Le coup d’envoi de la Conférence Sahara, étape dakaroise de la 4eme édition de la Basketball Africa League sera donné ce samedi 4 mai à Dakar Arena. Représentant du Sénégal, l’As Douanes honore sa 3e participation et engage la compétition africaine avec le duel qui l’opposera aux Tunisiens de l’Us Monastir.
Après la Conférence du Nil, la basket Africa league entame ce samedi 4 mai, son étape dakaroise avec la conférence Sahara (4 au 12 mai), à la Dakar Arena. Cette compétition mettra aux prises outre l’AS Douanes (Sénégal), les équipes de l’ US Monastir (Tunisie), River Hoops (Nigéria) et APR Armée Patriotique Rwandaise (Rwanda).
Champion du Sénégal, l’As Douanes qui honore sa troisième participation, débutera la première journée son tournoi par le duel qui l’opposera ce samedi face aux Nigérians de Rivers hoops. Les équipes disputeront six matchs (3 en aller et 3 en retour). Après le match inaugural, les Gabelous enchaînent demain dimanche par une deuxième rencontre qui l’opposera à l’Us Monastir. Une rencontre aux allures de revanche pour les représentants tunisiens qui ont réussi à enrôler Marcus Chris Crawford. L’arrière américain qui a été un des éléments clé du parcours des Gabelous et de ce succès à l’arrachée (66-76) qui éliminait les Monastériens de la course à la qualification.
L’AS Douanes terminera la phase de poule le mardi 7 mai contre la formation rwandaise. Renforcés cette saison avec un mix de joueurs sénégalais et de recrues africaines, le coach Mamadou Guèye «Pa bi» et ses poulains sont attendus et viseront les 2 places qualificatives pour les phases finales prévues à Kigali au Rwanda du 24 mai au 1er juin. Mais aussi de décrocher le trophée après une finale perdue lors de la dernière édition de la BAL
La Basketball Africa League, regroupe les 12 meilleurs clubs du continent. Pour sa 4e saison. La ligue dirigée par le Sénégalais Amadou Gallo Fall a ouvert la place à la nouvelle conférence Kalahari disputée en Afrique du Sud. Mathieu Faye, président de la zone 2 FIBA-Afrique a saisi l’occasion pour souligner que la « BAL est une pure émanation des accords entre l’Afrique et la NBA pour faire émerger l’économie du sport ».
PROGRAMME PREMIÈRE JOURNÉE SAMEDI 4 MAI
14h30 : Us Monastir (Tunisie) / APR (Rwanda)
17h30 : As Douane (Sénégal) / Rivers Hoopers (Nigéria)
PROGRAMME 2ÈME JOURNÉE DIMANCHE 5 MAI
14h30 : APR (Rwanda) / Rivers Hoopers ( Nigeria)
17h30 : As Douanes ( Sénégal) / Us Monastir(Tunisie)
LE SENEGAL À LA 94EME PLACE DU CLASSEMENT RSF DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
Reporters sans frontières a publié hier, vendredi 3 mai, son rapport sur la liberté de la presse dans le monde. Le Sénégal s’est classé 94ème avec un score de 55,44. Le Sénégal gagne ainsi 10 places par rapport au classement de l’année dernière
Le Sénégal s’est classé au 94ème rang au classement mondial de reporters sans frontières. Il gagne 10 places par rapport au classement de 2023. Globalement, la situation de la presse est peu reluisante en Afrique de l’ouest.
Reporters sans frontières (Rsf) a publié hier, vendredi 3 mai, son rapport sur la liberté de la presse dans le monde. Le Sénégal s’est classé 94ème avec un score de 55,44. Le Sénégal gagne ainsi 10 places par rapport au classement de l’année dernière où il été à la 104éme place. Il a fallu de peu pour qu’il entre dans la zone rouge.
De manière générale, l'Afrique subsaharienne a été très affectée en 2023 par des violences politiques lors des grands rendez-vous électoraux, selon RSF qui souligne que plus de 8 % des pays d’Afrique sont désormais en rouge, soit deux fois plus qu’en 2023.
En Afrique subsaharienne, les périodes électorales ont charrié beaucoup de violences contre les journalistes et les médias de la part des acteurs politiques et de leurs soutiens. Cela a été le cas au Nigeria (112e), où près d’une vingtaine de reporters ont été attaqués début 2023.
À Madagascar (100e), ils ont été une dizaine à être pris à partie par les forces de sécurité et des militants politiques lors de manifestations pré-électorales.
En République démocratique du Congo (RDC, 123e), où les intimidations de journalistes par des personnalités politiques sont régulières, la détention de Stanis Bujakera, dans le cadre d’une procédure judiciaire intentée contre lui malgré un dossier vide, a empêché le journaliste de couvrir la période pré-électorale.
Lors des séquences électorales, les acteurs politiques tentent également d’utiliser les médias comme instruments d’influence et de pouvoir. Une méthode observée au Sénégal (94e), en RDC et au Nigéria, où des personnalités politiques ont parfois même créé leurs propres médias. Le Nigéria, le Togo et Madagascar ont été traversés par des vagues de répression de reporters.
La région est marquée par la dégradation sécuritaire de plusieurs pays du Sahel, le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Selon toujours, le rapport, d’autres pays de la région ont persisté dans une logique d'instrumentalisation des régulateurs des médias dont la composition est parfois favorable ou aux ordres des autorités politiques pour suspendre des médias en dehors de toute décision judiciaire. Plusieurs pays du Sahel, où l’accès à l’information se restreint toujours davantage, ont suspendu spécifiquement la diffusion de médias étrangers, principalement français comme France 24, RFI et TV5 Monde. Le coup d’État de juillet 2023, suivi de l’adoption par la junte de mesures liberticides, a fait chuter le Niger (80e) de 19 places.
La situation n’est guère reluisante au Burkina Faso (86e) avec une perte de 28 places, ainsi qu’au Mali (114e). C’est un pays africain qui ferme le Classement 2024 : l'Érythrée (180e), devenue au fil des ans un désert de l’information.
Dans une Afrique subsaharienne où le droit à l’information et la liberté d’informer sont de plus en plus mis à rude épreuve, l’embellie vient de la Tanzanie (97e), avec un bond de 46 places, laissant entrevoir des signes d’espoir quant à la liberté de la presse dans un pays où la présidente desserre petit à petit l'étau sur les médias, ainsi que de Mauritanie (33e), où les exactions contre les journalistes s’avèrent moins fréquentes dans un écosystème toutefois dominé par des médias publics et une précarité très forte de la presse indépendante. La Norvège occupe la première place avec 95, 18%.
LES TRAVAUX EN PHASE FINALE, SELON ELIMANE DIOUF
Le Code du travail est en train de faire peau neuve depuis plus de trois ans. C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Elimane Diouf.
Mercredi 1er mai, à l’occasion de la réception des cahiers de doléances des centrales syndicales, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a annoncé la réforme du Code du travail visant à promouvoir l’emploi et la protection des travailleurs. Cependant, selon le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Elimane Diouf, les chantiers de révision du Code du travail et du Code de la sécurité sociale sont déjà entamés depuis plus de trois ans.
Le Code du travail est en train de faire peau neuve depuis plus de trois ans. C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Elimane Diouf. « Ce sont des travaux que nous avions eus avec le ministère du Travail sortant, le patronat et les centrales syndicales représentatives. C’est un travail qui a été fait de manière tripartite avec l’administration du travail et nous sommes presque à la phase finale de l’adoption des textes révisés, que ça soit le Code du travail ou le Code de la sécurité sociale. Ce qui restait, ce sont les séances de restitution, de finalisation », a-t-il indiqué.
A l’en croire, ces réformes sont d’une importance capitale pour le monde du travail. « Ce sont des réformes qui vont permettre d’améliorer la législation du travail et toutes les difficultés et blocages existants vont pouvoir trouver des réponses par rapport à cette révision du Code du travail qui devrait intégrer les nouveautés dans le monde du travail », a-t-il souligné.
Le secrétaire général de la CSA détaille ainsi les nouveautés qui vont voir le jour. « Depuis la Covid-19, les questions de télétravail qui n’étaient pas dans la législation, la question des centres d’appels, c’est tout ça qui est lié aux nouvelles technologies. Ce sont des questions qui ont été largement mises en input dans les réformes et surtout la question fondamentale de comment renforcer nos institutions comme les Inspections du travail pour qu’elles puissent jouer un véritable rôle d’arbitre et de sentinelle afin que les employeurs respectent la loi et que les travailleurs puissent bénéficier de la protection édictée dans le Code du travail mais aussi pour que les employeurs puissent respecter les normes en terme de mise en place de collèges de délégués du personnel, de comités d’hygiène et de santé au travail bien que les législations passées l’édictaient », a dit Elimane Diouf.
Et de poursuivre : « La mise en place d’IPM pour la prise en charge médicale des travailleurs, une législation pour les travailleurs journaliers etc., autant d’aspects qui ont été apportés dans ce Code-là ». La réforme du Code du travail est donc à l’état de finalisation et d’adoption. « J’ai demandé au Premier ministre, en concertation avec les partenaires sociaux, d’entamer la réforme du Code du travail afin de mieux répondre à notre engagement en faveur de la création d’emplois, de l’encouragement de l’investissement et de la protection des travailleurs », avait déclaré Bassirou Diomaye Diakhar Faye, lors de la cérémonie de remise des cahiers de doléances au Palais de la République.
OUVERTURE DE LA CONFÉRENCE SAHARA DE LA BASKETBALL AFRICA LEAGUE
Un rendez-vous très attendu par la famille de la balle orange africaine en général, celle sénégalaise en particulier. D’ailleurs, pour la première journée prévue cet après-midi, "ce sera à guichets fermés".
Le Quotidien |
Woury DIALLO |
Publication 04/05/2024
La capitale sénégalaise abrite, à partir de cet après-midi, la Conférence Sahara de la Basketball Africa League (Bal). Avec une première journée à «guichets fermés», le président de la Bal, Amadou Gallo Fall, s’attend à revivre le même engouement que lors des trois précédentes éditions.
Pour la troisième année consécutive, Dakar sera à l’honneur avec le début, cet après-midi à Dakar Arena, de la Conférence Sahara de la Basketball Africa League. Un rendez-vous très attendu par la famille de la balle orange africaine en général, celle sénégalaise en particulier. D’ailleurs, pour la première journée prévue cet après-midi, «ce sera à guichets fermés».
«A Pretoria, il y a eu 25 000 spectateurs et les matchs du week-end se jouaient dans des stades archi combles. On va retrouver la même configuration à Dakar. Je suis certain que les matchs vont tenir le public en haleine. Avec tous les artistes qui vont se produire, Daraa J Family, Mia Guissé, Ngaaka Blindé, je pense qu’il y aura de quoi drainer du monde. J’invite les fans à continuer d’aller sur le site pour chercher des billets. Le match de demain (aujourd’hui) sera à guichets fermés», a annoncé le président de la Bal.
Un événement qui sera retransmis dans 214 pays à travers le monde.
Animé par la volonté de «participer au développement du basket tout en créant de la valeur, du business», M. Fall aspire à faire de la Conférence Sahara à Dakar, «un rendez-vous qui va vendre la destination Sénégal».
De l’espoir avec la ministre des Sports
Pour le patron de la Bal, «cela demande des efforts de la part de la Fédération, du ministère, pour veiller à la formation des cadres afin que l’environnement devienne plus attrayant. La ministre des Sports est venue, il y a deux jours, visiter l’As Douanes et passer nous voir lors du Showcase (à Saly). Elle a exprimé son intention de nous soutenir. Elle est du milieu».
Sur ce chapitre, ajoute le président de la Bal, «on aimerait bien qu’à Marius Ndiaye, le niveau d’organisation soit au top. On le voit lors des finales où la Ligue de Dakar commence à adopter certaines de nos méthodes… On a un rôle de catalyseur en insistant sur la formation pour que l’infrastructure et l’environnement deviennent professionnels. Les jeunes comme Samba Daly Fall, Jean-Jacques Boissy ont eu cette plateforme pour montrer ce qu’ils valent.
Après, les réalités font qu’ils partent ailleurs. Mais je suis persuadé que s’il y a les moyens de les garder, ils n’iront pas jouer dans des divisions inférieures en France».
D’ailleurs, souligne-t-il, «on constate que les équipes qui ont du succès dans cette Bal, ont un groupe local. Il y a Bangui Sc qui a battu Al Alhy. Les Egyptiens et les Tunisiens ont gagné les premières éditions car l’ossature de leur Equipe nationale est dans leurs clubs».
Plus de 200 événements à Kigali Arena…
La gestion des infrastructures demeure un frein au développement du basket africain. «Il nous manquait des infrastructures comme Dakar Arena. Elle devait être beaucoup plus utilisée. Il faut travailler tout l’écosystème à travers plus d’activités. A Kigali Arena, il y a plus de 200 événements par année. On est aussi en train de travailler à organiser une compétition de clubs pour les femmes. C’est un sport qui a toujours été très populaire au Sénégal, au Mozambique, au Congo. C’est pourquoi on travaille sur la base du Camp U23 pour les filles. Juste pour augmenter les opportunités de participation», a indiqué M. Fall.
Pour le président de la Zone 2 de Fiba-Afrique, Mathieu Faye, «les soubassements du partenariat reposent sur le développement de talents et la réalisation d’infrastructures».
Pour la Conférence Sahara, ce sont 52 joueurs issus de 11 pays d’Afrique qui fouleront le parquet du Dakar Arena.
L’ÉTAT SONNE LA RUPTURE
Le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko n’entend pas badiner avec la campagne agricole 2024. D’où les mesures fortes prises hier, vendredi, en Conseil interministériel., pour apporter une rupture dynamique dans la gestion de la campagne agricole
Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé hier, vendredi 3 mai, un Conseil interministériel consacré à la préparation de la campagne de production agricole et hivernale 2024. A l’issue de cette réunion, une vingtaine de mesures ont été prises par le gouvernement pour un bon déroulement de la campagne. Cette année, un budget de 120 milliards Fcfa sera attribué à cette campagne agricole.
Dans le cadre de la préparation de la campagne de production agricole 2024, le gouvernement a tenu un Conseil interministériel hier, vendredi 3 Mai. Au sortir de cette rencontre, une batterie de mesures a été prise par l’Etat. Cette année, le gouvernement va dégager un budget de 120 milliards de Fcfa pour la campagne agricole.
Au titre des dettes dues aux opérateurs, le Premier Ministre Ousmane Sonko a engagé le Ministre des Finances et du budget à prendre les mesures nécessaires pour solder la dette de l’Etat vis-à-vis des opérateurs pour les campagnes 2021, 2022 et 2023 au plus tard au cours de la semaine du 6 au 10 mai 2024 et à procéder à un audit de la campagne agricole 2023- 2024 et lui soumettre pour validation un plan d’apurement de la partie de cette dette validée. Il demande aussi l’organisation des concertations entre d’une part les opérateurs et d’autre part les banques et l’administration fiscale en vue de trouver des solutions à l’impact des retards de paiement de la dette de l’Etat aux opérateurs en termes d’intérêts, de retards imputés par les banques et de clarté sur le recouvrement des impôts et taxes dus.
Concernant les fournitures de semences, engrais et produits phytosanitaire, le Premier Ministre engage le Ministre de l’Agriculture à prendre toutes les dispositions requises pour le démarrage effectif de la distribution des intrants en quantité et en qualité dans les plus brefs délais en accordant une attention toute particulière à l’implication active des coopératives et des sociétés de coopératives, à veiller en relation avec le Ministre des Finances et du budget au respect des principes de transparence, d’équité, d’économie et d’efficacité dans l’octroi des agréments en portant une attention particulière à la solvabilité des opérateurs. Il demande aussi au Ministre de l’Agriculture de renforcer dans les délais requis les capacités d’intervention de la Direction de la protection des végétaux pour la protection des cultures et des récoltes et d’accorder une attention particulière à la lutte contre les oiseaux granivores dans les zones de culture de riz. Ousmane Sonko engage également le Ministre à assurer en relation avec le secrétaire d’Etat à la coopérative et à l’encadrement paysan et le Ministre des forces armées la mise en place des intrants dans des conditions de stricte transparence auprès des réels ayants droit en veillant à identifier et à sanctionner tout détournement d’objectif et un accent particulier devra être accordé par les services déconcentrés au respect strict des critères de choix des gros producteurs.
En relation avec le Ministre des Finances et du budget, il demande de mettre des moyens logistiques à la disposition des directions nationales et des services déconcentrés et à veiller à la disponibilité sur l’ensemble du territoire national des plannings de distribution des intrants, semences et engrais auprès de chaque Drdr. Dans le strict minimum du respect de la réglementation régissant la protection des données personnelles et en relation avec le ministre des Télécommunications et de l’économie numérique, le Pm demande d’instaurer un identifiant appelé carte d’identité pour chaque producteur bénéficiaire de la subvention de l’Etat et pour chaque opérateur fournisseur d’intrants agricoles par la mise en place d’une plateforme de gestion et de suivi en temps réel assurant une traçabilité complète des subventions agricoles de la définition des objectifs de campagne jusqu’à la mise à disposition des intrants aux producteurs en passant par les notifications aux fournisseurs. Le Premier ministre entend aussi redynamiser dans les plus brefs délais la cellule logistique militaire détachée au sein du ministère de l’Agriculture.
Un audit des programmes d’acquisition du matériel agricole demandé
En ce qui concerne la matériel agricole, il engage le Ministre de l’Agriculture à fixer les conditions et modalités de cession du matériel agricole récemment acquis par l’Etat garantissant la transparence, l’équité et l’efficacité aux producteurs réels en mettant en place un dispositif de suivi de leur utilisation. Il veut aussi un audit des programmes d’acquisition du matériel agricole, de magasins de stockage, d’intrants agricoles et de chambres frigorifiques. Pour les commissions de distribution, il engage le ministre à diligenter et sécuriser la mise en place des commissions de gestion des intrants avec les autorités administratives au plus tard le 13 mai 2024, à mettre en place un dispositif de contrôle du respect des règles fixées pour la distribution des intrants aux ayants droit et à étudier des modalités de publication de la liste des bénéficiaires des intrants subventionnés. Il demande le recensement des infrastructures de stockage des semences et d’engrais existantes sous tutelle des différents départements ministériels et à les mettre à disposition pour la campagne agricole. Il engage ainsi le ministre des Finances et du budget à prendre les dispositions appropriées pour permettre la mobilisation par les opérateurs des financements de la campagne de production agricole 2024, à inscrire dans le budget les montants requis pour les subventions de 120 milliards retenues pour la campagne 2024.
Pour le suivi de la mise en œuvre de ces décisions, le Premier ministre Ousmane Sonko invite le ministre secrétaire général du gouvernement à assurer le suivi de la mise en œuvre de ces mesures. Il lui demande aussi de programmer la réunion du Conseil supérieur d’orientation agro sylvo pastorale.
Par Oumar Gning
DE LA NOMINATION AUX POSTES DE DG
Le Projet avait initialement envisagé un processus d'appels à candidatures pour les nominations, mais compte tenu des circonstances actuelles, cette démarche s'avère simplement irréalisable. Face à cette réalité, quelle serait l'alternative...
L’actualité récente comprend, entre autres, les nominations aux postes de Directeurs Généraux (DG) des entreprises et organismes nationaux. Les profils défilent au rythme des communiqués du Conseil des ministres et la plupart nous laissent perplexes. Je tiens d’un ancien Premier ministre du Sénégal qu’ « on gouverne avec ses amis ». Cependant, pour ces postes névralgiques dans les sociétés nationales, doit-il uniquement s’agir de récompenses politiques ? Assurément, non!
Le Projet avait fait la promesse d’un processus d’appels à candidatures pour les nominations. Nous reconnaissons que dans le contexte actuel, ce n’est simplement pas faisable. Alors quelle alternative pour imprimer la RUPTURE dans ce domaine ? Toutes ces sociétés disposent, en principe, d’organes de supervision et de validation des décisions importantes que l’on appelle Conseils d’administration, de surveillance, d’orientation et autres. Notre proposition consiste, pour le gouvernement, à placer dans ces instances des personnalités qualifiées et outillées, avec le background adéquat -et idéalement sans coloration politique. Après avoir participé à la sélection des DG, en short- listant les candidats, le Conseil devra exercer son rôle de premier niveau de contrôle et d’instance de gouvernance de société. Les corps de contrôle habilités par l’Etat (IGE, Cour des comptes, OFNAC) agissant, eux, pour vérifier la légalité, la conformité et la légitimité des actes par rapport aux lois et textes en vigueur.
Au demeurant, les corps de contrôle de l’Etat interviennent seulement à posteriori, c’est à dire quand le mal généralement est déjà fait et la communauté lésée. Alors qu’un Conseil d’administration, par exemple, agit dès l’amont concernant l’espace décisions de gestion. Peut-on imaginer un DG qui s’octroie des avantages indus sous l’œil d’un Conseil d’administration vigilant et qui doit valider de tels actes? Encore, non!
Je terminerai par l’évocation de certaines modalités d’exercice de ces conseils:
-une rémunération uniquement aux jetons de présence ;
-un filtre pour éviter d’éventuels conflits d’intérêt parmi les membres ;
-une régularité des rapports à l’autorité de tutelle (ministère, présidence, selon le cas).
Nous le voyons bien, tous les instruments nécessaires à la rupture sont disponibles dans notre arsenal institutionnel, tout le reste n’est qu’affaire de volonté politique.
Oumar Gning est administrateur de société
Par Abdoulaye Sakou Faye
LE PASTEF À L’ÉPREUVE DU POUVOIR
En réalité, une bonne communication n’est pas synonyme forcement de matraquage médiatique à outrance, car d’ailleurs, la plupart du temps, dans ce cas, les effets sont souvent contre productifs
Sud Quotidien |
Abdoulaye Sakou Faye |
Publication 04/05/2024
Dans une précédente chronique, l’occasion nous a été donnée, d’aborder l’avenir de l’audiovisuel public sénégalais au lendemain de l’alternance du 24 Mars 2024. Cet exercice ancré sur les fondements qui sous-tendent les principes de notre profession et dont la Radiodiffusion Télévision Nationale a servi de laboratoire, plus que les autres médias d’État (APS, le Soleil), a suscité sur certaines plateformes digitales, des débats constructifs qui renseignent à suffisance sur l’acuité et l’actualité du sujet.
Aussi notre conviction de l’opportunité de ce débat a été confortée, lorsqu’ au détour d’une rencontre fortuite avec un confrère le jour même de la parution de nos écrits, nous avons eu connaissance de la publication d’un autre article de haute facture de deux brillants universitaires sénégalais. En effet dans un article intitulé : "Médias publics : ce qu’il ne faudrait plus jamais refaire", Ibrahima Sarr et Ndiaga Loum ont, de leur posture de chercheurs en sciences sociales, renseigné à suffisance, "par la connaissance scientifique à la fois empirique et théorique des médias », ce que par l’observation, notre modeste plume de journaliste a transcrit.
Par la suite, les échanges sur les plateaux de Télévisions ainsi que sur la blogosphère, qui ont suivi la nomination du nouveau Directeur Général de la RTS, ont été les preuves s’il en était encore besoin, que les citoyens et les professionnels des médias n’étaient pas insensibles au sujet.
Ainsi, le changement politique intervenu le 24 Mars 2024, terreau fertile d’une révolution médiatique dans les services publics de l’information, qui couperaient ainsi d’avec "ces pratiques de soumission et d’inféodation des journalistes des médias d’État", nous donne l’occasion dans cette nouvelle réflexion, de prolonger le débat sur la nature de la nouvelle communication gouvernementale, à l’aune du changement de posture des actuels tenants du régime. Notre vœu en s’attardant sur ces sujets, ne vise rien d’autre, qu’à terme le fruit de la réflexion issu de ce champ que nous investissons, à la faveur de nombreuses contributions qui nous l’espérons viendront l’enrichir, serve de référence à la recherche dans le vaste terrain de la communication. Nous sommes convaincus que l’alternance du 24 Mars 2024 au Sénégal, si elle est bien conduite, cette fois ci, après deux ratés de suite, sera le point de départ de nombreuses transformations, qu’il serait intéressant d’observer, d’analyser et pourquoi pas d’étudier, pas seulement dans le champ de la communication, mais dans tous les segments de la vie sociale et de l’activité économique du pays.
Le Président de la République, au cours du premier conseil des ministres de l’ère Faye Sonko, a ordonné "… le développement d’une Stratégie de communication gouvernementale innovante, basée sur l’anticipation, la précision des messages, mais surtout sur l’appropriation des politiques publiques par les populations…". Ainsi rapportées dans le communiqué issu de cette réunion du 09 avril 2024, ces directives présidentielles seront donc selon toute vraisemblance le bréviaire de la politique des nouvelles autorités en la matière.
Évoquons déjà le communiqué du conseil des ministres, rendu public après chaque réunion, lu à la Télévision Nationale et désormais largement partagé sur les réseaux sociaux. C’est le premier canal officiel écrit par lequel les autorités parlent aux populations en rendant compte chaque semaine de leurs activités et des grandes décisions prises par le Président de la République. Ces dernières années, nombreux sont ceux qui n’y prêtaient plus grande attention sinon qu’à y scruter les nominations dans les postes de direction de l’administration publique, tellement son contenu était devenu creux, sans parler des nombreuses coquilles intolérables à ce niveau.
Par contre le constat a été fait, le 09 Avril dernier, jamais un communiqué du conseil des ministres n’a été autant attendu et nous pensons ne pas être les seuls à y avoir prêté un tant soit peu d’intérêt. Simple effet de nouveauté ou pas, le document dont la lecture in extenso à la télévision nationale nous faisait changer automatiquement de chaine, a pris soudainement de l’importance à nos yeux. Pour le premier ainsi que pour ceux qui l’ont suivi d’ailleurs, nous n’avons pas été déçus. Les nombreuses annonces qui y ont été faites en primeur l’ont valorisé à nos yeux, reste à voir comment il sera désormais exploité par les médias publics, sachant que sa lecture in extenso à la Télévision Nationale n’est pas la meilleure façon de le rendre digeste pour le grand public. Dans d’autres pays, le document est commenté par le ministre porte-parole du Gouvernement devant les journalistes au cours d’un point de presse peu de temps après sa publication, mais nous laisserons le soin aux nouvelles autorités médiatiques et étatiques d’en décider étant entendu qu’une innovation dans ce sens serait déjà un signal fort d’une volonté de rupture d’avec les vieilles méthodes.
Par le passé, la communication a eu, assez souvent bon dos, pour justifier l’échec des politiques publiques des gouvernants. Combien de fois n’a ton pas entendu de la bouche d’une autorité, la phrase suivante : << on a bien travaillé mais on ne communique bien et assez ». La plupart du temps, ce manque et cette mauvaise communication dont se plaignent souvent les tenants du pouvoir pour justifier leur carence et se donner bonne conscience, s’assimilent plus à une communication verticale plutôt synonyme de propagande que leurs services n’auraient pas assez et bien fait, qu’à une vraie démarche en l’occurrence, qui viserait non pas à imposer une vision à la population, mais à lui laisser l’opportunité de juger par les faits de la pertinence, de la réussite ou de l’opportunité des décisions prises ou des réalisations faites. Autrement dit, les décisions prises, les actes posés ou les réalisations faites, portent en elles-mêmes, les germes de leur acception et de leur compréhension par les citoyens.
En réalité une bonne communication n’est pas synonyme forcement de matraquage médiatique à outrance, car d’ailleurs, la plupart du temps, dans ce cas, les effets sont souvent contre productifs. Ne dit-on pas, que trop de communication tue la communication. Dans un passé récent, Pastef dans l’opposition, par une presque parfaite "maitrise des contenus et du processus de diffusion des médias sociaux" a réussi sa communication. Aujourd hui au pouvoir, d’autres canaux de communication, APS, Soleil, RTS dont il peut user et abuser sont à sa disposition. Comment ces organes d’État vont-ils vivre la transition ? Comment l’État va t il s’y prendre pour faire jouer à ces instruments du service public leur rôle, sans saper leur crédibilité et subir en même temps les contrecoups d’une communication impertinente ? Comment la communication digitale de Pastef qui a fait mouche pendant qu’elle était dans l’opposition va-t-elle dorénavant être déclinée ? Tant qu’il s’agissait de convaincre les sénégalais d’adhérer à leur PROJET, la tâche était des plus facile et il pouvait compter sur les nombreux manquements des autorités sortantes, sans compter un ras le bol généralisé des populations, terreau à succès d’une communication pour ne pas dire d’une propagande sans limites. Aujourd’hui de leur station de dirigeants, la mission est autrement plus complexe. Il s’agit désormais de convaincre et de rassurer sans céder à la "tyrannie du temps", plus par les actes que par la parole ou l’image. Les actes de gouvernance qui seront posés, porteront en eux-mêmes les germes d’une communication réussie ; une communication donc par l’action, les supports médiatiques n’étant que les véhicules par lequel les populations sont mises au courant. Évoquons des cas pratiques : la semaine dernière, une occasion que les autorités n’ont pas saisie : les collecteurs mobiles de sang du Centre Nationale de Transfusion Sanguine sont allés en grève pour réclamer 4 mois d’arriérés de salaires. Le montant des arriérés étant évalué à 5 millions de francs CFA. Une gestion en mode fast tract de cette situation aurait été un signal fort en termes d’efficacité et de célérité dans le traitement des questions sensibles. 5000 frs CFA par jour de travail, c’est ce que réclamaient ces braves travailleurs, pour un cumul de 5 millions de frs CFA. Ce n’est pas la mer à boire. Qui plus est, une réponse positive dans l’immédiat à ce sujet, aurait écarté en plus le risque de mettre en danger la vie de personnes ayant besoin d’être transfusées faute de poche de sang suffisants. Certes toutes les revendications ne pourront pas être satisfaites à chaque fois ipso facto, mais en l’occurrence, un traitement diligent des autorités aurait valu mille discours compte tenu de la sensibilité de la question. Heureusement d’ailleurs que l’accident tragique qui couté la vie à une quinzaine de personnes la semaine dernière, ait eu lieu loin de Dakar.
Mais comme pour se racheter de cette occasion manquée, deux actes du Chef de l’exécutif ont pour ainsi dire corrigé ce ‘’manquement’’. D’abord le déplacement inopiné du Président Faye à Mbour 4 faisant suite aux mesures conservatoires prises sur le foncier, ensuite sa décision de se passer de la présence des autorités à la coupée de l’avion à son retour des déplacements officiels. Pas besoin de gâcher une demi-journée de travail de ces autorités civiles et militaires juste pour lui rendre les honneurs. Cela ne sera fait désormais qu’à son départ de Dakar, a tranché le Président Faye.
Deux actions unanimement saluées qui valent leur pesant sur l’image que les nouvelles autorités souhaitent renvoyer aux citoyens et qui sont autrement plus efficaces que tout autre discours ou initiatives médiatiques stricto sensu visant le même objectif. Aux autorités de savoir donc que, leur communication est entre leurs mains, rien ne pourra remplacer en l’occurrence les actes qu’ils poseront et surtout pas un usage déraisonné des médias publics. Ce temps est révolu.
Abdoulaye Sakou Faye est journaliste.
ALERTE ROUGE DU FMI
Selon la mission du Fonds monétaire international, les agrégats macroéconomiques du Sénégal dépassent largement les seuils de déficit autorisés. L'inflation, la dette et le déficit budgétaire inquiètent, malgré une croissance modérée
L’équipe du Fonds monétaire international (Fmi) qui a séjourné à Dakar du 25 avril au 3 mai 2024 pour inspecter les finances publiques du Sénégal, a dressé un tableau sombre de celles-ci.
Il ressort de la mission que les agrégats de l’économie Sénégalaise sont de loin reluisants. Selon le chef de l’équipe M. Edward Gemayel, « l’inflation est retombée à 5,9% ; des dépenses élevées de subventions à l’énergie chiffrées à 620 milliards de francs CFA, soit 3,3 % du Produit intérieur brut (Pib) ; le déficit budgétaire retenu à 4,9 % du Pib, la dette publique portée à 73,4 % du Pib dépassant ainsi largement le plafond de dette fixé dans le cadre de l'Union monétaire ouest africaine (Uemoa) ; le déficit du compte courant chiffré à 18,8 % du Pib, reflétant ainsi la faiblesse persistante des exportations de biens », lit-on dans le communiqué final.
S’agissant de la croissance, l'activité économique au premier trimestre 2024 a été plus faible que prévu, du fait des incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle. Quant à la croissance économique, elle a été modérée, les entreprises ayant reporté leurs investissements et les consommateurs réduit leurs dépenses. A noter que l'inflation s’est repliée à 3,3 % (en glissement annuel). L'exécution du budget a été marquée par une moins-value au niveau des recettes et un dépassement du coût des subventions à l’énergie par rapport à l’enveloppe budgétaire initiale.
Toutefois, les spécialistes de la croissance font savoir que les perspectives économiques restent favorables. Et la croissance économique pour 2024 projetée à 7,1 % contre 8,3 % auparavant, reflète une activité économique impactée au premier trimestre par le contexte électoral et un démarrage retardé de la production de gaz jusqu'en décembre 2024. Les données préliminaires pour la fin de l'année 2023 indiquent cependant que le programme soutenu par le Fmi reste globalement sur la bonne voie.
Néanmoins, pour atteindre l'objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du Pib fixé pour la fin de l'année 2024, il faudra prendre des « mesures ambitieuses pour rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l'efficacité des dépenses », recommande le Fmi. Ces mesures devraient être prises dans le cadre d'un budget rectificatif qui permettrait la réalisation de l'objectif régional de déficit budgétaire de 3 % du Pib en 2025.
Quand le PSE joue les prolongations
Les nouvelles autorités ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le programme actuel soutenu par le Fmi. Elles reconnaissent que les principaux piliers du programme s'alignent sur leurs propres objectifs stratégiques, à savoir améliorer la résilience budgétaire et réduire les vulnérabilités de la dette, renforcer la gouvernance, promouvoir la transformation structurelle de l’économie et renforcer la résilience au changement climatique. Les discussions pour la seconde revue du programme soutenu par le Fmi au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), et la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) sont pour l’instant prévues au mois de juin 2024.
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