ABDOULAYE DAOUDA DIALLO, MEILLEUR CHEVAL DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE
Abdoulaye Daouda Diallo est imbattable. Depuis 2012, à toutes les élections, le département de Podor dont il est le patron politique, a toujours offert les meilleurs scores électoraux au président et a toujours occupé la plus haute marche du podium
Le Sénégal tout entier, et plus particulièrement la majorité présidentielle, attend avec impatience que le président de la République, à l’instar de la Pythie de Delphes, dans la mythologie grecque, rende son oracle. Il s’agit de savoir la décision que rendra non pas une prêtresse qui répéterait ce que lui inspireraient les divinités mais un chef d’Etat en fin de règne relativement au candidat qui défendra les couleurs de son camp. Après avoir fait savoir urbi et orbi qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle du 25 février prochain, le président Macky Sall s’est vu décerner carte blanche par ses partisans afin de désigner celui qui aura le redoutable honneur de représenter la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) à cette mère des batailles électorales. C’est donc dire que tout le monde reste suspendu aux lèvres de l’homme qui a présidé aux destinées de notre pays ces 12 dernières années pour connaître le champion qu’il désignera à l’issue de sa très profonde introspection.
Bien évidemment, l’arbitrage ne sera pas facile puisque les candidats, même s’ils ne se déclarent pas ouvertement, n’en sont pas moins nombreux. Le Président n’ayant pas eu la sagesse — ou la générosité, c’est selon — de choisir à temps un dauphin qu’il aurait eu le loisir de faire accepter par ses partisans, sa décision sera donc forcément contestée. Dans ces conditions, le plus souhaitable ce serait qu’il sorte de sa manche ou de son chapeau de prestidigitateur le candidat susceptible de provoquer le moins possible de remous à défaut de pouvoir trouver un homme consensuel derrière lequel les autres candidats accepteraient de se ranger sagement. Pour l’heure, le quarté favori est constitué — dans le désordre ! — du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, du Premier ministre, Amadou Ba, du ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, et de l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.
A l’aune de la technicité et de la compétence, tous ces quatre candidats se valent assurément, tous ayant fait leurs preuves à la tête des différents ministères qu’ils ont eu à occuper si ce n’est comme chefs du Gouvernement. Il est évident que, dans ces conditions, il faudra un plus pour les départager et faire pencher la décision du président de la République en faveur de l’un ou l’autre d’entre ces quatre poulains. Et si ce plus devait être constitué par la confiance, la loyauté, la fidélité à toute épreuve mais aussi et surtout, par la réalisation d’excellents résultats électoraux en plus de disposer d’une large base de militants, alors, à cette aune, nul doute que le fléau de la balance présidentielle pencherait incontestablement en faveur de l’actuel président du CESE. Lequel coche avec succès toutes ces cases.
Loyal, fidèle, compétent et… apporteur de voix !
Sans compter d’autres, sans doute. Car hélas, et pour ce qui est des exigences de confiance et de loyauté, on n’a que trop souvent vu dans le continent des dauphins qui ont trahi leur mentor avant de leur faire subir les foudres de la loi qu’ils incarnaient désormais. Juste à notre frontière Nord, on a vu comment le président Ould Ghazouani, après avoir été choisi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui l’a imposé à son parti et a battu campagne pour lui, s’est retourné contre son mentor qu’il tente par tousles moyens d’emprisonner en l’accusant de tous les péchés de la terre. On a assisté au même scénario en Angola où le président Joao Lourenço, choisi par son prédécesseur Joao Dos Santos, afin qu’il lui succède à la tête du parti et du pays, s’est empressé de traquer les enfants de l’homme qui a fait de lui ce qu’il est. Des enfants qui, il est vrai, occupaient des positions clefs dansl’activité économique du pays. Les exemples de ce genre foisonnent. Tout le monde n’est pas l’actuel président nigérien Mohamed Bazoum qui couvre d’honneurs son mentor et prédécesseur Mahammadou Issoufou et Abdoulaye Daouda Diallo serait sans doute le seul de qui le président Macky Sall pourrait ne pas s’attendre à une mauvaise surprise. De ce quatuor de prétendants, il est celui qui a le pluslong compagnonnage avec le président de la République sortant aux côtés duquel il évolue depuis 2008. Ce sans discontinuer. Lorsque Macky Sall, pestiféré et débarqué de la présidence de l’Assemblée nationale, a entamé sa traversée du désert, il a démissionné de toutes ses fonctions politiques au Parti démocratique sénégalais (Pds) et l’a suivi dans ce qui apparaissait aux yeux de beaucoup comme une aventure sans lendemain. En compagnie d’une poignée d’autres apôtres, il a mangé le pain noir avec celui qui devait succéder plus tard au président Abdoulaye Wade et devenir le quatrième chef de l’Etat du Sénégal. Fidèle parmi les fidèles, Abdoulaye Daouda Diallo n’a jamais été pris en défaut de loyauté à l’endroit du président Macky Sall qu’il a toujours servi avec un dévouement sans faille. Et pour lequel il est prêt à mourir. Incontestablement, la meilleure assurance que pourrait prendre l’actuel président de la République pour couvrir ses arrières et protégersa famille pour ne pas dire la meilleure garantie, c’est auprès d’Abdoulaye Daouda Diallo qu’il devrait la souscrire. ADD qui est synonyme d’assurance tous risques, ce qui est plus qu’indispensable par ces temps incertains !
L’homme détient aussi un record de longévité gouvernementale sous le régime du président Macky Sall où il a été de toutes les équipes ministérielles sauf de l’actuelle, faisant ses preuves à la tête de ministères aussi éminents et stratégiques — car de souveraineté — que l’Intérieur et les Finances mais aussi le Budget et les Infrastructures, les Transports terrestres et le Désenclavement. Autant de ministères où il a laissé sa marque de grand travailleur, de meneur d’hommes, de fin technicien et de bâtisseur. Des ministères qui lui ont permis d’acquérir une grande connaissance des défis qui se posent à notre pays, de s’imprégner des problèmes auxquelles les populations, surtout celles du Sénégal des profondeurs, sont confrontées. Mais aussi et surtout, en tant que grand argentier de l’Etat, de se familiariser avec les couloirs des institutions de Bretton Woods et d’acquérir l’’expérience des grandes négociations financières internationales. Avant d’entamer cette très riche carrière gouvernementale qu’il n’a quittée que pour occuper le poste ô combien prestigieux de ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, l’inspecteur des Impôts et Domaines de profession qu’il est, en plus d’avoir fait ses marques dans cette régie financière, a aussi eu l’expérience des sociétés nationales en évoluant aussi bien au sein de la société de transport public Dakar Dem Dikk que de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) où il a eu à occuper de hautes responsabilités. Son passage au Craes (Conseil de la République pour les Affaires économiques et sociales), en tant que secrétaire général, lui avait déjà permis de connaître de l’intérieur le fonctionnement de nos institutions. Bref, plus grand connaisseur de l’Etat qu’Abdoulaye Daouda Diallo, difficile d’en trouver. Autant dire que l’homme est fin prêt pour assumer les plus hautes fonctions étatiques — et pourquoi pas la magistrature suprême ? — pour autant que l’occasion lui en soit donnée. Son heure aurait-elle sonné ? Tout dépend, encore une fois, de l’oracle que rendra le président Macky Sall…
Le premier de la classe électorale
Mais surtout, s’agissant d’une élection présidentielle, le critère essentiel pour la gagner c’est de disposer d’une base électorale solide. Car on aura beau être le cadre le plus compétent, disposer du meilleur programme, avoir une excellente stratégie marketing et même disposer de moyens financiers conséquents, si on ne sait pas mobiliser les électeurs afin qu’ils votent pour soi, cela ne servira à rien ! Or, du point de vue de l’électorat, justement, Abdoulaye Daouda Diallo est imbattable. Depuis 2012, à toutes les élections, le département de Podor dont il est le patron politique, a toujours offert les meilleurs scores électoraux au président Macky Sall et a toujours occupé la plus haute marche du podium. Pour ne prendre qu’un exemple, le 11 février 2022, dans ces mêmes colonnes, nous rapportions la performance réussie par cette coordination modèle du parti présidentiel en étant le département qui a fourni le plus de voix à la coalition Benno Bokk Yaakar au niveau national lors des élections locales de janvier de la même année. Sous la conduite d’Abdoulaye Daouda Diallo, en effet, la majorité présidentielle avait obtenu 86.003 voix, ce qui la plaçait en haut du podium au niveau national. Le département de Dakar, malgré ses deux millions d’habitants, ne pointait qu’à la deuxième position avec 81.015 suffrages mis dans l’escarcelle de la majorité présidentielle. Le podium de l’excellence était fermé par le département de Mbour avec 77.119 voix
Quelques mois plus tard, lors de la collecte de parrainages pour les élections législatives, Abdoulaye Daouda Diallo et ses partisans pointaient encore en tête en versant plus de 100.000 parrainages dans l’escarcelle de la coalition présidentielle. Ce n’étaient là que les deux derniers exemples en date puisque, encore une fois, depuis 2012, le département de Podor a offert au président Macky Sall ses meilleurs scores électoraux. Vous voulez un cheval qui gagne ? Alors c’est ADD ! Qui donc serait mieux placé que le patron politique de ce département-grenier électoral, c’est-à-dire Abdoulaye Daouda Diallo, pour porter les couleurs de Benno Bokk Yaakar à l’élection présidentielle du 25 février prochain ? La réponse à la question coule de source