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29 novembre 2024
Développement
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PERCÉE INÉDITE DE L'EXTRÊME DROITE CHEZ LES FRANÇAIS D'AFRIQUE
Les listes de Le Pen et Bardella sont arrivées en tête dans une dizaine de capitales, dont Libreville, Kinshasa et Antananarivo, supplantant la gauche. Cela pourrait s'expliquer par leur proximité idéologique avec la mouvance souverainiste panafricaine
Dans une intervention remarquée, François Soudan, directeur de la rédaction du magazine Jeune Afrique, a disséqué la percée inattendue de l'extrême droite française lors des élections européennes du 9 juin dernier auprès des expatriés résidant sur le continent africain.
Contre toute attente, les listes retenues par Marine Le Pen et Jordan Bardella sont arrivées en tête dans une dizaine de capitales majeures comme Libreville, Kinshasa ou Antananarivo, délogeant la gauche traditionnellement préférée. Un phénomène d'autant plus paradoxal que ces partis à la rhétorique xénophobe ont séduit les Français établis à l'étranger.
Selon François Soudan, ce vote protestataire s'explique par "le désarroi" et "le sentiment de déclassement" d'une partie de cette diaspora face à "l'illisibilité de la politique d'Emmanuel Macron" en Afrique. Les retraités se sentiraient particulièrement précarisés.
Mais au-delà de ce rejet, l'analyste pointe aussi la proximité idéologique entre l'extrême droite et la mouvance souverainiste panafricaine. Si Marine Le Pen et Jordan Bardella ont une « connaissance approximative » du continent, essentiellement par le prisme migratoire, certaines de leurs propositions font écho localement.
Le RN prône ainsi la dénonciation des accords migratoires avec l'Algérie, remet en cause le franc CFA, réclame un siège permanent pour l'Afrique à l'ONU, et dénonce les ingérences militaires françaises passées. Un discours anti-impérialiste qui trouve une audience chez les nationalismes africains, malgré les relents racialistes du RN.
Pour se faire entendre, l'extrême droite mise notamment sur quelques relais d'influence comme Louis Aliot, focalisé sur l'Afrique centrale ou l'homme d'affaires Philippe Bonne qui a organisé le voyage controversé de Marine Le Pen au Sénégal en 2022 .
Une dynamique inattendue qui bouleverse les rapports de force traditionnels et pose la question du positionnement de la France vis-à-vis d'une partie de sa diaspora en Afrique, séduite par une rhétorique souverainiste aux accents xénophobes et racialistes.
DIOMAYE-MACRON, L'HEURE DE VÉRITÉ
Les liens complexes entre Dakar et son ancienne puissance coloniale mettront à l'épreuve les ambitions réformatrices du président en déplacement à Paris ce mercredi. Les dossiers de la monnaie et du partenariat militaire sont de vrais tests
(SenePlus) - Dans sa première visite officielle hors d'Afrique depuis son investiture en avril, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye se rend à Paris ce mercredi pour afficher sa vision souverainiste, mais dans un contexte de liens profonds et complexes entre le Sénégal et son ancienne puissance coloniale, rapporte l'AFP.
"Le chef de l'État sera convié à un déjeuner par son homologue français", a indiqué la présidence sénégalaise, précisant que M. Faye participera au préalable au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales à l'invitation de Gavi et de l'Union africaine.
Cette visite revêt un symbole fort pour le dirigeant panafricaniste de gauche de 44 ans, élu en mars sur la promesse d'une "rupture" avec l'ancien système. "Se déclarant panafricaniste de gauche, il a affirmé sa volonté de partenariats mutuellement bénéfiques à l'international", souligne l'AFP.
Pourtant, les relations entre Dakar et Paris sont historiquement denses, la France revendiquant d'être "le premier investisseur et bailleur d'aide publique au développement au Sénégal". Une présence remise en cause par le camp présidentiel, à l'image du Premier ministre Ousmane Sonko, ancien mentor de Faye.
"M. Sonko a accusé en mai l'Elysée d'avoir incité à la "persécution" d'opposants sous l'ancienne présidence sénégalaise", rapporte l'AFP, ajoutant que "MM. Sonko et Faye étaient encore en prison 10 jours avant la présidentielle".
Au cœur des discussions à venir, l'avenir du partenariat militaire franco-sénégalais cristallise les tensions. "M. Sonko a également jugé la présence de bases étrangères au Sénégal "incompatible" avec la souveraineté nationale", alors que "la France dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar" et a entamé un désengagement sur le territoire.
Au-delà, la réforme de la monnaie, le franc CFA, héritage colonial, ou encore l'alignement du Sénégal sur le Mali et le Burkina Faso, qui ont "tourné le dos à la France", selon l'AFP, pourraient être sources de frictions.
Quelques mois après son accession au pouvoir, ce déplacement à Paris de Bassirou Diomaye Faye s'annonce comme un véritable test pour mesurer l'équilibre qu'il compte trouver entre ses ambitions souverainistes et le poids des réalités sur le terrain avec l'ancienne puissance tutélaire.
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PARIS ACCUSÉ DE VENGEANCE D'ÉTAT CONTRE LES VOIX DISSIDENTES
Seidik Abba et Niagalé Bakayoko réagissent aux propos chocs d'une ambassadrice de France pointant du doigt des journalistes "anti-français". Ils dénoncent une dérive antidémocratique en porte-à-faux avec les principes fréquemment brandis par la France
Dans un extrait choc de l'émission "Décrypter l'Afrique" de Le Média, le journaliste, auteur et chercheur Seidik Abba et Niagalé Bakayoko, présidente de l'African Security Sector Network, ont vivement réagi aux propos controversés de l'ambassadrice pour la diplomatie publique française en Afrique Anne Sophie Avé. Cette dernière avait en effet pointé du doigt les journalistes Alain Foka et Claudy Siar, les accusant d'alimenter un "discours anti-français" à travers leurs médias supposément financés par des pouvoirs publics.
Une attaque frontale qui soulève de vives inquiétudes quant au respect de la liberté de la presse et du droit à la critique. Seidik Abba dénonce ainsi une forme de "vengeance d'État" à l'encontre des voix dissidentes, citant les cas de Michel Zodzi au Niger qui s'est vu révoquer son visa, ou encore son propre cas où on lui a refusé l'accès à un avion du ministère français, en raison de ses positions critiques.
"Cette forme de vengeance d'État n'apporte rien à la France et peut même contribuer à sa non-popularité", martèle le chercheur, appelant Paris à faire preuve de cohérence en acceptant les critiques, comme elle l'exige d'autres États sur les questionsdes droits humains.
De son côté, Niagalé Bakayoko pointe une grave confusion entre médias d'État asservis et médias de service public indépendants. Elle rappelle qu'en France, si l'État finance certains médias, ceux-ci gardent une ligne éditoriale libre, contrairement aux injonctions du président Macron jugées "préoccupantes".
Un débat brûlant qui met en lumière les défis de l'indépendance des médias et de la liberté d'expression, piliers fondamentaux d'une réelle démocratie. Les mises en garde de Seidik Abba et Niagalé Bakayoko résonnent avec force : la France doit elle-même respecter ces principes si elle veut conserver sa crédibilité et légitimité à les défendre ailleurs.
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AES-CEDEAO : LES CLÉS DE LA MÉDIATION SÉNÉGALAISE
L'avenir de l'intégration régionale repose sur un délicat compromis à trouver. Les nouvelles autorités sénégalaises, fières de leur légitimité électorale, semblent les mieux placées pour ce rôle de médiateur auprès des deux parties
(SenePlus) - Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye semble déterminé à jouer les médiateurs pour résoudre la crise entre la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et les trois pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) - Mali, Burkina Faso et Niger. Selon une récente étude de l'Institut d'études de sécurité (ISS), "les nouvelles autorités sénégalaises, s'appuyant sur les efforts déjà consentis par des États de la région, sont bien placées pour apporter une contribution utile, au regard du sentiment favorable dont elles jouissent auprès des dirigeants des pays de l'AES."
Cette médiation s'avère cruciale pour préserver les acquis de près de 50 ans d'intégration en Afrique de l'Ouest. Comme le souligne l'ISS, "la CEDEAO, malgré les difficultés qu'elle traverse, est un outil indispensable qui doit être préservé. La libre circulation des personnes et des biens est un acquis majeur qui distingue l'Afrique de l'Ouest des autres régions du continent."
Cependant, la tâche s'annonce ardue. D'un côté, les dirigeants militaires des pays de l'AES, arrivés au pouvoir par des coups d'État, semblent déterminés à consolider leur emprise en repoussant indéfiniment les élections. De l'autre, la CEDEAO peine à faire respecter ses principes démocratiques et son rejet des changements anticonstitutionnels.
"Les dirigeants des États de l'AES indexent la CEDEAO pour son manque d'assistance dans leur lutte contre le terrorisme", note l'ISS. Un soutien accru dans ce domaine pourrait être un levier pour convaincre le Mali, le Burkina et le Niger de rester au sein de l'organisation régionale.
Mais l'institut prévient : "La volonté affichée des régimes militaires de rester de façon durable au pouvoir, en faisant fi de leurs engagements initiaux de diriger des transitions de courte durée est de plus en plus remise en cause par les acteurs politiques et de la société civile."
Une solution intermédiaire pourrait être de "prolonger raisonnablement les transitions en cours, avec des indicateurs clairs" sous l'égide de la CEDEAO, pour ensuite organiser des élections crédibles et inclusives.
L'ISS voit aussi dans cette crise "l'occasion d'accélérer le processus de réforme de l'organisation régionale" afin de la doter de plus de moyens politiques et financiers pour prévenir les coups d'État.
En définitive, l'avenir de l'intégration régionale repose sur un délicat compromis à trouver. Les nouvelles autorités sénégalaises, fières de leur légitimité électorale, semblent les mieux placées pour ce rôle "d'honest broker" auprès des deux parties. Un échec les condamnerait à regarder impuissantes le naufrage de l'un des rares projets d'unité réussis du continent africain.
LE CASSE-TÊTE DES MOUTONS INVENDUS
La Tabaski est terminée mais la situation reste difficile pour de nombreux éleveurs sénégalais. Certains moutons amenés des régions n'ont pas été vendus. Cela engendre des coûts de transport supplémentaires et le risque d'un nouvel endettement
(SenePlus) - Les rues de Dakar retrouvent peu à peu leur calme après les célébrations de la Tabaski, la fête musulmane du sacrifice marquée par l'abattage ritualisé de moutons. Cependant, pour de nombreux éleveurs venus de différentes régions du Sénégal, la fête a laissé un goût amer, celui des pertes financières liées aux animaux invendus. Selon un reportage de RFI, ils doivent maintenant affronter le défi de ramener chez eux des centaines de moutons, engageant des frais supplémentaires de transport conséquents.
Djibril Oumar Tall, éleveur originaire du Fouta dans le nord du pays, exprime son amertume : "Ça ne marche pas bien. On n'a pas vendu beaucoup de moutons. Je n'ai fait aucun bénéfice, bien au contraire." Après avoir chargé ses bêtes invendues dans un gros camion, il entame le long voyage de retour, conscient des dépenses qui l'attendent.
Le cas d'Ousmane Dia, venu avec 320 moutons et repartant avec 201 bêtes sur les bras, illustre l'ampleur du problème. "À l'aller, j'avais payé 600 mille francs CFA (environ 915 euros) en transport pour les acheminer à Dakar. Pour le retour, je ne sais pas encore. Je risque de payer entre 700 mille et 750 mille francs CFA (entre 1070 et 1145 euros) pour ramener les moutons chez moi", confie-t-il à RFI. Et les difficultés ne s'arrêtent pas là. "Si nous n'arrivons pas à rembourser les dettes d'aliments de bétail, une fois de retour chez nous, nous serons obligés de vendre certaines de nos vaches pour pouvoir les rembourser", ajoute-t-il, soulignant la spirale d'endettement dans laquelle ces éleveurs risquent de s'enfoncer.
Face à cette situation préoccupante, certains tentent de limiter les dégâts. C'est le cas de cet éleveur qui préfère, pour l'instant, ne pas rentrer directement chez lui à Ndioum. "Je vais plutôt me rendre aux foires à bétail. Sûrement là-bas, j'en écoulerais encore quelques-uns", explique-t-il à la radio française, dans l'espoir de vendre le maximum de bêtes avant d'entamer le périple du retour.
Au-delà des pertes financières immédiates, cette situation soulève des questions sur la durabilité de ce modèle d'élevage transhumant et les défis auxquels sont confrontés ces éleveurs chaque année lors des grandes fêtes religieuses. De nombreuses voix s'élèvent pour appeler à des réformes et à un soutien accru de l'État, afin de préserver ce pan essentiel du patrimoine culturel et économique sénégalais.
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CONTRE L'ARROGANCE DES PUISSANTS
Boubacar Boris Diop fustige l'impression de toute-puissance de certains médias occidentaux à vouloir décider seuls de la narrative africaine. Il pointe du doigt leur désinformation sur des sujets comme le génocide des Tutsis au Rwanda
Dans une intervention fracassante sur Sunu Label TV, l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop a déclaré avec force l'arrogance et le mépris dont font preuve les puissances occidentales lorsqu'il s'agit de traiter des sujets africains.
Diop a fustigé la récente campagne médiatique diffusée par 50 journalistes internationaux accusant le Rwanda de répression. Selon lui, cette attaque concertée n'est que le reflet de "l'arrogance des puissants" qui pensent pouvoir dicter leur vérité.
"Ils ont l'impression que la seule mention du titre de leur journal doit faire détaler tout le monde de panique", a cinglé Diop, pointant un "coup d'épée pitoyable dans l'eau" dicté par des motivations obscures.
L'auteur de "Murambi, le livre des osements" a également déclaré le traitement outrancier réservé au président Paul Kagame, perçu comme "le méchant" alors que d'autres dirigeants bien plus autoritaires sont épargnés. "On dirait que l'Occident s'accorde mieux des chefs d'État corrompus qui s'enrichissent que de quelqu'un comme Kagame qui a une certaine éthique", a-t-il déploré.
Mais c'est surtout l'arrogance à nier l'évidence du génocide des Tutsis en 1994 qui a scandalisé Diop. Citant des sources négationnistes biaisées, la campagne médiatique "crache sur les cadavres" des victimes, a-t-il énoncé avec émotion. "Quelle arrogance de se donner ce droit ! Au nom de quoi le fait-on ?", s'est indigné l'intellectuel sénégalais, évoquant une "faillite morale".
Face à cette désinformation arrogante, Diop a appelé les Africains, notamment les jeunes, à rejeter la « passivité » et à cultiver un esprit critique indépendant sur les questions continentales.
JOURNÉE DE L'AÏD ENSANGLANTÉE À MÉDINA GOUNASS
Alors que les fidèles célébraient la Tabaski dans la ferveur, le cortège du Khalife général Thierno Ahmadou Tidiane Ba aurait essuyé une attaque. Bilan : un mort, de nombreux blessés, des dégâts matériels considérables, selon les intéressés
(SenePlus) - Ce jour sacré de l'Aïd el-Kébir, censé être une célébration de paix et de pardon, a viré au drame à Médina Gounass. Un groupe appartenant à la communauté Ngabou a lancé une attaque contre le cortège du Khalife général Thierno Ahmadou Tidiane Ba, selon le communiqué du Cadre d'échanges et d'organisation des disciples de Thierno Mouhamadou Saïdou Ba.
"Un acte de barbarie inqualifiable", dénonce le Cadre. Le bilan est lourd : un mort, de nombreux blessés, des véhicules caillassés et des maisons incendiées.
L'attaque s'est produite au croisement "Amadou Tidiane Gollo", peu après que le cortège du Khalife a été brièvement immobilisé par la gendarmerie pour raisons de sécurité. "A proximité de la mosquée des 'Ngabounké', une foule immense l'a intercepté par des jets de pierres", décrit le texte.
Dans cette ville sainte créée en 1936 par le vénéré Thierno Mouhamadou Saïdou Ba, de tels actes de violence choquent. "Médina Gounass est une ville sainte...Des familles d'horizons divers ont migré avec le sermon de rester sous l'autorité de Thierno", rappelle le communiqué, soulignant la vocation spirituelle du lieu.
Le Cadre interpelle le président Bassirou Diomaye Diakharou Faye "pour mettre un terme à ces atrocités récurrentes orchestrées par cette communauté". Une allusion aux tensions répétées avec les Ngabounké malgré les appels au vivre-ensemble dans cette cité cosmopolite de plus de 100 000 âmes.
ADIEU LES BASES FRANÇAISES EN AFRIQUE DE L'OUEST
Paris prévoit un repli massif de ses troupes prépositionnées, dont près de 250 au Sénégal. Un virage stratégique dicté par un vent de défiance et de remise en cause de l'ancien ordre "franco-africain"
(SenePlus) - Paris prévoit de réduire à quelques centaines d'hommes sa présence militaire en Afrique de l'Ouest et centrale, selon des informations obtenues par l'AFP de trois sources concordantes. Cette décision s'inscrit dans le cadre de partenariats "rénovés" et plus discrets annoncés par Emmanuel Macron après les revers subis au Sahel.
Selon le plan envisagé par l'exécutif français, actuellement en discussion avec les partenaires africains, le nombre de forces françaises "prépositionnées" sur des emprises militaires en Afrique de l'Ouest sera drastiquement réduit. Seule une centaine de militaires seraient maintenus au Gabon, au Sénégal et en Côte d'Ivoire, et environ 300 au Tchad.
"Sous réserve d'un changement de cap, le dispositif devrait ainsi compter à l'avenir aux alentours de 600 militaires, mais sera appelé à croître ponctuellement au gré des besoins exprimés par les partenaires", expliquent les sources de l'AFP proches du dossier.
Un repli historique pour la France
Il y a seulement deux ans, l'ancienne puissance coloniale comptait plus de 5.000 soldats déployés dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane au Sahel. Mais elle a progressivement été poussée dehors par les juntes au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey, au profit notamment de la Russie.
"Le Tchad est le dernier pays du Sahel à héberger des soldats français. Mais il est désormais encerclé par des pays accueillant des forces paramilitaires russes", souligne l'AFP.
Un accès logistique maintenu
Emmanuel Macron a chargé l'ancien ministre Jean-Marie Bockel de discuter avec les pays africains des nouvelles modalités de la présence militaire française. Selon M. Bockel, cité par l'AFP, "la France souhaite aujourd'hui une présence visible moindre, mais maintenir un accès logistique, humain, matériel à ces pays".
L'armée française prévoit la création cet été à Paris d'un commandement dédié à l'Afrique. En Côte d'Ivoire et au Sénégal, pays allié clé, la réduction des effectifs a déjà commencé.
Le nouveau Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, critique envers Paris, a réaffirmé "la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères", tout en précisant ne pas remettre en cause les accords de défense bilatéraux.
Rôle futur limité de la France
Selon le chef d'état-major français, cité par l'AFP, les bases françaises en Afrique "et leur visibilité sont devenues difficiles à gérer". L'armée pourrait "mutualiser" ses bases avec d'autres partenaires ou les rétrocéder.
Le futur dispositif resserré devra permettre d'"entretenir des relations" avec les armées locales, "garantir des accès stratégiques", "recueillir du renseignement" et "poursuivre les actions de partenariats opérationnels", mais plus de missions de combat.
Les soldats français apporteront essentiellement de la formation et des capacités aux pays demandeurs. Paris compte aussi adopter une posture plus souple en matière de ventes d'armes.
La base française de Djibouti, point d'appui stratégique face au détroit de Bab el-Mandeb, n'est pas concernée par cette réduction.
LA PUDEUR, VALEUR CARDINALE RAPPELÉE À MASSALIKOUL DJINANE
Cheikh Moustapha Mbacké a souligné devant les fidèles que la pudeur est constitutive de la foi et permet de suivre les recommandations du livre saint dans les rapports humains comme dans la dévotion
L’iman de la mosquée Massalikoul djinane, Cheikh Moustapha Mbacké, a mis en exergue, lundi, l’importance de la pudeur dans la pratique de la religion musulmane et dans les relations humaines.
“La pudeur fait partie de la foi en Dieu. Elles sont indissociables’’, a prêché l’iman Cheikh Moustapha Mbacké devant de milliers de musulmans dans son prêche de la prière de l’Aïd el Kébir.
La pudeur permet au musulman de suivre les recommandations du Coran et le rapproche de Dieu, a ajouté l’iman Mbacké.
Il a aussi relevé l’importance de la pudeur dans les relations humaines. “La pudeur défend au musulman de prendre le bien d’autrui et de faire du mal aux autres’’, a-t-il dit.
La pudeur protège contre le mal, mène vers le droit chemin et conduit vers le bonheur, a-t-il enseigné.
Selon l’iman de la Mosquée Massalikoul djinane, une personne sans pudeur ne ressent pas d’émotion et ne mesure pas non plus la gravité des actes qu’elle pose.
“Si tu es dépourvu de pudeur, c’est comme si tu manques de d’humanisme’’, a-t-il dit.
LE REPLI SUR LES VALEURS DE L'ISLAM PRÔNÉ À MÉDINA BAYE
Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass a insisté sur la dimension spirituelle de la Tabaski après la prière. Il appelé les fidèles au repentir et au respect scrupuleux des enseignements du prophète
La célébration de la fête de l’Aïd-el-kébir, communément appelée Tabaski, doit être une occasion pour les musulmans de renforcer leur foi en Dieu et de respecter ‘’scrupuleusement’’ les préceptes de l’Islam et des recommandations du prophète Mohamed (PSL), a fait valoir le Khalife général de la Faydatou Tidjania, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass.
”Cette fête de Tabaski, qui est célébrée partout dans le monde, doit être une opportunité pour les fidèles musulmans de se repentir, de renforcer leur foi en Dieu et de respecter les préceptes de l’Islam et des recommandations (Sunna) du prophète Mohamed (PSL)’’, a-t-il notamment enseigné.
Il a fait cette déclaration, lundi, après la prière de l’Aïd-el-kébir, communément appelée Tabaski, dirigée pat l’Imam Cheikh Mouhamadoul Mahi Alioune Cissé de la grande mosquée de Médina Baye (Kaolack, centre), en présence de plusieurs personnalités religieuses, coutumières, politiques et administratives dont le préfet du département, Latyr Ndiaye.
Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass a prié pour le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko afin qu’ils réussissent leurs missions à la tête du pays.
Le khalife de Médina Baye a également prié pour le peuple palestinien.