LES SPECIALISTES RECLAMENT PLUS DE MATERIELS
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Les douleurs abdominales constituent le premier motif de consultation et dans la plupart des cas, il s’agit d’une inflammation du pancréas ou des calculs dans les voies biliaires. Ce constat est du professeur Daouda Dia, président de la société de gastroentérologie du Sénégal. En conférence de presse hier, mercredi pour la préparation des 3ème journées de ladite société, il a déclaré : « c’est une spécialité qui s’occupe du tube digestif, de l’œsophage, l’estomac, les intestins jusqu’au rectum, le foie et ses glandes annexes, le pancréas ». Pour ces journées, la thématique centrale réside sur «les urgences en heptograsto-entérologie/ l’endoscopie interventionnelle». Pour le Pr Dia, les urgences en hépato-entérologie sont diverses et posent des problèmes dans leur prise en charge. « Ces urgences nécessitent un personnel sachant et un matériel adapté dans les conditions d’exercice adapté. Il y a eu beaucoup d’avancées dans les domaines théoriques et surtout pratiques. La technique de gastro-entérologie actuelle a supplanté beaucoup les techniques chirurgicales. En médecine, il y a plusieurs spécialités qui sont complémentaires entre elles. La gastro a été la première discipline nécessitant une technologie de pointe», a-t-il fait savoir.
Pour son collègue, le professeur Ibrahima Diallo, chef de service hépatograsto-entérologie de l’hôpital principal de Dakar : « on a plusieurs urgences. Il y a les hémorragies digestives qui posent plus d’acuité en urgence. Cela peut être dû à l’ulcère qui saigne ou des varices qui se trouvent au niveau de l’œsophage. Il y a également des rectorragies, c’est-à-dire la présence de sang dans les selles. La prise d’antiinflammatoires de manière irresponsable, peut être sources de problèmes en urgence d’où l’importance d’éviter l’automédication. Après une prise importante d’alcool, un mets extrêmement copieux, peuvent être source de douleurs au niveau du pancréas et peuvent occasionner une saignée »
Pour ce qui est des urgences de l’œsophage, le spécialiste, Pr Diallo a renseigné : « on rencontre des enfants qui ont bu des produits septicides entraînant des brûlures qui peuvent devenir graves avec des inflammations au niveau du pancréas. Nous sommes souvent confrontés à l’hépatite aiguë en plus de l’hépatite A et B causée par les médicaments traditionnels et modernes pouvant entraîner la mort ».
Revenant sur l’importance de la conférence, le Pr Dia a soutenu : «nous sommes à nos 3eme journées scientifiques. Il s’agit de journées purement nationales. Des journées transdisciplinaires centrées sur les hépatograstro-entérologie ».
Les spécialistes de cette maladie dont le nombre de spécialistes au Sénégal est de 40, ont fait le plaidoyer pour une formation continue en endoscopie digestive et interventionnelle. « Nous avons besoin de matériel de pointe et de renouveler en permanence nos connaissances, de faire des mises à jour, parce que la médecine est extrêmement dynamique».
Pour rappel, au Sénégal, cette société sénégalaise est née en 2003. L’objectif est de réunir les praticiens de la discipline dans un but d’échanger, de faire en sorte d’organiser des activités en hépato-endo gastrologie dans le pays.