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24 avril 2025
Développement
CORONAVIRUS : "LE RAPATRIEMENT REQUIERT UNE LOGISTIQUE HORS DE PORTÉE DU SÉNÉGAL"
Le rapatriement des compatriotes bloqués en Chine depuis l’apparition du Coronavirus n’est pas pour demain. C’est du moins ce qu’a révélé le chef de l’Etat Macky Sall, sur les ondes de RFM
Le rapatriement de nos compatriotes bloqués en Chine depuis l’apparition du Coronavirus n’est pas pour demain. C’est du moins ce qu’a révélé le chef de l’Etat Macky Sall. Sur les ondes de la Rfm, il a affirmé que le rapatriement des sénégalais de Chine requiert énormément de conditions et une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal.
«Nous travaillons avec les autorités chinoises pour voir toute possibilité de pouvoir les suivre de façon convenable. Pour l’instant nous en sommes là. Même les grands pays qui ont fait des rapatriements l’ont fait avec beaucoup de difficultés. Cela requiert une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal. Il faut énormément de conditions.» a déclaré le président de la République.
Par ailleurs, le chef de l’Etat du Sénégal est très attentif par rapport à ce qui se passe en Chine et ne manque pas de nouvelles sur la situation de nos compatriotes. «Nous avons pu envoyer des appuis aux sénégalais», a ajouté le président.
COUR DES COMPTES, MACKY SALL PROMET DES SUITES JUDICIAIRES À CERTAINS DOSSIERS
Le chef de l’Etat est revenu lundi sur les ‘’manquements’’, ‘’entorses au code des marchés’’ et ‘’recommandations’’ contenus dans les derniers rapports de la Cour des comptes
Le chef de l’Etat est revenu lundi sur les ‘’manquements’’, ‘’entorses au code des marchés’’ et ‘’recommandations’’ contenus dans les derniers rapports de la Cour des comptes, assurant que les dossiers qui nécessitent que la justice se prononce seront transmis aux juridictions.
Evoquant le travail de la Cour des comptes en marge de la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs, Macky Sall a souligné qu’il est ‘’à noter des manquements au travail sur les procédures, des entorses au code des marchés publics et surtout des recommandations pour corriger souvent des erreurs de procédures et les dossiers qui nécessitent que la justice se prononce seront transmis aux juridictions’’.
La publication de ces rapports ‘’contribue à renforcer la gouvernance’’, selon le chef de l’Etat, relevant au passage que ‘’la gouvernance, est un processus, une pédagogie’’.
‘’Il faut cet environnement d’autocontrôle’’, c’est-à-dire le contrôle interne au niveau des institutions, des administrations, a-t-il dit.
Mais il y a aussi le ‘’contrôle externe’’ qui est effectué par les organes supérieurs de contrôle comme la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat (IGE), le contrôle financier.
Ces organes de contrôle, selon lui, ‘’participent de par leurs action à donner une gouvernance globale pour que justement les deniers publics soient gérés de la meilleure des façons’’.
Le gouvernement, a-t-il assuré, va ‘’poursuivre ce travail avec l’aide de Dieu’’ en terminant les travaux du bâtiment devant abriter le siège de la Cour des comptes qui durent depuis 10 ans ‘’pour une plus grande efficacité’’.
Macky Sall a rappelé que c’est à son arrivée au pouvoir en 2012 qu’il a réactivité ‘’tous les dossiers de la Cour des comptes bloqués depuis 25 ans’’.
‘’Il a fallu une nouvelle loi pour permettre à la Cour de faire ce qu’elle est en train de faire aujourd’hui et en 2016, j’ai renforcé par une loi portant statut des magistrats de la Cour. Cela a permis à cette institution de pouvoir recruter de nouveaux magistrats et de pouvoir s’atteler au pouvoir qui est le sien’’, a fait valoir Macky Sall.
par Madiambal Diagne
TOUT DROIT DANS LE MUR EN KLAXONNANT
L'humilité manque aux hommes et femmes du gouvernement - L'ivresse du pouvoir fait son lit et une certaine arrogance s’étale sous nos yeux - Le minimum attendu des élites au pouvoir est une marque d’attention
Quelles alertes ou mises en garde pourrait-on encore faire, sinon que de se rappeler la bonne maxime : «L’arrogance précède la ruine, l’orgueil précède la chute.» Le ressenti des populations, à l’endroit de la gouvernance menée par le régime du Président Macky Sall, devient de plus en plus négatif. A tort ou à raison, les citoyens trouvent des motifs d’exaspération, des raisons pour se mettre en colère. C’est sans doute le lot naturel de l’exercice du pouvoir qui reste assez ingrat, car les citoyens aspirent toujours à un mieux-être. Au demeurant, le minimum attendu des élites au pouvoir est une marque d’attention ou de considération. Il s’agit donc de se mettre à la disposition des populations et de leur prouver être à leur service, à leur écoute. Cette humilité manque aux hommes et femmes du gouvernement. Il n’est pas exagéré dans certaines situations d’avoir le sentiment que l’ivresse du pouvoir fait son lit et qu’une certaine arrogance perceptible s’étale sous nos yeux.
Cette situation n’est certainement pas nouvelle. L’équipe du Président Macky Sall a très vite donné l’air de parvenus arrivés au pouvoir. Déjà, dans une chronique en date du 23 mai 2012, juste deux mois après l’élection de Macky Sall, le 25 mars 2012, nous étions heurtés par les travers de ses partisans qui se révélaient comme des ploucs à la tête de l’Etat. Nous soulignions notamment : «Tout cela fait désordre, surtout qu’il n’y a eu aucune voix pour recadrer les uns et les autres, leur imposer une certaine tenue. Nombreux sont les citoyens qui se sont indignés de ces attitudes (…) Choqués, nous sommes nombreux à l’être.» L’euphorie de la victoire et les nouvelles sinécures que leur procure l’exercice du pouvoir, les avaient pratiquement persuadés que tout leur était dû et que rien ne pouvait leur arriver. La dynamique victorieuse faisait que le camp du Président Macky Sall remportait systématiquement les grandes élections. La déconvenue enregistrée aux élections locales de 2014 dans certaines grandes villes comme Dakar, Thiès, Ziguinchor ou Podor, ne pouvait constituer une alerte. Ainsi, au risque de passer pour cassandre, nous avions tiré la sonnette d’alarme, le 4 août 2015, pour observer que l’attitude des acteurs politiques au pouvoir traduirait «une tentation du suicide collectif». Mieux, nous étions plus direct, dans un texte intitulé «Vous risquez la colère du Peuple», en date du 8 mai 2017, en regrettant : «On aura beau hurler, alerter et tirer la sonnette d’alarme, nos amis de l’Alliance pour la république (Apr) restent butés et ne veulent pas comprendre qu’ils s’exposent et exposent leur pouvoir qui risque ainsi de leur filer entre les mains. Ils insultent et invectivent leurs adversaires politiques et ne s’épargnent plus eux-mêmes. Ils se montrent les plus féroces les uns contre les autres. Ils ne semblent même pas aimer leur propre personne pour se combattre mutuellement de la sorte et risquer de compromettre leur pouvoir.» N’empêche, le Président Macky Sall a été réélu de fort belle manière en février 2019. Ils ont peut-être fini par se dire qu’ils ont une certaine baraka, que rien ne peut leur arriver, que tout leur glisse à la peau. Le Président Macky Sall a donc semblé ranger dans les tiroirs toutes ses grandes résolutions pour mettre de l’ordre dans son camp, alors qu’il faudrait être autiste, muet et aveugle à la fois, pour ne pas réaliser que les choses vont de mal en pis et qu’il urge d’élever la voix.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières
Le mouvement Nio Lank, refusant la hausse du prix de l’électricité, a pu faire une forte mobilisation lors de sa dernière marche du vendredi 31 janvier 2020. C’est un moment d’une expression démocratique dont tout le Sénégal devrait se féliciter. Toutefois, cette marche mérite réflexion pour le Président Sall et ses collaborateurs. Les organisateurs ont eu la bonne idée de ratisser large, non seulement par le choix d’un itinéraire de la marche, mais aussi en fédérant des revendications éparses et mobilisatrices. Les organisateurs des marches ont appris la leçon. Nous le disions dans une chronique du 5 août 2019, intitulée «Comment peuvent-ils s’étonner que les populations ne viennent pas à leurs marches ?», que les populations sénégalaises ne s’associeront pas à des actions de provocation.
En définitive, chaque participant à la dernière manifestation de Nio Lank y était pour une raison particulière, allant de la défense des libertés fondamentales à la protestation contre la hausse du coût de la vie ou contre les conditions de vie des étudiants mais surtout contre l’attitude, de tous les jours, des tenants du pouvoir.
Le 17 juin 2019, nous protestions dans : «Quand vont-ils s’interdire d’interdire les marches de l’opposition ?» En effet, il nous semblait aberrant qu’à «chaque fois, des leaders sont arrêtés, gardés à vue pendant plusieurs heures, avant d’être relâchés sans aucune autre forme de procès. Une telle façon de faire est attentatoire aux libertés publiques». Malheureusement, le gouvernement a persisté dans sa fuite en avant, poussant le bouchon jusqu’à se mettre à arrêter des distributeurs de «flyers» dans la rue, qui dénonçaient le prix cher de l’électricité. Depuis quand distribuer des «flyers» est devenu un délit dans ce pays pour que des citoyens soient raflés, malmenés par la police et gardés pendant plusieurs heures dans des conditions révoltantes pour être finalement relâchés ? Une telle attitude procède d’une dérive dictatoriale qui n’honore véritablement pas le Sénégal, surtout que dans le même temps, d’autres distributeurs de «flyers», favorables au Président Macky Sall, ont libre cours dans la rue. Des personnes ont bien pu se mobilier pour protéger la liberté d’expression qui est un acquis démocratique qu’on peut considérer comme irréversible au Sénégal.
Seulement, ils doivent être nombreux les marcheurs qui n’ont pas accepté que le gouvernement snobe les cris des populations contre la hausse de l’électricité et celle annoncée de la plupart des denrées de première nécessité. Depuis plusieurs mois que les factures d’électricité se sont révélées encore plus brûlantes pour les consommateurs, il ne s’est pas trouvé une autorité étatique pour chercher à parler pour apaiser les populations. Bien au contraire, la communication gouvernementale, qui était naguère triomphante pour parler de la réussite des politiques dans le secteur énergétique, s’est montrée méprisante devant les revendications et protestations des populations. Le gouvernement n’a fait aucun effort pour montrer une volonté ou une capacité d’écoute. Quand certaines franges du mouvement de protestation Nio Lank ont utilisé divers canaux pour exprimer une volonté de dialogue et de discussion avec le gouvernement, les portes leur ont été fermées. Le préalable à toute discussion, posé par certains responsables de ce mouvement, a suffi par braquer le gouvernement qui refusera toute parlotte.
Cette attitude traduit une suffisance coupable d’autant qu’ils sont nombreux dans les allées du pouvoir à considérer les leaders de ce mouvement de protestation comme n’étant pas assez populaires ou représentatifs. Qu’à cela ne tienne, la mobilisation des foules peut être déclenchée par un leadership charismatique comme toute cause peut faire sortir des gens, sans leader, dans la rue et c’est là où les risques seraient plus grands pour un gouvernement. L’agrégation de frustrations est une des recettes pour donner à tout entrepreneur politique une légitimité. L’histoire récente du monde en est pleine d’exemples.
Il faudrait également prendre garde au phénomène de «l’égocratie» que décrivait Michel Foucault, c’est-à-dire la «société dirigée par l’orgueil des élus». Ainsi, le chef sera rétif à la contradiction et son ego est sublimé au point de lui faire croire qu’il n’a pas d’alter-ego chez ses contempteurs, que l’opposition est un ramassis de frustrés et d’aigris qui ne sauraient lui arriver à la cheville. Il serait encore dangereux de chercher à croire que dans ce Sénégal «tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes». Le Président Macky Sall commettrait une grave erreur en donnant du crédit à de pareilles flagorneries. Il devrait le refuser.
Un peu de pudeur Messieurs, vous parlez de nos deniers
Au risque de se répéter, on ne dira jamais assez «qu’il appartient au Président Macky Sall de reprendre en main son parti et son camp politique. Le chef de l’Etat a souvent manqué d’occasions pour imposer la discipline et l’ordre dans son camp, au point de recevoir comme un boomerang les mauvaises attitudes de ses proches collaborateurs». Seulement, la grande urgence pour le chef de l’Etat est de rassurer sur les raisons fondamentales pour lesquelles il avait été élu en mars 2012. C’est le credo de la bonne gouvernance qu’il avait en bandoulière. Il faut dire que tous les paramètres établissent indubitablement une nette amélioration de la gestion des affaires publiques mais on peut augurer que le régime de Macky Sall devrait et pourrait mieux faire sur ce registre.
La lutte contre la corruption a fait de réels progrès mais on ne peut nier que l’hydre de la corruption a encore de beaux jours dans ce pays. Il s’y ajoute un phénomène gravement nocif pour l’image de la gouvernance de Macky Sall. Ce sont des membres de l’élite politique et administrative, qui se donnent en spectacle, s’invectivent publiquement et s’accusent ouvertement de prévarication de ressources publiques portant sur de grosses sommes. Les autres citoyens ne peuvent qu’être révulsés que ceux qui sont au pouvoir jouent au jeu du «tu me tiens, je te tiens…». C’est une impudeur coupable aux yeux des citoyens dont il est question de leurs deniers et ressources publics. Sorties après sorties, déclarations après déclarations, le sentiment le mieux partagé par l’opinion est que le Président Macky Sall n’est vraiment pas aidé par les luttes fratricides de ses alliés et collaborateurs. Le ressenti se révèle encore plus amer si c’est le chef de l’Etat qui cherche à revêtir une toge pour laver à grande eau ses collaborateurs. Le chef est prêt à défendre toute sa suite, mais il est regrettable que ses protégés ne cessent de le mettre dans l’embarras. Ne se mettrait-il pas lui-même dans une situation délicate s’il se met à donner des promotions à des personnes épinglées par les corps de contrôle de l’Etat ou gravement poursuivies par la clameur publique ? La bonne posture d’un président de la République n’est pas de défendre ou d’absoudre un collaborateur dont la gestion est incriminée par les corps de contrôle de l’Etat. Au contraire, le chef de l’Etat a le devoir de tirer toutes les situations au clair, pour l’intérêt exclusif de la Nation.
Le Sénégal a plus que jamais besoin d’une remise en cause pour ne pas dire d’une catharsis et, assurément, le Président Sall a encore toute la latitude et le temps de corriger les travers et dysfonctionnements. Autrement, il apparaîtra comme un conducteur au volant d’une voiture qui fonce tout droit dans le mur, klaxon aux vents et tous feux allumés. Dieu sait qu’il a de la marge pour redresser la course de son véhicule et définir un cap clair aux Sénégalais qui lui ont fait confiance.
LA SORTIE MUSCLÉE DE DIONNE
L'ancien premier ministre a sévèrement taclé ce week-end, Nafi Ngom Keïta, auteure du rapport de l'Ofnac sur le Coud, qui a servi de base de travail au journaliste Pape Alé Niang dans son brûlot : "Gestion du Coud : scandale au cœur de la République"
L’ancien premier ministre était ce week-end dans son fief à Gossas où il présidait une rencontre à son honneur et organisé un cleaning day. Mais au-delà des actions visant à rendre son terroir propre, Mahammad Boun Abdallah Dionne ena fait une tribune politique. Leministred’Etat Secrétaire général de la présidence en a profité pour décocher des flèches en direction de Nafi Ngom Keïta, auteur du rapport qui a servi de base de travail au journaliste Pape Alé Niang dans son brûlot : Gestion du Coud : scandale au cœur de la République.
Cleaning day. En plus d’une bonne trouvaille pour rendre les villes propres, il est une tribune politique, des moments intenses de communion entre les élus et leur peuple. Peu prolixe depuis quelque temps, l’ancien Premier ministre, présenté également dans l’équipe de dauphins, a renoué avec les foules. Un aprèsmidi de mobilisation à Gossas, autour de ténors de l’Apr de lait dont Luc Sarr et d’autres responsables d’envergure. Mahammad Dionne a enfilé sa tunique. Il a l’air en forme. Dans son nouveau look où il apparaît coiffé d’un bonnet en zébrures bleu-blanc, Dionne harangue les foules de son terroir. Offensif, il décoche des flèches en direction des adversaires et se confond en éloges pour le chef de l’Etat qu’il qualifie de champion de la bonne gouvernance. D’après lui, à travers le cleaning day, le chef de l’Etat veut surtout ancrer la discipline dans les mœurs. « Personne ne peut disputer programme avec Macky Sall. Il a voulu instaurer la discipline parce qu’il est discipliné», at-il dit avant de décocher des flèches en direction de Nafi Ngom Keïta et Pape Alé Niang sans les citer.
«Certains ont voulu présenter un rapport sans contrepartie pour parler de scandale. Je leur dis qu’il n’y a aucun scandale encore moins au cœur de la république. Macky Sall est un homme de vertu. C’est le champion de la bonne gouvernance», a-t-il martelé. «Il y a des faux sains et des fausses saintes à qui on donnerait la terre entière alors qu’il ne font que tromper le peuple», a ajouté le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence. «Il y a des gens qui se disent vérificateurs, si on fouillait leur gestion, il se serrait terré. Moi, en tout cas, si on fouille ma gestion, on va me délivrer un certificat de bonne vie et mœurs. Je suis à l’aise sur cela, ce n’est pas le cas pour certains qui passent tout leur temps à parler de bonne gouvernance », assènet-il. « Le rapport en question, je l’ai vu, j’en ai discuté avec un juriste de renom. Il m’a dit : «Mahammad, ce rapport, c’est comme du fromage hollandais. Il y a plus de trous que de gruyère. Je lui dis : ce sont des trous de mémoire volontaires, parce que si on fait un rapport et on s’assied volontairement sur la réponse de la personne incriminée et qu’on veuille faire du chantage, il y a problème. Et c’estle cas dans cette affaire. Le chef de mission de vérification qui a fait ce rapport, c’est un Français ; il est rentré. Il a démissionné. Dites-moi où il est ! On avait fait appel à lui pour une mission précise, je ne sais d’ailleurs qui l’a fait venir et pourquoi ?
En tout cas, il l’a fait et il est parti nous laissant ici ce bruit qui ne mérite pas qu’on s’y attarde. On sait de quoi il s’agit. On se connaît dans ce pays. Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Celui qui promeut la bonne gouvernance et qui la met en œuvre, c’estle Président Mack Sall», a-t-il conclu.
par Raïssa Girondin
CORONAVIRUS, QUID DES AFRICAINS CONFINÉS EN CHINE ? OU LE CASSE-TÊTE CHINOIS DU CONTINENT AFRICAIN…
EXCLUSIF SENEPLUS - Rester cantonné à la maison sur une période non déterminée, c’est beaucoup d’anxiété - Faut-il laisser ses ressortissants à l’épicentre d’une épidémie mondiale au vu des tensions sur les ressources sur place ?
Plusieurs pays, dont la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, le Bangladesh et le Sri Lanka, s’efforcent d’évacuer leurs ressortissants de Wuhan, la ville chinoise à l’origine de l’épidémie du nouveau coronavirus, qui a déjà tué 360 personnes et contaminée plus de 17.000 personnes. Mais qu’en est-il des Africains sur place ?
D’après mes informations, un étudiant camerounais de la ville de Jingzhou dans la province du Hubei a été diagnostiqué positif au coronavirus. Selon le communiqué de son université datant du 2 févier 2020, il serait pris en charge et répondrait bien au traitement de l’hôpital.
J’aimerais attirer l’attention sur les difficultés que rencontre la communauté africaine en Chine et sur le silence assourdissant de son non-rapatriement.
Hormis le Maroc et l’Algérie, qui ont envoyé des avions pour rapatrier leurs concitoyens - 167 marocains, 36 algériens, 10 tunisiens et quelques Libyens soumis à une quinzaine de jours d’observation -, les autres pays africains ont donné comme mot d’ordre à leurs ressortissants le confinement…
Des étudiants africains, de Wuhan à Beijing, décrivent une atmosphère assez morbide, et ont peur de sortir car c’est un virus qui se transmet par l’air. Et pourtant, pour se nourrir, il faut sortir ! Mais là encore il faut être doté d’un masque, de gants et selon un africain qui vit dans la capitale chinoise depuis plusieurs décennies « se désinfecter à l’alcool à 90° ou même à l’eau de Javel en rentrant ». Ces derniers articles de protection sont en ruptures de stocks dans les magasins, et la nourriture se fait rare si on ne se lève pas de bonheur.
Avec le temps qui passe, ils rencontreront des difficultés réelles et ils appellent donc à l’aide pour les sortir des zones touchées et mise en quarantaine. La pression psychologique est grande, rester cantonné à la maison sur une période non déterminée, c’est beaucoup d’anxiété voire de la psychose.
Certaines ambassades africaines ont déjà demandé de l’assistance financière auprès de leurs gouvernements respectifs en faveur de leurs communautés. « Nos besoins sont plus que d'ordre financier », s’insurge un étudiant africain. « Que faire avec de l'argent sur mon compte dans une ville déserte ? La ville de Wuhan est mise en quarantaine parce qu'elle est l'épicentre du virus donc ultra infectée. Peu importe les millions que j’aurais, cette somme ne me servira pas à grande chose (…) si je ne peux pas trouver un endroit assez saint et rassurant pour m'approvisionner », ajoute-t-il dans une lettre adressée à son ambassade.
Mutisme des médias face à la situation africaine
En regardant le JT de la chaîne France 24, j’ai eu les larmes aux yeux en voyant ces parents français rassurés de retrouver leurs enfants fraichement rapatriés. Quid des parents de ces jeunes africains restés confinés en Chine sans aucune porte de sortie ? A t-on pensé à les interroger ?
Il faut savoir que la Chine est la deuxième destination choisie par les jeunes Africains après la France pour leurs études universitaires. Le nombre d'étudiants africains résidant en Chine était de 80 000 en 2018 selon des chiffres fournis par le ministère de l’éducation chinois, un chiffre destiné à augmenter, car le gouvernement chinois a décidé d'accorder 50 000 bourses universitaires au continent africain jusqu'en 2021.
Le 30 janvier, l’OMS a décrété l’urgence internationale face à l’épidémie. Les autorités chinoises n'envisagent pas la fin de cette situation avant juin 2020.
Plusieurs questions me taraudent…qu’est-ce qui empêche les pays africains de se réunir et voir dans ces circonstances un plan d’urgence avec leurs partenaires chinois pour des solutions pratiques, adéquates, et immédiates ?
En discutant au téléphone avec un diplomate africain basé à Beijing, j’ai pu comprendre que plusieurs facteurs constituaient un frein au rapatriement : d’abord, le manque de moyens médicaux et de structures d’accueil pour accueillir les ressortissants africains dans leur pays respectifs. En effet, sur place, ils devraient être mis à l’isolement pendant deux semaines, avec un risque inhérent de propagation sur le continent africain…
Faut-il pour cela laisser ses ressortissants à l’épicentre d’une épidémie mondiale au vu des tensions sur les ressources sur place, n’est-ce pas plus dangereux ?
D’autre part, le casse-tête diplomatique : rapatrier systématiquement les ressortissants africains pourrait jeter un doute sur la capacité des Chinois à maitriser et gérer la crise. L'inquiétude est d'autant plus grande que la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique.
Une diplomatie bouche-bée même sur des questions de vie ou de mort ?
Ne condamne-t-on pas de facto tous ceux qui ne sont pas – encore - infectés en les laissant sur place à Wuhan ?
Est-ce qu’en laissant ces africains, c’est la seule façon d’empêcher le virus d’arriver sur le continent ?
Pour l'instant, aucun cas de coronavirus n'a été signalé en Afrique.
Pour limiter les risques de contamination par des voyageurs en provenance de Chine, les aéroports des capitales africaines renforcent leurs dispositifs sanitaires. Plusieurs pays tels que le Ghana, le Sénégal, le Kenya, l'Éthiopie, l'Afrique du Sud ou encore le Nigeria et la Côte d’Ivoire ont mis en place des mesures de prévention dans les aéroports pour les vols venant de Chine afin de diagnostiquer d'éventuels cas de coronavirus.
Cependant, des voyageurs chinois en provenance de Wuhan ou d’autres villes chinoises ont été ou sont autorisés à voyager dans de grandes villes africaines. La question du contrôle et de la mise en observation dans ce cas se pose. En Mauritanie par exemple, c’est l’ambassade de Chine qui a demandé à ses ressortissants récemment arrivés de rester confinés pendant 14 jours au moins pour empêcher la propagation éventuelle du nouveau coronavirus. Quelles sont les dispositions que les états africains eux même prennent sur leur territoire ?
Pourquoi les africains sont laissés pour compte dans l’épicentre du virus ?
J’en appelle à une vraie prise de conscience panafricaniste. En effet, les 9 et 10 février seront réunis en Ethiopie les chefs d’États africains pour le sommet annuel de l’Union africaine. C’est donc l’occasion pour qu’une solution soit trouvée pour cette communauté en Chine…avant qu’il soit trop tard.
Raïssa Girondin est une journaliste indépendante, spécialiste des questions africaines. Elle a travaillé auparavant pour la Voix de l’Amérique, basée aux États-Unis, à la présentation du débat télévisé Washington Forum, et du journal radio. Juste avant, elle a présenté le journal télévisé en langue française pour le media d’Etat chinois CGTN, depuis Beijing. Elle a fait ses premiers pas journalistiques dans la presse écrite à Paris avec Amina, le magazine de la femme africaine et a débuté sa carrière avec le groupe français Lagardère en tant que professionnelle de la communication.
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QUEL AVENIR POUR LES FOOTBALLEURS AFRICAINS ?
Tandis que l'Afrique fournit un grand nombre de joueurs au talent incontestable, les équipes nationales, elles, sont à la traîne... Comment y remédier ? Quand le continent cessera-t-elle d’être uniquement un fournisseur de muscles ?
Les footballeurs du continent africain sont présents dans tous les grands championnats du monde, les grands clubs se les rachètent à prix d’or, et ils remportent les trophées les plus prestigieux.
Et pourtant, leurs équipes nationales ne remportent aucune coupe internationale. Quand l’Afrique cessera-t-elle d’être uniquement un fournisseur de muscles ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Aucune mesure ne parviendra à endiguer l’activité criminelle. Si elle méconnaît l’essence même de la délinquance : la sélection culturelle et sociale inchangée - Le discours sécuritaire dominant se trompe de thérapie - NOTES DE TERRAIN
Mercredi 29 janvier 2020. 6h25. Le réveil est brutal. Un voleur s'est infiltré dans l'appartement durant la nuit. Sans effraction. Il a dérobé deux ordinateurs et un sac, qui étaient posés sur la table à manger dans le salon. Un HP et un Macbook pro. Il est entré par la fenêtre en verre coulissante du couloir. Il ne s’est pas introduit dans les autres pièces de l’appartement. Dans sa précipitation, il a oublié les chargeurs des ordinateurs. C’est un petit choc. L’appartement semblait bien sécurisé et le quartier est réputé sûr. Au moins, cinq gardiens veillent la nuit. Ils n’ont rien vu.
Les traces de mains et de pieds ont permis de reconstituer le parcours du voleur. Il a escaladé la maison en construction, qui jouxte l’immeuble où j’habite, en passant par un terrain sur lequel sont construits des cabanes insalubres. Peut-être qu’il habite dans ce baraquement. Ce qui est évident, c’est qu’il le fréquente. Et qu’il a bien préparé son coup, pour savoir qu’une fenêtre de l’appartement reste toujours entrouverte. Un dispositif antivol, constitué de herses, est installé sur la maison en construction. S’il s’en est protégé, c’est qu’il l’a bien pris en compte. Et puis, il n’aurait pu contourner la vigilance des gardiens sans mesurer leurs habitudes. Peut-être même qu’il les connaît.
Plusieurs familles habitent dans ces taudis, ceinturés par des habitations neuves, d'où le cambrioleur est venu. Une vie pittoresque s’y déroule, riche en diversité. On peut entendre parler plusieurs langues. Des enfants s’y amusent jusque tard dans la nuit. On perçoit souvent l’écho des pleurs de bébés. Les gravats des chantiers alentour sont déversés dans ce campement d’infortune. Des poules et leurs poussins défilent à longueur de journée, cherchant çà et là des miettes d’aliments à picorer. Un vieux fauteuil noir, délabré, est installé au milieu des habitations. Comme un pied de nez à la misère, on observe, en face de ce ghetto, la richesse la plus affriolante. Des voitures de luxe stationnent dans les deux rangées du parking de la rue. Je m’interroge souvent devant le décor de ce quartier, réceptacle d’un croisement de conditions sociales et de cultures différentes. Le village y rencontre quotidiennement la ville. La pauvreté primaire se dresse fièrement devant l'exubérance.
L’insécurité occupe la Une de l’actualité dans notre pays. Les cas d’homicides, de viols, d’agressions et de vols, épinglés par les médias, attisent les peurs. Citoyens ordinaires, religieux, politiciens. Chacun s’émeut face à la montée de la violence. Devant la flambée de la criminalité, deux réponses reviennent : la sanction ferme et le retour à l’orthodoxie religieuse. Il s’agit, pour beaucoup de concitoyens, de punir sévèrement dans le dessein de neutraliser les transgresseurs. Ainsi, le châtiment serait la panacée pour résoudre le problème. Cette proposition est, à mon sens, une réponse superficielle. Démagogique. Qui ne sera, en aucun cas, efficace. Couper des mains ou mener à la potence ne résoudra absolument pas l’insécurité. C’est le remède des esprits paresseux et sensationnels. Cette solution témoigne d’ailleurs d’un affaiblissement de la conscience humaniste au Sénégal.
Ruines et chaos. Ce n'est plus un étonnement. Nous constatons que la vie de tous les jours connaît des bouleversements. Les atteintes à l’intégrité des personnes ne sont pas des inventions. Elles sont réelles. Mais ceux qui agressent et volent ne sont pas dépourvus de valeurs morales et religieuses. Ils sont même, pour la majorité, pleinement dotés des principes ontologiques qui gouvernent la société sénégalaise. Surtout, aucune mesure, aussi sévère soit-elle, ne parviendra à endiguer l’activité délictuelle et criminelle. Si elle méconnaît l’essence même de la délinquance : la sélection culturelle et sociale inchangée. D’où sont issus le plus grand nombre de ceux qui peuplent les prisons du Sénégal ? Des milieux défavorisés pour la plupart. Qui sont-ils ? Des jeunes accablés par le chômage, écrasés dans des “situations de subalternes”. C’est là qu'il faut situer le curseur. Voulons-nous rester une société immobile ou allons-nous inventer les moyens pour vivre dans une modernité humaine et généreuse ? A mon avis, nous sommes irrésolus. Nous ne désirons pas encore mener les révolutions nécessaires aux grandes avancées sociales et techniques.
Le discours sécuritaire dominant se trompe de thérapie. A chaque fois que nous voyons un agresseur ou un voleur, nous pouvons être sûrs que c’est un échec de plus de la société. Pour mener des actions aussi nocives et nuisibles, il faut avoir subi une grande déshumanisation et être brisé par son environnement de vie. Que peuvent faire ceux qui n’ont rien et qui voient tous les jours les manifestations d’opulence, parfois insolentes ? La majorité survit grâce à l’économie de partage, qui fait que l’on peut toujours compter sur un membre de la communauté pour survivre. D'autres se tuent à la tâche, dans des efforts de dignité admirables. Certains sont tenaillés par la pauvreté et s’embourbent dans la déchéance ; ils se débrouillent comme ils peuvent dans la mendicité permanente. Lorsque l’on est jeune et que l’on grandit dans ce milieu social, on est constamment assailli par les mauvaises tentations. Et comment ne pas être envieux, résister aux fantasmes sur les biens d’autrui, dans une société dont le crédo est qu'il faut à tout prix montrer des signes extérieurs de richesses ?
La montée de l’insécurité ne doit pas nous surprendre. Il ne pouvait en être autrement. En réalité, nous devons nous attendre à une criminalité galopante. Les restrictions morales et les appels à la répression n’y feront rien. Les populations, évadées du monde rural, s’entassent en ville dans une grande précarité. Pour l’instant, ils sont nombreux à s’abriter dans des maisons en construction ou des gourbis. Et y éduquent tant bien que mal leurs enfants. Mais bientôt, lorsqu’il n’y aura pas assez de place pour les accueillir à Dakar, ils seront repoussés dans des bidonvilles. Mis en quarantaine. Assignés formellement à des fonctions sociales de survie. Sans développement technologique et économique, sans système efficace de redistribution des richesses, sans modernisation de l’éducation et des mentalités, la misère continuera de jouer un rôle structurel. Ce qui favorisera la délinquance. En temps moderne, il n’y a qu’une seule solution pour nous prémunir de l’obscurcissement de la vie communautaire. Elle consiste en l’impulsion d’un mouvement dynamique de l’esprit, dirigé vers le progrès civilisationnel et l’humanisation. C’est-à-dire la construction d’une culture scientifique et démocratique. Ce n'est que comme cela que les nations se muent en empires prospères, offrant le minimum d'avantages à leurs populations.
Nous avons le droit de nous offusquer lorsque notre intégrité est violée. Un voleur porte atteinte au savoir-vivre, à la tranquillité morale, à la vie sociale. Le comportement d’une personne, qui s'introduit tard dans la nuit dans un appartement privé, reste condamnable. Personnellement, j’en veux un peu à ce cambrioleur. Peut-être qu’il était armé, prêt à faire mal, lors de son opération. Seulement, je ne peux pas l’accabler plus que ne le fait déjà la société sénégalaise. Il est aussi victime de la destruction des solidarités. De l’impasse de l’école républicaine, qui ne sait pas développer le potentiel des individus, pour en faire des agents porteurs du génie de l’innovation. Je veux dire qu’il est impossible d’assurer la paix sociale, sans investissement massif dans les compétences techniques et intellectuelles. Sans une croissance de l’autonomie individuelle. Ce voleur est victime. Parce qu’il est le produit des facteurs d’anomie qui empêchent les populations d'aspirer, en toute confiance, à l’épanouissement, à la responsabilité et au développement spirituel.
Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.
Le cinéaste Moussa Sène Absa, fait le procès d'une société sénégalaise qui refuse de se voir à travers le miroir que constitue l'art dans cette interview accordée à Jotna TV.
QUAND CHEIKH OUMAR HANN SE FAIT PLAISIR
Pour son confort, il ne lésine pas sur les moyens. Les travaux de rénovation des bureaux de l'ancien directeur du COUD et de celui de l’ACP ont coûté plus de 38,353 millions FCFA en 2015, selon le rapport de la Cour des comptes
Pour son confort, Cheikh Oumar Hann ne lésine pas sur les moyens. Les travaux de rénovation des bureaux du directeur du COUD et de celui de l’ACP ont coûté plus de 38,353 millions FCFA (soit 22,383 millions FCFA pour celui du directeur et 15,969 millions FCFA pour celui de l’ACP) en 2015 alors que ces mêmes bureaux étaient occupés respectivement par M. Abdoulaye Diouf Sarr et M. Bara Fall.
«Mission du directeur Cheikh Oumar Hann au Sommet de la Qualité à New York»
Un fait avait attiré l’attention des vérificateurs de l’OFNAC. M. Iba Oumar Sall, agent du COUD et chauffeur du directeur du COUD a bénéficié le 7 mai 2015 d’une subvention du COUD de 3 millions FCFA pour l’achat de cadeaux et autres préparatifs pour le déplacement du directeur Cheikh Oumar Hann à New York. Interpellé à ce sujet, aucune pièce justificative n’a été fournie à l’OFNAC par M. Iba Oumar Sall.
Les enquêteurs vont révéler que d’autres décaissements au bénéfice du directeur Cheikh Oumar Hann ont été effectués. Tout d’abord, il s’est octroyé une avancée de fonds de 7 millions FCFA. A cela s’ajoute un billet d’avion de 2,628 800 millions FCFA et une contribution financière de 2,809 800 millions FCFA représentant la quote-part contributive du COUD à l’événement «International Quality Summit Convention» du 31 mai 2015 à New York.
Et parmi les pièces justificatives présentées par le directeur Cheikh Oumar Hann, les enquêteurs étaient surpris de trouver :
1). Une facture de 500 euros, soit 327 500 FCFA, pour l’enregistrement d’une interview de 7 minutes sur les aspects les plus importants du COUD payée à la «Business Initiatives Directions» à Madrid le 24 mai 2015.
2). Une facture de 200 euros, soit 130 000 FCFA, pour la clé USB contenant les photos de la participation du COUD à l’événement.
En fait, l’opération de remise de prix décerné au COUD par le cabinet espagnol organisateur s’apparente à une véritable escroquerie. C’est le COUD qui a tout financé :
a). En assurant les frais préparatifs (3 millions FCFA), son déplacement (2.628.800 FCFA) et sa prise en charge à New York ;
b). En apportant une contribution financière de 4200 euros, soit 2 809 800 FCFA ;
c). En supportant l’achat de tous les produits dérivés et accessoires relatifs à l’événement (500 euros + 400 euros + 200 euros) soit 720 mille FCFA.
En somme, l’événement «Sommet international sur la qualité» a dû coûter au COUD la somme de 15 millions 438 mille 600 FCFA pour une cérémonie dont on a du mal à trouver le lien avec l’objet social du COUD et encore moins à mesurer son impact en terme d’image, estiment les enquêteurs du COUD.»
Un sac pour femme Michael Kors
«Dans les pièces comptables présentées par M. Cheikh Oumar Hann, les enquêteurs de l’OFNAC ont décelé une facture de Michael Kors pour l’acquisition d’un sac pour femme de 380 dollars, soit 235 mille FCFA, imputé entièrement au COUD. Cet achat a été effectué le 29 mai 2015 à l’aéroport JFK international Airport Terminal 1.
AUDIO
OBJECTION AVEC YOUSSOU MBARGANE GUISSE
Série de meutres, contestations populaires contre la cherté du coût de la vie... Comment en est-on arrivé là ? Le chercheur et sociologue analyse les mutations sociales, politiques et économiques du pays