MACKY SALL RÉFUTE FERMEMENT LES CRITIQUES
"Je n'ai pas d'excuses à faire puisque je n'ai commis aucune faute", se défend le président sortant dans une interview accordée à la BBC
Dans une interview accordée à la BBC ce mercredi 20 mars 2024, le président Macky Sall s'est défendu face aux accusations concernant le report de la présidentielle initialement prévue pour le 25 février dernier.
Interrogé sur d'éventuelles excuses à faire suite aux critiques, le chef de l'État a été catégorique : "Je n'ai pas d'excuses à faire puisque je n'ai commis aucune faute", a-t-il déclaré. Le président assure avoir agi "dans le cadre de la loi et du règlement" et rappelé qu'aucune institution juridique ou judiciaire sénégalaise n'a remis en cause les actions posées.
Selon Macky Sall, "le débat est mal posé, ce n'est pas une affaire de pardon". Citant le vote de la loi de report du scrutin par le Parlement, il a estimé que "le président qui est le chef de l'exécutif doit tenir compte de ce fait et c'est ce qui a été fait". Pour lui, "tout ce qui a été fait, là, était dans le respect strict de la Constitution du Sénégal", document qu'il dit toujours conserver sur lui.
Interrogé sur le fait que les opposants qui défient Macky Sall se retrouvent systématiquement dans le collimateur de la loi, le président a répondu : "Ce n'est pas parce qu'on est politiciens, qu'on ne doit pas répondre de ces actes devant la loi. Ça, c'est ce qu'on raconte dans la rue et qu'on veut me coller à la peau."
Macky Sall a par ailleurs indiqué qu'il passera le témoin au prochain président élu le 24 prochain ou, au plus tard, le 2 avril à la fin de son mandat, réfutant toute intention de rester au pouvoir après cette date.