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29 novembre 2024
Développement
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MACKY SALL DANS LE COLLIMATEUR DES VICTIMES DE SON RÉGIME
Malgré une loi d'amnistie, les proches des 86 victimes décédées lors des manifestations de 2021 et 2024 n'entendent pas tourner la page. Ils se sont constitués en collectif et demandent l'arrestation de l'ancien président
(SenePlus) - Les familles de ceux qui ont perdu la vie ou ont été injustement emprisonnés au cours des manifestations de l'opposition ces trois dernières années réclament que justice soit faite. Constituées en collectif dénommé "le collectif des victimes du régime du président Macky Sall", elles demandent aux autorités judiciaires d'émettre un mandat d'arrêt international à l'encontre de l'ancien président pour qu'il réponde de ses actes devant la justice, selon un reportage de RFI.
Le collectif rassemble 650 personnes, des individus arrêtés de façon arbitraire, selon leurs dires, et des proches de victimes décédées lors des manifestations depuis 2021. Babacar Seye, président du collectif, appelle les autorités sénégalaises à émettre un mandat d'arrêt international contre l'ex-président Macky Sall. "Macky Sall ne peut pas être au-dessus de la loi. Nous avons besoin de comprendre... Macky Sall devra être extradé au Sénégal pour répondre de ses actes !", a-t-il déclaré, cité par RFI.
Malgré une loi d'amnistie générale adoptée dans les derniers jours du régime de Macky Sall et portant sur les crimes commis dans le cadre des manifestations entre février 2021 et 2024, Makhou Mandela, dont la femme enceinte de sept mois a été arrêtée en 2023, estime qu'il faut pouvoir examiner cette période devant la justice. "C'est vraiment donner une mauvaise jurisprudence à ceux qui dirigent ce pays ! Il y a des familles déchirées à jamais, des disparus, il faut que justice se fasse ! C'est une obligation pour les générations futures", a-t-il déclaré selon RFI.
Dans l'immédiat, un peu plus de 12 650 personnes ont signé une pétition demandant l'extradition de Macky Sall. Le collectif a également demandé à rencontrer le président Bassirou Diomaye Faye pour exposer leur besoin de vérité, de justice et de réparation, indique le média français.
Cet appel à la justice intervient dans un contexte de tensions politiques au Sénégal, où l'opposition accuse l'ancien président Macky Sall de dérives autoritaires et de violations des droits humains au cours de son mandat. Les manifestations qui ont secoué le pays ces dernières années ont fait de nombreuses victimes et donné lieu à des arrestations massives, selon les opposants.
SEYDI GASSAMA PLAIDE LA TENUE DES ASSISES NATIONALES SUR LES QUESTIONS FONCIÈRES
Il faudra donner aux paysans des titres de propriété sur les terres qu’ils occupent depuis des générations pour leur permettre de pouvoir moderniser leurs exploitations agricoles.
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal Seydi Gassama a plaidé, jeudi, à Bignona, pour la tenue des Assises nationales sur les questions foncières afin d’opérer des réformes nécessaires sur cette problématique.
Il a fait ce plaidoyer lors d’un atelier de formation axé sur le thème “la problématique de l’accès au foncier”.
Cette session de formation initiée par Amnesty International et présidée par le préfet de Bignona a mobilisé des maires et des chefs de village du département de Bignona.
“Nous demandons à l’Etat du Sénégal et aux nouveaux dirigeants de mettre en œuvre très rapidement leurs visions pour le monde rural ; et mieux opérer des réformes sur la question foncière”, a déclaré M. Gassama.
“Il faut que les paysans aient des titres de propriété. Il faut qu’on opère des réformes dans ce pays pour que chaque famille, chaque communauté ait un bail, un titre foncier ; et qu’elle puisse utiliser ce titre de propriété pour avoir des prêts bancaires pour moderniser leur agriculture”, a t-il insisté.
Pour Seydi Gassama, le Sénégal ne connaîtra pas l’autosuffisance alimentaire en comptant sur les gros investisseurs.
”L’excédent commercial d’Asie qu’on déverse en Afrique vient des petits producteurs familiaux qui produisent et qui sont organisés en coopératives. Donc il faudra vraiment donner aux paysans des titres de propriété sur les terres qu’ils occupent depuis des générations et des générations pour leur permettre de pouvoir moderniser leurs exploitations agricoles”, justifie-t-il.
Et le directeur d’Amnesty Sénégal de renchérir : ”Je pense que pour le foncier, il faut aller au-delà d’une commission de réforme et même aller vers les assises du foncier où les communautés, les collectivités territoriales, l’Etat, la société civile se retrouveront ensemble pour définir vraiment ce que nous voulons en matière de politique foncière”.
Cette vision doit être axée, selon lui, sur le renforcement des petits producteurs ruraux qui doivent avoir des titres de propriété, des crédits garantis par l’État pour investir et pouvoir produire 12 mois sur 12.
”Aujourd’hui, le problème que nous avons, c’est qu’à cause du manque d’eau, on travaille 4 mois sur 12 dans le monde rural. Mais si l’Etat investit dans le monde rural et leur donne la capacité de pouvoir accéder à l’eau, les gens vont produire 12 mois sur 12 ; et le pays atteindra l’autosuffisance alimentaire et pourra même exporter”, soutient-il.
Une manière pour M. Gassama d’inviter les décideurs politiques à aller véritablement vers ces réformes, estimant que ”ce sont elles qui vont justement sortir la grande majorité des Sénégalais qui sont dans le monde rural de la misère où elle se trouve aujourd’hui”.
”Cette formation entre dans le cadre d’un programme que nous mettons en œuvre depuis quelques années dans les régions du centre et maintenant en Casamance ; notamment dans les départements de Ziguinchor et surtout Bignona qui constitue le plus grand département de la région et qui compte le plus de Villages et où également les questions foncières sont très présentes”, a expliqué le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal , Seydi Gassama.
Selon le défenseur des droits de l’homme, ”le but recherché à travers cette rencontre est de faire en sorte que les conflits fonciers qu’ils opposent des privés, c’est a dire des communautés entre elles, ou des privés et des investisseurs, puissent se résoudre de façon pacifique sans qu’il y ait un recours à la violence”.
”Pour cela, il faut connaître la législation en place ; il faut que les communautés se l’approprient ; que les collectivités territoriales connaissent bien aussi cette législation de sorte que lorsque que les demandes d’affection de terres sont faites, on puisse procéder au respect de la loi sans qu’on finisse avec des conflits qui peuvent mener au tribunal ou qui peuvent contribuer à la violence. Donc c’est le but de cet atelier”, a-t-il ajouté.
El Hadj Diop, responsable du service du bureau des domaines de Ziguinchor, est d’avis que les litiges fonciers sont occasionnés par la méconnaissance des lois.
”Et nous avons formé les chefs de village pour la distinction qu’il faut faire sur les différents domaines de l’Etat notamment le domaine national, le domaine public de l’Etat ; mais aussi nous les avons formés sur les procédures d’affection et de désaffectation des terres du domaine national”, a t-il expliqué.
Selon lui, ”c’est donc une formation qui est utile car ils ont été capacités pour leur permettre de réussir les procédures d’affection et de désaffectation”.
”Il faut savoir que c’est des lois démocratiques, bénéfiques pour tout le monde ; notamment la loi 64 qui régit le domaine national. C’est une loi qui permet une démocratisation de la terre, pour que la terre soit accessible à tout le monde. Qu’une personne ne s’approprie la terre parce que tout simplement il a les moyens, c’est l’objet de la loi et on doit le savoir pour éviter tous ces litiges”, a dit le responsable des domaines de Ziguinchor.
ACCÈS ET MAITRISE DE L’EAU: MINISTÈRE ET ACTEURS EN MODE DIAGNOSTIC
L’étude sur la sécurité de l’eau, réalisée en 2021, a révélé que « les ressources renouvelables en eau douce du pays sont estimées entre 22,5 et 25 milliards de m³, mais cachent de fortes inégalités qualitatives et quantitatives au niveau territorial ».
Sud Quotidien |
Moussa THIAM |
Publication 07/06/2024
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, représenté par son Directeur de cabinet, Amadou Salmone, a ouvert hier, à Diamniadio, un atelier crucial portant sur le partage de l’étude hydrologique et hydrogéologique dans les zones de la Casamance et du Sénégal oriental.
Lors de son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a souligné l’importance de cette rencontre de partage de l’étude hydrogéologique et hydrologique de la Casamance et du Sénégal oriental. Amadou Salmone a rappelé que « Depuis 2012, la communauté internationale, à travers l’Assemblée générale des Nations Unies, a reconnu l’accès à l’eau de qualité et à des installations sanitaires comme un droit humain fondamental. » Il a également évoqué les Objectifs de Développement Durable (ODD) et l’objectif 6 qui vise à « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».
Le Directeur de cabinet du ministre a détaillé les efforts déployés par l’État du Sénégal pour améliorer les infrastructures hydrauliques et les réformes mises en place, tout en reconnaissant les défis persistants. « D’importants défis subsistent encore sur la maîtrise de l’eau et la satisfaction de la demande surtout en milieu rural », a-t-il admis.
L’étude sur la sécurité de l’eau, réalisée en 2021, a révélé que « les ressources renouvelables en eau douce du pays sont estimées entre 22,5 et 25 milliards de m³, mais cachent de fortes inégalités qualitatives et quantitatives au niveau territorial, » a-t-il mentionné. Ces ressources sont impactées par les changements climatiques, les pollutions anthropiques diverses, l’avancée du biseau salé, les inondations cycliques, et la salinisation d’une bonne partie de la plus grande nappe du pays.
En outre, Amadou Salmone a mis en lumière les pressions sur les ressources en eau dans la zone DMT (Dakar-Mbour-Thiès) : ‘’les disponibilités sont en dessous du seuil de 1 700 m³/an/personne, défini par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) comme indicatif qu’un pays subit des situations de déficit hydrique périodiques » a fait savoir le Directeur cabinet.
En réponse à ces contraintes, le Sénégal a adopté, en 2007, un Plan de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE 1), actualisé en 2018 en PAGIRE 2 (2018-2030), axé sur cinq (5) stratégies clés : Gouvernance, Instruments de gestion et Système d’informations ; Qualité des masses d’eau et des services d’eau, hygiène et d’assainissement ; Résilience face aux changements climatiques ; Valorisation des eaux pour la croissance et la Sécurité alimentaire ; Connaissance et recherche-action sur l’eau et l’assainissement. « L’atelier qui nous réunit ici aujourd’hui prend éloquemment en charge tous les axes stratégiques du PAGIRE pour la Casamance et le Sénégal oriental, » a affirmé le DC.
Cette nouvelle étude, la plus significative depuis 1983, vise à améliorer les connaissances et évaluer quantitativement et qualitativement les ressources en eau de la Casamance et du Sénégal oriental, pour satisfaire durablement les besoins en eau des populations. « Trente-quatre (34) forages d’essai et piézomètres de suivi ont été réalisés, démontrant l’ampleur du travail accompli dans cette étude exhaustive », a renseigné le représentant du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
L’étude a abouti à la création de deux modèles de gestion essentiels, un modèle hydrogéologique et un modèle hydrologique, intégrant les effets du changement climatique. Ces outils sont cruciaux pour une gestion efficace et une gouvernance éclairée de nos ressources en eau. Parmi les résultats marquants, ‘’il a été identifié un potentiel mobilisable de « 207 millions de mètres cubes (m3) par an dans les aquifères » et un volume total de « 368,2 mètres cubes par seconde dans les bassins de la Gambie et de la Falémé« , a indiqué ce dernier
Le Directeur de cabinet du ministre a conclu en soulignant l’importance de ces avancées pour mieux anticiper les défis futurs et garantir un approvisionnement en eau durable pour tous. Il a remercié la Banque mondiale, la DGPRE et le Groupement BRLi/Hydroconcept pour leur contribution à cette étude, invitant les participants à s’approprier les résultats de l’étude pour améliorer la satisfaction des besoins en eau des localités concernées.
SÉNÉGAL : UNE ÉTUDE MET EN LUMIÈRE UNE PAUVRETÉ MULTIDIMENSIONNELLE DES ENFANTS
Dans cette méthodologie, est considéré comme pauvre un enfant qui a une privation dans quatre dimensions dans l’ensemble des sept qui sont considérées.
Sud Quotidien |
Ousmane GOUDIABY |
Publication 07/06/2024
Sur initiative du ministère de l’économie, du plan et de la coopération, l’Unicef en collaboration avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a procédé jeudi au lancement du rapport sur l’enquête de la pauvreté multidimensionnelle des enfants au Sénégal. Mené à travers la technique MODA, ce rapport mettant à nu une pauvreté accrue des enfants, aborde celle-ci à travers des spécificités de la pauvreté des enfants contrairement à la pauvreté des adultes.
Un rapport sur l’analyse de la pauvreté multidimensionnelle des enfants, a été lancé jeudi 6 juin à Dakar. Cette étude réalisée en 2019 par l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en rapport collaboration avec l’Unicef, à travers la méthode MODA adopte une approche holistique de la pauvreté et des privations et permet l’analyse des multiples facettes du bien-être des enfants pour différents groupes d’âge. « C’est une initiative salutaire qui concerne le ministère de l’économie, du plan et de la coopération en général et en particulier du point de vue technique il y a eu vraiment la collaboration avec l’agence nationale de la statistique et de la démographie qui a fourni les données, qui également a mis en place les ressources humaines qui ont travaillé en rapport avec l’Unicef pour en tout cas aborder la pauvreté multidimensionnelle », a expliqué Souleymane Diallo, directeur général de la planification des politiques économiques.
Emboitant le pas au directeur général de la planification, Souleymane Diallo, directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) précise en ce qui lui concerne, « C’est une analyse de la pauvreté qui est différente de celle que nous avons l’habitude de faire qui est l’analyse de la pauvreté basée sur l’aspect monétaire pour lequel un seuil de pauvreté est défini et tous ménages pour lesquels les personnes qui sont en dessous de ce seuil en termes de défenses sont considérés comme des pauvres y compris les enfants… »
« Mais cette approche novatrice qui est fondée sur un ensemble de privations sur un ensemble de dimensions qui sont au nombre de sept : l’éducation, la santé, la nutrition, le logement, la protection de l’enfant participent à mieux voir quelles sont les conditions de vie de l’enfant et également comment est-ce qu’on pourrait améliorer ses conditions de vie », a mentionné le directeur général de l’ANSD.
D’après lui « dans cette méthodologie, est considéré comme pauvre un enfant qui a une privation dans quatre dimensions dans l’ensemble des sept qui sont considérées. Et cela permet à l’ensemble acteurs d’avoir un socle de convergence qui leur permet de trouver des solutions.» Sur ce point précis, indique Albert Ewodo Ekani, « Nous comptons nous asseoir avec le comité technique pour reparcourir à ces recommandations et sur la base de ces recommandations établir un plan de travail opérationnel qui nous dira pour chaque recommandations quelles sont les actions à mener… », a fait valoir le représentant adjoint de l’Unicef au Sénégal.
En effet, les principaux résultats de l’étude de la pauvreté pour la population totale des enfants au Sénégal relèvent que 97,9% des enfants souffrent de privation. En désagrégeant par ailleurs, les indices de pauvreté multidimensionnelle selon le milieu de résidence, l’étude montre que le taux de privation multidimensionnelle des enfants en milieu rural est plus élevé que celui des enfants en milieu urbain avec un taux de 66,5 sur 28,1%…
VERS LA CRÉATION DE 45 ZONES ÉCONOMIQUES SPÉCIALES ADOSSÉES À DES CENTRES DE FORMATION
Il s’agit précisément de zones d’agriculture, de fabrication et de stockage de produits, dans lesquelles seront construits des centres de formation, dans 45 départements du pays, a précisé M. Diop.
Le gouvernement sénégalais ambitionne de créer des ‘’zones économiques spéciales’’ adossées à des centres de formation dans 45 départements du pays, a annoncé le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, jeudi, à Diamniadio (ouest).
Il s’agit précisément de zones d’agriculture, de fabrication et de stockage de produits, dans lesquelles seront construits des centres de formation, dans 45 départements du pays, a précisé M. Diop.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce s’exprimait en marge de la cérémonie d’ouverture de la 11e édition du Salon international pour l’alimentation.
Cet événement se tient en même temps que le 11e Salon international de l’emballage et le quatrième Salon international de beauté cosmétique et de l’hygiène.
Ces rencontres sont organisées au centre des expositions de Diamniadio et se poursuivront jusqu’à samedi.
Elles coïncident avec la deuxième édition du Salon international des machines, équipements et technologies agricoles.
Près de 200 exposants participent à ces salons, selon les organisateurs.
Serigne Guèye Diop a félicité les promoteurs de ces salons pour leur “travail de qualité”, en ce qui concerne le choix des exposants.
“Les entreprises que j’ai visitées et les hommes d’affaires que j’ai rencontrés, qui sont venus de la Turquie, du Maroc et d’autres pays, ont été à la hauteur des salons. Je suis surtout heureux de leurs innovations. Les organisateurs ont été très innovants […] Nous sommes impressionnés”, a lancé M. Diop.
Le Sénégal va accueillir “de plus en plus de salons, parce que nous voulons vendre la destination ‘Investir au Sénégal’”, a assuré le ministre de l’Industrie et du Commerce.
“Nous voulons aussi développer le label ‘Made in Sénégal’ et, surtout, faire en sorte que les entreprises du Sénégal, de la région, du Maroc, de toute l’Afrique, et de la Turquie puissent travailler ensemble pour développer des modèles de collaboration, qui permettront de créer des usines un peu partout dans le pays”, a-t-il promis.
ANRAC : IBBA SANÉ DÉTERMINÉ À REDYNAMISER LE DÉVELOPPEMENT EN CASAMANCE
M. Sané a souligné que la diaspora casamançaise, par son expertise, ses ressources et son attachement à la région, dispose d'atouts considérables pour contribuer à son développement. Il a appelé à l'unité et à l'engagement de tous...
(Seneplus)-Ibba Sané, ingénieur en Planification Economique et Gestion des Organisations, a officiellement pris ses fonctions de directeur général de l'Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) ce jeudi. Il a affiché son ambition de faire de la Casamance un pôle économique attractif pour les investisseurs.
Lors de la cérémonie de passation de service qui s’est déroulée dans les locaux de l’agence, Ibba Sané a souligné son engagement à contribuer de manière déterminante au développement socio-économique des trois régions de la Casamance : Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.
Conscient de sa mission dans un contexte marqué par l'alternance politique, le successeur d’Ansou Sané a réaffirmé la pertinence de l'ANRAC face aux défis persistants du développement socio-économique en Casamance. Il a notamment mentionné le déminage inachevé, le retour des réfugiés et déplacés encore incomplet, et la nécessité de renforcer la réhabilitation et la construction d'infrastructures sociales.
Reconnaissant que les objectifs initiaux de l'ANRAC n'ont pas tous été atteints, Ibba Sané a souligné la nécessité d'une action plus efficace.
« Aujourd'hui, 20 ans après la création de l'ANRAC, il faut reconnaître de façon objective que les objectifs assignés à l'agence ne sont pas atteints dans bien des domaines. Autrement dit, l'ANRAC semble peiner, selon certains observateurs, à jouer son rôle en Casamance de façon optimale », a-t-il souligné. Par conséquent, il a appelé à un travail "avec abnégation, méthode et organisation" pour faire de la Casamance une priorité de développement.
M. Sané a souligné que la diaspora casamançaise, par son expertise, ses ressources et son attachement à la région, dispose d'atouts considérables pour contribuer à son développement. Il a appelé à l'unité et à l'engagement de tous, soulignant que c'est ensemble qu’ils pourront bâtir un avenir meilleur pour la localité.
Avant d'être nommé par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye à l'ANRAC, Ibba Sané a occupé plusieurs fonctions clés au sein de diverses organisations. En tant que Country Program Coordinator chez U.S. African Development Foundation, il a été impliqué dans divers projets de développement économique au Sénégal. Il a également occupé des postes de responsabilité au sein de la GTZ, devenue aujourd'hui GIZ (Société allemande pour la coopération internationale), où il a joué un rôle crucial pendant plusieurs années dans la mise en œuvre de programmes visant à promouvoir la sécurité alimentaire et la relance des activités socio-économiques à Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Goudomp et Tanaff.
DÉSILLUSION POUR LES LIONS
Tenus en échec à domicile par la RDC (1-1), le Sénégal a perdu son avance en tête du groupe B au profit du Soudan. Un coup d'arrêt inattendu qui remet tout en cause dans la course à la Coupe du monde 2026
Lors de la troisième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, la République Démocratique du Congo (RDC) a réussi à arracher un match nul précieux (1-1) contre le Sénégal, obligeant les Lions de la Teranga à céder la première place du groupe B au Soudan, vainqueur de la Mauritanie.
Le match, joué à domicile pour le Sénégal, a démarré sur les chapeaux de roues avec une tentative précoce de Nicolas Jackson dès la 2ème minute. Son effort a failli surprendre le gardien congolais, mais il a été rattrapé in extremis. Cette action initiale annonçait un duel intense, avec le Sénégal cherchant à imposer son jeu via des relances longues de Kalidou Koulibaly et Abdoulaye Seck. Cependant, les efforts sénégalais manquaient de précision dans le dernier geste.
Les Congolais, bien structurés défensivement sous la direction de leur capitaine Chancel Mbemba, ont résisté aux assauts incessants des Lions. Les tentatives sénégalaises de percer cette défense compacte se sont avérées infructueuses, malgré des efforts notables de joueurs comme Habib Diarra et Pape Matar Sarr.
Juste avant la mi-temps, Ismaila Sarr a réussi à marquer le but d’ouverture pour le Sénégal à la 44ème minute après un cafouillage dans la surface congolaise. Cependant, la RDC a montré une résilience remarquable et, malgré un but annulé pour hors-jeu à la 32ème minute, ils ont continué à menacer la défense sénégalaise.
Au retour des vestiaires, le jeu s’est ouvert davantage avec Nicolas Jackson et d’autres attaquants sénégalais créant plusieurs opportunités. Cependant, une occasion en or manquée par Jackson à la 82ème minute a été suivie par l’égalisation de Fiston Fayele pour la RDC à la 85ème minute, portant le score final à 1-1.
Ce résultat critique a des conséquences importantes pour le Sénégal, qui perd la tête du groupe B au profit du Soudan, désormais en tête avec 7 points. Les hommes d’Aliou Cissé, avec 5 points, devront impérativement gagner contre la Mauritanie lors de la prochaine journée pour rester en course pour la qualification.
Avec ce match nul, la RDC renforce ses espoirs de qualification, tandis que le Sénégal doit repenser sa stratégie pour les prochains matchs afin de retrouver sa domination dans le groupe.
USSEIN : L’ÉDITION 2024 DU CLIMATHON AXÉE SUR LA RECHERCHE DE SOLUTIONS INNOVANTES POUR LE CLIMAT
Des étudiants de pays de la sous-région dont le Cap-Vert et la Gambie se sont joints à des équipes d’étudiants des universités publiques du Sénégal pour prendre part à cette activité qui s’est tenue lundi, mardi et mercredi, au campus de Sing-Sing.
La deuxième édition du Climathon, organisée à l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack (centre), dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement est axée sur la recherche de solutions innovantes pour le climat en Afrique de l’Ouest.
Des étudiants de pays de la sous-région dont le Cap-Vert et la Gambie se sont joints à des équipes d’étudiants des universités publiques du Sénégal pour prendre part à cette activité qui s’est tenue lundi, mardi et mercredi, au campus de Sing-Sing.
Les différentes équipes ont présenté leurs innovations sur les défis climatiques, la mitigation des conséquences de la rareté de l’eau, la gestion des situations d’inondations, l’amélioration des pratiques agricoles face aux défis climatiques, la gestion des migrations induites par le changement climatique et la préservation de la biodiversité et des écosystèmes marins et côtiers.
Cette activité est soutenue par l’Agence universitaire de la Francophonie, le service de coopération et d’animation culturelle de l’Ambassade de France à Dakar, l’Institut français.
La Journée mondiale de l’environnement de cette année à pour thème : ‘’La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse’’.
”Ce thème nous parle, c’est pourquoi nous avons été instruits par Mme le recteur de l’USSEIN, Pr Ndèye Coumba Touré Kane, empêchée, de participer activement à ce Climathon, parce que ça relève des questions de restauration des sols, de désertification et de résilience’’, a dit Pr Diégane Diouf, directeur de l’Unité de formation et de recherche (UFR) en sciences sociales et environnementales de l’USSEIN.
Par Ibou FALL
UN PEUPLE, UN BUZZ ET UNE FOIRE
L’adversité des années 60-70 aura raison finalement de la quête d’excellence de la République. A force de reculades, la République devient la foire d’empoigne où l’on vend en solde sa vertu et aux enchères sa mauvaise éducation
A partir de quel moment ce pays de brillants sujets s’est-il mis à croire qu’un président de la République et son Premier ministre doivent enseigner aux administrés à balayer les rues, en joignant l’acte à la parole, forçant le nouveau gratin du régime à poser en tenue d’éboueur, chacun près de sa brouette, pelle à la main ?
Lorsque la France consent à nous lâcher la bride, en 1960, nous avons l’un des chefs d’Etat les plus classes de la planète. Le modèle achevé de l’aristocrate que la mystique de la République habite, effrayant de culture, pétillant d’intelligence et éblouissant de savoir-vivre. Son lieutenant, le chef du gouvernement, est un ascète féru de spiritualité, un intellectuel pur jus obnubilé par sa mission : snober le sous-développement, affamer la pauvreté, assoiffer l’ignorance.
Le tandem est surréaliste… Le Sérère catholique issu d’une famille polygame qui ne s’entend qu’avec les chefs religieux musulmans, figures inédites de la féodalité ; et le Toucouleur musulman, fils de monogame, qui ne fait confiance qu’aux ecclésiastes gauchistes ; le gosse de riche et le moutard du policier.
Ces deux phénomènes ont toutefois un point commun : ce sont d’anciens sujets français qui ne tolèrent pas la médiocrité. La moindre des exigences, pour frayer avec ce régime, est alors d’avoir de la tenue et de l’instruction…
L’adversité des années soixante et soixante-dix aura raison finalement de la quête d’excellence de la République : les années de sècheresse mâtinées des troubles de la géopolitique mondiale vont éroder le standing de l’élite locale après que le tandem iconoclaste aura implosé le 17 décembre 1962. Et la barque va tanguer dans les tempêtes au point d’en perdre ses repères.
Les gens de peu sont en plein désarroi quand arrive sur la scène publique une nouvelle race de parvenus…
Des Sénégalais plus que bon teint, partis à l’aventure avec leurs seuls baluchons, et quelques compétences en abracadabra, et qui rentrent après de tumultueuses odyssées pour étaler leurs réussites inexplicables et leurs fortunes qui sentent le soufre…
Une garnison de rustres frustes qui se soignent : ces braves gens sont riches et tiennent à ce que ça se sache
Ils exhibent leurs deniers au nez des crève-la-faim, courtisent les griots et enrichissent les bijoutiers, subventionnent la contre-culture dont Sorano sera le temple et Médina Sabakh, la terre promise. Le Ramadan est la pause annuelle vertueuse ; le vendredi, leur jour de sainteté obligée où l’on compte les authentiques Sénégalais à l’entrée des mosquées dans lesquelles il faut se faire remarquer ; et la lutte, le rendez-vous dominical du gratin vernaculaire.
Leurs pantalons sont bouffants, leurs broderies de boubous damasquinées ; ils ont les épousailles fantasques, les baptêmes tonitruants et les funérailles psychédéliques. Comme si ça ne suffisait pas, leurs marabouts deviennent iconiques, leurs superstitions sont une religion, leurs mythes, des vérités historiques et leurs croyances font forces de lois.
Un député sénégalais, Mamadou Fall «Puritain», du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, prêche dans le désert quand il dénonce dans ces années-là, «ceux qui se mettent à piailler jusqu’à quatre heures du matin pendant que les gens dorment !».
Personne ne le prend au sérieux…
Ces Sénégalais du second type vont s’enhardir et disséminer leurs tares à tous les étages de la République, en tirant l’élite par le bas pour poser en maîtres du pays. Ils prennent d’assaut les quartiers chics, envahissent le monde des ragots et s’arment de légions de laudateurs. Pour parler comme en 2024, ils sont le buzz.
Ça étale son sans-gêne de nouveau riche et porte l’arrogance comme gage de citoyenneté : ça pense la démocratie à hauteur de son inculture et retaille le Sénégal en un ghetto où triomphent l’ordinaire fainéantise, l’insatiable cupidité et la bestiale concupiscence.
Le legs de cette engeance se résume à des faillites retentissantes, des demeures délabrées et des héritiers sans âme.
Pour couronner le tout, ils nous inventent une nouvelle institution, le secteur informel, garant de la débrouille nationale, laquelle installe au rang de valeurs absolues la fourberie, le désordre et la saleté…
Senghor les tolère, Diouf les reconnaît et Wade les institutionnalise.
A force de reculades, la République devient la foire d’empoigne où l’on vend en solde sa vertu et aux enchères sa mauvaise éducation. Parler français est une ignominie, savoir se tenir, une tare.
Pour mon plus grand malheur, dans ma jeunesse tourmentée, lorsque je croise de brillants esprits qui me parlent comme à un égal, l’un d’eux me transmet son regard implacable sur cette faune bigarrée aux airs conquérants et aux certitudes déjà définitives. Il n’arrive pas à les envier, et les plaint même, malgré leurs efforts monstrueux pour susciter la déférence, la convoitise, la jalousie… Son verdict péremptoire me marque à jamais : «Ils mangent trop gras, boivent trop sucré et, en plus, baisent de la mauvaise fesse !»
RÉDUCTION DE LA FACTURE D’ÉLECTRICITÉ DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES : UNE PRIORITÉ POUR OUSMANE SONKO
Le Premier ministre a souligné l'importance de prioriser les actions visant à réduire les coûts énergétiques des services gouvernementaux.
Dans sa communication au Conseil, hier mercredi 5 juin 2024, le Premier ministre a relevé «la priorité à accorder aux actions de réduction de la facture d’électricité des administrations publiques». Il a, enfin, rendu compte de «l’état d’avancement des travaux de la Commission ad hoc chargée du Contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine public maritime (DPM) dans la région de Dakar, dont le rapport sera remis au Président de la République dans les délais impartis».
Auparavant, saluant «la bonne dynamique impulsée par la journée nationale du «Setal Sunu Réew» en termes de mobilisation citoyenne, en rappelant la priorité à accorder au renouveau du service civique», M. Sonko envisage, en relation avec le Gouvernement, «mettre à profit les prochaines vacances scolaires pour ancrer cette dynamique, par la mobilisation de volontaires notamment dans la réhabilitation des écoles publiques, le reboisement et l’assainissement», lit-on dans le communiqué du Conseil.
Ousmane Sonko a, ensuite, «mis l’accent sur un ensemble d’initiatives à mettre en œuvre pour intégrer les bonnes pratiques en matière d’hygiène et de propreté dans les politiques des départements ministériels, afin de conférer au Sénégal le label d’un pays propre». Dans ce cadre, il a souligné «la nécessité d’ancrer cette exigence notamment dans les hôpitaux, centres et postes de santé ainsi que dans les secteurs de l’éducation, du tourisme, de l’industrie, du commerce, de la restauration, du transport public et du secteur aéroportuaire».
Le Premier ministre a, par ailleurs, attiré l’attention des ministres concernés sur «la vigilance à observer pour éviter toute rupture d’approvisionnement en médicaments essentiels». Il a aussi appelé «à prendre toutes les dispositions nécessaires pour régulariser la situation des élèves en classe d’examens ne disposant pas de papiers d’état civil».