JE PREFERE LE DIRE ET EN CREVER
Mes amis, il nous faut vraiment aller à nos fenêtres et nous voir passer dans la rue, pour essayer de comprendre ce qui nous arrive de mal depuis tant de siècles
Mes amis, il nous faut vraiment aller à nos fenêtres et nous voir passer dans la rue, pour essayer de comprendre ce qui nous arrive de mal depuis tant de siècles.
Parce que l’Afrique est en soi, un monde de paradoxes où on y dit croire en Dieu, tout en s’adonnant au fétichisme avec ces rebutants gris-gris, amulettes et autres charlatans!
C’est probablement cette persistante incohérence paradigmatique qui explique en partie, le retard du continent sur bien des plans.
C’est aussi ce qui explique les tensions persistantes dont nous sommes l’objet à tout instant : accélérer et freiner en même temps, produit du stress!
C’est impossible d’être intellectuellement et scientifiquement structuré, dans un univers de paradoxes irrationnels qui sont autant de forces d’inertie.
La contrainte pour moi, c’est que je ne peux pas traiter avec quelqu’un qui ne croit pas en l’idée d’un Dieu, tout justement parce que croire en Dieu signifie au minimum, avoir de la morale, de l’éthique et de l’intégrité.
Et puisque croire en l’idée d’un Dieu est explicitement et implicitement incompatible avec la croyance en d’autres forces, rien que de voir et de sentir des gris-gris et autres amulettes, me ferme la porte à toute possibilité d’association durable avec des personnes qui les portent et vivent avec l’esprit du fétichisme, du mythique et du mysticisme.
C’est aussi pourquoi je n’arrive pas à traiter avec la plupart du personnel politique, économique et financier africain, puisqu’elle croit en tellement d’irrationnel, alors que je crois fermement que les solutions à la pauvreté endémique de nos populations doivent faire appel à l’ingénierie et non aux incantations cabalistiques.
Je n’y peux rien, c’est plus fort que moi!
Surtout que j’ai appris à croire que nous ne pouvons pas faire dépendre notre sort d’autres que nous-mêmes. C’est le sens de la responsabilité individuelle et collective que nous enseignent les sociétés civilisées et de progrès.
Et c’est ainsi que j’ai fini par comprendre pourquoi je n’arrive pas à vraiment m’intégrer dans ma propre société d’origine et ce, depuis ma tendre enfance.
Et j’en suis d’autant plus désespéré que j’entends des leaders d’opinion dire en public, qu’il nous faut revenir à l’éducation de notre sens moral et civique, alors qu’eux-mêmes portent des gris-gris et ne pensent que fétichisme!
Il faut s’y résoudre!
Nous avons un sérieux problème épistémologique en Afrique qui explique une misère à laquelle, rien de rationnel ne nous prédispose. Les religions encore moins!
C’est pourquoi certains de nos enfants qui sont allés chercher le savoir ailleurs pour espérer revenir servir leur continent prennent la tangente, lorsqu’ils sont confrontés à l’ambiance de l’irrationnel qui rythme leurs vies.