Une version financière du supplice de la goutte d’eau ? Le tout finance et politique attendait vendredi 26 avril le verdict de Fitch et Moody’s sur la dette souveraine de la France. Résultat : la note est inchangée. Prochaine étape le 31 mai, où ce sera au tour de Standard and Poor’s de se prononcer. La focalisation du débat public autour de ces annonces constitue un indice de l’influence voire du pouvoir joué par ces acteurs historiques de la notation financière.
Au-delà des polémiques politiques inhérentes à cet exercice, le rôle de ces oracles est souvent critiqué. Les géants de la notation financière (appelé aussi, notation de crédit), à l’instar de Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch, possèdent un pouvoir certain qu’il n’est pas scandaleux d’interroger. Comprendre la persistance de leur structure, renforcer leur régulation, accroître la concurrence sur le marché de notation financière sont autant de sujets abordés pour mieux comprendre la réalité de l’industrie de la notation financière.
Les agences de notation de crédit offrent aux investisseurs potentiels une information simple, lisible et synthétique sur le risque de défaillance d’un émetteur qu’il s’agisse d’entreprises, d’institutions financières ou d’États. En estimant le risque de défaut de l’emprunteur, les agences de notation sont censées réduire l’asymétrie d’information entre les acteurs des marchés informés et non informés ou moins bien informés, sans oublier les pas du tout informés.
Une double attente symétrique
La littérature économique s’appuie sur une idée de base : les asymétries d’information, matérialisées par un avantage informationnel détenu par l’une des parties dans la relation prêteur-emprunteur, justifient l’apparition d’un intermédiaire susceptible de les réduire. D’une part, les investisseurs et les prêteurs attendent des agences qu’elles émettent des avis sur la qualité de crédit des emprunteurs de manière fiable et objective. Les agences assurent donc un rôle essentiel car elles garantissent à tous le même niveau d’informations. Les notations attribuées par ces entreprises spécialisées comblent donc un manque éventuel d’informations et dispensent les opérateurs du marché des coûts qu’implique le traitement de gros volumes d’informations financières. D’autre part, les emprunteurs attendent que les notations reflètent correctement leur qualité de crédit. Cette double attente a permis aux agences de se développer et d’occuper une place centrale dans l’économie, en même temps que se développait le rôle des marchés financiers.
Au début des années 1970, les agences de notation, soucieuses d’attirer de plus en plus d’investisseurs, ont décidé de faire supporter aux émetteurs le coût de la notation, alors même que les notes accordées sont fournies aux investisseurs. Bien que critiqué pour les conflits d’intérêts potentiels, ce modèle payeur-émetteur des agences semble paradoxalement efficace, voire indispensable.
En effet, la qualité des notes pourrait se détériorer avec le temps si les agences de notation se trouvaient dans l’impossibilité de financer adéquatement les recherches nécessaires. De plus, une diminution de l’intérêt des investisseurs risquerait de rendre les agences moins enclines à produire les évaluations de haute qualité et à se contenter de notes de bas de gamme, suivant ainsi le modèle de domination par les coûts de porter.
Une réputation centenaire
Deux facteurs ont maintenu, voire progressivement renforcé, la dépendance à l’égard des agences de notation : la certification du métier par l’attribution d’un statut américain (NRSRO) et la reconnaissance officielle et institutionnalisée des agences. Leur influence sur les marchés financiers a conduit la plupart des autorités de régulation à s’interroger sur les décisions à prendre afin de les contrôler plus efficacement.
En effet, l’encadrement et la surveillance des agences par les pouvoirs publics et les organismes de réglementation nationaux et internationaux visent à rechercher l’équilibre entre le maintien de la structure actuelle et la stabilité du système financier. Ceci se déroule dans un contexte, où les investisseurs manifestent devant diverses instances de régulation, un profond attachement aux notes de crédit décernées par les principales agences de notation financière.
La place occupée par les agences aujourd’hui s’explique en grande partie grâce à la volonté et à l’habitude des investisseurs de disposer des notes financières provenant des principales agences, et ce depuis plus d’un siècle. La réputation constitue donc une ressource stratégique que les agences exploitent pour former un avantage compétitif rendant improbable l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché et pour, ainsi, réaliser confortablement d’importantes marges. Cela rend l’arrivée d’un nouveau concurrent plus difficile car un entrant sur ce marché devrait réunir des capitaux importants pour atteindre immédiatement une taille critique suffisante et construire sa réputation.
La méthodologie des agences de notation a fait l’objet de nombreuses critiques qui ont rejailli sur les agences elles-mêmes. Les méthodes d’analyse et les procédures de notation sont jugées insuffisamment claires par leurs contempteurs. La transparence des méthodologies telle qu’affichée par les agences ne semble donc suffisante pour la bonne compréhension des notes publiées. En effet, plusieurs recherches récentes démontrent que les décisions des principales agences sont opaques et subjectives.
Des méthodes contestées
Les sources possibles d’opinions biaisées sont par exemple liées au pouvoir de lobbying, ou l’exercice de la pratique du rating shopping. En ce qui concerne le pouvoir de lobbying, des études mettent en lumière la manière dont les gouvernements exercent des pressions sur les agences de notation pour améliorer leur notation de crédit et diminuer les coûts économiques élevés liés au risque de défaut souverain. Le rating shopping consiste, pour un émetteur, à rechercher l’agence qui attribue la meilleure note. Le but est souvent d’obtenir une notation plus élevée que ce que le titre mérite réellement, ce qui peut conduire à une sous-évaluation du risque de crédit et, donc, à une surestimation de la qualité du titre. Cette pratique est largement critiquée car elle peut nuire à l’intégrité des marchés de titres de crédit et à la confiance des investisseurs.
A cela s’ajoute une critique davantage géopolitique. Des pays comme la Chine, l’Inde, la Russie et la Turquie ont critiqué les agences internationales, soupçonnées de partialité envers leur dette souveraine. La méthodologie utilisée favoriserait, selon ces pays, les pays occidentaux au détriment des économies émergentes. Ce conservatisme aurait de graves conséquences pour les pays émergents, en affectant l’ensemble de l’économie. Pour rappel, une réduction de la notation souveraine peut entraîner des taux d’intérêt plus élevés sur la dette et des conditions plus strictes d’accès au capital.
Plusieurs études fournissent des preuves que les agences de notation tiennent compte de différentes variables macroéconomiques et n’attachent pas une importance similaire au même facteur. Par ailleurs, les désaccords entre les agences de notation peuvent découler d’opinions sur les facteurs qualitatifs utilisés pour fonder leur évaluation de crédit. La littérature sur les déterminants qualitatifs de la notation souveraine indique que les institutions juridiques et politiques – estimées par l’État de droit, la stabilité politique, l’état de la démocratie, le contrôle de la corruption, l’efficacité du gouvernement et le cadre réglementaire – affectent de manière significative les décisions de notation souveraine.
D’autre part, des études antérieures ont examiné si le biais régional ou domestique peut être une raison des divergences dans les notes de crédit. Ces travaux suggèrent que ces biais sont à l’origine d’une perception plus optimiste des risques. Ces études suggèrent d’établir plus d’agences de notation de crédit dans différentes régions pour améliorer l’allocation des ressources financières entre les différentes régions de la planète. Ici se repose la question du capital nécessaire pour arriver à la même taille et à la même puissance que les acteurs en place.
Afin d’accroître la concurrence, l’idée des régulateurs nationaux et internationaux est de faire émerger de nouvelles agences capables de concurrencer l’oligopole actuel. Toutefois, l’arrivée de nouvelles agences de tailles différentes, telles que l’agence chinoise Dagong fondée en 2010, ne semble pas bouleverser le marché et la plupart ont fait marche arrière et se sont contentées de niches négligeables.
C’est l’historien allemand August Ludwig von Schlözer qui crée le terme sémitique à la fin du XVIIIe siècle, pour catégoriser une famille linguistique de l’Asie occidentale qui comprend, entre autres, l’hébreu et l’arabe.
The Conversation |
Par Laura Calabrese |
Publication 08/05/2024
Depuis le 7 octobre, comme lors de chaque résurgence du conflit israélo-palestinien, les discours et les actes hostiles aux Juifs se multiplient dans le monde entier, avec une augmentation de 1000 % en France (chiffres de janvier 2024).
Très souvent, les accusations d’antisémitisme sont suivies d’arguments destinés à les discréditer ou les minimiser. Certains de ces arguments sont aussi observables pour d’autres formes de racisme, par exemple l’accusation de victimisation ou d’obstruction du débat public, souvent utilisée à l’extrême droite de l’échiquier politique.
Mais un argument se démarque comme étant propre à la dénonciation d’antisémitisme, celui qui affirme que les Juifs ne sont pas les seuls Sémites, ce qui rendrait l’accusation illégitime.
Ce commentaire Facebook a été publié sous un post annonçant la conférence de deux chercheurs travaillant sur l’antisémitisme, qui a déclenché des accusations de victimisation et d’instrumentalisation.
L’énoncé doit se comprendre dans le contexte de la guerre Israël-Hamas, où il sert à étouffer la dénonciation de l’antisémitisme en sous-entendant qu’elle n’a pas sa place dans le contexte actuel. La logique, sans fondement historique, de l’argument mérite d’être examinée, et pour cela il faut revenir à l’origine du sémitisme et des notions qui le sous-tendent.
Aux origines du sémitisme
C’est l’historien allemand August Ludwig von Schlözer qui crée le terme sémitique à la fin du XVIIIe siècle, pour catégoriser une famille linguistique de l’Asie occidentale qui comprend, entre autres, l’hébreu et l’arabe.
S’appuyant sur la mythologie biblique de l’origine humaine, il identifie différents peuples de la région (Syriens, Babyloniens, Hébreux, Arabes, Phéniciens) comme étant un seul. En effet, la Genèse raconte que les descendants de Noé sont les seuls survivants après le Déluge. Les trois fils de Noé, Shem (qui devient Sem dans la traduction grecque et latine), Ham et Japhet, sont de ce fait les ancêtres de tous les peuples connus à l’époque : Ham donne naissance aux peuples d’Afrique, Shem aux Hébreux et peuples apparentés et Japhet aux Grecs, Persans et autres nations identifiées comme appartenant aux Aryens et locuteurs de langues indo-européennes.
Comme beaucoup d’autres récits bibliques, cette carte des peuples anciens s’installe comme une évidence dans l’imaginaire occidental. La parenté avérée entre les langues et le fait de considérer le récit biblique comme historique conduit donc à lier famille linguistique et famille ethnographique, un pas fondamental dans « la fabrique des Sémites », comme l’appelle l’historien italien Domenico Paone.
Si ce lien est vite fait, c’est parce que la philologie (la science des textes anciens et de leurs langues) du XVIIIe siècle voit comme une évidence la correspondance entre langue et culture. En effet, elle considère que tout groupe linguistique partage une série de caractéristiques communes plus ou moins intemporelles, qui peuvent aller de pratiques culturelles à des qualités morales, et qu’en conséquence les locuteurs d’une langue ou d’une famille linguistique constituent un peuple.
Plus tard, le sémitisme des philologues et des historiens va s’incorporer parfaitement à la vision racialiste des humains qui se développe au XIXe siècle.
Qui est un antisémite ?
S’il est vrai que chez les philologues et historiens la catégorie de Sémite réunit les Juifs et les Arabes, la fièvre antijuive de la fin de siècle va utiliser le terme presque exclusivement pour les premiers.
Dans les dernières décennies du siècle, dire que les Juifs européens étaient des Sémites revenait à les désigner comme étrangers, ennemis intérieurs des sociétés aryennes (sous-entendu chrétiennes).
Comme l’écrit le journaliste et écrivain d’extrême droite Édouard Drumont dans Le Testament d’un antisémite, le Sémite est celui qui « envahit l’Aryen indigène », il est « retors, peu scrupuleux […], expéditeur du personnel pour les harems et lupanars d’Orient dans les villes. »
Pour sa part, l’orientalisme axé sur l’Arabe et le musulman est bel et bien vivant, mais suit une autre voie, celle de l’exotisme et du regard colonial. Quoi qu’il en soit, depuis le début le Sémite prend les traits de l’altérité, de l’éloignement dans l’espace (l’Orient) et dans le temps (car arrêté au passé).
Preuve qu’en fin de siècle le concept de Sémite se focalise notamment sur les Juifs est la naissance du terme antisémitisme, popularisé par le journaliste viennois d’extrême gauche Wilhelm Marr, auteur de La Victoire du judaïsme sur le germanisme (où il exprime son plan pour envoyer les Juifs du monde entier en Palestine) et fondateur d’une « Ligue antisémite » en 1879.
La catégorie de Sémite lui permet de cristalliser des préjugés bien ancrés, qui vont de l’antijudaïsme chrétien classique à la racialisation moderne, en adoptant le ton scientifique de la philologie. Même si depuis son apparition le terme fait l’objet de débats au sein des groupes antijuifs, il réussit à s’imposer car il est suffisamment évocateur et à la fois sémantiquement vague.
Depuis lors, l’antisémitisme est consensuellement considéré comme une hostilité envers les personnes ou les institutions juives en tant que juives ou perçues comme telles. Cependant, le fait que ce type particulier de racisme soit nommé par le biais d’une dénomination qui est en soi un malentendu le rend vulnérable à toutes les manipulations.
Être ou ne pas être (anti) sémite
Pour nos yeux contemporains, la fragilité du concept de Sémite est évidente. Du point de vue philologique, il ne correspond pas aux réalités démographiques, car les Juifs ont cessé d’être un groupe linguistique depuis l’Antiquité. Du point de vue racial, il n’a plus lieu d’être depuis que l’Occident a cessé de croire en l’existence des « races ». Pourquoi le concept continue donc de circuler ?
Dans son usage actuel, il participe notamment de deux arguments. Le premier, déjà mentionné, sert à esquiver la dénonciation d’antisémitisme, à en détourner le sens ou à ne pas reconnaitre sa spécificité parmi d’autres types de racisme (un leitmotiv de certains groupes antiracistes), comme dans l’exemple suivant :
L’étymologie, souvent avancée comme argument dans les discussions, comme si elle donnait à la démonstration un vernis scientifique, suffit à nier un phénomène attesté. Un peu comme si on avançait que le racisme n’existe pas puisqu’il a été prouvé que l’humanité n’est pas divisée en races. L’argument ne résiste pas à la preuve du réel, car le terme antisémitisme n’est jamais employé par les associations antiracistes dénonçant le racisme contre les Arabes ou les musulmans.
Le deuxième argument qui mobilise la notion de Sémite se déploie dans le cadre du conflit israélo-palestinien : tous les Juifs ne sont pas des Sémites, mais uniquement ceux d’origine moyen-orientale. Le tweet suivant illustre les représentations qui sous-tendent ce discours : le Juif blanc, portant des habits européens, fait la morale à l’habitant légitime du Moyen-Orient.
L’artifice stylistique consiste en un calembour qui ignore le sens consacré du mot antisémitisme en tant que haine antijuive et se focalise sur le sens littéral et ancien du mot (les Sémites comme famille linguistique qui inclut l’hébreu et l’arabe).
Ce même argument avait été utilisé par Mahmoud Abbas en septembre 2023, dans un discours où il affirmait que les Juifs ashkénazes (d’origine européenne) n’étant pas des « Sémites », ils n’avaient pas de légitimité au Moyen-Orient. Ce qui est sous-entendu ici est que seul a droit à la terre le vrai Sémite, habitant originel et authentique de la région.
Comme on le voit, le concept fonctionne dans deux enchaînements argumentatifs qui se contredisent, ce qui paradoxalement n’affaiblit pas sa circulation :
les Juifs ne sont pas les seuls Sémites, donc l’antisémitisme ne peut pas les viser particulièrement ;
les Israéliens ne sont pas de vrais Sémites, donc ils n’ont pas de légitimité territoriale.
Alors que dans le premier argument tous les Juifs sont des Sémites (parmi d’autres), dans le deuxième ceux qui parlent une langue sémitique (l’hébreu) sont exclus du « peuple sémite ».
Ce concept, tout droit sorti de l’imaginaire racialiste européen des XVIIIe et XIXe siècles, nous rappelle combien nos représentations actuelles sont dépendantes de l’agenda des idéologues du passé. Loin d’être une notion descriptive qui prend appui sur la science, le mot Sémite a, au contraire, nourri un programme idéologique qui jette plus d’ombre que de lumière sur les événements du présent.
Alors que la FIFA s’inquiète de l’imbroglio entourant le staff technique de l’équipe du Cameroun et le sélectionneur contesté Marc Brys, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a mis un nouveau coup de pression sur son ministre de tutelle.
Dans un communiqué lapidaire lundi soir, la Fécafoot a informé de “l’interpellation écrite de la FIFA (…) sur les mécanismes de désignation de l'encadrement technique et administratif” des Lions Indomptables suite à la nomination de Marc Brys par le ministère des Sports. En conséquence de quoi, l'instance “s'engage formellement à mettre en œuvre toutes actions susceptibles de sauvegarder le respect des textes de la FIFA ainsi que les lois et règlement en vigueur au Cameroun”.
L’annonce forte de la Fécafoot
Concrètement, le Fécafoot entend “réviser dans les brefs délais la convention liant le Ministère des Sports et de l'Education Physique (MINSEP) à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT)”. C’est en effet ce qu’indique une correspondance de l’instance adressée au ministère mardi. Cette décision fait suite à “la recommandation de la FIFA” (sic), elle-même découlant des “observations” via courrier de l’instance mondiale par rapport à la procédure de nomination du staff de Brys.
“Ce courrier rappelle, s'il le fallait, que : «les décisions concernant le recrutement des membres des structures d'encadrement doivent rester parmi les droits et compétences réservés uniquement au Comité Exécutif de la FECAFOOT »”, peut-on lire. Une aubaine pour l’institution chère à l’ancien attaquant, lequel a manifestement repris le dessus dans son bras de fer avec le ministre Narcisse Mouelle Kombi. “La désignation des membres de l'encadrement technique et administratif de la Sélection Nationale Masculine « A », telle que proposée par la FECAFOOT lors de nos différents échanges, est de notre point de vue plus proche des exigences de la FIFA”, confirme la note.
La 10ème édition des « Itinéraires Artistiques de Saint-Louis » célèbre une décennie d’engagement envers les arts plastiques. L’évènement lancé le 04 mai, au Musée CRDS de la vieille ville dure jusqu’au 10 juin 2024.
L’exposition des « Itinéraires artistiques de Saint-Louis » est une plateforme qui offre une visibilité aux artistes participants à cette manifestation culturelle célébrant sa dixième édition, a indiqué le commissaire de l’exposition en marge du vernissage tenu samedi au Centre de recherches et de documentation du Sénégal (CRDS).
Omar Diack pense que « cet évènement est une tribune qui permet à beaucoup d’artistes de rayonner au plan national ou international… ».
Il soutient dans la foulée, l’apport de l’évènement inscrit dans l’agenda culture chez les créateurs. « Cette manifestation offre l’occasion à beaucoup de jeunes artistes de confirmer leur talent (…) ».
Les itinéraires artistiques de Saint-Louis sont initiées depuis 2013, par la structure, « Ndar création » de l’artiste, Abdou Karim Fall. Pour ces dix ans d’existences, elles accueille 263 artistes exposant 519 œuvres dont 89 ont été vendues.
« Cette belle initiative, au-delà de la valeur artistique et culturelle, légitime de fort belle manière la décentralisation, la démocratisation de la culture », explique la directrice de la Galerie nationale d’art.
Anne Marie Faye magnifie « l’originalité, la créativité et la richesse des productions artistiques de nos artistes et des étrangers ».
Selon elle, « le ministère va continuer à accompagner cette initiative au plan institutionnel et financier ».
Abdou Karim Fall a, lui, remercié la directrice du CRDS, Fatima Fall, pour avoir ouvert durant ces dix ans d’existence, cette institution aux « Itinéraires artistiques de Saint-Louis ».
Cette collaboration a permis, dit-il, à dix-huit artistes américains qui ont un partenariat avec le CRDS, de participer à cette édition.
Il a également remercié la fondation Cuemo qui accompagne depuis le début.
Il y a aussi la participation d’artistes de la France, de la Gambie, de la Mauritanie, du Burkina Faso et de la France.
Outre les artistes saint-louisiens, des participants viennent aussi des régions de Dakar, Thiès, Louga et Ziguinchor.
PRÉVALENCE DE L’HÉPATITE : PLUS DE 3000 PATIENTS SUIVIS
Inflammation du foie, l’hépatite a plusieurs causes qui peuvent être virale c’est à dire lié à des pathogènes et des microbes...
Les hépatites plus précisément l’hépatite B est en train de faire des ravages au sein de la population. La majorité de la population ignore cette affection. Rien qu’au service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann plus de 3000 patients sont suivis. L’annonce a été faite par l’infectiologue Dr Ndeye Maguette Fall lors de l’émission l’As santé.
Inflammation du foie, l’hépatite a plusieurs causes qui peuvent être virale c’est à dire lié à des pathogènes et des microbes tel que les virus de l’hépatite. Selon Dr Ndeye Maguette Fall infectiologue au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, parmi ces virus, on peut citer le virus de l’hépatite A, B, C D ou E. "Il existe aussi des causes non infectieuses comme les hépatites médicamenteuses, les hépatites auto immune. La prévalence tourne autour de 8% au Sénégal qui est une prévalence non négligeable même si dans d’autres pays cela peut être plus de 15% ", affirme-t-elle. C’est une infection qui touche, selon elle, le plus souvent les hommes peut être cela est due que les femmes font des visites prénatales lors de la grossesse et certaines mesures préventives qui s’appliquent plus aux femmes qui les protègent. " C’est moins fréquent chez les enfants puisque c’est inclue dans le programme élargi de vaccination (Pev). On retrouve aussi plus de cas au niveau du bassin arachidier, mais aussi dans les régions de Dakar, Diourbel, Fatick ". Interpellée sur le nombre exact de patients qui sont suivis au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, Dr Ndeye Maguette Fall estime qu’ils suivent actuellement 3000 patients. " Nous avons une cohorte de 1000 patients qui vivent avec l’hépatite qui sont suivis gratuitement. C’est à cause de cette gratuite que l’on s’est limité à 1000 patients parce que c’est un budget non négligeable. Ils bénéficient d’un certain nombre de bilan sanguins, d’examens et d’un suivi médical. A côté de ces patients, il y a 2000 patients que nous suivons qui assurent le paiement de leur suivi médical ", révèle-t-elle.
Cependant, elle indique qu’il y a d’autres services de maladies infectieuses comme Principal, Dalal Jam, dans les régions il y a Ziguinchor. " Il y’a aussi nos amis gastro entérologue qui suivent également les patients atteints d’hépatites ".
LES AGRICULTEURS SÉNÉGALAIS PEUVENT SE FROTTER LES MAINS
Baisse mondiale des prix des engrais, et augmentation de la subvention des intrants agricoles au niveau national.
Le gouvernement du Sénégal a considérablement augmenté la subvention des intrants agricoles dans le pays. Une mesure qui coïncide avec une baisse mondiale des prix des engrais. Au final, ce sont les agriculteurs qui demeurent les grands gagnants dans cette affaire.
Après la pluie, c’est le beau temps pour les agriculteurs. Le marché des engrais au niveau mondial avait connu de grandes hausses en 2022 à cause des nombreuses perturbations de l’approvisionnement et des restrictions commerciales. Aujourd’hui, cette page est en train d’être tournée. La preuve, selon le rapport Commodity Markets Outlook de la Banque mondiale repris par l’agence Ecofin, sur le premier trimestre 2024, les prix mondiaux des engrais ont reculé de 30 %. Dans les détails, rapporte-t-elle, le prix de l’engrais phosphaté le plus répandu (Phosphate diammonique-DAP) a atteint une moyenne de 599,2 $ pour la tonne sur le trimestre écoulé, soit un recul de 2,8 % par rapport à l’année dernière (616,5 $).
Il est également établi que le chlorure de potassium (MOP) a enregistré une baisse de près de 40 % de son tarif à 295,4 $ la tonne alors que les mêmes quantités de Superphosphate triple (TSP) et d’urée ont respectivement chuté d’environ 18 % et 9 % à 451,3 $ et 338,9 $. Selon la Banque mondiale, rapporte toujours Ecofin, cette tendance des prix s’explique notamment par la réduction des prix du gaz naturel européen et du charbon en Chine qui ont atteint sur la période sous revue la moitié de leurs prix enregistrés un an plus tôt. Cette situation a notamment aidé à l’augmentation de la production d’ammoniac, ingrédient de base de la fabrication des engrais azotés, souligne-t-elle. Non sans attirer l’attention sur la résilience des exportations de MOP par la Biélorussie et la Russie (près de 50 % de la production mondiale) malgré les sanctions occidentales. D’après l’institution financière, la Biélorussie a accru ses envois vers la Chine et réorienté vers l’Europe, les cargaisons destinées habituellement au Canada. Pour la Banque mondiale, la baisse des prix des engrais devrait encore se poursuivre d’ici la fin d’année. «L’urée, la roche de phosphate et le TSP devraient ainsi terminer 2024 avec des niveaux en baisse par rapport à 2023 à l’exception du DAP même si le tarif de ce dernier produit restera en recul comparativement au montant record enregistré en 2022 », lit-on dans le document exploité par l’Agence Ecofin. Il faut noter par ailleurs que cette donne coïncide avec une forte augmentation de la subvention des intrants agricoles suite au conseil interministériel présidé le 3 mai dernier par le Premier ministre Ousmane Sonko.
A l’issue de cette rencontre, le gouvernement a exprimé sa volonté de consacrer 120 milliards FCFA (environ 197 millions $) à la subvention des intrants au cours de la campagne agricole 2024/2025. « Cette enveloppe affiche une hausse de 20% par rapport au budget de 100 milliards FCFA (environ 164 millions $) alloué au programme de subvention au cours de la campagne précédente», apprend-on. Parmi les autres mesures prises par le gouvernement, on peut noter la numérisation du système de distribution des intrants, en vue d’assurer une traçabilité complète des subventions agricoles, la création d’une cellule logistique militaire du ministère des Forces armées pour contribuer à la distribution des intrants agricoles, … Cette série de mesures envers le secteur agricole est grandement salué. Elles vont aider à révolutionner ce secteur qui contribue à hauteur d’environ 15% au PIB et emploie plus de 20% de la population active.
LES PRÊCHES DE SERIGNE GUEYE DIOP
Rencontre entre le ministre du commerce et les acteurs économiques.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce a rencontré les opérateurs économiques et commerçants du Sénégal. Une réunion d’échange entre le ministre, Dr Serigne Guèye Diop et la cheville ouvrière de l’économie en vue de recueillir leurs préoccupations et dégager les grandes orientations.
Les concertations entre l’Etat et les acteurs économiques se poursuivent. Après la rencontre entre le chef de l’Etat et le secteur privé, c’est au tour du ministre de l’Industrie et du Commerce de rencontrer les acteurs économiques hier. Une réunion de prise de contact qui a permis de recueillir les préoccupations des acteurs d'une part et de présenter la vision et les nouvelles orientations du département. De l’avis du Dr Serigne Guèye Diop et de son collègue ministre Secrétaire d'État chargé du développement des PME-PMI, Ibrahima Thiam, il existe déjà une politique envisagée et des leviers sur lesquels l’Etat compte s'appuyer pour la modernisation du Commerce et le développement de l'Industrie. Pour ce faire, Serigne Diop reste persuadé qu’il faut une « endogénéisation » de l'économie, à l'image des pays fortement industrialisés, qui implique un accompagnement et une protection des commerçants et industriels sénégalais en vue d'assurer une croissance économique soutenue et durable. Pour y parvenir, le ministre de l'Industrie et du Commerce appelle à une implication des acteurs du secteur dans un contexte où les ménages sénégalais souhaitent une baisse des prix des denrées de première nécessité comme le riz, l'huile et le sucre.... En d’autres termes, il les invite à faire preuve de patriotisme pour une souveraineté alimentaire. Prenant la parole au nom de leurs membres, le Président de l'Unacois Jappo, Idy Thiam, le représentant de ACIS l'Association des Commerçants et Industriels du Sénégal, Mohamed Fattah Ndiaye et le Président de l'Unacois Yessal, Cheikhou Cissé ont tous salué la démarche inclusive adoptée par le nouveau régime en place. Ils se disent rassurés par les propos du ministre qui, de prime abord, semble très au fait des contraintes et goulots d'étranglement qui plombent le secteur. Des contraintes liées au coût des taxes douanières jugé élevé, à la difficulté d'accès au foncier et au manque de financement approprié pour asseoir des unités commerciales et industrielles pérennes.
Vers de nouvelles réformes dans le secteur
Il faut préciser que cette rencontre, en plus de discuter des difficultés du secteur, annonce de nouvelles réformes dans les domaines de l’industrie et du commerce. C’est dire simplement qu’il y a une convergence de vues pour développer l'Industrie et le Commerce. En effet, il a été décidé, au terme de ces échanges, la mise en place d'une Commission regroupant les dix majeurs importateurs de riz, de sucre et d'huile. Ce qui permettra de trouver les meilleurs moyens de réduire les prix des denrées de consommation courante. A cela s’ajoutent la création d'une structure de financement forte et la promotion du concept « Baay Doundé» à travers les 8 pôles de développement économique, les agro pôles et la lancinante question de l'accès à la terre.
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : COMMENT L'OFNAC A ÉTÉ RENFORCÉ
Ce nouveau dispositif anti-corruption améliorera, à coup sûr, l'efficacité de l'Office dans la lutte contre la prévarication des deniers publics.
Seneweb |
Par Saliou DIOP |
Publication 08/05/2024
"La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l'Etat de droit, entraîne des violations des droits de l'homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d'autres phénomènes qui menacent l'humanité". Elle constitue, en effet, un frein à la croissance économique en même temps qu'elle décourage l'investissement privé, surtout étranger, réduit les ressources disponibles pour le développement et menace les fondements de l'Etat de droit.
La corruption n'épargne aucun pays, aucun secteur d'activité et constitue une véritable entrave au développement des Etats. C'est la raison pour laquelle, sur le plan international, une convention strictement dédiée à la lutte contre ce fléau été adoptée en 2003. Il s'agit de la Convention des Nations Unies contre la corruption que le Sénégal a ratifiée en 2005.
Au niveau national, le Sénégal a érigé la Bonne Gouvernance, la transparence, la lutte contre la corruption et la concussion en principes à valeur constitutionnelle.
En sus, il a mis en place un arsenal normatif et institutionnel pour faire face à la fraude, la corruption, l'enrichissement illicite, aux infractions connexes et pratiques assimilées dont la Loi n°2024-06 du 09 février 2024 modifiant la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC).
Dix (10) ans après la création de l'OFNAC, des limites quasiment légales sont constatées. Il s'agit, entre autres, de la stagnation des dossiers d'enquêtes déposés auprès du Procureur de la République par l'OFNAC, de l'absence de pouvoirs pour les enquêteurs de l'OFNAC de poser certains actes d'enquête et d'utiliser certaines techniques d'enquêtes comme le font les officiers de police judiciaire.
C'est dans ce sens que la réforme de 2024 revêt beaucoup d'intérêt avec comme innovations majeures, entre autres, le renforcement des pouvoirs d'investigation de l'Office par la possibilité de prendre des mesures de garde à vue, de faire des enquêtes pour les enquêteurs assermentés de l'OFNAC et les officiers de police judicaire sur saisine du Président de l'OFNAC, faire usage des techniques d'enquêtes, dans les conditions et formes prévues par les textes en vigueur, prendre une mesure de gel de biens, de fonds ou d'autres ressources détenus, possédés ou contrôlés par toute personne physique ou morale contre qui existent des indices de commission des faits de fraude, corruption, d'enrichissemnt illicite, de pratiques assimilées et d'infractions connexes.
La loi nouvelle apporte par ailleurs une réponse aux exigences résultant de la CNUCC, de rationaliser les interventions en matière de lutte contre la corruption.
À cet effet, les compétences de l'OFNAC sont étendues à toutes les infractions prévues par ladite Convention, notamment à l'enrichissement illicite, qui relevait de plusieurs autorités d'enquête, avec son lot d'inefficacité et de conflits de compétence.
Entre autres innovations, nous pouvons retenir l'allongement et l'uniformisation des délais de prescription de l'action publique en matière de lutte contre la corruption et les délits assimilés, qui passent pour la plupart (enrichissement illicite, corruption active, corruption passive etc.) de 3 à 7 ans à compter de la date des faits ou de l'acquisition du bien visé dans la poursuite, comme en matière de détournement de deniers publics.
Il convient de préciser que la loi nouvelle met un terme au débat sur le point de départ du délai de prescription en matière d'enrichissement illicite, que certains spécialistes fixent à la date des faits, d'autres à la cessation des fonctions, d'autres à la mise en demeure, etc.
En effet, pour l'enrichissement illicite, le délai de prescription de l'action publique court à compter de la date d'acquisition, du bien visé de la poursuite; si plusieurs bien sont en cause, le délai de prescription court pour chaque bien, à sa date d'acquisition; tout bien acquis moins de 7 ans avant la poursuite, peut être pris en compte dans la poursuite.
Cette rigueur dans l'allongement des délais de prescription s'explique par les difficultés et la complexité de la détection et de la répression des délits liés aux deniers publics.
Dans le même sillage, le législateur a renforcé l'OFNAC en légiférant sur le délit d'entrave au fonctionnement de l'OFNAC qui s'explique par le refus non justifié de répondre à une convocation de l'OFNAC, le refus d'exécuter les instructions du Président de l'OFNAC, le refus de communiquer toute information ou tout document utile dûment réclamé dans le cadre de l'exécution de ses missions et le fait de jeter le discrédit sur l'OFNAC ou sur un de ses organes.
La loi n°2024-06 du 09 février 2024 modifiant la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l'OFNAC a posé de grand bond en avant en matière de lutte contre la corruption. D'ailleurs, c'est ce qui nous a motivés à considérant cette réforme de 2024 comme consolidante de la Bonne Gouvernance en général, de la lutte contre la corruption en particulier.
Ce nouveau dispositif anti-corruption incarné par l'OFNAC, améliorera, à coup sûr, l'efficacité de l'Office dans la lutte contre la prévarication des deniers publics.
Saliou DIOP, Juriste, Enseignant-chercheur,
Expert formateur en Bonne Gouvernance et Lutte contre la Corruption
NOS MÉGAWATTS EN DEVISES FORTES
La Senelec a conclu avec son homologue de Guinée, EDG, un contrat d’achat d’électricité
C’est une prouesse "de haut vol", pour ne pas dire une performance inédite, SENELEC a conclu avec son homologue de Guinée, EDG, un contrat d’achat d’électricité qui a été signé sous l’égide de la République de Guinée et du Sénégal. Le transfert de l’électricité issue du parc Senelec se fera via les lignes haute tension de l’OMVG.
Électricité de Guinée et la société SENELEC magnifient ainsi l’interconnexion des systèmes électriques unifiés des pays de la CEDEAO dans le cadre du marché régional de l'énergie. Le Sénégal fait partie des rares pays avec un excédent de capacités à vendre aux pays déficitaires de la zone. Paradoxalement, il y a juste 12 ans, notre pays produisait à peine 400 MW avec un parc de production vétuste presque amorti autour de turbines à gaz gourmandes en combustibles fossiles. Aujourd’hui, notre pays approche bientôt les 2 000 mégawatts avec la mise en service de la centrale duale fioul lourd – gaz naturel de West Africa Energie.
Même l’optimum d’usage et de consommation du SÉNÉGAL atteint durant les pics de chaleur permettra d’avoir une réserve supplémentaire de quelques 700 MW à déverser dans le marché sous-régional. EDG l’a bien compris malgré ses relations historiques avec la Côte d'Ivoire, qui est très souvent en déficit saisonnier dû à une forte demande industrielle et une surchauffe économique du premier PIB de la zone franc.
Les mines de Simandou autour du fer et de la bauxite ont mobilisé plus de 30 milliards de dollars d’investissements, d’où l’appétit et la forte demande des chantiers en courant électrique dans un pays où le système de production d'énergie hydroélectrique est affecté par les changements climatiques et les retards d’investissement chroniques, sans oublier l’incendie des dépôts de produits pétroliers qui assèche les centrales à fioul du pays.
La Guinée a un déficit quotidien de 12 000 MWh, soit 80% de capacité de production, exposant presque 90% de la population qui n’a que 3 heures d’électricité par jour. Nos voisins vivent "deux fois pire" que ce que le Sénégal a vécu en 2011 pendant les émeutes de l’électricité.
Avec le soutien de l'État et la restructuration réussie de Senelec, le Sénégal inaugure le marché régional de l’électricité grâce à son surplus de production, pour un gain de 60 milliards à court terme dans les coffres de Senelec. Sur le long terme, c’est 350 milliards sur 4 ans avec un modèle type de contrat spot selon mes évaluations. Le premier chiffre d’affaires du Sénégal et premier employeur du pays s’enrichit ainsi.
Espérons seulement que le contrat d’achat d’électricité Senelec - EDG soit couvert par un contrat d’assurance car CONAKRY n’est pas toujours respectueuse et ponctuelle des échéances de paiement, surtout si c’est en devises fortes.
Moustapha DIAKHATE Ex Conseiller Spécial PM Expert infrastructures et Pol. Énergétique