C'EST MOI QUI AI INFORMÉ LE CHEF DE L’ÉTAT DE L'AFFAIRE SONKO
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice qui a pris parole, ce vendredi, à la plénière de l’Assemblée nationale, a reconnu que c’est lui même qui a informé le président
Le ministre de la Justice Me Malick Sall a informé, vendredi, à l’Assemblée nationale, avoir lui-même informé le président de la République, Macky Sall, de cette affaire dite Ousmane Sonko-Adji Sarr. « Ce qui est certain, et j’ai tenu à ce que vous le sachiez, est que cette affaire, c’est moi, à titre personnel, en tant que Garde des Sceaux, qui ai informé le chef de l’Etat. Nous étions en Conseil des ministres, quand j’ai reçu un message du procureur de la République qui m’a envoyé la copie de cette plainte déposée par la dame Adji Sarr. Je l’ai immédiatement transférée au Président », a-t-il fait savoir, dans sa prise de parole. Le ministre de la Justice de poursuivre : « sa réaction était une réaction de désolation, de compassion, parce qu’il m’a dit qu’à son pire ennemi, il ne souhaite pas cela ».
Toutefois, rappelle le Garde des Sceaux, « cette présomption d’innocence, malheureusement, n’empêche pas qu’on soit déjà la risée dans les médias. Député ou pas député, une personne qui est trainée, qui est poursuivie, a une famille ».
A ce titre, il soutient que « cette affaire n’a pas plus plu au chef de l’Etat. Je peux vous le dire, vous le garantir pour avoir été un témoin oculaire ».
Dans le fond, le ministre de la Justice a indiqué qu’une procédure obéit à des règles et ce dossier, la plainte, a été déposée à la gendarmerie, celle-ci a fait son travail pour avoir interrogé toutes les parties concernées. « Le député Ousmane Sonko qui a fait part de son privilège de député. Dans ce cas, ayant fini son travail, le procureur demande a remis le dossier à un juge d’instruction », a-t-il rappelé. Pour Me Sall, « le juge d’instruction, qui a la possibilité d’entendre le député Ousmane Sonko, a demandé par des voix autorisées, à ce que sa demande de main levée soit transmise à l’Assemblée nationale. Et ce n’est que ça qui a été fait ».