LE SÉNÉGAL TOUJOURS FACE À SON DESTIN
Dans un Groupe A qui a fini de révéler le tiers de ses vérités, Après ses deux premières rencontres qui ont retenu la plus grande attention de nombreux supporters et passionnés de football, le Groupe A affiche sa nouvelle physionomie.
Après ses deux premières rencontres qui ont retenu la plus grande attention de nombreux supporters et passionnés de football, le Groupe A affiche sa nouvelle physionomie. Jusqu’au coup d’envoi de la rencontre PAYS-BAS/SENEGAL d’avant-hier, ces deux équipes étaient considérées comme les favorites du Groupe A devant l’EQUATEUR et le QATAR pays organisateur.
Depuis lors, le constat est le suivant : 2 équipes l’EQUATEUR ET LA HOLLANDE ont réussi leur entrée dans la compétition avec le même score et se sont de fait arrogées le statut de favorites devant deux championnes continentales qui ont raté pour des raisons différentes peut-être leur entrée : le QATAR, champion d’Asie en titre (on ne le rappelle pas assez souvent), et le SÉNÉGAL, nouveau champion d’Afrique qui était très attendu par beaucoup pour cette raison.
QUELLES LEÇONS TIRER DE LA 2ème RENCONTRE DU GROUPE A?
Cette rencontre promettait beaucoup assurément. Et en vérité, le SENEGAL, en dépit d’erreurs individuelles difficilement pardonnables n’a pas fait piètre figure. J’en viens même à me dire avec le recul, qu’aucune des deux équipes n’aurait dû ressentir une honte à signer pour un match nul et un score vierge avant la sortie maladroite et hasardeuse de notre goal keeper national-pensionnaire du club londonien de Chelsea qui a facilité ce premier but batave assassin! En écoutant attentivement les uns et les autres (autorités, sélectionneurs, sélectionnés, supporters) avant cette importante rencontre, on ne pouvait manquer de déceler qu’en dépit du meilleur lot des Néerlandais dans le classement mondial FIFA, nous étions en face de deux équipes qui se respectaient et se craignaient mutuellement. Les PAYS-BAS ont un passé glorieux avec un catalogue de joueurs de renom comme l’inoubliable Johan CRUIYF, l’élégant Marco VAN BAStEN ; pour ne citer que ces deux-là qui ont suffi à faire du pays du football total une terre du ballon rond même si les résultats n’ont pas toujours suivi. Le SENEGAL est désormais attendu pour son fighting spirit (depuis METSU et la joyeuse bande décomplexée des Pape Bouba DIoP qui avaient donné une leçon mémorable en 2002 aux champions du monde en titre hexagonaux!), et craint aussi pour l’imprévisibilité de son jeu dû à son jeune et riche effectif qui se renouvelle en permanence.
Le match PAYS-BAS/SENEGAL était également un match de coach! Le septuagénaire et rusé Louis VAN GAAL qui avait annoncé à qui voulait l’entendre que Memphis DEPAY ne jouerait pas, a manifestement pris le dessus hier sur “El tactico” A.CISSE puisque c’est ce même DEPAY qui allait offrir à la 99ème minute le deuxième but hollandais à l’autre remplaçant KLAASSEN !
QUELLE ATTITUDE LE SENEGAL DEVRAIT-IL ADOPTER FACE À CES DEUX PROCHAINS ADVERSAIRES?
Il me semble qu’il est temps de cesser de rabâcher à longueur de journée l’absence de Sadio MANÉ d’autant plus qu’il a fait l’objet d’un remplacement! La non-participation de Sadio ne doit en aucun être considérée comme une excuse. Souvenons-nous que le 16 juin 2002 au Stade d’OITA, deux pièces maîtresses du dispositif de METSU-le “gaucher magique” K. FADIGA, et Salif DIAO n’étaient pas disponibles en rencontre de huitième de finale contre la SUEDE et pourtant notre pays avait pu se qualifier pour les quarts de finale en gagnant 2 buts à 1. Ceux qui sont présents à DOHA doivent faire le job pour mériter leurs places. Des joueurs offensifs comme Ismaïla SARR et Crépin DIATTA doivent pouvoir faire plus et mieux. Vis à vis de nos adversaires, le respect doit davantage prévaloir. Je refuse de croire que le QATAR, pays organisateur, qui a dû battre des pays comme le JAPON pour être champion d’ASIE, ait joué à son véritable ou meilleur niveau avant hier. Ils ont pu rater leur entrée dans la compétition pour différentes raisons dont la plus probable peut être ce phénomène connu d’inhibition lié souvent à la pression que peuvent ressentir les équipes qui jouent à domicile. Aujourd’hui qu’ils n’ont plus d’autre choix que gagner ou passer à la trappe, notre tâche ne sera pas facile face à eux vendredi! Et que dire de l’EQUATEUR qui a fait étalage de son savoir-faire lors du match d’ouverture. Nous devons vraiment être sur nos gardes devant une telle équipe. Les équipes latino-américaines ne nous réussissent pas en général!
Pour rappel le 11 juin 2002, à l’occasion de notre dernier match de phase de Groupe, nous avions mené en première mi-temps 3-0 contre l’URUGAY avant de nous faire remonter en deuxième partie entre la 46ème et la 88 ème minutes par MORALES, le talentueux Diègo FORLANE, et le non moins brillant Alvaro RECOBA alias EL Chino! 3buts à 3! Nous étions tous pressés d’entendre le coup de sifflet final de l’arbitre! Plus près de nous lors du Mundial russe de 2018, nous avions perdu contre la COLOMBIE en match de phase de groupe 0 but à 1. Ces deux adversaires sont à notre portée, mais nous ne serions pas bien avisés de rêver de deux parties de plaisir! Nous devons prendre notre destin en main.
CHEIKH MBACKE KEBE
Administrateur Directeur Général HOLDING KEBE S.A