travaillent dans des secteurs d’activités de pointe qui n’avaient rien à voir avec leur formation initiale au Sénégal. Nous pouvons donner en exemple le cas de plusieurs Sénégalais qui étaient des enseignants du primaire et qui sont devenus au Canada des comptables, des informaticiens, des banquiers, des gestionnaires, etc. il s’agit de personnes qui, s’ils étaient restés au Sénégal, auraient été condamnées à renoncer à leur rêve pour des raisons liées à la limite d’âge ou encore par le manque de souplesse de nos structures à accueillir des reconversions professionnelles.
C’est dans ce même sillage des limites d’âge imposées çà et là que nous dénonçons particulièrement l’âge maximal pour le service militaire fixé à 24 ans. Cela n’a aucun sens de notre humble point de vue. Nous ne voyons pas le moindre argument à l’état actuel du monde qui pourrait le justifier. Mieux déverrouiller ce plafond de 24 ans permettrait à beaucoup de jeunes sénégalais d’intégrer l’armée à la fin de leurs études universitaires sans passer par des concours très sélectifs d’officiers ou de sous-officiers où les sélectionnés se comptent du bout des doigts. Cette exigence de notre armée est évidemment plus aberrante quand on se compare à des pays comme le Canada.
En effet, plusieurs Sénégalais parviennent sans difficulté à intégrer l’armée canadienne, là où ils n’auraient jamais pu porter la tenue militaire dans leur propre pays d’origine à cause de leur âge. 3 Au Canada, un Sénégalais âgé de 50 ans peut s’enrôler dans l’armée, alors qu’au Sénégal à 25 ans la même personne est très vieille pour être militaire. Quelle est la logique dans tout ça? C’est à nos officiers de s’expliquer, car en ce qui concerne les Canadiens la réponse est claire, nette et précise : « Il n'y a pas de discrimination par rapport à l'âge. Si les gens sont aptes médicalement et qu'ils sont capables de faire le travail, il n'y a rien qui les empêche de relever ce défi-là. »iii
Bref, nous devons nous regarder dans le miroir et revoir sans complaisance certaines de nos façons de faire. Toujours en restant dans l’univers des examens et concours au Sénégal, il est possible de décrier d’autres anomalies. Notre pays, par exemple, ne promeut pas l’égalité des chances entre les individus. Cette affirmation, nous pouvons l’étayer de plusieurs façons et sous plusieurs angles, mais nous nous en limiterons ici uniquement au cas criard des personnes en situation de handicap qui sont laissées à eux-mêmes. Il n’existe pas de programme d'accès à l'égalité permettant à certaines personnes d'exercer leurs compétences et d'occuper des emplois qu'elles n'auraient pu jamais obtenir autrement.
Pour favoriser l'intégration des personnes en situation de handicap dans tous les domaines de la société, au même titre que tous les citoyens, ça prend des mesures adaptatives auxquelles notre État n’est même pas prêt à songer. Le droit à l’égalité fait partie des valeurs fondamentales des sociétés modernes. Mais au regard de la manière dont fonctionne notre pays, on dirait que l’État n’en a cure, ce n’est pas de ses préoccupations de créer les conditions minimales d’égalité entre ses citoyens.
La véritable égalité exige que des personnes ou des groupes en situation de vulnérabilité soient traités différemment afin de respecter les différences entre individus et de répondre à leurs besoins.
Au Sénégal, avoir un handicap semble être une fatalité en soi, alors que dans d’autres sociétés cela ne constitue pas une quelconque malédiction en soi. Quelles que soient les limites physiques de l’individu, il est capable de jouer dans la société un rôle valorisant. Or chez nous on pense qu’être en situation de handicap est une raison suffisante pour tendre la main. L’État ne fait rien de significatif pour accommoder en éducation les personnes en situation de handicap. Ni leurs déplacements ni leur environnement de travail ne sont pas adoptés en fonction de leurs contraintes. En définitive, nous persistons à croire que notre pays doit s’efforcer d’opérer des ruptures audacieuses pour aller de l’avant. Il est donc temps que le Sénégal mette l’emphase sur une éducation plus inclusive. Les changements nécessaires que doit opérer une société ne tombent jamais du ciel, il est toujours l’œuvre d’hommes et de femmes de bonne volonté qui ont le courage et la conviction de leurs idées. Ce n’est que de cette façon que les changements que nous attendons depuis des décennies pourront se réaliser. Autrement, nous allons continuer de nous leurrer nous-mêmes comme toujours, et comme dit Albert Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
ii Organisme National pour la Coordination des Activités de Vacances.
iii S'enrôler dans l'armée à 51 ans | Radio-Canada
SORTIE DE PISTE D'UN AVION À L'AIBD
Un vol d'Air Sénégal opéré par Transair s'est immobilisé hors de la piste juste après le décollage avec à son bord 85 personnes dont 79 passagers, faisant 10 blessés dont un pilote
(SenePlus) - Dans la nuit du mercredi à jeudi, un terrible accident a été évité de justesse à l'aéroport international Blaise Diagne de Dakar. Le vol HC301 d'Air Sénégal, opéré par la compagnie Transair avec un Boeing 737-300, a fait une impressionnante sortie de piste au décollage à destination de Bamako, immobilisant l'appareil juste au-delà du seuil de la piste 19.
D'après le communiqué du ministère des Infrastructures et des Transports aériens, "Ce vol, à destination de Bamako, avait à son bord 85 personnes dont 79 passagers, 2 pilotes et 4 membres du personnel navigant cabine." Heureusement, les dégâts corporels ont été relativement limités selon les premières informations officielles. "On dénombre 10 blessés dont un pilote", précise le communiqué ministériel.
Les procédures d'urgence ont rapidement été enclenchées. "Aussitôt alertés, les services de secours de l'aéroport se sont déployés sur les lieux de l'accident pour évacuer les passagers", indique le ministère. Un important dispositif a été mis en place comme l'explique le communiqué de presse de LAS Aéroport : "Le plan d'urgence a été déclenché par les autorités aéroportuaires dès que l'information leur a été communiquée. Ainsi, tous les services d'urgence de l'aéroport ont été mobilisés pour l'évacuation des passagers et leur prise en charge."
Le ministre Malick Ndiaye s'est rendu sur place pour coordonner les opérations. "Informé, le ministre s'est rendu au Centre des Opérations d'Urgence (CDOU) où il a présidé la réunion du Comité de crise", rapporte son ministère. M. Ndiaye a supervisé l'ensemble des dispositions prises, se rendant auprès des passagers au hangar pèlerin et dans les structures hospitalières accueillant les blessés.
Si les causes de cet incident restent à déterminer, une enquête a d'ores et déjà été ouverte. "Sur instruction du ministre, le Bureau d'Enquête et d'Analyse (BEA) a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'accident", indique le communiqué ministériel. De leur côté, les autorités aéroportuaires assurent que "les circonstances exactes de l'incident restent à être déterminées, mais une enquête est déjà en cours pour établir les causes de la sortie de piste."
Dans l'attente des conclusions de cette enquête, la priorité était de prendre en charge les passagers et de rétablir les opérations aériennes perturbées par cet événement. "Les passagers ont ensuite été acheminés à l'hôtel pour se reposer et pour une bonne prise en charge", assure le ministère. Quant à l'aéroport, qui a dû être fermé quelques heures, "la reprise des opérations est prévue ce matin à 09h30", conclut le communiqué officiel.
LES ÉTATS-UNIS ÉQUIPENT LES CENTRES D'ENTRAÎNEMENT TACTIQUE SÉNÉGALAIS
Le lot composé de 10 camions cargo, de 15 Land Cruiser et de 5 pick-up, a été offert dans le cadre du programme Global Peacekeeping Operations Initiative (GPOI).
Le général de division Fulgence Ndour, sous-chef d’état-major de l’armée, a réceptionné mercredi au Centre d’entrainement tactique Capitaine Mbnaye Diagne de Thiès, une trentaine de véhicules remis par l’ambassadeur des Etats-Unis, Michael Raynor, pour accompagner la préparation des soldats sénégalais aux opérations de maintien de la paix.
Le lot composé de 10 camions cargo, de 15 Land Cruiser et de 5 pick-up, a été offert dans le cadre du programme Global Peacekeeping Operations Initiative (GPOI). Ces véhicules sont destinés aux centres d’entraînement tactique de maintien de la paix à travers le pays.
L’ambassadeur américain a dit espérer que ces véhicules “aideront les centres d’entrainement au maintien de la paix à continuer de dispenser une formation professionnelle de grande qualité” aux contingents sénégalais.
Le général de division Fulgence Ndour, sous-chef d’état-major de l’armée, a fait part de la gratitude des forces armées sénégalaises pour ce geste, indiquant qu’il engage les responsables en charge de ces équipements à en prendre soin.
Le contexte actuel de maintien de la paix marqué par de nouvelles menaces, dont le terrorisme, appelle un renforcement permanent de capacités”, a dit le général de division Fulgence Ndour.
Des manœuvres conjointes entre forces sénégalaises, dont la dernière en date, Africa Line, prévue du 10 au 20 mai au Sénégal, figurent sur la longue liste d’exercices militaires entre les deux armées, a-t-il dit.
Le chef d’escadron Ousseynou Ndiaye, commandant du Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne, a dit aux journalistes au terme de la cérémonie, que ce matériel viendra lever “l’une des principales limites” du Centre d’entrainement tactique de Thiès, à savoir ses capacités d’emport et de mobilité. “En somme, nous sommes aujourd’hui en mesure de transporter d’emblée deux compagnies, soit 300 personnes”, a dit l’officier.
M. Raynor a salué le rôle des forces armées sénégalaises, dans le maintien de la paix à travers le monde, depuis 60 ans, lorsque le pays envoyait pour la première fois 300 soldats au Congo, en 1960.
Le Sénégal, “resté fidèle à son engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde”, a déployé dans les années qui ont suivi, des milliers de soldats aux quatre coins du monde, a-t-il ajouté.
“Les États-Unis saluent vivement les services et les sacrifices consentis par les forces armées sénégalaises depuis plus de 60 ans, dans le respect des normes de professionnalisme les plus strictes, tout en accomplissant des missions particulièrement difficiles”, a dit l’ambassadeur américain.
Cela a justifié, poursuit-il, que le gouvernement américain “continue d’accorder la priorité au soutien de la préparation au maintien de la paix du Sénégal par le biais de divers programmes de formation et d’équipement”.
Il a expliqué que les commandements militaires des deux pays travaillent à identifier conjointement les besoins du Sénégal en formation et en équipement, afin que les États-Unis puissent l’accompagner dans ses efforts de déploiement de contingents de maintien de la paix.
L’appui a porté sur les infrastructures du Centre national de formation de Mont Rolland, sur la livraison de véhicules blindés pour le Centre d’entrainement de Thiès, ainsi que sur la formation et l’équipement nécessaires au développement de capacités de lutte contre les engins explosifs improvisés.
“Avant la fin de l’année, nous espérons installer de nouveaux simulateurs de tir au Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne et au Centre d’entraînement tactique de Toubacouta, ainsi que l’ouverture d’une nouvelle salle de classe polyvalente et d’un entrepôt au Centre d’entraînement tactique de Dodji“, a-t-il annoncé.
Selon le diplomate, ces projets traduisent l’“engagement inébranlable du gouvernement américain à soutenir les contingents de maintien de la paix du Sénégal, tout en veillant à ce que les courageux soldats sénégalais soient équipés en conséquence”.
Selon lui, la remise de 30 nouveaux véhicules aux centres d’entrainement au maintien de la paix du Sénégal entre dans cet esprit, pour les États-Unis qui “considèrent le Sénégal comme un partenaire stratégique essentiel” et avec lequel ils sont “fiers” de travailler.
SUR LES TRACES DU MARIAGE FORCÉ
Le film du réalisateur sénégalais, « Goufdé » a été diffusé à la clôture du festival Saint Louis Docs. Ce documentaire de 56 minutes donne la parole à des femmes victimes de cette pratique portant ainsi un regard critique sur cette tradition détourné...
Le film du réalisateur sénégalais, Oumar Bâ « Goufdé » soulève le voile d’un combat des femmes Peulhs. Ses grandes royales des temps modernes sont vent debout pour éradiquer une coutume séculaire, le « Goufdé », qui est un kidnapping de jeunes filles promise afin de la marier sans dote ni dépense.
Tradition est-elle toujours sagesse ?
Le film du réalisateur sénégalais, « Goufdé » a été diffusé à la clôture du festival Saint Louis Docs. Ce documentaire de 56 minutes donne la parole à des femmes victimes de cette pratique portant ainsi un regard critique sur cette tradition détourné de son objectif de base, sous le soleil de la modernité.
Oumar Ba pose, subtilement, le viseur de sa caméra dans un décor de fouta célébrant un mariage, une réception et la jeunes mariée montrant fièrement ses mains teint au henné.
Un autre plan obscur d’un coucher du soleil annonce une réalité clairE obscure, la question de l’enlèvement des jeunes filles par « un fiancé » afin que le mariage soit prononcé sans payer la dote et/ou faire des dépenses de fête.
Seulement, toutes les adolescentes rêve de célébrer, l’un des jours les plus importants de leur vie, le mariage.
Pis, toutes les victimes du « Goufdé » sont intransigeantes sur la question. Elles sont contre la pratique du « Goufdé ».
Des jeunes filles entre 14 et 15 ans, pour la plus part, posent devant l’objectif de la caméra, certaines pudique, moins confiante que leurs mers plus expérimenter.
Le « Goufdé », c’est, disent-elles, « un mariages de forcés ». C’est un mariage précipité explique, un enseignent, dans une classe d’alphabétisation… dans un élan de sensibilisation.
Quelles est la ligne de démarcation entre us et coutumes et violence ?
Une victime narre que c’est à ses 14 ans que des amis d’un « fiancé », l’ont obligé, suite à son rapt « Goufdé » à être docile, sous la menace… Ce, sous le caché de la coutume de la communauté peulh de rapt de jeunes filles, « Goufdé ».
Les plans fixes mettent en scène une vielle pratique, à mi-chemin entre mariages forcés et tradition, qui perd de plus en plus de crédibilité au fil des âges.
Mais certains hommes essayent de justifier la pratique invoquant la question économique. C’est même un « business pour certains charretiers Goufeurs », qui poussent le bouchon avec une préparation mystique avant de faire l’opération. Pour ces derniers, essentiellement masculin, « le Goufdé, c’est une réalité ». Le protagoniste soutient la pratique, sous un arrière-plan d’un marché de bétail.
Des femmes vent début pour combattre cette pratique d’une autre époque.
La leaders du groupement utilise son téléphone, symbole de modernité, pour convier la réunion enfin de faire front commune et lutter contre la pratique du « Goufdé ».
La pratique, selon les femmes cause des « souffrances dans les ménages… ».
Au marché de légumes, elles s’activent pour assurer une certaine autonomie.
L’éducation des filles kidnappés, au nom du « Goufdé », est interrompu et des rêves brisés dans la foulée.
Les mères impuissantes clament que le « Goufdé, c’est mauvais… », remettant ainsi en cause une pratique d’une société, patriarcale, conservatrice.
La pratique est réfutée, « c’est un mariage forcé ». Des flash-back mettent en lumière la cérémonie de mariage et toute sa beauté…
Le combat des femmes lui est lancé pour que la pratique disparaisse.
La sensibilisation est mise en branle dans une communauté ou presque toutes les femmes sont touchés, de près ou de loin, par le phénomène.
A côté des plaintes des mères, de jeunes filles se prononcent également sur les risques d’accidents blessures graves… lors d’opération de rapt.
Dans cette communauté musulmane (prière en groupe), un goufeur dit avoir kidnapper neuf fois, à son avis, c’est une réalité. Les femmes, elles, tirent la sonnette d’alarme sur le fait qu’à « 14 15 ans, c’est trop tôt pour une fille de se marié et tenir un foyer ».
Le goufeur, (dans le film) lui a marié sa femme dans les règles de l’art en payant la dote et organisant une fête et sa fille est contre la pratique ainsi que sa femme mais l’homme est pour la perpétuation de la pratique.
Le réalisateur film ainsi la parole. La force de ce film réside dans la capacité de glisser dans le comique pour discuter de question sensible.
Les femmes pensent que cette coutume doit être tout simplement banni, « sa cause du tort, trop d’atrocités », la tristesse se lit dans le regard des femmes victimes.
Le chant de yéla de femmes et des hommes donnant des billets de banque apaise les esprits. Le débat est posé sur la place publique à travers une émission télé sur la question de la perpétuation ou l’éradication du « Goufdé ».
Les positions sont tranchés pour les femmes la pratique « peut être dangereuse ».
Les filles sont ambitieuses et la pratique donne un pieds de nez à leurs instructions
Pour elles c’est des pratiques des hommes… Elles prônent le respect des règles du mariage.
Les hommes eux invoquent la question économique pour justifier la pratique. Ils estiment que le Goufdé peut être adapter.
Comment ?
Les femmes sont formelles, « c’est une forme de violence ». Elles sont donc, contre les mariages forcés. Pour elles, le combat c’est pour améliorer les conditions des femmes. Tradition n’est pas toujours sagesse.
LE PRÉSIDENT TALON CONFIRME L'INTERDICTION D'EMBARQUER DU PÉTROLE NIGÉRIEN
"On ne peut pas nous voir comme des ennemis et vouloir notre collaboration et nos moyens."
Le président béninois a confirmé mercredi 8 mai la décision d'interdire l'embarquement du pétrole nigérien via la plateforme de Sèmè Kpodji. Dans une courte déclaration, Patrice Talon dit regretter les relations difficiles entre les deux pays et insiste sur le fait qu'il souhaite qu'elles se normalisent.
Le président Patrice Talon a pris la parole pour confirmer, expliquer, justifier sa décision. D'abord, il a confirmé une information RFI : il s'est plaint de n'avoir eu aucune réponse des autorités nigériennes dans sa démarche d'apaiser et de normaliser les relations entre les deux pays. Il fait le point de ces initiatives : ouverture des frontières côté Bénin, envoi de messages, et même de son ministre des Affaires étrangères à Niamey comme émissaire.
Patrice Talon estime que les échanges entre pays doivent se faire de façon formelle et structurée. Et c'est là qu'il explique que ce sont les Chinois qui l'ont informé de l'arrivée d'officiels nigériens au Bénin pour l'inauguration du pipeline. Pour lui, « c'est de l'informel ».
Patrice Talon a également indiqué que des quantités importantes de céréales du Bénin empruntent des moyens informels pour entrer au Niger. « On ne peut pas nous voir comme des ennemis et vouloir notre collaboration et nos moyens », dit-il. Et pour lever la mesure, le chef de l'État béninois pose ses conditions : « Si demain Niamey accepte de collaborer, les bateaux pourront embarquer le pétrole nigérien » dans les eaux béninoises. Le chef de l’État cherche notamment la réouverture des frontières terrestres et le rétablissement les relations.
« Je suis peiné par les relations tendues entre le Niger et le Bénin, deux pays amis et frères », regrette M. Talon. « Prendre le Bénin comme pays ennemi et répandre qu’il a massé des troupes étrangères à ses frontières pour attaquer le Niger est totalement ridicule », conclut le chef de l'État béninois.