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23 novembre 2024
Culture
LES TRAVAUX DE CHEIKH ANTA DIOP, SOURCE D’INSPIRATION INTARISSABLE POUR TOUTES LES GÉNÉRATIONS
Sa contribution inestimable à la compréhension des civilisations africaines, particulièrement à travers ses travaux en égyptologie, demeure une source d’inspiration intarissable pour les générations présentes et futures, a déclaré Aliou Sow
Dakar, 26 déc (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a indiqué, mardi, que les travaux en égyptologie de l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop demeure « une source d’inspiration intarissable pour les générations présentes et futures ».
S’exprimant lors d’un colloque international d’égyptologie organisé à Dakar, il a souligné que cette rencontre « revêt une signification exceptionnelle à plusieurs égards dont l’impact transcende le temps et l’espace ».
« Sa contribution inestimable à la compréhension des civilisations africaines, particulièrement à travers ses travaux en égyptologie, demeure une source d’inspiration intarissable pour les générations présentes et futures », a déclaré le professeur Aliou Sow.
« En organisant cet événement au sein du musée des Civilisations noires, a souligné Aliou Sow, nous célébrons également la symbiose entre la recherche académique et les expressions culturelles. »
Selon lui, « cette union symbolise la volonté commune de promouvoir l’excellence, la diversité et la coopération intellectuelle dans le domaine de l’égyptologie, partant des Civilisations noires de manière générale ».
Il estime que le Professeur Cheikh Anta DIOP a exploré plusieurs dimensions des sciences sociales et expérimentales pour aboutir à des « résultats exceptionnels » qui ont servi à replacer l’hégémonie de la civilisation africaine au cœur du processus de création continue de l’humanité.
Il rappelle que « ses recherches approfondies ont jeté une lumière nouvelle sur la richesse linguistique du continent, mettant en évidence la complexité et la profondeur des langues africaines, souvent négligées ou sous-estimées dans le contexte académique mondial ».
« Explorer l’état actuel de l’Egyptologie est d’une importance cruciale dans le contexte académique contemporain », a-t-il fait valoir. Il estime que « ces progrès permettent une compréhension plus approfondie des artefacts égyptiens, ouvrant de nouvelles perspectives sur la vie quotidienne, les croyances religieuses et les interactions sociales dans les civilisations anciennes’’.
Il ajoute que « l’Égyptologie d’aujourd’hui s’efforce de promouvoir une approche inclusive et globale de l’étude des civilisations égyptiennes, intégrant des perspectives variées et remettant en question les interprétations traditionnelles’’.
« Célébrer l’Afrique noire et la civilisation africaine, c’est célébrer la véritable place de l’Afrique dans le concert des nations, c’est également explorer l’Egyptologie et ce qui en découle comme conséquence et savoir irriguant du côté majestueux du continent africain », a-t-il dit.
Il est d’avis que sans nul doute « ce colloque offrira une plateforme privilégiée aux chercheurs, enseignants, et étudiants pour partager des connaissances novatrices, stimuler des débats éclairés et établir des liens fructueux au-delà des frontières académiques’’.
« Les échanges qui auront lieu au cours de ces journées contribueront indubitablement à l’enrichissement intellectuel de chacun, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles perspectives et approches dans le domaine de l’égyptologie », a-t-il estimé.
NOS MES AU STYLO, UNE PLONGÉE DANS LE VÉCU DE DEUX ÉCRIVAINS EN HERBE À OGO
Adama Thiam et Demba Thiam, deux anciens élèves du lycée de Ogo, une commune du département de Matam (nord) viennent de faire paraître un recueil de poèmes intitulé “Nos âmes au stylo’’.
Ogo (Matam) – 26 déc (APS) – Adama Thiam et Demba Thiam, deux anciens élèves du lycée de Ogo, une commune du département de Matam (nord) viennent de faire paraître un recueil de poèmes intitulé “Nos âmes au stylo’’, dans lequel ils témoignent de leur vécu à l’école et retracent leur enfance dans leur village natal.
Cette publication de 84 pages, édité par Plumamare Sénégal, comporte plusieurs chapitres étalés à travers différentes thématiques qui servent à parler de leur vécu d’élèves, de leur enfance à Ogo et du quotidien de leur entourage.
“Dans le livre, nous avons voulu retracer notre vécu, mais aussi le quotidien de toutes les personnes qui nous entourent. Les lecteurs originaires du Fouta et vivant hors de Ogo, en lisant le livre, vont s’y retrouver, car nous avons presque le même vécu, que ce soit à l’école où dans la vie’’, a dit Adama Thiam, l’un des auteurs, dans un entretien accordé à l’APS.
Les deux jeunes auteurs abordent dans leur recueil de nombreuses thématiques liées à l’enfance, à l’amour, au Fouta, contrée traditionnel du nord Sénégal. Ils y parlent aussi de l’école et des enseignants.
Adama Thiam dit avoir été piqué par le virus de l’écriture à l’école, il y a trois ans, alors qu’il était en classe de Seconde et était membre d’un groupe littéraire dénommé “La Forge des mots’’, initié par un professeur de français.
“Nous étions quatorze élèves dans ce groupe, et on s’exerçait beaucoup à l’écriture avec des ateliers et des déclamations de poèmes en slam. C’est ce qui m’a inspiré à écrire’’, a expliqué le futur pensionnaire du département espagnol de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Il intervenait au cours d’une cérémonie de présentation de ce recueil de poèmes, en présence de son préfacier, Abdou Rahmane Diène, professeur de Français et initiateur de “La Forge des mots’’.
Adama et Demba, qui ont également des liens de parenté, ont commencé à écrire leurs premiers poèmes quand ils étaient respectivement en classe de seconde et de Première, en 2020.
Ils se mettaient à écrire de temps en temps, partageaient aussi leurs idées avant de valider ensemble leurs textes.
“Pour le titre, nous avions choisi un jeune passionné de poésie, c’est après que nous avons changé l’intitulé pour choisir définitivement nos âmes au stylo’’, a soutenu le jeune bachelier, qui dit vouloir faire carrière dans la poésie.
Très brillant en espagnol, selon son professeur de français, Adama a consacré un chapitre à cette langue, qu’il a intitulé “Mi Suenio’’ (mon rêve), et qui commence par une phrase en espagnol. Une manière de montrer son “amour envers la langue espagnole’’.
Son binôme, Demba Thiam, bachelier depuis 2022, poursuit ses études en France, où il est inscrit en Langues étrangères appliquée, après avoir passé un semestre au département d’anglais de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
par Cheikh Tidiane Coly
L'IMMEUBLE NAL : VOYAGE AU COEUR DE DOUALA DES ANNÉES POST-INDÉPENDANCE
Le deuxième roman d'Ousseynou Nar Gueye, "Immeuble Nal, Douala" narre le périple d’un jeune garçon, lequel nous fait entrevoir une fresque de l’Afrique des années 70 – 80, et également toute la musicalité de cette époque faite d’humour
Le deuxième roman d'Ousseynou Nar Gueye est paru ce mercredi 20 décembre 2023 et est désormais en librairie au Sénégal. Ce second roman a pour co-éditeurs Les Éditions Presqu'île Lettrée (Sénégal) et Youscribe (France). "Immeuble Nal, Douala" est le fruit de la plume qui narre le périple d’un jeune garçon, lequel nous fait entrevoir une fresque de l’Afrique des années 70 – 80, et également toute la musicalité de cette époque faite d’humour et d’humeur parfois gracieuses, quelques fois hilarantes, rarement crasses et occasionnellement fauves…
Cet enfant – Fara est son nom – a ici décidé de narrer, que dis-je, a eu une envie impérieuse et précieuse de parler. Il n'a pas voulu rester seul dans son coin-souvenir, avec ses pensées, ses allégories fourmillantes de vies et de vivres, depuis l’école Saint Jean-Bosco – avec ses maîtres tous « aussi fieffés chicotteurs » abonnés à la bastonnade, surtout au fameux supplice du « tendre par quatre » - en passant par les Cours Sainte-Marie de Hann où le pater venait le prendre dans sa Renault 12 pour rentrer à Pikine Icotaf.
Il veut partager, mais généreusement, souvent sans prendre de gants ou encore refusant d’enfiler des chaussettes, et faire resurgir le royaume qui a construit son enfance - fait d’êtres qu’il a aimés et d’autres qu’il ne (re)verra jamais avec un rictus de requiem – où celle qu’on appelle affectueusement la Mamma tient le rôle de reine qui régit les affaires de la résidence, le pater, lui, tenant les rênes de l’envergure-chef de famille africaine élargie à tous les parents venus d’ici et d’ailleurs.
Et… d’ailleurs, entre les notes captivantes de kora ou de khalam que diffusait splendidement Radio Sénégal en ondes courtes, et les aubades d’André Marie Tala du Kamerun, la vitalité du récit a fait ressurgir, par endroit, le longiligne homme d’Etat Abdou Diouf, successeur du président Léopold Sédar Senghor qui nomma le père du narrateur Consul honoraire à Douala, chez le président Ahidjo qui, après services rendus à la nation et ou plutôt après sa retraite (pour cause de maladie ?), a élu domicile et «dernière demeure» au pays de la Teranga.
De ce pays que le pater a quitté - « perché sur des sacs de charbons », comme aime à chahuter la grand-mère maternelle -, mais en bon et éternel mouride pour le Kamerun, au point de donner le nom de sa bijouterie « Khadimou Rassoul » (surnom donné au vénéré Cheikh Ahmadou Bamba), la culture et les bonnes senteurs du thiouraye s’entêtent pour flatter, dans la complicité, l’humus verdoyant et vif du pays hôte.
Et dans la chaleur de cet immeuble Nal où toute la famille se retrouve dans un appartement, l’enfant-narrateur – lecteur-né qui adore dévorer les livres jusqu’aux romans qui sont au programme des classes de ses sœurs aînées - a tenté d’ériger son empire pour forger son emprise sur la vie, dans un déluge de chroniques fait de mots et maux, après s’être régalé, quelque soir, de «‘soya’, la viande grillée au feu de bois sur des fûts ouverts aux deux extrémités ».
Cet ouvrage est surtout une véritable immersion dans le royaume d’enfance de trois bonnes années durant lesquelles, Fara, ce jeune garçon à l’intelligence précoce, s’est aménagé une galerie de souvenirs vécus et/ou reconstitués dans une atmosphère familiale, entre le Sénégal et le Kamerun (plus particulièrement à Douala), avec ses frères Bada et Allou, ses sœurs Xuradia, Sagar et Soukeyna.
Il apprend à vivre dans un monde, en perpétuel mobilité, sans perdre les pédales. Même si, après que le pater s’imposa polygame en prenant une seconde épouse, Thioumbé, son nom, – presque de l’âge de son aînée – et qu’ensuite il se vit « expulser » de cette ‘monarchie infantile’ pour se retrouver – la Mamma, lui et les autres - encore au Sénégal, Fara a toujours gardé vivant la nostalgie et la magie du bon vieux temps. Qui font le don et formulent la pointure de ce roman aux allures autobiographiques.
"Immeuble Nal, Douala" fera l'objet d'une séance de présentation où l'auteur sera interviewé par la Docteure ès lettres Véronique Petetin, session suivie d'une séance de dédicace avec vente d'exemplaires du roman, le vendredi 29 décembre 2023 à Dakar.
Cheikh Tidiane Coly est Directeur de Publication du site d'info "Tract" et du tabloïd pdf "Tract Hebdo"; Directeur du label "Éditions Presqu'île Lettrée" chez Axes & Cibles Com.
REUG REUG BRISE LE MYTHE BOMBARDIER
Grâce à une grande ruse et une maîtrise technique, le pensionnaire de Thiaroye Reug Reug est parvenu à déséquilibrer et faire tomber son adversaire au sol. Cette victoire éclatante lui ouvre définitivement les portes de l'élite
Le pensionnaire de l’écurie Thiaroye Reug Reug a terrassé le roc de Mbour Bombardier au cours d’un combat épique où Reug Reug a fait montre de ses talents de fin lutteur.
Au coup de sifflet de l’arbitre, les deux lutteurs ont été passifs au cours d’un round d’observation. L’arbitre a dû intervenir pour les menacer d’avertissement pour passivité.
C’est ainsi que Reug Reug a pris l’initiative de marcher sur son adversaire. Avec ruse et malice, il a réussi à s’introduire dans la garde du B52 pour s’agripper sur son “Ngëmb’’.
Reug Reug enchaine avec un pivotement spectaculaire pour déséquilibrer son adversaire. Il fait une rotation sur lui avant de le faire tomber sur le dos.
Le colosse de Mbour n’a vu que de la poussière autour de lui. Il enregistre ainsi une onzième défaite dans sa riche carrière ou cours de laquelle il a été désigné roi des arènes à deux reprises.
Les portes de la cour des grands s’ouvre pour le phénomène de Thiaroye, lui qui a été freiné par Sa Thiès. Il enregistre une quinzième victoire en 17 combats (une seule défaite et un match nul).
Réputé pour ces combats de MMA, Reug Reug entre de plain-pied dans la cour des grands après cette victoire éclatante digne d’un spectacle de Noël.
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DES QUESTIONS À 1000 DOLLARS DE SAMIRA FALL
Qui a dit que les liens de sang étaient sacrés ? N’a-t-il pas vu toutes ces familles entre elles se marabouter ? Si l’amour n’a pas de prix, qui est-ce qui fixe la dot ? Si l’humain n’a qu’un seul cœur, comment peut-il signer polygamie ?
Qui a dit que les liens de sang étaient sacrés ? N’a-t-il pas vu toutes ces familles entre elles se marabouter ? Qui a dit que l’argent ne pouvait pas tout acheter ? Si l’amour n’a pas de prix, qui est-ce qui fixe la dot ? Si l’humain n’a qu’un seul cœur, comment peut-il signer la polygamie ? Si la couleur de peau ne compte pas pourquoi, les Sénégalaises se dépigmenteraient -elles? Musulmans aux reins bardés de ceinture sde sécurité. Est-ce vraiment normal?
Voici autant de questions pertinentes, et même percutantes que pose la slameuse Samira Fall. Une série d'interrogations qui questionne nos certitudes et nos convictions sur certains faits de notre société comme la polygamie, l’amour, le mariage, l’argent, etc. Des questions auxquelles l'artiste n'apporte aucune réponse. Mais plutôt laisse chacun méditer pour éventuellement trouver ses propres réponses. Ce sont des questions tout en slam.
Samira Fall et l'artiste espagnole Puy Barral ont donné un concert la semaine dernière au Centre culturel espagnol de Dakar dans le cadre d'un programme dénommé "Cuando nadie se acuerde" en vue d'honnorer la littérature orale contemporaine. Regardez !
LE CONCERT DE MAÎTRE GIMS À DAKAR ANNULÉ
Rakhou Prod, qui devait faire venir Me Gims à Dakar, a annoncé l’annulation de son concert, prévu ce dimanche 24 décembre 2023, au Monument de la Renaissance.
iGFM– (Dakar) Maître Gims ne viendra finalement pas le 24 décembre 2023. Son concert qui devait se tenir à Dakar à la veille de Noël a été annulé.
Rakhou Prod, qui devait faire venir Me Gims à Dakar, a annoncé l’annulation de son concert, prévu ce dimanche 24 décembre 2023, au Monument de la Renaissance.
Comme argument, il explique qu’un concert de cette envergure nécessite un certain niveau, en termes de qualité logistique et organisationnelle.
«Le respect dû au public sénégalais et la préservation de la réputation de l'artiste et de notre label obligent au renforcement des différents points organisationnels», indique le promoteur.
Il promet qu’une nouvelle date sera communiquée et les tickets achetés pourront être remboursés».
MULTIPLE PHOTOS
HALO SUR…ROOM 221
En recueillement face à la mémoire de nos martyrs, nous avons le devoir de nous prémunir, voire d'arracher notre place dans un monde qui semble se perdre dans l'infinie abîme du chaos
Un petit garçon dans une pièce où l'obscurité se dilue dans la lumière Diurne, contemple le monde extérieur. Une perle d'image qui entre dans une parfaite résonance avec le choix de titre Room 221, le premier album du collectif Galsen Jazzpera. À travers son regard pur, tout est plus beau. Cette beauté est amplifiée à l'infinie par la magie combinée des rayons solaires et de la puissance de son imagination. Il ne regarde pas, il observe. Il ne prend pas, il recueille. Il n'obéit pas, il imite.
Cette image est d'autant plus puissante qu'elle est une parfaite illustration de l'insouciance qui frappe bon nombre d'entre nous. L'enfant qui figure sur le cover art de room 221, semble plus observateur, plus alerte, plus imprégné de son environnement que ses aînés que nous sommes. Révoltés nous faisons le parallèle ; tous les maux qui affligent le monde sont une forme d’obscurité, nous dira-t-on. Par contre avant de penser ou d’avancer qu'un lieu est obscur, encore faut-il ouvrir les yeux, ne serait-ce que pour constater la plausible absence de la lumière.
Pour bon nombre d'entre nous, nous sommes tout sauf observateurs. Nos problèmes sont décortiqués par d'autres que nous. Les solutions proposées proviennent très rarement de nous. Trop d’actions sont pensées, agencées et exécutées par d'autres que nous. De grâce, marquons un temps d'arrêt. Trouvons la force de nous extirper du tumulte du quotidien et acceptons qu'il y a un peu plus de soixante ans en arrière, nous avons très mal réagi. Nous avons mal répondu face à de chimériques vents d'indépendance. Sourds aux injonctions de l'histoire, grande férue de la répétition, nous nous étions lancés à corps perdu dans la célébration. Hélas, nous ne venions pas d'être libérés. Non, loin de là. Dans les prisons à ciel ouvert de lors, nous changions juste de geôles. Nous sombrions ensuite dans les profondeurs d'abîmes connues aujourd'hui sous les vocables de néocolonialisme et de néo-impérialisme.
Vous nous voyez venir. Le décor est bien campé pour évoquer la quasi-totalité de Room 221. Avez-vous la tracklist sous les yeux ? Le dernier opus de Galsen Jazzpera administre la nécessaire piqûre de rappel à ceux qui oublient, naturellement ou par amnésie sélective, que ces cancers qui se terminent en “isme” sont toujours d'actualité. Ces fléaux, à combattre à tout prix, ont coûté la vie à Thomas Sankara, à Sylvanius Olympio, à Amilcar Cabral, à Titina Silà (résistante), à M'Balia Camara (résistante) et à tant d'autres. En recueillement face à la mémoire de nos martyrs, nous avons le devoir de nous prémunir, voire d'arracher notre place dans un monde qui semble se perdre dans l'infinie abîme du chaos.
Qu'en est-il des chansons d'amour sur le projet ? Là où l'énergie va, la chose grandit. En plein cœur du tumulte, permettez-nous de voir la sublime lumière lacérer sans répit les ombres scélérates. Dans un contexte international où les pâles copies se suivent “comme du pain chaud”, Room 221 se veut une œuvre authentique magnifiée par les résonances harmonieuses d'une mosaïque habilement pensée et savamment travaillée. Du moment que nous pouvons établir une interconnexion entre tous les sons qui composent le projet et qu'on est alignés avec les idées qui sous-tendent “Room 221” comme choix de titre d'album, nous sommes forcément sur de bons rails.
Sinon, en dehors du premier album du collectif Galsen Jazzpera, l’amour est partout présent en Afrique. Et gardez à l'esprit que dans notre approche, nous nous adressons au Sénégalais, à l’africain, à tout citoyen du monde. Ceci étant dit, nous nous réjouissons que l'obscurité de la misère crasse soit régulièrement mise à mal par les poignants éclats de rires d'enfants dénués de tout, au summum de la pureté, ignorants de leur enfer, se contentant de peu et surtout, point le plus important, nous pouvons les aider, voire les sauver, avec presque rien. Nous le leur devons absolument: le monde leur appartient.
CHEIKH ANTA DIOP A PERMIS DE RÉTABLIR LA VÉRITE SUR LA PLACE DE L’AFRIQUE DANS L’HUMANITÉ
A l'occasion du centenaire de Cheikh Anta Diop, les historiens Aboubacry Moussa Lam et Somet Yoporeka sont revenus sur son œuvre qui a bouleversé la compréhension de l'histoire en rétablissant la place centrale de l'Afrique dans les origines de l'humanité
Dakar, 21 déc (APS) -L’historien et savant sénégalais Cheikh Anta Diop a permis, à travers son œuvre, de rétablir la vérité sur la place de l’Afrique dans l’histoire de l’humanité, a souligné, jeudi, à Dakar, l’historien et égyptologue Aboubacry Moussa Lam.
« L’objectif de l’œuvre de Cheikh Anta était de rétablir la vérité sur la place de l’Afrique dans l’origine de l’humanité, mais également l’origine géographique et raciale de la civilisation égyptienne », a-t-il dit lors d’un panel organisé à l’occasion du centenaire de Cheikh Anta Diop, dont la commémoration a débuté le même jour.
Le professeur Lam, exposant sur « l’œuvre de Cheikh Anta Diop et les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique », au cours d’un panel, a souligné que « le rétablissement de la conscience historique était un combat de Cheikh Anta Diop ».
Selon lui, « l’œuvre de Cheikh Anta Diop comprend un contenu matériel et un contenu immatériel ».
« Le contenu matériel de son œuvre comprend ses travaux d’affirmation à travers [ses ouvrages] +Nations nègres et culture+, +L’Unité culturelle de l’Afrique noire+, mais également des travaux de confirmation avec des livres tels que +Antériorité des civilisations nègres : mythe ou vérité historique+, +L’Antiquité africaine par l’image+ (1975), entre autres », a rappelé l’historien.
Il ajoute que « le contenu de l’œuvre immatérielle est composé de la culture de l’effort et du courage » — il a soutenu deux thèses, « dans un contexte hostile » —, « le renversement des paradigmes », à l’image du fameux colloque auquel il a participé en 1974 au Caire en Égypte et qui portait sur le thème « Le Noir est à l’origine de tout ».
« Sa formation encyclopédique lui a permis de faire face à ses adversaires et aujourd’hui, beaucoup de ses thèses, dont l’origine égyptienne de l’humanité, ont été confirmées », a relevé Aboubacry Moussa Lam.
« C’est pourquoi, dit-il, tout le monde doit lire Cheikh Anta, car son œuvre est une nutrition, un aliment complet ».
« Il faudrait introduire et généraliser les enseignements de Cheikh Anta Diop dans tous les niveaux et à tous les domaines », a pour sa part recommandé le professeur Somet Yoporeka, philosophe et égyptologue, du Centre d’études sur la Renaissance africaine (Kenya), selon qui « Cheikh Anta Diop a été l’incarnation de l’éthique de la vie ».
« La Renaissance africaine et son corollaire qui est la construction d’un État fédéral africain, le rôle des femmes et des enfants dans le développement de nos pays, et la promotion des langues nationales comme fondement de l’intégration africaine, sont entre autres les principaux combats du penseur », a relevé cet égyptologue.
MISS SÉNÉGAL 2023, DES INNOVATIONS EN PERSPECTIVE
L’innovation majeure est la création d’un comité consultatif éthique qui s’inscrit sur le respect des droits de la femme dont les membres sont l’honorable Hélène Tine, le professeur Amsatou Sow Sidibé, Nathalie Dia, Abibatou Samb et Faouzou Dème.
iGFM – (Dakar) Miss Sénégal de l’édition 2023 aura une nouvelle image sur le plan de l’organisation comme dans les critères de sélection. Depuis trois mois, des séances préliminaires sont déroulées dans les 14 régions du pays. Une manière pour le comité d’organisation de rehausser le niveau de ce concours national de beauté.
L’innovation majeure est la création d’un comité consultatif éthique qui s’inscrit sur le respect des droits de la femme dont les membres sont l’honorable Hélène Tine, le professeur Amsatou Sow Sidibé, Nathalie Dia, Abibatou Samb et Faouzou Dème.
Des ateliers sur l’émigration irrégulière et la protection de l’environnement et des ressources naturelles seront au menu des discussions en présence d’éminents professeurs et conférenciers.
L’organisation de ce concours de beauté au Sénégal a été magnifiée par la FCMAO (Fédération des comités Miss Afrique de l’Ouest) qui accorde une grande importance à Miss Sénégal, et témoigne son soutien et sa solidarité au comité Miss Sénégal qui occupe une place importante en Afrique.
Dans ce sillage, le comité est toujours sollicité à l’extérieur grâce à l’expertise de ses membres et les résultats positifs notés dans ce secteur. Ce qui a été prouvé par la présence de la Miss Sénégal qui a séduit les férus de la mode au Togo ces derniers jours, aux côtés d’autres candidates venant de la Côte d’Ivoire, du Ghana et d’autres régions.
La finale de cette nouvelle édition est prévue le 27 janvier 2024 au Grand théâtre national en présence des autorités étatiques et de plusieurs personnalités.
L'IMPACT DE L'IA SUR LA CRÉATION ARTISTIQUE
L'intelligence artificielle (IA) va-t-elle se substituer à l'artiste ou vient-elle tout simplement en appoint pour aider ce dernier dans ses œuvres ?
Le débat sur l'impact de l'intelligence artificielle sur l'œuvre artistique a été posé, ce vendredi, par l'université numérique Cheikh Hamidou Kane.
L'intelligence artificielle (IA) va-t-elle se substituer à l'artiste ou vient-elle tout simplement en appoint pour aider ce dernier dans ses œuvres ? Ce sont deux principales questions qui ont animé les débats, lors de panel dédié à l'impact de l'IA sur la création artistique.
“Que ce soit la médecine, la communication et bien sûr l'art, on constate un mécanisme de défense par rapport à l'intelligence artificielle. En ce qui concerne le domaine artistique qui nous intéresse aujourd'hui, il vaudrait mieux essayer d'instaurer une symbiose entre l'homme et l'IA”, déclare l'enseignant à l’Institut supérieur de management (ISM), Alioune Badara Mbengue.
Le professeur est formel. Parlant dans un cadre général, il voit en l'IA une intelligence suprême. La considérant comme une œuvre humaine, M. Mbengue n'exclut pas que cette dernière dépasse son maître dans un avenir pas très lointain. “Jamais l'homme n'a créé une chose aussi intelligente. Aujourd'hui, nous sommes arrivés à un stade où l'IA elle-même est capable de créer une IA. D'ici trois ou cinq ans, l'intelligence artificielle sera plus intelligente que la somme des intelligences contenues dans le monde. La réalité est que tout le monde utilise l'IA et on n’a jamais créé une chose aussi dangereuse et aussi bénéfique pour l'humanité que l'IA”.
En effet, l'impact de l'IA a fait l'unanimité, lors de ce panel. Toutefois, d'aucuns se sont interrogés sur le caractère original ou authentique des œuvres qu'elle aiderait à créer. “Avec l'IA, un vrai souci d'originalité et d'authenticité pourrait se poser. Qui crée les œuvres, désormais ? C'est l'homme ou la machine ? À mon avis, l'intelligence artificielle, bien que très utile et irréversible, il faut reconnaître qu'elle manque de sensibilité, car la créativité est propre à l'homme. Mais l'IA nous oblige aussi à nous perfectionner. Avec elle, l'enseignant dans l'école des arts, par exemple, doit se réinventer, car aujourd'hui, c'est avec la technologie que ça se passe”, a nuancé la directrice de la Formation continue et de la Recherche artistique à l'École nationale des arts et des métiers de la culture, Ndèye Codou Ndiaye.
Presque dans la même veine que ses prédécesseurs, un autre panéliste suppose une collaboration entre l'homme et la machine. “C'est un panel qui vient à son heure. L’IA évolue à une vitesse exponentielle et elle touche à tous les domaines. Elle est source de plus d'opportunités, de raccourcis, de gain de temps, mais elle ne saurait se substituer à l'artiste. L'intelligence artificielle doit venir, dans ce cas, en appoint, mais encore une fois, ce n’est pas qu'elle vienne prendre la place des créateurs’’, affirme l'enseignante-chercheuse à l'université numérique Cheikh Hamidou Kane, Nafissatou Diouf.