LE DÉGAGISME
Notre pays, le Sénégal, est dirigé aujourd’hui par celui qui l'aura le plus voulu, c'est-à-dire le président Bassirou Diomaye Faye. Tous ces énarques, polytechniciens et anciens de Sciences Po, qui ont essayé de nous vendre leurs diplômes, ont été dégagés
(Avant-propos : un ''#texticule'' est un texte bref et puissant. Ce que je prétend humblement écrire ici).
En avril 2023, il y a un an, je suis ici avec le président du Parti Réewmi, Idrissa Seck, quand il m'a reçu en entrevue chez lui, vers Saly.
Comme me l'a dit hier un frère du Sénégal qui m'est cher : à l'instar de ce qu'a dit Emmanuel Macron en 2017, en affirmant que "la France sera gouvernée par celui qui la voudra le plus", Macron allant jusqu'à s'exploser les cordes vocales à force de vociférer dans les meetings politiques et les grands bains de foule au contact des Français, avec sueur et yeux exorbités?
Eh bien, c'est pareil au Sénégal : notre pays, le Sénégal, est dirigé aujourd’hui par celui qui l'aura le plus voulu, c'est-à-dire le président Bassirou Diomaye Faye (sans nier le mérite d'Ousmane Sonko dans cette victoire).
Tous ces énarques, polytechniciens et anciens de Sciences Po, qui ont essayé de nous vendre leurs diplômes, prétendus synonymes de leur compétence, en arborant un sourire avenant et présumé charmeur dans les meetings, se sont ramassés (pour rester polis) ou ont été dégagés (pour parler vrai).
Comme les technocrates froids et apparatchiks en France que furent les candidats à la présidentielle Raymond Barre, Balladur, Jospin, Juppé.
À propos de ce dernier, Alain Juppé : Jacques Chirac (qui fut deux fois président de la République, dont une fois pour n'en rien faire-en 1995, avec sa dissolution calamiteuse de l'Assemblée nationale- et une deuxième fois "par accident", en 2002 ; c'est dire !), le qualifiait de "le meilleur d'entre nous". On pourrait dire la même chose d'Idy pour les Libéraux et de Khalifa pour les Socialistes (Khalifa, qui pour sa défense, "n'est que" professeur de collège en histoire-géographie...).
Amadou Bâ, lui, était perçu comme étant le moins mauvais d'entre eux (i.e le plus consensuel). Mais ne nous y trompons pas : son score de 35,9% est une raclée pour le candidat présidentiel d'un régime sortant. 35%, c'est le score qu'a eu Wade en 2012, quand il se faisait déloger du palais présidentielle, pour son 3ème "faux pas forcé". Bref, Amadou Bâ (alias "moo jara woolu", sur ses affiches) n'aura jamais "fendu l'armure", pour s'offrir corps et âme aux électeurs et en sortant ses tripes.
Au total, ci-git le bûcher des illusions, en cette fin mars 2024. Mois qui tient son nom du Dieu de la Guerre. Dans la mythologie romaine, Mars est le dieu des guerriers, de la jeunesse et de la violence.