SICAP-LIBERTÉ, LE MAIRE ACCUSÉ DE FRAUDE ET DE DÉTOURNEMENT DE FONDS
La commune de Sicap-Liberté est sur le qui-vive depuis que son maire Souleymane Camara a décidé d’aller au Maroc avec plus de 70 membres du conseil municipal pour chercher des partenaires.
Ce voyage a coûté plus de 100 millions à la municipalité, selon le Conseil Citoyen de la Commune de Sicap-Liberté. En conférence de presse, ils ont dénoncé la manière nébuleuse dont l’édile donne les subventions aux ASC et lieux de cultes en déclarant une somme et versant un montant autre. Concernant le voyage au Maroc qui, selon le collectif, est la goutte de trop, les membres dudit collectif révèlent que Souleymane Camara a dépensé 104 millions de FCFA pour aller visiter des terrains de basket et trouver des bourses pour les jeunes étudiants de la commune au Maroc. Il s’agit de «ses cinq Adjoints ainsi que 67 conseillers municipaux et des invités du maire ».
Or, ajoute-t-il, ce partenariat pouvait bien être trouvé au Sénégal avec des instituts et des écoles sportifs qui peuvent travailler en étroite collaboration avec la commune.
Ainsi, estimant ce déplacement comme une manière d’extorquer de l’argent à la municipalité au moment où des parents d’élèves font la quête pour réfectionner des toilettes d’école, le conseil accuse le maire de fraude et de détournement de fonds. Car, explique-t-il, « il a supprimé les prises en charges médicales, les subventions des conseils de développement de quartier, de certaines ASC et des bourses d’étudiants destinées aux mêmes populations sous le prétexte qu’il ne disposait pas d’assez de ressources financières pour faire face à ces dépenses ».
Sur ces entrefaites, le collectif interpelle le ministre en charge des Collectivités territoriales, les organes de contrôle comme l’OFNAC, la Cour des comptes et l’IGE pour «tirer au clair cette situation inédite dans la commune de Sicap-Liberté ».
Par ailleurs, le maire qui est aussi du PASTEF, a été accusé d’avoir fraudé sur les listes lors des élections locales pour être la tête de liste. Toujours selon le collectif, une autre personne a été choisie et il a fait en sorte d’éliminer le nom de celui-ci pour y mettre le sien.