LE PR. ISSA SALL DU PUR, LA PROMESSE D’UNE SURPRISE TOUJOURS POSSIBLE
Ce n’est pas une insulte, un complément plutôt : le fondateur de l’Université du Sahel, un établissement d’enseignement privé dakarois, a été découvert avec les législatives de 2017 lors desquelles sa formation a fait plus que bonne figure
Dakar, 2 fév (APS) - Le professeur El Hadji Issa Sall, coordonnateur du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), a tiré des dernières législatives du 30 juillet 2017 la légitimité d’une ambition pour le Sénégal, en perspective de la présidentielle de février 2019 à laquelle il est candidat.
Ce n’est pas une insulte, un complément plutôt : le fondateur de l’Université du Sahel, un établissement d’enseignement privé dakarois, a été découvert avec les législatives de 2017 lors desquelles sa formation a fait plus que bonne figure.
La forte organisation dont a fait preuve le PUR à l’occasion a séduit et payé, avec à l’arrivée une place de troisième place et 3 députés au compteur à l’Assemblée nationale.
Officiellement créé le 3 février 1998, le PUR se veut le chantre du respect de la Constitution ainsi que des principes de la souveraineté nationale et de démocratie.
Avec pour devise "Justice-Développement-Solidarité", le PUR, peut compter sur l’aura et l’influence de son président, Serigne Moustapha Sy, guide spirituel des "Moustarchidines Wal Moustarchidates", un mouvement affilié à la tidjania sénégalaise, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
Le guide moral des "Moustarchidines Wal Moustarchidates" n’a donc pas manqué de bénir la candidature de El Hadji Issa Sall pour que nul n’en ignore, appelant les forces vives de la nation sénégalaise à accompagner son candidat pour "remporter ces élections".
M. Sall, député de la 13ème législature, a rendu hommage à son tour à feu Serigne Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum, défunt khalife général des tidjanes et père du président du PUR, lors de son congrès d’investiture.
Une manière d’établir les filiations et de souligner la force des symboles, un appel du pied à l’endroit des nombreux adeptes d’un mouvement religieux réputé par son organisation, la discipline de ses membres et leur force de conviction. Des provisions dont on ne peut se priver à l’assaut d’une présidentielle.
"Nous sommes le seul parti dont le candidat n’est pas le président", a-t-il fait remarquer, exigeant dans la foulée "des élections indépendantes, libres et transparentes".
Le guide des moustarchidines est-il un président d’honneur ou le véritable président du PUR ? La présence de cet homme religieux très engagé dans les débats politiques amène les détracteurs du PUR à réduire cette formation politique à un "dahira", un simple rassemblement religieux.
Le candidat du PUR répond en assurant que son parti œuvre et compte s’inscrire plus que jamais dans l’édification d’une société juste et prospère soutenue par un développement intégral et intégré.
Cette vision s’inscrit dans une logique d’unification de toutes les couches sociales et de rassemblement de toutes "les forces vives de la nation", jure-t-il, pour l’avènement d’une société sénégalaise "bâtie sur le respect de ses valeurs et de sa culture".
La révélation des législatives 2017 espère de cette manière déjouer les pronostics, lui dont le programme tourne autour du développement humain et de la réduction des inégalités.
La construction citoyenne et la valorisation culturelle en constituent un autre axe, de même que la promotion d’une économie inclusive et durable portée par un secteur privé national "fort".