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27 février 2025
par Patrick Chamoiseau
LES LITTÉRATURES FACE AUX URGENCES DU MONDE
Les forces progressistes de l'Hexagone trouvent normal que la France possède encore des "outremers" ; elles admettent ainsi que des peuples-nations différents soient niés dans leurs singularités
Le texte suivant est un extrait de : « Que peut Littérature quand elle ne peut ? », Discours de Strasbourg, avril 2024.
Aujourd'hui, s'il fallait questionner les littératures dans leur rapport au monde, donc à chaque être vivant, il serait indécent de parler d'autre chose que de Gaza. Il serait tout aussi bien honteux de ne pas évoquer l'irréductible intégrité de L'Ukraine quant à la santé de l'Europe et de cet autre monde que nous devons imaginer...
Je parlerai donc, ici, des littératures, mais en présence des palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, de toutes les rives de leur exil. Auprès d'eux, restitués à leur terre, institués en État, je suis partisan d'une nation Israël qui, avec ses morts et ses souffrances, et au nom de sa mémoire elle-même, et donc plus que toute autre nation, s'inscrirait dans la légitimité juridique mondiale et le couperet de ses sanctions ; et qui se montrerait soucieuse des autres peuples, soucieuse du respect de la vie et de sa dignité ; et qui fonderait sa nécessaire sécurité sur les vivre-ensemble inédits, complexes, à mettre en œuvre dans ce monde autre qu'il nous faut désirer.
Mais, il serait inadmissible de pas inviter ici, sous cette arche offerte aux littératures, en présence des Tibétains et des Ouïghours en Chine ; des Rohingyas en Birmanie ; des Tutsis au Burundi et au Rwanda, des Kurdes en Syrie, en Irak, en Turquie ; des Peuples originels dans les Amériques et dans leurs archipels... tous ceux-là, en souffrance, en danger, et tant d'autres !
Haïtiens abandonnés, Syriens oubliés, Libanais délaissés, musulmans stigmatisés, Africains exploités, Kanaks encore spoliés, Mahorais emportés dans une fiction morbide, Antillais et Guyanais noyés dans l'étouffoir d'un "outremer" français où les vestiges coloniaux déshonorent la vieille République... Les forces progressistes de l'Hexagone trouvent normal que la France possède encore des "outremers" ; elles admettent ainsi que des peuples-nations différents soient niés dans leurs singularités et réduits par là-même à ne pas exercer dans la matière du monde leurs précieuses différences. Je les nomme un à un, les appelle tous, en ce qu'ils sont, ici, là-même, avec moi, parmi nous !
Et, puisque ce qui nous occupe sont les littératures, il serait indécent, devant vous, dans cette ville devenue à son tour capitale du sensible , de ne pas être habité des devenirs qui revendiquent ce monde que nous avons à deviner : je parle des devenirs empêchés de la situation-nègre, ceux de la situation-femme, de la situation-LGBT avec ses fluidités, ceux de ces minorités, de ces minorations, dont nous avons, chacun précisément, charge d'émancipation vers l'aurore des devenirs du monde, vers l'en-commun de nos devenirs-monde. L'accomplissement le plus élevé possible de ces devenirs est une urgence commune, un Nous très large pour lequel, nous, — artistes de la parole, serviteurs du langage — avons la charge d'apporter le renfort des plus hautes propulsions esthétiques.
Enfin, puisque nous sommes en Europe, si près du cimetière qu'est devenue la Méditerranée, — et qui rejoint pour moi cet autre cimetière, celui de l'Atlantique, cimetière oublié qui se souvient encore des longs sillages de la Traite négrière, — il serait indécent de ne pas convoquer un vaste désir-imaginant du monde, sans doute du monde que nous avons à faire, ouvert, mobile, un monde relationnel vers lequel nous avons tous à cheminer, à l'instar de ces hommes, de ces femmes, ces enfants qui, jour après jour, se noient dans la honte de vos indifférences, se fracassent au vif de vos frontières, s'écrasant sur vos murs, défiant vos barbelés, épelant les alphabets de l'opprobre, de l'offense, de la mort, dans des eaux soudainement barbares, sur des rives qu'on ne dirait pas civilisées mais que régentent pourtant des lois de la conscience commune. La Méditerranée est un immense sépulcre. On meurt, on laisse mourir, on regarde mourir, on tolère un océan de déchéances imposé à des hommes, des femmes, des enfants, et dans lequel où que l'on soit, où que l'on aille, on se retrouve à barboter. Rien de notre actuel niveau de conscience, de nos connexions démultipliées ou de nos transcendances concernant les questions de l’Humain ne parvient à s’opposer à cela. Ces migrants nous fixent, et nous ordonnent déjà un autre monde que nul ne saurait refuser.
Désormais, l'imaginaire capitaliste rassemble sous une même intention les anciennes puissances antagonistes. Son intention souveraine régente en solitaire nos existences, notre monde, la planète. Nous l'avons tous intériorisé au point de consentir à ses horreurs et à leurs ondes de choc. Sous sa régie, la planète réifiée, le vivant abîmé, s'effondrent dans des délitements écosystémiques qui vont faire dérailler nos bases existentielles. Un inconnu s'impose dans une lente catastrophe et dessine une possible disparition de notre espèce. Partout, du profond à l'entour, nous acceptons l'inacceptable jusqu'à l'inscrire dans nos banalités. Pourtant, ce ne sont pas les experts et expertises qui manquent. Discours savants, envolées rationnelles, exposés chiffrés, prédictions scientifiques, démonstrations historiques et horlogeries sociologiques sont légion. Mais, de fait, tous, au fil du temps, n’affectent pas l’inhumain qui sans mollir s’en accommode, mouline de plus belle, et s’installe pour durer, en nous, autour de nous. La Méditerranée, l'Atlantique, sont des gouffres symboliques qui ouvrent la voie aux proliférations inépuisables des crimes. Gaza est déjà un gouffre ouvert dans la conscience occidentale. L'Ukraine en est potentiellement un autre. L'arme nucléaire voit son option réactivée au-dessus un abîme offert à nos folies. Les équilibres du vivant s'effondrent en un trou noir comme sous l'impact de convergences morbides. Trump, Erdogan, Méloni, Le Pen, Bardella, Netanyahu, Orban, Poutine, Modi, Bolsonaro... fleurissent dans les premiers décombres... créatures consternantes... surgies d'un obscurantisme planétaire... incapables de penser un autre possible du monde, d'amorcer un quelconque avenir... N'exhibant que des défroques ramenées du passé, leurs triomphes insultent nos devenirs.
Notre conscience, maintenant individuée, nous rend tous responsables. Nous savons. Nous voyons. Nous entendons. Nous lisons. Nous constatons. Nous sommes comptables autant de ce que nous faisons que de ce que nous ne faisons pas. Chaque geste compte, chaque absence pèse, chaque défaillance menace l’équilibre salvateur : c’est la grandeur, la misère et le défi du principe de la démocratie désormais en péril. Nous ne pouvons plus rien déléguer d’essentiel : la responsabilité est diffuse, dans chaque instant, dans chaque seconde. Chacun se retrouve garant du niveau d’exigence de la seconde qui passe. Pourtant, ce niveau d’exigence n’est pas inatteignable : partout, dans les villes, les déserts et montagnes, dans les aubes et les neiges, sur les rives en Méditerranée, à Gaza, en Ukraine, en Russie, en Haïti, en Afrique, en Chine, en Inde, aux Amériques ou dans la Caraïbe, dans toutes les terres, toutes les guerres, tous les effondrements, il y a des gens, pas des héros de foire, créatures à médias ou philosophes utiles à nos consommations, mais des gens de l’ordinaire, des organismes, des associations dont le seul blason et dont les seuls moyens relèvent de la ferveur, qui agissent, qui contredisent les lois, qui bravent les tribunaux serviles et les barreaux de prison.
Qui refusent.
Qui, le faisant, nous instruisent de notre propre devoir et de la grâce de ce que peut l’éthique. Des gens qui ne renoncent pas à une idée exigeante d'eux-mêmes, et qui se portent au-devant des souffrants comme ils s’agenouilleraient au pied d’une sacralisation. Dessous les renoncements officiels, le possible citoyen, la ferveur anonyme, persistent comme une matière ultime. L’équation imprévisible, l’immesurable d’un au-delà de l’intelligible et du sensible, émerge, scintille. Demeure. Un improbable de ce qui fait l’humain se maintient sur la scène en pollens de lucioles encore indéchiffrables.
Alors que l'horreur peut s'asseoir à la table, — que l'indécence fleurit dans la vertu économique, que le besoin du symbolique, la vigueur spirituelle, le jeu de l'esprit créateur, sont évincés par les fastes matériels, que des monstruosités populistes devenues éligibles s'emparent des États, que les États eux-mêmes réduits au dogme marchand n'ont plus que le biais du racisme, de la xénophobie, des vieilles furies territoriales, nostalgies impériales, pour se donner l'illusion d'une action politique — rien de notre actuel capacité de conscience, de nos connexions démultipliées ou de nos transcendances, ne parvient à sérieusement s'y opposer. Quand une civilisation dominante renonce à ses propres valeurs, ou qu’elle ruse avec ses avancées, quand elle justifie l’injustifiable, quand elle déserte ses propres élaborations de ce qui est humain, ou qu’elle accepte que des pays s'effondrent, que des valeurs périssent, que des lots personnes puissent mourir à ses portes, c’est qu’il y a une part de l’intelligible et du sensible, et un au-delà de l’intelligible et du sensible, qui s’est fermé à toute élévation
C‘est cette fermeture qu’il nous faut questionner.
L’Art y peut quelque chose.
Les littératures donc....
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LES FEMMES RÉCLAMENT LEUR PLACE
Un nouveau collectif de femmes s'est formé pour réclamer davantage de place dans la prise de décision politique. Réunies à Dakar, elles ont lancé leur manifeste dénonçant leur sous-représentation au sein du gouvernement
(SenePlus) - Un collectif de femmes s'est réuni samedi 4 mai 2024 à Dakar pour lancer officiellement le "Cadre de concertation citoyen pour le respect et la préservation des droits des femmes et des filles", un nouveau mouvement féministe qui demande une meilleure prise en compte des femmes dans la gouvernance au Sénégal, selon un reportage de la radio RFI.
Réunies dans l'auditorium de la place du Souvenir africain, plusieurs dizaines de femmes vêtues d'orange et de blanc ont écouté avec attention la lecture du manifeste du mouvement par Arame Gueye. Dans ce manifeste, le collectif déplore notamment la faible représentation des femmes dans le nouveau gouvernement annoncé le 5 mars dernier, qui ne compte que 4 ministres sur 30.
"Cette sous-représentation est inquiétante et ne garantit pas la préservation des acquis en matière de droits des femmes", a affirmé Arame Gueye, pointant du doigt la suppression récente du ministère chargé de la condition féminine. Le mouvement demande au président Bassirou Diomaye Faye de garantir une "représentation équitable des femmes dans toutes les instances de gouvernance et de prise de décision".
Parmi les militantes présentes, Aminata Diallo, adjointe au maire d'une commune de Dakar et présidente du Réseau des femmes élues locales, s'est dit "déçue" de constater que seules deux femmes figurent parmi les 10 dernières nominations à la tête d'agences et sociétés publiques. "Nous avons les mêmes diplômes que les hommes, pourquoi cette discrimination ?", s'est-elle insurgée.
Les militantes espèrent pouvoir rencontrer prochainement le Premier ministre Ousmane Sonko ou le Diomaye Faye pour leur présenter leurs revendications de représentation égale.
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L'AUBE D'UN CHANGEMENT DE PARADIGME
Sidy Alpha Ndiaye décrit le projet révolutionnaire des nouvelles autorités comme une rupture systémique radicale avec l'ancien ordre. Il s'agit selon lui de renouer avec les racines africaines du pays après des années d'alignement sur le modèle occidental
C'est un vent de changement radical qui a soufflé ce dimanche sur le plateau de l'émission Objection de Sud FM. Invité de Baye Omar Gueye, Sidy Alpha Ndiaye, professeur agrégé en droit public à l'Ucad, a exposé le projet révolutionnaire des nouvelles autorités.
Selon lui, la 3ème alternance politique consacre une « rupture systémique » avec le véritable ancien ordre. Rupture formelle d'abord, avec une réforme en profondeur des institutions annoncée : création d'une Cour constitutionnelle, mise en place d'une Commission électorale nationale indépendante, etc.
Mais aussi rupture de fond, idéologique même. "C'est un projet décolonial, panafricain, qui vise la réappropriation de nos valeurs culturelles, anthropologiques et épistémologiques", à martelé l'universitaire. Après des décennies d'alignement sur le modèle occidental, le Sénégal s'apprête à renouer avec ses racines africaines, y compris dans le domaine juridique.
La justice fait d'ailleurs figure de chantier prioritaire, avec un Code pénal datant de 1810 à réformer en profondeur. Tout comme le Code de procédure pénale, la gouvernance des institutions judiciaires, etc. L'objectif avoué : en finir avec "l'hyper-présidentialisme" et redonner toute sa place à la société civile.
Un immense défi que les nouvelles autorités entendent bien relever, malgré les fortes attentes populaires. Un pari résolument ambitieux, mais indispensable selon Sidy Alpha Ndiaye pour « reconstruire la nation » et recouvrer la souveraineté pleine et entière.
par Oumar Diaw
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SAUVER WALF, UN SOLDAT DE L'INFO
Le feu est venu dévaster un outil qui n'appartient désormais plus qu'au seul porteur d'un projet né de l'ambition d'un homme : feu Sidy Lamine Niasse. Il est attendue dans l'urgence une contribution solidaire volontaire la plus large pour Walf TV
Walfadri qui renvoit à l'aube fraîche prend feu en soirée. Ce qui est arrivé est une catastrophe pour un groupe déjà fragilisé par une succession d'événements d'infortune en dépit de la volonté de ses travailleurs de surnager dans un contexte difficile.
Le feu est venu dévaster un outil de travail qui n'appartient désormais plus qu'au seul porteur d'un projet né de l'ambition d'un homme : feu Sidy Lamine Niasse. Il a osé se lancer dans la presse avec d'abord un mensuel éponyme en 1984. La suite de l'histoire, on la connaît, avec d'autres titres comme Walf Grand Place et Walf Sport puis la radio FM est investi. Sur les startings-blocks, des anciens de la RTS entourés de jeunes enthousiastes. Une belle aventure radiophonique avec ses temps forts comme l'arrivée de maître Abdoulaye Wade au pouvoir et l'inoubliable naufrage du Diola.
Au début de ce troisième millénaire d'espérance, Walf TV est sur satellite, contournant les difficultés d'obtenir une fréquence. Ce n'est qu'autour de 2007 qu'un signal clair est accessible à tous. Walf TV, c'est une odyssée à travers une jungle médiatique épineuse ou une mère houleuse de Médus. La liberté de ton, parfois considérée comme excessive, a valu bien des déboires à Walf qui ne cherche pas toujours à plaire au pouvoir. On croirait même que le média veut déplaire. Mais tant que cela reste dans les limites des principes fondateurs du journalisme, de la déontologie et de la responsabilité, ça s'entend.
Des différentes alternances politiques au Sénégal depuis 2000, le groupe y aura contribué par l'éveil des consciences populaires, se mettant souvent à dos des autorités frileuses, prompts à cisailler son signal et à menacer de retirer sa licence.
Dans cet incendie, du précieux et coûteux matériel a été perdu, mais les vies sauvées s'impatientent de reprendre l'exaltante mission d'information des sans-voix. Si la question d'une nécessaire assurance se pose, il est attendue dans l'urgence une contribution solidaire volontaire la plus large pour que Walf Tv soit de nouveau "on air".
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LE SENEGAL INTÈGRE LE CLUB RESTREINT DES PRODUCTEURS AFRICAINS DE MÉDICAMENTS
En atteignant le plus haut niveau de maturité réglementaire décerné par l'OMS, le pays devient le premier en Afrique à pouvoir fabriquer ses propres produits pharmaceutiques
C'est une avancée historique pour le Sénégal et l'Afrique! Après des années d'efforts, le Sénégal vient d'obtenir la certification de l'OMS qui lui permettra de produire localement ses propres médicaments et vaccins.
Jusqu'à présent, plus de 90% des besoins pharmaceutiques du continent africain étaient importés, une dépendance qui fragilisait l'accès aux soins. Pire, des centaines de tonnes de médicaments falsifiés ou de mauvaise qualité circulaient dans les circuits d'approvisionnement légaux.
Mais le vent tourne. En atteignant le niveau 3 de maturité réglementaire, le Sénégal fait aujourd'hui figure de pionnier. Il disposera bientôt d'une industrie pharmaceutique locale capable de fournir des produits sûrs et efficaces, à moindre coût.
Une véritable révolution sanitaire et économique se profile. En visant la souveraineté pharmaceutique, le Sénégal s'affranchit des importations couteuses et aléatoires. Il sécurise l'accès aux traitements vitaux pour sa population. Et il se positionne en futur acteur majeur d'un marché africain desmédicaments estimé à plusieurs milliards de dollars.
MAMADOU MIGNANE DIOUF MET EN GARDE CONTRE L'INSTRUMENTALISATION POLITIQUE DES LANCEURS D'ALERTE
Il est crucial de prévenir la prolifération de lanceurs d'alerte et d'empêcher que des dissidents politiques ne se transforment en dénonciateurs, cherchant à nuire à leurs adversaires politiques au niveau local, régional ou national.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a évoqué dans son discours à la nation du 3 avril dernier l’idée d’une « protection des lanceurs d’alertes et la divulgation des bénéficiaires effectifs de la propriété réelle ».
Cette idée a été bien accueillie par Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social sénégalais. Invité du Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3, il rappelle qu’il fait partie de ceux qui avaient initié en Afrique et dans le monde des groupes où on pensait qu’il fallait protéger les lanceurs d’alerte.
« On a mis cette affaire là en marche dans beaucoup de pays en Afrique depuis quelques années, je crois depuis 2013, 2014 et on a même essayé de voir dans ces lanceurs d’alerte comment faire de sorte à les protéger, mais dans la dynamique simplement citoyenne ce n’était pas vraiment une proposition institutionnelle de l’Etat c’était une démarche citoyenne. Comment est-ce que nous pouvons arriver à protéger ceux qui dénoncent la mal gouvernance, ceux qui dénoncent l’accaparement des biens et des services, ceux qui dénoncent les détournements des deniers publics », dit-il. Et de poursuivre : « mais je suis d’accord avec vous qu’il faut éviter que ça serve de règlement de compte, il ne faut pas que tout le monde se convertisse en lanceur d’alerte.
Il faut éviter que des mécontents politiques se convertissent en lanceur d’alerte et essayent de faire atteindre l’adversaire politique dans le département, dans la commune ou dans le territoire national. Le lanceur d’alerte est une option de militance citoyenne ou d’adversaire ou quelqu’un dit je ne cherche pas le pouvoir pour être nommé je ne cherche pas le pouvoir pour avoir des intérêts personnels. Je cherche à avoir le pouvoir de dénoncer et je suis un militant de la société dite civile qui essaye de voir là où ça ne marche pas pour dire que attention là ça ne marche pas ».
BIRAME SOULEYE DIOP ET YANKHOBA DIÉMÉ DÉMISSIONNENT DE LEURS FONCTIONS LOCALES
Ousseynou Ly, ministre-conseiller et porte-parole de la Présidence, a annoncé que Birame Souleye Diop a remis sa démission de son poste de maire de Thiès Nord.
Les ministres Birame Soulèye et Yankhoba Diémé ont tous deux annoncé leur départ de leurs postes respectifs de maire et de président du conseil départemental de Bignona.
Biram Soulèye Diop, ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, a choisi de quitter son poste de maire, mettant ainsi fin à sa fonction de maire de Thiès Nord. Il a démissionné de son poste de maire de Thiès Nord, informe Ousseynou Ly, ministre-conseiller, porte-parole de la Présidence sur X.
De même, Yakhoba Diémé, ministre du Travail et des Relations avec les institutions, a également démissionné de son rôle de président du conseil départemental de Bignona.
Cette décision intervient dans le contexte d’une mesure visant à mettre fin au cumul de fonctions pour les ministres et députés. Le 5 mai était la date limite fixée pour que les membres du gouvernement ayant un mandat électif abandonnent leurs autres fonctions.
Cette mesure a été annoncée dès la nomination d’Ousmane Sonko, qui avait prévenu que tous les membres de la nouvelle équipe gouvernementale détenant un mandat électif devraient abandonner leurs autres fonctions dans un délai d’un mois.
50% DES FEMMES VICTIMES DE VBG EN MILIEU PROFESSIONNEL
Le rapport met en évidence que, dans le milieu professionnel, les femmes sont confrontées à diverses formes de violence, notamment psychologique (35,5%), économique (27,5%), physique (9,7%), et sexuelle (6,5%).
Cinquante pour cent (50%) des femmes travailleuses sont victimes de violences basées sur le genre (VBG) dans le milieu professionnel, au Sénégal, a révélé, samedi, la coordonnatrice du Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PASNEEG 2), Awa Nguer Fall.
‘’Selon une étude, 50% des femmes sont victimes de violences basées sur le genre dans leur milieu professionnel et 80% des auteurs sont des hommes’’ a-t-elle souligné.
Mme Fall s’exprimait au cours d’un panel organisé, à Dakar, en partenariat avec les femmes du Mouvement national des femmes de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA).
Selon la coordonnatrice du PASNEEG 2, le partenariat avec les femmes de la CSA vise à conscientiser les femmes travailleuses afin qu’elles connaissent davantage leurs droits dans leur lieu de travail.
‘’Cette rencontre a pour objectif de sensibiliser les femmes pour qu’elles deviennent des piliers de la lutte contre les violences basées sur le genre en milieu professionnel’’, a-t-elle dit.
S’appuyant sur une étude du Groupe d’études et de recherches genre et sociétés (GESTES) de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, elle a indiqué que ces violences que subissent les femmes sont d’ordre psychologique, économique, physique et sexuel.
Le rapport souligne qu’‘’en milieu professionnel, les formes de violences subies [par les femmes] sont d’ordre psychologique (35,5%), économique (27,5%), physique (9,7%) et sexuel (6,5%)’’.
Venue participer au panel, la directrice de la Famille et de la protection des couches vulnérables, Rokhaya Diakhaté, rappelé les dispositifs mis en place par l’État du Sénégal pour lutter contre les VBG.
‘’En plus des projets et programmes de lutte contre les violences basées sur le genre, notamment le Plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre, la Stratégie nationale pour l’abandon des mutilations génitales féminines, entre autres, le ministère de la Famille et des Solidarités a lancé un la plateforme ‘’Wallu Allo 116, qui vise à offrir des services d’écoute et d’orientation aux femmes et jeunes victimes de violences basées sur le genre’’, a-t-elle fait savoir.
L’APS A SIGNÉ UNE CONVENTION DE PARTENARIAT AVEC LE DÉPARTEMENT INFORMATION DE L’OCI
L’État du Sénégal a validé ce partenariat sachant que l’OCI joue un rôle important pour la oumma mais pour tous les pays musulmans.
Le directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS), Thierno Ahmadou Sy, et le directeur par intérim du Département de l’information du secrétariat général de l’OCI, Dr Abdelhamid Salhi, ont signé, dimanche, à Banjul, une convention de partenariat en marge des travaux du 15ème Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
L’objectif de cette convention est de permettre à l’APS d’offrir davantage de visibilité aux initiatives du monde musulman au Sénégal et en Afrique.“Nous avons signé aujourd’hui un premier mémorandum d’entente entre le département de l’information et l’Agence de presse sénégalaise dans le cadre d’une coopération médiatique”, a déclaré Dr Abdelhamid Salhi lors de la cérémonie de signature au Centre international de conférences Dawda Kairaba Jawara.
”Nous souhaitons bâtir une solide coopération dans le domaine médias”, a dit le directeur par intérim, espérant que le partenariat avec l’APS permettra de vulgariser l’action et les projets de l’OCI au Sénégal et dans la sous-région ouest-africaine.
Le directeur général de l’APS a déclaré qu’il s’agit d’un honneur pour lui de signer ce partenariat.
”On a pris l’engagement de respecter les termes de cette convention pour que l’OCI et l’Agence de presse sénégalaise puissent travailler main dans la main et produire des résultats probants”, a dit Thierno Ahmadou Sy.
Il a souligné que cette cérémonie de signature est l’aboutissement d’un processus entamé avec l’assentiment des autorités sénégalaises notamment le ministère de la Communication et celui des Affaires étrangères.
Selon lui, “l’État du Sénégal a validé ce partenariat sachant que l’OCI joue un rôle important pour la oumma mais pour tous les pays musulmans”.
M. Sy a assuré que la structure qu’il dirige fera le nécessaire pour matérialiser la volonté du département médias de l’OCI à travers ses différents supports.
“Le département de l’Information de l’OCI, comprenant le rôle que l’Agence de presse sénégalaise peut jouer dans sa stratégie, dans son travail, a signé avec nous cette convention, ici à Banjul, à l’occasion du Sommet de l’OCI. Ce qui est encore symbolique”, a-t-il indiqué.
SUISSE – MALÉYE NDOYE, NOUVEL ENTRAÎNEUR DU BBC NYON
Le choix de Maléye Ndoye était une évidence pour le club. Arrivé en 2018, il a su mettre son immense talent et son expérience au profit des jeunes joueurs.
Maléye Ndoye devient le nouvel entraîneur du BBC Nyon (Elite Suisse). Il prendra maintenant la tête de l’équipe de LNA où il a joué et été capitaine pendant ses sept dernières années.
L’emblématique Maléye Ndoye, âgé de 43 ans, va bientôt commencer une nouvelle aventure. Après avoir joué une saison supplémentaire avec le Rocher, l’international sénégalais a été nommé à la tête de l’équipe première de Nyon, en remplacement de l’entraîneur Stefan Ivanovic. Une nouvelle responsabilité pour lui qui a déjà eu l’occasion de diriger l’équipe U23 cette saison.
Une annonce de retraite pour cette fin de saison
Après vingt saisons en professionnel, le vétéran sénégalais prend finalement sa retraite. Elle est prévue pour cette fin de saison 2024. Cependant, il n’y aura pas de repos pour le médinois car il passera directement du terrain au banc de son équipe. De même que son entraîneur actuel Ivanovic.
Un choix très compréhensible
« Le choix de Maléye Ndoye était une évidence pour le club. Arrivé en 2018 au BBC Nyon, il a su mettre son immense talent et son expérience au profit de nos jeunes et moins jeunes joueurs. Nous le remercions pour sa fidélité et son engagement », indique le communiqué du club.
Maléye Ndoye a connu une carrière riche en rendez-vous. Il a joué en France notamment à Dijon, Le Mans, Orléans, Paris-Levallois et Rueil. Il a remporté plusieurs médailles avec le Sénégal à l’Afrobasket. De plus, il occupe actuellement le poste de manager général de l’équipe du Sénégal masculin.