LE NEMMEEKU TOUR DE PASTEF TROUBLE LE SOMMEIL DU MACKY
L’acharnement contre Sonko n’aura d’autre résultat que de renforcer la détermination et la combativité des militant-e-s et de rallier d’autres patriotes au projet Pastef
Tout citoyen sérieux et honnête devrait se féliciter de voir un parti politique et son leader s’évertuer à se rapprocher des populations, à se lier à elles pour sentir au plus près leurs préoccupations et leurs attentes, en vue de trouver avec elles les réponses les plus adaptées. Macky Sall avait-il été une seule fois empêché, par le président d’alors Abdoulaye Wade, d’effectuer ses multiples tournées dans les milliers de villages du Sénégal et auprès des populations, à la veille de la présidentielle de février 2012 ? Pourtant aujourd’hui, Ousmane Sonko, à la tête du parti Pastef-Les Patriotes qui jouit pleinement de tous les droits attachés à son récépissé délivré en bonne et due forme, est systématiquement en butte à toutes sortes de menaces, d’agressions, de provocations et de traquenards, dont le seul but est d’empêcher coûte que coûte sa candidature en 2024, son contact et son dialogue directs à la base avec les citoyen-ne-s de notre pays. Après avoir décidé de lui interdire de sortir du territoire national, voici qu’on veuille l’empêcher de circuler à l’intérieur du territoire national ! Rappelons que déjà lors du lancement du premier « Nemmeeku Tour (tournée de visite aux populations) », accompagné d’une campagne de levée populaire de fonds, le ci-devant Ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, dans un communiqué daté du 02 janvier 2021, n’avait pas trouvé mieux que de brandir une menace de dissolution à l’encontre du parti Pastef ? Vaine tentative d’intimidation.
En cette fin de l’année 2022, du 19 au 21 octobre, se déroulait comme par hasard dans la zone de Mbour et de la Petite Côte, un exercice militaire bilatéral entre les armées sénégalaise et française baptisé « Xaritoo 2022 », en même temps que le nemmeeku tour de Pastef.
En d’autres termes, ‘’moi le président autocrate je fais comme je veux mes exercices militaires avec mes copains ou maitres de l’étranger ; quant à toi l’opposant aux mains nues, je t’interdis de dialoguer pacifiquement avec tes concitoyen-ne-s sur le territoire national’’ : tel est aujourd’hui le visage balafré de « l’État de droit »’ au Sénégal !
Les flibustiers invétérés et ceux néo-convertis défenseurs du « respect de l’État de droit, des règles et de l’ordre dans un État fort », feignent d’oublier que les peuples partout dans le monde ont le droit imprescriptible et le devoir sacré de se révolter contre l’injustice et le piétinement de leur dignité : oseraient-ils en toute bonne foi appeler la résistance palestinienne au respect des règles de l’État de droit israélien d’occupation et de colonisation ? Mandela et ses camarades « terroristes de l’ANC » devaient-ils se soumettre aux lois d’apartheid de la république sud-africaine, apartheid déclaré crime contre l’humanité ? Si les révolutionnaires, démocrates, progressistes et autres forces vives du Sénégal ne s’étaient pas soulevés lors du referendum colonial de De Gaule de 1958, des revendications populaires de mai 68 contre le régime néocolonial de Senghor, des protestations prolongées de 1988 contre les fraudes électorales, avec à la pointe du combat la jeunesse qualifiée de « malsaine » par le président d’alors Abdou Diouf, ou lors de « la révolution citoyenne » du 23 juin 2011 rejetant à la mer de Ndaayaan le projet wadien de dévolution dynastique du pouvoir, pour ne citer que ces exemples, le peuple sénégalais aurait-il réussi à « dessoucher » ou à faire craqueler les régimes d’oppression et de servitude volontaire toujours en vigueur dans notre pays ? Ou à réaliser les alternances de 2000 et 2012, lesquelles attestent largement des aspirations des masses populaires au changement en même temps que de leurs capacités à les concrétiser, quelles qu’en soient les limites par ailleurs dans la dynamique de construction de l’incontournable alternative de rupture ?
Fau- il le souligner, le soulèvement populaire décisif de mars 2021 en riposte au sordide complot d’Etat de bas étage ourdi contre le président de Pastef Ousmane Sonko, s’inscrit parfaitement dans cette longue tradition populaire de refus, de résistance et de lutte. Comme disait l’autre, on n’arrête pas la mer avec ses bras ! L’acharnement contre Sonko n’aura d’autre résultat que de renforcer la détermination et la combativité des militant-e-s et de rallier d’autres patriotes au projet Pastef. L’enlèvement, la détention puis la condamnation des membres de la sécurité rapprochée de Sonko au lendemain des provocations clairement établies contre le nemmeeku tour dans le département de Mbour, l’arrestation et l’emprisonnement, en vertu des dispositions scélérates du longtemps décrié Article 80 du Code pénal dont vient d’être victime le camarade Fadilou Keïta coordinateur national du nemmeeku tour, les autres arrestations de membres de la prétendue ‘’Force spéciale’’, ou d’honnêtes citoyens activistes, influenceurs et de journalistes debout de la trempe de Pape Alé Niang, ne font que traduire la peur marron et la panique d’un pouvoir d’autant plus féroce qu’il sent en plein nez sa fin prochaine. Peine perdue, le nemmeeku tour continuera, avec ou sans la présence du coordonnateur Fadilou ou du président Sonko, car il ne s’agit rien de moins pour le parti Pastef-Les Patriotes, ses dirigeants comme ses militants et cadres, que d’aller constamment à la rencontre des populations de base, dans le pays et dans la diaspora, avec les méthodes et moyens appropriés de leur déploiement, en droite ligne du cap indiqué : focus sur 2024 !
Le nemmeeku tour continuera de rapprocher le parti et son président des masses populaires des villes et surtout des campagnes, de faire découvrir et apprécier le vrai visage du projet Pastef et de son leader Ousmane Sonko. Militant certes courageux et ferme sur les principes, mais bien aux antipodes du « terroriste djihadiste émeutier » peint par les thuriféraires du Macky, un homme plutôt simple, taquin sur les bords, imbu des valeurs de vérité, de probité, de justice, de paix, de respect et de courtoisie, un acteur politique qui inspire espoir et confiance, bref « un honnête homme », comme en a témoigné tout récemment un vieux grand-père après l’avoir écouté, observé et lui avoir serré la main dans un village profond du Cayor.
Le nemmeeku tour a donc cette vertu de déconstruire la désinformation et la manipulation des clichés fabriqués, d’établir ou de renforcer avec les masses de chez nous, sans distinction, les liens d’une interactivité féconde dont ont besoin notre pays et notre continent pour aller résolument de l’avant. C’est la portée d’un tel message que les tenants du Macky veulent étouffer à tout prix, et surtout par les moyens de l’arbitraire, de l’intimidation, de la provocation, de la violence et de la répression tous azimuts. Afin de faire échec à de telles menées, d’atteindre nos objectifs à l’horizon 2024 et au-delà, les maitres mots devront rester pour nous : clairvoyance et intelligence politique, organisation et discipline militante, détermination et vigilance constante, avec la conviction forte que seule la lutte libère et que seul le peuple est éternel. C’est ici le lieu de saluer le courage de Pape Alé Niang, la mobilisation soutenue de ses confrères et de tous les démocrates, qui ont permis d’arracher la libération de ce valeureux journaliste d’investigation. Victoire précieuse dans un contexte d’assassinats politiques ciblés, de menaces accrues sur les libertés publiques, proférées par le Président de la République lui-même contre, à titre d’exemple récent, la mise en place de l’association des élus dénommée REEL, ce au nom d’une logique absolutiste méprisant la Constitution et les règles de fonctionnement de l’administration étatique, logique digne de ce ‘’ Roi Soleil’’ français du 17ème siècle qui proclamait sans fard : « l’Etat c’est moi » !
A cette allure, ce sera bientôt : « il n’y a à Ndumbelaan qu’un seul parti, une seule coalition : l’Etat-Parti APR-BBY » ! Contexte aussi de carnage financier exacerbé à l’image de la gestion calamiteuse des 1 000 milliards de francs du ‘’Fonds Corona Business’’ pointée par le récent rapport de la Cour des Comptes et impliquant plusieurs ministres, éternellement impunis. Et ce n’est pas sur cet ex-procureur de la République que les Sénégalais-es pourront compter pour espérer changer la donne, lui qui n’a jamais instruit aucun de la trentaine de rapports d’enquête à lui transmis et qui pourtant vient d’être planqué à la tête de l’Office national de Lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), tout juste une semaine avant la célébration le 9 décembre de la Journée internationale de lutte contre la corruption. Suprême insulte au peuple sénégalais, confirmée si besoin est, par la stupide sortie publique de ce ministre fort en couleurs qui exprime son mépris de l’OFNAC, parce que selon lui, cet organisme porte les mêmes couleurs que le … parti Pastef : vert, blanc et mauve ! Comble de l’ignorance, de la paranoïa et de la mauvaise foi, heureusement pour lui que le ridicule ne tue point ! Ainsi, avec le lourd coude du Président et les tiroirs sans fond des coffres de Monsieur l’ex-Procureur, le macky proc-de-t-il à l’enterrement de première classe de toute volonté de « gestion sobre et vertueuse » ou de lutte résolue contre le fléau de la corruption. Fort heureusement, souffle opportunément sur le Sénégal le vent d’espoir des initiatives du nemmeeku tour de Pastef et des luttes multiformes des différentes sections du peuple debout !
A bon entendeur, salut !
Madieye Mbodj est membre du bureau Politique de Pastef, Vice-président chargé de la Vie politique nationale.