NON, LES SENEGALAIS NE SERONT PAS DANS LES TRANCHEES !
C’est bien Macky Sall, qu’il le veuille ou non, le plus approprié chef d’orchestre de tout apaisement. L’opposition, partout, joue au feu, à ses risques, car telle est souvent la nature de la redoutable marche vers le pouvoir qui lui est imposée !
Peut-il être permis et… pardonnable d’avoir de l’affection et de l’espoir pour son Président élu au suffrage universel, d’aimer son pays, son peuple, de respecter et de rendre un invincible hommage à la haute lutte et au courage des forces de l’opposition ? Peut-il être possible de décider de ne pas se laisser vaincre par la dictature de l’intimidation quand les réponses tournent les questions à l’envers, des injures aveugles fusant des réseaux sociaux certes contestés mais qui résolument célèbrent la liberté ? Méfions-nous de mettre la « clef dans la serrure et que la porte reste muette » ! Peut-il être permis de dire que ce qui compte le plus, c’est d’abord l’unité de notre pays, un Sénégal dans la paix et la fraternité ? Si oui, lisez-nous. Si non, quittez cette page, jetez l’ancre ailleurs et que Dieu vous couve !
Ce pays n’aurait-il plus de portes mais rien que des fenêtres ? Et si elles se fermaient elles aussi ?Il semblerait, dit-on, ne plus exister un seul enfant dans ce pays. Tous ont vite et mal grandi : Un seul meurtrier en serait la cause : la politique ! Ce pays, conte-t-on, est devenu tel, que nous sommes désormais condamnés à être élégants même avec les rats ! Refusons qu’il fasse froid dans nos cœurs. Dans nos corps faisons flamber les bûches de la foi et du respect de notre pays. Lapidons toutes nos peurs. Ceux qui veulent installer le mal et la mort ne voient pas qu’ils portent des dates de péremption et qu’ils sont déjà morts. Ils ne savent pas qu’ils ont choisi d’être le « génie de leur propre ruine » et non de leur « propre grandeur ».
Chaque aveugle tient un miroir ! Chaque homme politique est même candidat à Miss Sénégal. L’essentiel est de paraitre ! Je sais que notre pays restera contre vents épineux et marées salées, plus qu’un pays : « un continent de l’esprit », une grande voix du cœur ! Ce pays est une promesse ! Il est temps de reposer Dieu, de reposer notre tensiomètre et de travailler davantage ! Il est temps d’arrêter les divisions et de bannir la haine et le rejet de l’autre. Si chacun se bat avec ce qu’il considère comme sa vérité, c’est vérité contre vérité, c’est-à-dire l’impasse. C’est pourquoi Serigne Cheikh dit alors : préférez la paix à la vérité. La paix de part et d’autre aboutit à la paix et donne la paix. Que personne ne cherche demain à humilier Macky Sall. Le peuple sénégalais l’a déjà élevé et pour le respect de ce même peuple, il sera protégé conformément à nos valeurs les plus élevées : le « soutoura », la mesure, la grandeur d’âme, la clémence, le respect, le pardon, le recours à la Générosité divine. Que personne, par ailleurs, ne cherche aujourd’hui à vouloir humilier coûte que coûte un quelconque leader de l’opposition.
Chaque opposant est sacré ! Sinon, on aura humilié le Sénégal face au monde ! Il ne nous faut jamais imaginer ou programmer des vengeances d’État. Il ne nous faut pas des « Mozart assassiné ». Il ne nous faut pas une démocratie amputée de ses deux bras ! Savoir toujours raison garder ! Savoir que les hommes politiques meurent toujours deux fois : en rejoignant comme tout humain le fond d’une tombe. En disparaissant de la mémoire du peuple qu’ils ont mal servi. Macky Sall n’est pas Toutankhamon et ne sera pas Toutankhamon ! Ni dieu ni roi ! Non plus, il n’emportera pas avec lui tous ses trésors : son pays, sa jeunesse, son gaz, son pétrole, ses poètes et écrivains, ses artistes, ses maitres, professeurs, enseignants émérites, ses infrastructures ! Monsieur le Président, demandez à Dieu de vous placer plus haut encore que ce que vous propose votre camp et plus haut encore que là où vos adversaires vous attendent. Écoutez les amis qu’aucun de vos décrets n’a donné un bol de riz. Fuyez les complices.
Soyez celui qui sait s’asseoir sur un œuf sans le casser. Dieu en a élu quelques-uns ! Faites-en donc partie ! IL vous a déjà prouvé combien IL vous aimait en vous plaçant à la tête du Sénégal. Écoutez-LE, même à votre insu. Par ailleurs, le Seigneur accepte et tolère qu’on L’aime comme IL accepte et tolère qu’on LE haïsse. Sans sévir. Pourquoi alors Ses périssables et éphémères serviteurs seraient-ils le contraire de ce qu’IL est ? Ceux qui ont fait le pari de vous aimer sans jamais chercher ni vouloir vous rencontrer, selon leur éducation et principe de vie, ont droit de ne pas s’être trompé. Monsieur le Président, sachez que vous avez beaucoup, beaucoup travaillé ! Reste, dit-on, à desserrer l’étau autour de ceux qui cherchent la face du soleil. N’en faites pas des martyrs comme vous l’avez été vous-même ! Dieu vous a si choyé, si élevé, si grandi ! Soyez le meilleur pour l’histoire. Relevez les soldats blessés du camp ennemi ! Il est 1h du matin et je ferme les pages de « Oraisons funèbres et sermons » de Bossuet, chez les Classiques Larousse. Je cède un regard à la chaîne Africable où tourne un documentaire sur la vie de Nelson Mandela.
J’apprends et cela me touche, que cet homme avait transformé sa prison en bibliothèque. En effet, on y entend Mandela dire à ses compagnons qu’il faut faire venir des livres, apprendre, se cultiver, se former, lire, pour connaître et connaître son ennemi pour mieux le combattre. Il a plus de 70 ans quand il sort de prison le 11 février 1990. C’est beaucoup ! Il nous confie trois leçons de vie que sa très longue incarcération lui a enseignées : savoir beaucoup écouter. Ne jamais prendre de décisions hâtives. Se battre pour l’équité pour tous, la dignité humaine, la liberté. Mandela dit qu’il faut arriver à la paix, renoncer à la violence sans rien céder à son engagement pour la liberté et la démocratie. Je pense alors à mon cher pays le Sénégal, à ses interrogations d’aujourd’hui, ses camps raidis et opposés, ses impasses démocratiques, ses rancœurs tenaces. Je pense plus encore au face à face de deux camps particulièrement radicalisés : celui de mon Président et celui de Ousmane Sonko. Ne risquons surtout pas de désigner l’offenseur. Nous serions hélas des médiateurs partiaux, des réconciliateurs déboutés et vite lynchés.
La vérité, nous dira-t-on, a menti. C’est ainsi. L’espace politique sénégalais est devenue une impasse sans fin ! Quelque chose de sombre pourrait menacer notre pays et dont nous avons déjà vécu quelques tristes et sanglants soubresauts. Une autre forme d’Apartheid, en effet, s’est dessinée : le camp présidentiel ostracisé, celui de l’opposition ostracisé. Bien sûr, aucune forme de menace de la part de l’opposition sur la stabilité de notre pays ne saurait être acceptée. Par ailleurs, aucune répression aveugle de l’opposition par le pouvoir en place, ne saurait être tolérée. Les deux camps doivent sortir de la crèche et grandir. Deux camps arc-boutés, droits dans leur botte, ivres d’eux-mêmes et des ambitions de leur parti se font face. Et cela ne sent pas bon. A chacun son odorat, certes, mais l’odeur et la densité des braises inquiètent. Qui pense le contraire est un Dieu beaucoup trop miséricordieux ! Cette ultime, probable ou improbable confrontation, nous devons nous y opposer de toutes nos forces. Je crois au pouvoir des femmes. J’en appelle à elles. Sortez pour clamer la paix des braves ! Vous portez une charge symbolique plus puissante que celle des hommes ! Autant le Président Sall est jugé comme raide et rude avec ses opposants, autant ces derniers sont raides et rudes avec lui et son pouvoir. Aucun gagnant de part et d’autre. Rien que des perdants et le Sénégal avec ! De part et d’autre, personne ne crèvera seul.
D’ailleurs, des militants dopés par le Diable se le disent par camps opposés et invectives incendiaires. Comme des gosses ! Mais l’inimaginable est dépassé quand, dans la rue et devant les micros, une certaine jeunesse tient ce langage terrifiant : « Nous acceptons de périr pour notre leader. Nos mamans feront d’autres enfants » ! Aussi loin que nous jetterons notre regard dans le futur, le Sénégal restera et les acteurs politiques d’aujourd’hui auront disparu avec armes et bagages. Rien ne restera de leur nom que ce qu’ils auront laissé de beau et de grand à leur pays, l’Afrique, le monde. Certains et parmi les plus nombreux aujourd’hui, ont une renommée qui ne dépasse même pas Bargny Sendou ! Avouons-le avec respect : nos hommes politiques ne font pas une belle vitrine pour le Sénégal ! A l’étranger d’ailleurs, on a du mal à vous en citer deux noms ! Sachons, en un mot, que « la place est petite que nous occupons en ce monde ! La figure de ce monde passe et notre substance n’est rien devant Dieu. ». Nous devons apaiser les esprits, nous réconcilier sur l’essentiel : la paix, la tolérance, le respect du suffrage du peuple. Qu’on le veuille ou non, c’est à la loi que le peuple a confié le respect de son suffrage. Voudrait-il le lui retirer, il passerait encore par la loi à défaut de la remplacer directement par lui-même. Le peuple est la seule vraie loi mais il l’exerce en la déléguant à la justice comme haute institution de la République, impartiale et respectable. A la vérité, ce n’est pas la République qui corrompt la justice, c’est plutôt la justice qui trahit sa mission, son idéal, le peuple, si elle cédait son pouvoir à la politique, comme une dépravée céderait son corps pour un billet de banque. Puisse cette justice n’être pas la nôtre, celle que nous aimons et à laquelle nous croyons, malgré les teigneuses et noires suspicions qui pèsent sur elle et la démembrent.
Quand on évoque un État de droit, ce sont plus les juges qui sont interpellés que le président de la République. Inflexibles, intouchables, inattaquables, ils doivent aider sinon forcer les chefs politiques à tenir la route droite. C’est eux qui rendent la justice et non le Président, même si c’est lui qui les nomme ! C’est la bonne compréhension d’une République normale. Les juges doivent être la citadelle imprenable. Le politique est plus fragile, ce qui ne saurait le dédouaner. Il apparait que le pouvoir judiciaire, partout dans le monde, garantit mieux la démocratie que le pouvoir exécutif. Ce dernier veille toujours jalousement sur son pouvoir possessif, même à son insu. Seul alors le pouvoir judiciaire peut se dresser comme arbitre central et comme arbitre de touche. C’est particulièrement par les fautes de touche non sifflées que les centres partent et que les buts sont marqués alors qu’ils n’auraient pas dû être validés. Il n’est jamais souhaitable que le peuple se substitue à la loi et l’exerce. Voilà pourquoi les hommes politiques de tous bords doivent raison garder ! C’est bien à la justice, quel qu’en soit le prix, de réguler et de donner le juste verdict applicable à tous. Si elle doute d’elle ou si elle laisse douter d’elle, elle périt. Il n’y a aucune place dans ce pays où la foi est le sourire du cœur, pour la division, la haine. Il faut à tout prix aller à la paix. Abdoulaye Wade l’a fait face à Abdou Diouf. Macky Sall l’a fait face à Abdoulaye Wade. Mais ne rien lâcher. Être conquérant. Ne rien céder à l’injustice, mais toujours rester dans l’élégance, l’ouverture, la paix.
Macky Sall ne pourrait déroger à cette belle règle de grandeur malgré l’adversité, le moment venu, face à son successeur, qui qu’il soit ! Dans la perspective des élections présidentielles de 2024, chaque opposant, en pré-candidat libre non encore reconnu par la Cour constitutionnelle, combat pour accéder au pouvoir si le peuple sénégalais le veut. Cela doit se passer ainsi, hors de tout hold-up, tricherie, supercherie, ruse. Senghor a quitté librement et volontairement le pouvoir, en démissionnant. Il a confessé, très tôt, être resté trop longtemps au pouvoir mais en donnant les raisons. Diouf a fini par céder le pouvoir dans la paix, seulement après que le peuple a arbitré. Wade a cédé le pouvoir après avoir d’abord résisté et passé les barricades, mais stoppé net aux portes des urnes par l’arbitrage de son peuple. Sall cédera-t-il le pouvoir avant les barricades ou après les barricades, devant les urnes de 2024 ou celles de 2029 ? Le Sénégal est en perte d’haleine ! L’Afrique et le monde attendent de voir la posture du Lamtoro ! Il n’y a pas deux Présidents du Sénégal, mais un seul : Macky Sall. Ce qui fait de lui le premier garant de la paix. Tout le reste fait partie de la macaroni politique. Mais celle-ci compte et il en faut, car elle est le miroir de toute démocratie ! En revanche, la loi doit rester à la loi et pour cela elle doit être infaillible, insoupçonnable. « Ne pas obéir à la loi cesse d’être un devoir, si celle-ci a failli » a-t-on écrit. Hélas, Macky Sall n’a plus à convaincre son opposition. C’est trop tard, peine perdue, elle ne croit plus en lui. Convaincre l’adversaire déjà passé à l’eau bouillante, n’est pas aisé, rit-on dans les salons. Il lui reste à écouter et à convaincre le peuple qui l’a élu ! Et ce peuple ne se limite pas au nombre de partisans ou de majorité acquise. Il le dépasse. Et c’est justement ce qui dépasse, qui fait la différence.
C’est bien Macky Sall, qu’il le veuille ou non, le plus approprié chef d’orchestre de tout apaisement. L’opposition, partout, joue au feu, à ses risques, car telle est souvent la nature de la redoutable marche vers le pouvoir qui lui est imposée ! Ceux qui ont accédé au pouvoir le savent ! Épargnons les grands Oulémas, les grands guides religieux ! Laissons-les prier et indiquer la voie du Salut. Ceux qui veulent, suivront. Ne mettons pas les hommes de Dieu en péril, dans la souillure et les injures. Cependant, il est clair, qu’on l’approuve ou le désapprouve, que le Président a deux rendez-vous avec son peuple : devant la Cour constitutionnelle et devant les urnes. Deux rendez-vous qui pourraient être annulés si lui-même le décidait librement en mettant fin à sa candidature pour 2024 ! La perspective de ces deux rendez-vous suffit pour ne plus figer le pays dans un interminable piaillement. A quoi sert-il donc de vomir son cœur et ses poumons pour qu’un homme libre vous débarrasse de votre propre interrogation, alors qu’il a choisi de vaquer souverainement à ses devoirs d’État ? Par contre, veillons. Ne soyons pas congelés, partiaux, dégoûtés même, sourds, confortablement aveugles. Ce pays est le nôtre et il nous interpelle. Jusqu’à l’intérieur de nos familles.
Quant à tous les vaillants opposants, légitimement, ils aspirent au trône et c’est leur droit. Ce droit n’est pas négociable et il doit être solidement protégé ! Protégé par la loi, protégé par le peuple qui a confié ses lois à la République, protégé par le président de la République lui-même. La loi doit être sauve et pour tous les camps ! Jamais un président de la République n’a été autant porté par un destin qu’il lui incombe seul de transformer en légende. Sans rien sacrifier et sans rien céder de l’autorité de l’État, il devra décider du chemin à suivre et ne rien hypothéquer de son pays jusqu’ici glorieux. Ne tournons pas en rond et allons au but : sa candidature pour 2024 lui incombe personnellement et relève de sa propre responsabilité, avant que les juges constitutionnels ne se prononcent. Libre, il est face à lui-même, d’abord. Face à son peuple, ensuite. Face à l’histoire, enfin. C’est beaucoup pour un seul homme ! Avouons que cela demande une très longue retraite avec soi-même et en soi-même ! Que personne ne se presse ! Le temps qui reste d’ici février 2024 doit rassembler les cœurs ! A regarder si tard ce documentaire sur Mandela, à mesurer la sérénité, la grandeur, le courage, l’élévation de ce Président hors norme face à la cruauté du régime de l’Apartheid, j’ai tellement souhaité que mon Président puisse ne considérer que l’essentiel : la paix, l’unité de notre pays et quoi que cela puisse lui coûter ! Nous ne lui demandons pas de se sacrifier pour les autres. Nous lui demandons d’assumer et de forger sa légende. Ce qui se passe, se confesse, se dit, se trame dans ce pays n’est ni beau ni grand.
J’ai décidé, pour ma part, de ne retenir que ce qui peut rendre beau et grand mon Sénégal ! Avec tristesse, j’ai constaté déjà que le Sénégal est devenu plus grand, plus noble que certains de ses fils. Ceux-là ne seront pas les plus nombreux ! Les grands hommes d’État, dit-on, ont été grands en rencontrant l’Histoire. En voilà une bien grande et qui ne demande qu’à être prise. Ne la ratez pas Monsieur le Président. Elle vous couvrira d’or et de pourpre pour toujours. Ce ne sera pas votre majorité présidentielle qui fera votre histoire. Ce ne seront pas vos opposants qui feront votre histoire. Ils se battent pour prendre le trône comme vous vous êtes battu pour aller le chercher et vous y asseoir. C’est l’acte que vous aurez posé et qui ne sera pas facile, côté pile comme côté face, qui vous construira des maisons ombragées dans le cœur de votre peuple. Ceux qui vous demandent de rester pour cent ans sont émouvants. Ils confondent passé, présent et futur. Non, ils ne sont ni fous ni excessifs ! Ils ont seulement fermé tous les livres, même ceux qu’ils n’ont pas lu. Ils ont bu toute mémoire. Ils ont leur propre horloge hors de toute réalité historique.
Quant à ceux qui vous demandent de partir, ils ne vous haïssent pas, ne vous trahissent pas. Ils sont même dévastés et perdus, car eux aussi savent qu’une grande page va se fermer. Ils sont vos vrais compagnons de demain et pas une seule fois ils ne doutent du gigantisme de l’œuvre déjà accomplie et de la reconnaissance du peuple sénégalais pour le fils de Fatick à la si belle et si émouvante histoire humaine. En effet Dieu n’a confié à personne le destin de Macky Sall. IL s’en est occupé Lui-Même ! Gloire à Sa générosité ! Mais trouvez donc Monsieur le Président comment Lui rendre Sa Bonté et n’oubliez surtout pas vos opposants ! « La charité, dit-on, rapproche les créatures les unes des autres, pour que la pyramide de l’amour soit parfaite et complète ». Encore qu’il s’agisse de droit légitime plus que de charité ! les mots comptent ! A vous de jouer en sachant que vous n’êtes hélas qu’un homme ! Pour l’heure, continuez à émerveiller, à bâtir vos infrastructures, à chercher à soulager le bol des ménagères et la poche trouée des pères de famille.
C’est chaque jour au petit matin que se lève l’armée invincible des démunis ! Des puits d’or n’y suffiraient pas mais distribuez équitablement l’or. Continuez avec votre bel engagement à aider la jeunesse à chercher du front le ciel. Élever encore le chant des trompettes pour le Sénégal : la CAN, le CHAN, le BEACH SOCCER, l’UFOA/A ; la présidence de l’UA menée tambour battant et avec tant de succès et d’éclat ; l’effectivité du oïl and gaz sénégalais; le rayonnement sans répit de vos artistes par le monde avec un ministère de la Culture qui donne à l’international du relief au Sénégal, qui veille à une véritable renaissance artistique, littéraire et scientifique, mais qui a davantage besoin pour cela de votre oreille et de votre constante attention, puisque le Sénégal c’est d’abord et avant tout pour les érudits, les voyageurs, les visiteurs, les poètes, les écrivains, les historiens, les philosophes, les hommes d’État, le visage de la culture et des arts ; la parole engagée, forte, sans gant, des intellectuels libres de leurs pensées critiques sur la conduite de votre pouvoir d’État et face à eux, vos intellectuels d’État dont deux de vos conseillers particulièrement teigneux, sonores, brillants et conciliants : l’infatigable veilleur, savoureux érudit, Abdoul Aziz Diop et le fin poète-philosophe El Hadj Kassé. Regardez donc comme la bataille des idées apaise et grandit contrairement à celle de l’arène politique des gladiateurs ! On se demande pourquoi l’APR n’a pas ses vendredi ou samedi mensuels d’agora culturelle, politique, économique, qui rassemblerait les meilleurs des Sénégalais, sans coloration politique, pour des débats d’idées !
Donnez davantage de la vie à l’esprit ! Tenez Monsieur le Président, et si vous pensiez poursuivre la publication de la série de vos tomes « Conviction républicaine » dont le 1er paru en avril 2018 portait sur « Discours sur le développement » ? La pensée est plus durable que l’action politique ! Il arrive qu’elle ressuscite et donne de la vie et de l’écho à la dernière, si fragile et éphémère ! Partir est facile. Être poussé dehors est certes moins acceptable. Mais quand une vérité prétend combattre une autre vérité, même le droit y perd sa neutralité. Monsieur le Président, si la loi et votre peuple vous gardent, alors restez. Parachevez votre œuvre déjà si colossale ! Mais si la loi vous garde et que votre peuple tourne la clef de la porte, la nuit sera définitivement tombée. Le peuple reste la loi suprême ! Celle où celui qui viendra demain après vous, aura à cœur de rencontrer l’histoire et pour rencontrer l’histoire, il faut quelque part la complicité du divin. Vous avez déjà rencontré Dieu une première fois en devenant le 4ème président de la République du Sénégal parmi d’autres prétendants. Ne ratez pas la prochaine rencontre avec LUI. Écoutez-LE. IL vous aime. IL vous l’a déjà prouvé. A tous, sachez que ce pays n’est pas un champ de patates pourries. Ce pays n’est pas un hôpital, un tribunal à pendaison, une prison, un peloton d’exécution. Voudrait-il l’être, personne d’entre les Sénégalais ne laisserait faire ! Ce pays est un drapeau, haut. Laissez-le flotter. Tenez-le d’une main ferme. Saluez-le et serrez bien les fesses ! Saluez-le les yeux bien ouverts et le front droit. Gloire et honneur à notre armée nationale, notre plus belle parure avec la culture ! Ceux qui ont gouverné hier et ceux qui gouvernent aujourd’hui ne seront pas les meilleurs. Les meilleurs sont à venir.
C’est cette prière seule qui grandit et fortifie un pays, une nation, un peuple. Que le futur soit toujours meilleur que le passé qui le serve et le nourrit. Que l’excellence soit toujours à peine suffisante pour nous tirer encore plus vers le haut. Que nos enfants soient meilleurs que nous. Il est écrit avant nous que nous serons toujours des générations différentes, des temps d’histoire différente, des lampes différentes, cependant, toujours le même pays, la même nation écarlate. « Personne n’est en retard, personne n’est en avance. Chacun est dans son fuseau horaire ». Repensons souvent au mot de Moïse s’adressant au Dieu Unique : « Si je n’ai pas grâce à leurs yeux, efface-moi de l’histoire de mon peuple. »Si nous avions à choisir entre de grands hommes ou de grands Présidents, nous aurions choisi de grands hommes. Les grands hommes font forcément de grands Présidents.
Les grands Présidents ne font pas forcément de grands hommes. Les premiers sont périssables, quoique. Les seconds éternels. Ils habitent les dictionnaires, le temps, la mémoire éveillée des peuples. A qui confier le Sénégal après Macky Sall ? D’abord à Dieu comme avant lui et après lui ! Par toutes les lettres le composant, le Sénégal ne sera pas et ne sera jamais un pays de lion en paille ! Puisse Dieu nous donner à la tête de l’État des tableaux de maître plus que des enseignes de magasin !« Quand j’étais petit, Dieu habitait à côté de chez nous… » à Kaolack. IL n’a jamais quitté le Sénégal ! Puisse ce pays vivre et vivre dans la paix des cœurs, la concorde, la fraternité.
Au Sénégal, une chaine d’union nous a fait traverser le temps et l’espace et fait murir notre héritage de bravoure, de résistance, d’honneur : peuple, pouvoir et opposition, Musulmans et Chrétiens ensemble, main dans la main. Restons ouverts et unis au-delà de cette appartenance originelle à ce qu’il y a de meilleur en l’homme sénégalais, c’est-à-dire la recherche du savoir, du bien, du juste, du beau, de la vertu ! Puissions-nous trouver en chaque femme, chaque homme, chaque acteur politique Sénégalais, cet idéal, pour qu’il soit encore et encore histoire et ferment de l’universel à la rencontre du respect et de l’admiration que nous vouent tant de peuples par le monde. Payons ensemble un meurtrier pour qu’il aille assassiner sans tarder la haine et le malheur ! « Un mur peur rapprocher deux mondes mais il lui faut un courage d’alpiniste » !
Donnons-nous la main pour qu’il fasse moins froid ! Ce pays est un désir. Ce pays est du pur corossol ! N’y mettez pas du cyanure !