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29 novembre 2024
Développement
LA PUDEUR, VALEUR CARDINALE RAPPELÉE À MASSALIKOUL DJINANE
Cheikh Moustapha Mbacké a souligné devant les fidèles que la pudeur est constitutive de la foi et permet de suivre les recommandations du livre saint dans les rapports humains comme dans la dévotion
L’iman de la mosquée Massalikoul djinane, Cheikh Moustapha Mbacké, a mis en exergue, lundi, l’importance de la pudeur dans la pratique de la religion musulmane et dans les relations humaines.
“La pudeur fait partie de la foi en Dieu. Elles sont indissociables’’, a prêché l’iman Cheikh Moustapha Mbacké devant de milliers de musulmans dans son prêche de la prière de l’Aïd el Kébir.
La pudeur permet au musulman de suivre les recommandations du Coran et le rapproche de Dieu, a ajouté l’iman Mbacké.
Il a aussi relevé l’importance de la pudeur dans les relations humaines. “La pudeur défend au musulman de prendre le bien d’autrui et de faire du mal aux autres’’, a-t-il dit.
La pudeur protège contre le mal, mène vers le droit chemin et conduit vers le bonheur, a-t-il enseigné.
Selon l’iman de la Mosquée Massalikoul djinane, une personne sans pudeur ne ressent pas d’émotion et ne mesure pas non plus la gravité des actes qu’elle pose.
“Si tu es dépourvu de pudeur, c’est comme si tu manques de d’humanisme’’, a-t-il dit.
LE REPLI SUR LES VALEURS DE L'ISLAM PRÔNÉ À MÉDINA BAYE
Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass a insisté sur la dimension spirituelle de la Tabaski après la prière. Il appelé les fidèles au repentir et au respect scrupuleux des enseignements du prophète
La célébration de la fête de l’Aïd-el-kébir, communément appelée Tabaski, doit être une occasion pour les musulmans de renforcer leur foi en Dieu et de respecter ‘’scrupuleusement’’ les préceptes de l’Islam et des recommandations du prophète Mohamed (PSL), a fait valoir le Khalife général de la Faydatou Tidjania, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass.
”Cette fête de Tabaski, qui est célébrée partout dans le monde, doit être une opportunité pour les fidèles musulmans de se repentir, de renforcer leur foi en Dieu et de respecter les préceptes de l’Islam et des recommandations (Sunna) du prophète Mohamed (PSL)’’, a-t-il notamment enseigné.
Il a fait cette déclaration, lundi, après la prière de l’Aïd-el-kébir, communément appelée Tabaski, dirigée pat l’Imam Cheikh Mouhamadoul Mahi Alioune Cissé de la grande mosquée de Médina Baye (Kaolack, centre), en présence de plusieurs personnalités religieuses, coutumières, politiques et administratives dont le préfet du département, Latyr Ndiaye.
Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass a prié pour le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko afin qu’ils réussissent leurs missions à la tête du pays.
Le khalife de Médina Baye a également prié pour le peuple palestinien.
KAFFRINE CÉLÈBRE LA TABASKI SOUS LE SIGNE DE L'AGRICULTURE
Cheikh Ahmed Tidiane Ndao encourage l'exploitation maximale des terres arables du pays et prône l'autosuffisance alimentaire par l'agriculture. Il prie pour un bon hivernage aux récoltes record cette année
L’Imam de la Grande mosquée de Kaffrine (centre), Cheikh Ahmed Tidiane Ndao, a prié, lundi, pour un bon hivernage, encourageant les Sénégalais à davantage exploiter la terre.
Dans son sermon de la prière de Tabaski, en présence du gouverneur de la région de Kaffrine, El Hadji Bouya Amar, l’imam a prié ”pour un bon hivernage cette année avec des productions record”, soulignant que seule l’Agriculture peut développer le Sénégal.
”Il faut encourager le consommer local, assurer notre souveraineté alimentaire, qui passe nécessairement par l’Agriculture. Au Sénégal, nous avons des terres arables, donc il est temps qu’on puisse atteindre notre autosuffisance. C’est juste une question de volonté”, a dit le religieux qui a prié pour une paix durable au Sénégal.
CANICULE MORTELLE LORS DU HADJ
Des températures extrêmes ont frappé la ville sainte de La Mecque cette semaine, entraînant le décès de plus d’une douzaine de pèlerins lors du grand pèlerinage musulman
(SenePlus) - Des températures extrêmes ont frappé la ville sainte de La Mecque cette semaine, entraînant le décès de plus d’une douzaine de pèlerins lors du grand pèlerinage musulman, selon les informations communiquées lundi 17 juin par les autorités saoudiennes et de plusieurs autres pays, comme l’a rapporté l’AFP.
Plus de 2 700 cas d’«épuisement dus à la chaleur» ont été recensés pour seulement la journée de dimanche à La Mecque, a indiqué le ministère saoudien de la Santé à l’issue du hadj. Les températures pourraient atteindre les 49°C ce lundi dans la ville, selon les prévisions météorologiques citées par le quotidien français Le Monde.
Ces conditions climatiques extrêmes ont directement entraîné la mort de quatorze pèlerins jordaniens, «après qu'ils aient subi une insolation due à la vague de chaleur extrême», a déclaré le ministère jordanien des Affaires étrangères. Téhéran a également fait état du décès de cinq pèlerins iraniens tandis que Dakar a confirmé trois morts sénégalais, sans toutefois préciser les causes.
Face à ces drames humains, les autorités saoudiennes ont mis en garde les fidèles contre les fortes chaleurs. «Les lieux saints enregistrent aujourd'hui les températures les plus élevées depuis le début du hadj qui peuvent atteindre 49°C, et nous conseillons aux invités de Dieu de ne pas s'exposer au soleil», a souligné le ministère saoudien de la Santé dans un communiqué cité par la chaîne de télévision Al-Ekhbariya.
Les consignes sanitaires ont également été rappelées par les autorités : «Porter un parapluie, boire régulièrement de l’eau et éviter de s’exposer au soleil». Car le hadj, l’un des plus grands rassemblements religieux au monde rassemblant près de deux millions de personnes cette année selon Ryad, se tient traditionnellement en été, période particulièrement chaude en Arabie Saoudite.
Cet épisode malheureux met une nouvelle fois en lumière les risques que fait peser le calendrier estival du pèlerinage sur la santé des fidèles. Alors que les cérémonies touchent à leur fin, le bilan humain de cette canicule pourrait s’alourdir davantage.
LE SÉNÉGAL PLEURE SES FIDÈLES À LA MECQUE
Trois Sénégalais partis pour le pèlerinage ont rendu l'âme en Arabie Saoudite. Le ministère des Affaires étrangères a rapidement réagi en assurant la prise en charge des défunts
(SenePlus) - Dans un communiqué rendu public dimanche 16 juin 2024, le ministère de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal a annoncé le décès de trois pèlerins sénégalais à La Mecque, en Arabie Saoudite.
Selon les informations fournies, ces fidèles musulmans avaient rejoint les Lieux Saints de l'Islam par l'intermédiaire de voyagistes privés pour accomplir le pèlerinage, l'un des piliers de l'Islam. Malheureusement, la vie les a rattrapés sur les terres sacrées.
"Le ministère de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères a été informé du décès, à la Mecque, de trois (03) pèlerins, conduits par des voyagistes privés", indique le communiqué.
Face à cette lourde épreuve, les autorités sénégalaises ont rapidement réagi. "Le Consul général du Sénégal à Djeddah a été immédiatement instruit, en rapport avec la Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam, et les autorités saoudiennes compétentes, de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de l'inhumation, sur place des personnes décédées, conformément à la tradition musulmane", précise le texte officiel.
Cette tragique nouvelle a suscité une vive émotion au sein du gouvernement sénégalais. Madame Yassine Fall, ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères, a tenu à présenter ses sincères condoléances aux familles endeuillées.
Dans un élan de foi et de solidarité, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a formulé une prière pour le repos éternel des défunts. "Qu'Allah accueille les défuntes au paradis", a-t-elle imploré.
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DIOMAYE PRÔNE L'UNITÉ
Dans un discours empreint de spiritualité, le président a rappelé les valeurs incarnées par la Tabaski ce lundi. Mais au-delà des aspects religieux, c'est un appel à la solidarité nationale qui a marqué son allocution
(SenePlus) - Ce lundi 17 juin 2024, à l'occasion de la célébration de la Tabaski, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a adressé un discours empreint de spiritualité et d'appels à l'unité nationale. Dans une atmosphère de recueillement, sa voix a résonné comme un écho aux valeurs profondes ancrées dans la tradition islamique et sénégalaise.
"La fête d'aujourd'hui est une fête du sacrifice vous l'avez dit, c'est une fête aussi de la soumission", a déclaré le chef de l'État, rappelant l'essence même de l'Aïd el-Kebir. Évoquant la soumission comme un parallèle au respect de la loi juste et équitable, il a souligné l'importance de l'adaptation constante pour préserver "la sérénité et la tranquillité sans laquelle la vie en société peut être extrêmement compliquée".
Dans un geste d'humilité et de pardon, le président a demandé pardon à l'ensemble de la communauté islamique du pays et du monde, tout en accordant son pardon à ceux qui l'ont offensé, volontairement ou involontairement. Une démarche qui fait écho aux paroles du prophète Mohammed (paix et bénédiction sur lui) : "Celui qui ne pardonne pas aux autres, Allah ne lui pardonnera pas non plus."
Mais au-delà des aspects spirituels, le discours a mis en lumière un thème central : la solidarité agissante. "Je voudrais profiter de cette occasion pour magnifier l'élan de solidarité traditionnelle qui gouverne les rapports de la communauté sénégalaise ici et dans la diaspora", a affirmé Bassirou Diomaye Faye, soulignant l'importance de perpétuer cet esprit fraternel envers tous, sans distinction.
Cette solidarité, a-t-il expliqué, soulage de nombreux pères de famille confrontés aux obligations financières liées à la célébration de la Tabaski. "Il n'y a pas de petits actes, il n'y a pas d'actes qui soient aussi d'une grandeur telle qu'on ne puisse pas amusérer la portée", a-t-il déclaré, appelant chacun à contribuer selon ses moyens.
Dans un pays en pleine ascension économique, avec l'exploitation récente du pétrole et du gaz, le président a exprimé sa gratitude envers les prédécesseurs qui ont œuvré pour ces résultats, tout en s'engageant à garantir "la bonne administration de ces ressources, pétrolières et gazières, au profit du peuple sénégalais".
Mais au-delà des richesses naturelles, c'est la richesse humaine et environnementale qui a été mise en avant. Le chef de l'État a invité les Sénégalais à perpétuer l'élan d'action commune, particulièrement à travers le "set setal", une journée mensuelle de nettoyage des espaces publics. "Nous invitons les Sénégalais, où qu'ils soient, à penser à bien nettoyer pour que le Sénégal, des villes comme des campagnes, gardent la propreté que nous avons contribuée à leur donner il y a de cela quelques temps", a-t-il déclaré.
Dans un appel à l'unité et à la cohésion nationale, le président Bassirou Diomaye Faye a conclu son discours en renouvelant ses prières "pour un Sénégal prospère, pour un Sénégal juste, pour un Sénégal de cohésion".
UNE PARTIE DES FIDÈLES MUSULMANS A CÉLÉBRÉ LA TABASKI AUJOURD'HUI
Dans certains quartiers de Dakar, comme à la Médina, comme il est de tradition, des fidèles se sont rendus à la mosquée pour la prière de l’Aïd, mais aussi dans d’autres localités du pays comme à Podor (nord), par exemple
Une partie de la communauté musulmane sénégalaise a célébré dimanche la fête de la Tabaski, la grande majorité des fidèles ayant décidé de commémorer l’Aïd-el-Adha lundi 17 juin, conformément aux recommandations de la commission nationale de concertation du croissant lunaire.
La commission officielle avait fixé la date de cette fête au lundi 17 juin, mais une partie des fidèles a choisi commémorer la Tabaski 24 heures avant, à l’appel notamment de la coordination des musulmans du Sénégal.
Dans certains quartiers de Dakar, comme à la Médina, comme il est de tradition, des fidèles se sont rendus à la mosquée pour la prière de l’Aïd, mais aussi dans d’autres localités du pays comme à Podor (nord), par exemple.
Il est recommandé au croyant de sacrifier une bête à l’occasion de l’Aïd el-Kébir – un mouton, une chèvre ou une vache par exemple -, pour commémorer un épisode du Coran dans lequel Dieu ordonne à Abraham de faire don de la vie de son fils.
L’enfant est finalement épargné, l’ange Gabriel l’ayant remplacé par un mouton au dernier moment.
Le ”sacrifice d’Abraham” rappelle l’importance de la soumission à la volonté divine et de la confiance en Dieu.
La fête de Tabaski est aussi une occasion de renforcer les liens familiaux et communautaires, de pratiquer la gratitude envers Dieu et de manifester la compassion envers les personnes dans le besoin.
LE BOOMERANG DES COUPS D'ÉTAT
Alors que le putsch au Niger a fait grimper les taux d'emprunt du Kenya, l'Afrique souffre de raccourcis simplistes qui l'assimilent à un bloc monolithique. Pour gagner en crédibilité, le continent doit parler d'une même voix et faire preuve d'exemplarité
(SenePlus) - Il arrive que des événements politiques isolés dans un pays aient des répercussions économiques bien au-delà de ses frontières. C'est ce qu'a récemment illustré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, dans un discours à Chatham House à Londres, comme le rapporte l'éditorial de Jean-Baptiste Placca sur RFI du 15 juin 2024.
Adesina a relaté la surprise du président kényan William Ruto en découvrant que "les taux auxquels son pays empruntait sur les marchés avaient sensiblement augmenté" à cause du coup d'État survenu au Niger. Comme l'a souligné Ruto avec une pointe d'ironie, "la dernière fois qu'il s'était penché sur la carte du Kenya, il n'y avait vu aucune trace du Niger."
Ce cas illustre une tendance regrettable des agences de notation à considérer l'Afrique comme un bloc monolithique plutôt que d'évaluer chaque pays selon ses propres mérites. Comme l'explique Placca, "il arrive que, par excès de simplification ou par paresse intellectuelle, des agences de notations – et pas seulement elles – englobent dans une appréciation unique tout ce continent de cinquante-quatre États."
Les conséquences financières de cette généralisation hâtive sont lourdes pour les économies africaines. Adesina a cité un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement selon lequel "des notations de crédit plus équitables permettraient aux pays africains de faire une économie d'au moins 75 milliards de dollars par an sur le service de la dette."
Face à ce constat alarmant, le président de la BAD a plaidé pour la création d'une agence de notation africaine qui offrirait "un regard de l'intérieur" et éviterait ce type de raccourcis préjudiciables. "C'est un peu comme si l'on prenait un autre avis médical", a-t-il imagé.
Cependant, Placca soulève un point crucial : si le regard extérieur peut être partial, les Africains eux-mêmes portent une part de responsabilité. "On ne peut oublier que ce sont, ici, des Africains qui causent du tort à d'autres Africains", rappelle-t-il, déplorant que "les peuples du continent [...] en sont à payer pour les forfaits de putschistes d'autres États africains."
L'éditorialiste plaide donc pour que les dirigeants africains prennent leurs responsabilités et évitent de nuire aux intérêts de leurs voisins : "Les choix sont simples : bien se tenir, dans l'intérêt de tous ou, sous couvert de souveraineté, faire ce que l'on veut chez soi, sans se soucier des conséquences pour les autres."
Si l'appel à la création d'une agence panafricaine de notation est légitime pour contrebalancer les biais extérieurs, Placca met en garde contre l'illusion qu'elle suffirait à redorer l'image du continent. "L'Afrique serait-elle plus attrayante ou plus attractive pour les capitaux, juste parce qu'elle se mirerait dans sa propre glace?", interroge-t-il avec scepticisme.
Au final, la crédibilité et l'attractivité économique de l'Afrique dépendront avant tout de "bonnes politiques et la respectabilité qui en découle" plutôt que de simples effets de communication. Une agence africaine devra elle-même "conquérir, sur la durée, une crédibilité qui n'est en libre-service nulle part."
PRÈS DE 500 MOUTONS DISTRIBUÉS PAR LA FAMILLE DE SERIGNE BABACAR SY
Cette action vise à partager la joie de la fête avec les plus vulnérables. Hommes, femmes et enfants reçoivent tous les bienfaits de cette tradition solidaire.
La famille de Serigne Babacar Sy a distribué près de 500 moutons pour la Tabaski à des membres de la descendance maraboutique de Tivaouane (ouest), des dignitaires de la confrérie tidjane et des personnes vulnérables.
Cette traditionnelle distribution de moutons pour la Tabaski, qui remonte à 1953, s’est déroulée cette année en trois jours, du mercredi au vendredi, dans la cour de Serigne Babacar Sy, au profit des membres de la famille Sy et des “moukhadams”, représentants de la confrérie dans différents coins du pays.
Cette action de solidarité a été élargie à des personnes nécessiteuses.
En plus des petits-fils de El Hadji Malick Sy et des “moukhadams”, des femmes qui s’activent dans les cuisines de Sokhna Oumou et Sokhna Aïda Kane font partie des bénéficiaires.
Selon Khalifa Niang, maître d’oeuvre des grands évènements de la communauté de Tivaouane, “la liste des bénéficiaires avoisine les 500 personnes, car beaucoup de nécessiteux profitent également de la légendaire bonté de Serigne Babacar Sy, disparu le 25 mars 1957”.
Selon Serigne Babacar Sy Cissé, actuel khalife du précurseur de cette initiative, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine déboursait chaque année des dizaines de millions pour perpétuer cette tradition.
Lors de la première édition, Serigne Aladji Cissé, un fervent disciple de Serigne Babacar Sy, avait offert au premier khalife de Maodo Malick Sy un mouton qui coûtait à l’époque 30.000 FCFA. Le joli bélier était alors une attraction au domicile Serigne Babacar Sy à Tivaouane, raconte-t-il.
Après le rappel à Dieu de Serigne Babacar Sy, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine avait repris le flambeau, en supervisant la distribution des animaux à l’approche de chaque Tabaski ou Aid el-adha.
Après le rappel à Dieu de Serigne Abdoul Aziz Al Amine, c’est son aîné Serigne Babacar Sy dit Papa Aïda qui supervise cette initiative depuis 2018, avec Serigne Moustapha Sy Al Amine et Serigne Babacar Sy Cissé.
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LA TABASKI, UN VOYAGE SEMÉ D'EMBÛCHES POUR DE NOMBREUX SÉNÉGALAIS
"Les gares routières sénégalaises sont une véritable jungle où le client, loin d'être traité comme un roi, n'est que gage. On le prend pour une vache à lait alors que souvent c'est plutôt un mouton fatigué qui traîne avec l'énergie du désespoir"
(SenePlus) - Pour de nombreux musulmans sénégalais, la fête de la Tabaski, censée célébrer le partage et la solidarité, se transforme en un véritable parcours du combattant. Comme le souligne Omar Diaw, journaliste à la RTS, "la quête de l'animal à sacrifier n'est pas la seule équation pour de nombreux musulmans obligés de se sacrifier."
Au-delà de l'achat onéreux de la bête, c'est le simple fait de rejoindre sa famille dans les régions d'origine qui relève du défi. "S'il y a un seuil, un minimum, pour le coup, on a l'impression que les plafonds explosent," déplore Diaw, faisant référence aux coûts exorbitants des transports routiers.
Une injustice criante se profile, où "certaines bêtes de race s'échangent contre des millions," tandis que la majorité des Sénégalais doit se contenter de "rabais présidentiels substantiels aux allures de dumping." Cette disparité souligne les inégalités sociales flagrantes qui persistent dans le pays.
Pour de nombreux Sénégalais, le véritable défi réside dans le fait de "retourner à ses racines sans frais chez soi, celui-là qui vous a vu naître avant d'atterrir dans ces cités où on s'épuise, su et sus dans l'espoir incertain de s'accomplir." Cette "Tabasquie" devient alors "un marqueur social et sociologique précis," révélateur des difficultés rencontrées par une frange importante de la population.
Lorsque vient le temps des célébrations, "d'innombrables Sénégalais se libèrent de l'étreinte des banlieues captives pour se retrouver dans des bleds laissés à eux-mêmes, aux épouses, aux vieux-parents et à des jeunes qui ne rêvent que de partir." Cependant, cette quête de retrouvailles familiales se heurte à l'âpreté des conditions de voyage.
"Les gares routières sont alors assaillies par des milliers de voyageurs, vite pris à la gorge par des rabatteurs sécoxeurs qui s'empressent de vous encaisser jusqu'au triple du tarif normal." Malgré les protestations et les appels à la raison, "vous perdriez votre temps et votre énergie. Rien ne les attendrit. Au bout du compte, il faudra se résigner et casquer."
Non seulement les tarifs sont exorbitants, mais les conditions de transport sont également déplorables. "Le chauffeur, les poches pleines de votre argent, par lui mal acquis, se pointe pour vous narguer et vous transporter comme des bestiaux conduisant avec arrogance et désinvolture." Les passagers sont traités avec mépris, à l'image de cette description saisissante: "Les gares routières sénégalaises sont une véritable jungle où le client, loin d'être traité comme un roi, n'est que gage. On le prend pour une vache à lait alors que souvent c'est plutôt un mouton fatigué qui traîne avec l'énergie du désespoir."
Face à cette situation alarmante, Omar Diaw lance un cri d'alarme retentissant: "C'est ainsi depuis trop longtemps et trop c'est trop." Il est grand temps que les autorités compétentes prennent des mesures fermes pour mettre fin à ces abus et permettre à tous les Sénégalais de célébrer dignement la Tabaski, dans un esprit de partage et de solidarité, conformément aux valeurs prônées par cette fête importante.