Pour sa première visite à Ziguinchor, le nouveau Directeur général de la SONACOS, Abdou Ndane Diagne, dégage les grands axes de la prochaine campagne de commercialisation arachidière dans le Sud du pays. Accompagné de ses collaborateurs, le nouveau patron des huiliers, qui a visité les installations de l’usine SONACOS, estime que toutes les conditions seront mises en œuvre pour une bonne collecte des graines d’arachide à l’unité industrielle.
«Une unité industrielle qui, certes, est vieille, mais les machines sont en bon état», a martelé le nouveau Directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), Abdou Ndane Diagne qui, pour sa première visite à l’usine de Ziguinchor, se fixe le pari de relever tous les défis. «La société a eu des résultats ces dernières années marquées par une baisse drastique du volume d’arachide collectée... Aujourd’hui, nous avons travaillé, depuis notre arrivée à la tête de la Direction de cette société, à trouver des solutions à ses problèmes. Nous sommes déjà prêts pour relever tous les défis qui attendent la société, à relancer la production d’huile à partir de l’arachide qui est produite au Sénégal», assure-t-il. Avant de préciser : «La SONACOS est la seule société qui est sur toute la chaine de valeur de production c’est-à-dire la partie agricole, celle industrielle et celle commerciale. En terme d’impact, elle a un impact non égalable…», déclare-t-il.
«AUX PREDATEURS DE LA SONACOS, NOUS LES AVONS LU, VU ET ENTENDU.»
Une analyse à tous les niveaux a permis d’avoir une vision claire de la société, souligne le Directeur général de la SONACOS qui met en garde en ces termes : «Aux prédateurs de la SONANCOS, nous les avons lu, vu et entendu. Il y a aujourd’hui beaucoup d’hommes d’affaires qui rôdent autour de la SONACOS et qui réclament même qu’on leur donne la SONACOS, pensant avoir compris ce qui se passe à l’intérieur de la société. Je suis désolé, ils n’y comprennent absolument rien. Aujourd’hui, ce que nous avons fait, c’est l’analyse de tous les niveaux d’opérations de la société. Et cela nous a clairement montré qu’aujourd’hui, à l’état ou les machines sont, elles sont capables de triturer jusqu’à deux cent cinquante (250) voir trois cent (300) mille tonnes de graines-coques. Et c’est appréciable en termes d’opérationnalité».
«NOUS N’AVONS PAS PEUR DE LA CONCURRENCE ET NOUS SOMMES PRETS…»
Selon le DG de la SONACOS, «Du dehors, on peut dire que l’usine de Ziguinchor est vielle. Effectivement, elle est vielle. Mais si on a des machines qui sont veillent et qui sont productives, qu’est ce qui compte le plus ? La productivité ou l’âge ?», s’interroge le nouveau Directeur général qui, interpelé sur la prochaine campagne de commercialisation arachidière, lance ceci : «La campagne a déjà démarré pour nous, depuis le jour de ma prise de service. Nous avons identifié les problèmes majeurs de la campagne, en rencontrant les différents acteurs. La présence des Chinois, nous l’avons constaté. Nous n’avons pas peur de la concurrence et nous sommes capables d’aller au-delà de ce que nos concurrents sont capables de faire», déclare le nouveau DG. Abdou Ndane Diagne juge inadmissible et inacceptable que la production se retrouve exportée sans valeur ajoutée. «Il est inadmissible qu’un pays finance et subventionne une production et que cette production se retrouve exportée sans valeur ajoutée ni création d’emplois. Ces Chinons ne créent aucun emploi dans ce pays ; ils n’ajoutent aucune valeur sinon ils transfèrent les subventions de l’Etat que nous avons déjà mises dans ce secteur. Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal a relevé le niveau de subvention de cent (100) à cent vingt (120) milliards de francs CFA», lâche M. Diagne qui, soulignant les tâtonnements et flottements lors les précédentes campagnes, signale que la SONACOS Ziguinchor va très bientôt démarrer la production.
PAR Oumou Wane
LA GUERRE DE 100 JOURS
Je ressens le besoin d’une presse qui s’engage à analyser les réformes en cours avec rigueur et impartialité. Ce n’est qu’en s’élevant au-dessus des querelles mesquines que la presse pourra assumer pleinement son rôle
Depuis l’avènement du nouveau gouvernement en avril, une certaine presse semble s’être engagée dans une véritable croisade démagogique contre les initiatives d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye. Des articles récents illustrent parfaitement cette dérive populiste et sensationnaliste qui gangrène notre paysage médiatique.
Prenons d’abord l’article qui évoque la proposition de vendre l’avion présidentiel pour financer des cliniques mobiles. À première vue, cette idée pourrait séduire par son apparente simplicité et son potentiel symbolique. Cependant, ce raisonnement repose sur un simplisme trompeur. Vendre un avion présidentiel n’est pas une simple transaction ; c’est une décision mêlant symbolisme politique et pragmatisme financier. Réduire ce sujet à une solution miracle pour améliorer notre système de santé, c’est ceder à la démagogie la plus grossière. Les réformes de santé devraient être jugées sur leur durabilité et leur structuration, plutôt que sur des gestes symboliques destinés à flatter l’ego d’une presse avide de titres accrocheurs.
Ensuite, les critiques indignes sur le sac et les chaussures d’une des premières dames Faye, révèle une autre facette de ce journalisme dévoyé. Les médias semblent plus préoccupés par les querelles personnelles et les critiques acerbes que par une analyse approfondie des politiques publiques. Ce type de journalisme détourne l’attention du public des véritables enjeux. Au lieu de se concentrer sur les insultes et les invectives, les médias devraient encourager un débat constructif et éclairé sur les défis et les solutions pour notre pays.
Il est navrant de voir les médias se vautrer dans la démagogie, préférant les titres chocs et les controverses stériles aux analyses sérieuses et aux critiques constructives. Le rôle des médias est d’informer et d’éclairer, non de fomenter des polémiques inutiles qui n!apportent rien au débat public. En adoptant une attitude plus responsable, les médias pourraient jouer un rôle crucial dans le développement et la stabilité du Sénégal. Au lieu de cela, ils alimentent une atmosphère de méfiance et de confusion, tentant d’empêcher le gouvernement de se concentrer sur ses priorités et de prouver sa valeur.
Depuis l’investiture de Bassirou Diomaye Faye et la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre, le nouveau gouvernement a annoncé des réformes ambitieuses. La décision de réaliser un état des lieux économique et financier pour dresser la situation générale des finances publiques est tout à fait nécessaire. Cette démarche, empreinte de pragmatisme et de vision, pourrait marquer le début d!une transformation systémique de notre pays, en phase avec les promesses de campagne de Faye et Sonko.
Cependant, certains médias semblent continuer à suivre une ligne éditoriale peu constructive. Cela soulève des questions sur leur capacité à jouer leur rôle de contre-pouvoir et à informer le public de manière objective. En tant que citoyen, je ressens le besoin d’une presse qui ne se contente pas de relayer des critiques, mais qui s’engage à analyser les réformes en cours avec rigueur et impartialité.
Il est temps que la presse sénégalaise se ressaisisse et prenne conscience de son rôle fondamental dans notre société. En se détournant de la démagogie et en revenant à un journalisme de qualité, les médias peuvent véritablement contribuer à la construction d’un Sénégal prospère et juste. Les cent premiers jours du nouveau gouvernement sont cruciaux, et j’espère sincèrement que les médias joueront le jeu en offrant une couverture équilibrée et éclairée des réformes en cours.
Ce n’est qu’en s’élevant au-dessus des querelles mesquines et en adoptant une approche journalistique digne de ce nom que la presse pourra assumer pleinement son rôle de quatrième pouvoir, garantissant ainsi un avenir prometteur pour notre pays. Les grandes figures littéraires telles que Victor Hugo, en son temps, ont utilisé leur plume pour éclairer et élever les consciences. Il est temps que la presse sénégalaise s’inspire de ces illustres exemples et reprenne sa place en tant que phare de la vérité et de la justice dans notre société.
Oumou Wane est présidente de Citizen Media Group-Africa7
FRAUDE SUR LE POIDS DU SAC DE RIZ
Les populations s’indignent de la méthode frauduleuse qu’utilisent les commerçants pour diminuer le poids du sac de riz, du sucre et de l’huile. Des détaillants et grossistes le reconnaissent. L’Etat est interpellé.
Les populations s’indignent de la méthode frauduleuse qu’utilisent les commerçants pour diminuer le poids du sac de riz, du sucre et de l’huile. Des détaillants et grossistes le reconnaissent. L’Etat est interpellé. Reportage dans les boutiques, marchés de la ville et rues de la capitale.
«Les sacs de riz ou de sucre ne font pas 50 Kg, cela ne date pas d’aujourd’hui»
Alpha Diallo, silhouette gracile, le visage émacié, inspecte la rue, guettant le prochain client. Le jeune commerçant du quartier Liberté 5 de Keur Massar, porte un polo en «phase terminale», le col débordant latéralement. Diallo, pour les proches, est debout sur son jean bleu sombre, lunettes de correction, accoudé sur le comptoir de sa boutique. Dans la foulée, une dame accompagnée de sa petite fille et portant aussi un bébé sur le dos, demande au boutiquier de lui vendre trois kilos de riz, trois baguettes de pain et un sachet de sucre. «Alpha, je suis pressée. Toi tu n’es jamais pressé. Mon mari te dois combien ?», demande-t-elle.
Le boutiquier prend la balle au bond : «Tu fais semblant ou bien ? Un client n’oublie jamais sa dette. Ton mari me doit 75 000 Cfa et cela fait un mois que je ne le vois plus». Cette remarque matinale du boutiquier n’est pas du goût de la jeune maman. «Mon mari n’est pas ton égal. Toi tu es comme ça. Mais bientôt tu vas retourner en Guinée», s’étrangle-t-elle de colère. Le boutiquier du quartier se défoule sur la dame : «Moi je suis Sénégalais comme toi. Un mois de dettes c’est trop. Plus de dettes désormais. N’importe quoi!». Après cette tempête, Diallo est interpellé sur le poids net du sac de sucre. «Vous savez, les sacs de riz ou de sucre ne font pas 50 Kg et cela depuis la nuit des temps. J’ai un sac de sucre qui pèse moins de 50 Kg. Les grossistes sont au courant que cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Le sac de sucre me revient à 39 000 CFA», se désole-t-il.
Un grossiste : «Ils ont des machines à coudre des sacs… ils enlèvent 3 à 5 kilos»
Au marché au poisson de Keur Massar, le grossiste Moussa Fall s’offusque de l’attitude de certains revendeurs qui utilisent des méthodes «frauduleuses» pour diminuer le poids du sac de riz. «Ce n’est plus un secret parce que nous savons tous la méthode que les commerçants utilisent. Ils ont des machines à coudre cachées dans leur magasin. Dans chaque sac de 50 kg, ils enlèvent 3 à 5 kilos. Tout le monde le sait», confesse le commerçant à la barbe touffue, assis sur son grand boubou. Juste à côté de chez Moussa Fall se trouve son voisin, Issa Diop, un autre grossiste. Des bidons d’huile sont exposés juste à l’entrée. «Même l’huile de palme n’échappe pas à la règle. Mon frère, les poids affichés sur le ticket d’emballage ne veulent rien dire. Cela fait plus 20 ans que je suis dans le secteur. Je vous parle en connaissance de cause», corrobore-t-il.
«Nos autorités sont impuissantes, elles doivent mettre fin à ces méthodes»
Les riverains de la capitale s’indignent de cette situation et demandent aux autorités d’agir. Trouvée sur le trottoir en face de Auchan de Keur Massar, Fatou Diop s’offusque de la passivité des autorités. «Elles ont les informations mais, il faut le dire, nos autorités sont impuissantes devant cette situation. Le mal est profond», s’étrangle-t-elle de colère. Une autre dame, dans sa combinaison rose, abonde dans le même sens : «Il faut que les autorités agissent pour protéger les citoyens contre ce fléau. J’ai acheté un sac de 50 kg de riz et en moins de trois semaines, il est vide. Ce n’est pas possible, moi mon mari et notre fils, nous ne pouvons pas consommer 50 kg de riz en trois semaines».
TRANSPORTATION SECURITY ADMINISTRATION REÇUE PAR MALICK NDIAYE
Une occasion pour le ministre de demander un agrément permettant à Air Sénégal d’aller directement aux États-Unis, sans avoir recours à une compagnie tierce
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, en compagnie des principaux responsables du secteur aérien, a reçu, hier, une importante délégation de la Transportation Security Administration (TSA) américaine. Une occasion pour le ministre de demander un agrément permettant à Air Sénégal d’aller directement aux États-Unis, sans avoir recours à une compagnie tierce.
La Transportation Security Administration (TSA) est une agence du gouvernement américain chargée de la sûreté dont le rôle est de protéger les systèmes de transport de ce pays pour garantir la liberté de circulation des personnes et du commerce. Les discussions ont essentiellement porté sur le renforcement des relations avec l’aviation civile sénégalaise afin de contribuer à maintenir des normes élevées de sûreté aérienne internationale et relever le niveau de sûreté des transports aériens au Sénégal. L’objectif est de consolider le statut de Dernier Point de Départ (Last Point of Departure - LPD) vers les États-Unis et de leader dans la sous-région en matière de sûreté aérienne.
Le ministre des Transports a profité de l’occasion pour remercier la TSA pour le soutien en équipements et en formation qu’elle a fourni à l’Aéroport International Blaise (AIBD). Il a réitéré sa demande pour que ce soutien soit étendu aux différents aéroports régionaux du pays
La position stratégique du Sénégal est un atout important. Fort de ce constat, la TSA s’est engagée à travailler pour que le Sénégal soit le premier pays de la sous-région à être certifié dans la fouille et la détection des explosifs par les brigades canines.
Par ailleurs, la délégation américaine de la TSA a annoncé au ministre El Hadji Malick Ndiaye, qu’à l’issue des efforts de notre pays en matière de sûreté, le gouvernement américain vient de fournir le document d’approbation attestant du respect par l’ aviation civile sénégalaise de toutes les exigences en matière de transport cargo et de la possibilité de transporter du fret aérien vers les États-Unis à partir de l’AIBD. « Cette avancée ouvre de bonnes perspectives pour Air Sénégal et pour les exportateurs sénégalais», s’est félicité le ministre.
Le ministre des Transports a aussi demandé à la TSA de jouer un rôle de facilitateur au niveau de la Federal Aviation Administration (FAA). Cette demande a pour but de permettre que le Sénégal puisse rapidement obtenir l’agrément permettant à la compagnie aérienne nationale, Air Sénégal, d’aller directement aux États-Unis, sans avoir recours à une compagnie tierce, ce qui permettrait de rentabiliser la ligne Dakar-New-York.
SENELEC EN MODE ECLAIRAGE
Le système prépayé Woyofal, depuis son instauration en fin 2014 à nos jours, ne cesse de croître, totalisant 1.802.081 clients en fin avril 2024. Toutefois, les complaintes relevant de son système de facturation ne s’estompent pas.
Des responsables de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) ont fait face à la presse hier, mercredi 31 juillet 2024, à Dakar, pour mettre en lumière le système de tarification du Woyofal, aux fins de diffuser les bonnes informations concernant cet outil.
Le système prépayé Woyofal, depuis son instauration en fin 2014 à nos jours, ne cesse de croître, totalisant 1.802.081 clients en fin avril 2024. Toutefois, les complaintes relevant de son système de facturation ne s’estompent pas. Pour mettre fin à ces nombreux malentendus, améliorer la compréhension et la communication sur le Woyofal, non sans booster le taux de pénétration de ce dispositif dit «intelligent» en vue de sa généralisation, la Senelec a estimé devoir s’ouvrir à la presse.
La Directrice principale du Service commercial, Tabara Ndoye Ba, a d’emblée dit que cette rencontre marque le terme d’une série d’ateliers avec les associations des consommateurs, les membres du Comité national de dialogue avec la clientèle et aujourd’hui avec la presse. Notons que c’est en fin 2014 que la Senelec a introduit, sur le marché sénégalais, un système de prépaiement de l’électricité dénommé Woyofal. Lequel permet aux clients de mieux gérer leur consommation et leurs dépenses énergétiques.
Et c’est fort de cela que «nous avons essayé de vous montrer la différence entre le système classique et le système Woyofal, et le gain à travers des simulations », a indiqué Mme Ba. Selon les explications du chef service prépayé (Woyofal), «Le Woyofal a plusieurs avantages, dont le fait qu’il induit un cycle de facturation mensuel». En outre, «la suppression de la troisième tranche, l’achat en fonction du budget de chaque ménage à partir de 1000 francs CFA et surtout la possibilité pour le consommateur de suivre sa consommation en électricité sont cités parmi les avantages du Woyofal».
Mariétou Sèye, Directrice Communication et Marketing de Senelec dira que l’idée, «c’est de partager et d’échanger pour qu’à la fin, vous (les professionnels des médias, ndlr) puissiez éclairer les populations sur les initiatives de la Senelec et les actions entreprises pour le bien-être de la population». À l’en croire, «le Woyofal subit les conséquences d’une incompréhension à cause de son système de facturation. Et le succès de notre communication passe inévitablement par les médias», a-t-elle dit face aux journalistes. La cheffe de la Communication et du Marketing d’ajouter : «nous vous accueillons pour discuter et échanger sur les interrogations de la population et parler davantage de nos produits et services pour permettre à tout un chacun d’être nos ambassadeurs auprès du grand public».
JEAN PIERRE MALOU
SENELEC EN MODE ECLAIRAGE
Le système prépayé Woyofal, depuis son instauration en fin 2014 à nos jours, ne cesse de croître, totalisant 1.802.081 clients en fin avril 2024. Toutefois, les complaintes relevant de son système de facturation ne s’estompent pas.
Des responsables de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) ont fait face à la presse hier, mercredi 31 juillet 2024, à Dakar, pour mettre en lumière le système de tarification du Woyofal, aux fins de diffuser les bonnes informations concernant cet outil.
Le système prépayé Woyofal, depuis son instauration en fin 2014 à nos jours, ne cesse de croître, totalisant 1.802.081 clients en fin avril 2024. Toutefois, les complaintes relevant de son système de facturation ne s’estompent pas. Pour mettre fin à ces nombreux malentendus, améliorer la compréhension et la communication sur le Woyofal, non sans booster le taux de pénétration de ce dispositif dit «intelligent» en vue de sa généralisation, la Senelec a estimé devoir s’ouvrir à la presse.
La Directrice principale du Service commercial, Tabara Ndoye Ba, a d’emblée dit que cette rencontre marque le terme d’une série d’ateliers avec les associations des consommateurs, les membres du Comité national de dialogue avec la clientèle et aujourd’hui avec la presse. Notons que c’est en fin 2014 que la Senelec a introduit, sur le marché sénégalais, un système de prépaiement de l’électricité dénommé Woyofal. Lequel permet aux clients de mieux gérer leur consommation et leurs dépenses énergétiques.
Et c’est fort de cela que «nous avons essayé de vous montrer la différence entre le système classique et le système Woyofal, et le gain à travers des simulations », a indiqué Mme Ba. Selon les explications du chef service prépayé (Woyofal), «Le Woyofal a plusieurs avantages, dont le fait qu’il induit un cycle de facturation mensuel». En outre, «la suppression de la troisième tranche, l’achat en fonction du budget de chaque ménage à partir de 1000 francs CFA et surtout la possibilité pour le consommateur de suivre sa consommation en électricité sont cités parmi les avantages du Woyofal».
Mariétou Sèye, Directrice Communication et Marketing de Senelec dira que l’idée, «c’est de partager et d’échanger pour qu’à la fin, vous (les professionnels des médias, ndlr) puissiez éclairer les populations sur les initiatives de la Senelec et les actions entreprises pour le bien-être de la population». À l’en croire, «le Woyofal subit les conséquences d’une incompréhension à cause de son système de facturation. Et le succès de notre communication passe inévitablement par les médias», a-t-elle dit face aux journalistes. La cheffe de la Communication et du Marketing d’ajouter : «nous vous accueillons pour discuter et échanger sur les interrogations de la population et parler davantage de nos produits et services pour permettre à tout un chacun d’être nos ambassadeurs auprès du grand public».
JEAN PIERRE MALOU
LES BANQUES CENTRALES INVITEES A PLUS D’EFFORTS DANS LE RESPECT DES CRITERES
Le gouverneur de la BCEAO, Jean Claude Kassi Brou, a mis en exergue l'impérieuse nécessité du respect des critères de convergence macroéconomique aux fins de créer les conditions propices au lancement de la monnaie Eco
Le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean Claude Kassi Brou, a mis en exergue l'impérieuse nécessité du respect des critères de convergence macroéconomique aux fins de créer les conditions propices au lancement de la monnaie Eco.
S’exprimant avant-hier, mardi, 30 juillet, à l'ouverture de la 64e réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) tenue, au siège de la Bceao, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest Jean-Claude Kassi Brou a fait savoir que la croissance du produit intérieur brut de la Cedeao a ralenti en 2023.
Dans son mot, il a fait savoir que la croissance du produit intérieur brut de la Cedeao a ralenti en 2023. Ce ralentissement de l'activité économique, dira-t-il, s'est accompagné d'une hausse de l'inflation qui a atteint un niveau au-dessus de l'objectif des banques centrales. Fort de cela, il indiquera que le respect des critères de convergence macroéconomique demeure un défi majeur pour tous les États membres de la Communauté, qui devraient donc poursuivre leurs efforts déjà largement entamés pour le respect des critères aux fins de créer les conditions propices au lancement de l'Eco, la monnaie régionale. Toutefois, dans l’espace UEMOA, les économies ont fait preuve de résilience, en dépit du ralentissement de l’activité économique qui s’est accompagné d’une hausse de l’inflation au-dessus de l’objectif des banques centrales. En 2023, l'activité économique est restée dynamique, avec une croissance de plus de 5 %. Quant à l’inflation, elle s’est repliée à 3,7 % en 2023, après 7,4 % un an auparavant. En outre, le processus de 5 consolidations budgétaires a été engagé. Et dans ce cadre, le déficit budgétaire s’est réduit, passant de 6,9 % en 2022 à 5,2 % en 2023.
LA CROISSANCE ECONOMIQUE PROJETEE A 7,0% EN 2024
Pour l'année 2024, les perspectives sont meilleures. La croissance économique de l’UEMOA est projetée à « 7,0%, sous l’impulsion notamment des exportations de pétrole et de gaz », a dit le gouverneur de la BCEAO. Quant à l’inflation, elle devrait revenir dans la cible de la Banque centrale fixée à 3 %. Pour sa part, « la BCEAO continuera de soutenir les initiatives visant à accélérer la croissance et la stabilité macroéconomique ainsi que le processus d’intégration monétaire au sein de la Cedeao. » « Il s’agit d’assurer les conditions qui préservent la viabilité de la future union monétaire », dira Jean Claude Kassi Brou.
Le président du Comité des Gouverneurs de la Cedeao, Olayemi Cardoso, par ailleurs gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, dira que la stabilité des prix et la résilience économique sont au cœur des politiques au sein de la Cedeao. « Nos politiques visent à maintenir des prix bas et stables, à stabiliser le marché des changes et à renforcer la résilience économique globale », expliquera le gouverneur Olayemi Cardoso. Au chapitre du processus de création de l'Eco, le gouverneur de la Banque Centrale du Nigeria dit noter des progrès dans la mise en œuvre de la feuille de route malgré les difficultés rencontrées dans la sous-région, non sans saluer les efforts consciencieux du comité technique pour les exhorter à accroître la diligence dans leurs missions de surveillance.
En outre, il a loué les efforts qui continuent de faire avancer la région ouest-africaine et à favoriser la réalisation de la vision exposée par les fondateurs de l'ECO.
Cette 64e réunion ordinaire du Comité des gouverneurs des banques centrales des États membres de la Cedeao a été l’occasion d’examiner entre autres le rapport de la 45e Réunion ordinaire du Comité technique conjoint (Amao/Comtec/45/2024/) ; le rapport de la 9e Réunion ordinaire du comité d’audit (Amao/Comaudit/009/2024/) et enfin un échange de vues sur l’environnement économique international. Ont pris part également à cette réunion Mamadou Bamba Diallo, directeur général de l'Agence monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Amao) et Massandjé Touré Litse, commissaire chargé des affaires économiques et de l'agriculture de la Commission de la Cedeao.
LE NOUVEAU REGIME VA-T-IL IMPOSER LES 76 MILLIARDS DU DEAL WOODSIDE-FAR
La compagnie pétrolière Far, qui détenait 15% du projet pétrolier sénégalais (Rssd) avait vendu ses parts à Woodside. Cette dernière, devenue opérateur du champ pétrolier Sangomar, lui a versé 126 millions de dollars.
La compagnie pétrolière Far, qui détenait 15% du projet pétrolier sénégalais (Rssd) avait vendu ses parts à Woodside. Cette dernière, devenue opérateur du champ pétrolier Sangomar, lui a versé 126 millions de dollars. Soit environ 76,5 milliards de francs Cfa. Alors dans l’opposition, les nouvelles autorités du pays déclaraient que les cessions de parts, dans le domaine pétrolier, doivent être imposées. Vont-elles fiscaliser cette transaction financière ?
En 2021, Far Limited avait vendu la totalité de sa participation dans les projets pétroliers sénégalais à Woodside. Durant ce mois de Juillet, la compagnie a reçu 126 millions de dollars de Woodside en guise de paiement. Ce n’est pas tout, puisque l’opérateur du hamp pétrolier de Sangomar va devoir lui verser jusqu’à 55 millions de dollars en fonction de la vente du pétrole sénégalais.
La Question aujourd’hui, c’est est-ce que les nouvelles autorités du pays, vont imposer cette transaction ? Parce qu’en 2019, au cœur des polémiques sur la question pétrolière, le Président de Pastef, aujourd’hui premier ministre du Sénégal, avait sans cesse fustigé la non fiscalisation des cessions de parts dans les projets pétroliers et gaziers du pays.
«Sur mon annonce relative à la cession par Kosmos de 20 des 30% de droits qui lui restaient sur les blocs Turtue Ahmeyim à une compagnie d’Abu Dhabi, un membre du Cabinet de Macky Sall expliquait que cette opération n’a rien d'illégal et ne concerne absolument pas la gestion du gouvernement, puisque que c’est une opération entre des privés et que l’Etat du Sénégal ne perd rien, le citoyen sénégalais ne perd absolument rien. Ignorance quand tu nous tiens», disait l’actuel chef du gouvernement le 16 septembre 2029, dans une tribune toujours disponible sur sa page Facebook.
Dans ce texte, Ousmane Sonko précisait à l’endroit du régime de Macky Sall, qu’en matière de fiscalité du capital, le transfert de titres, qui est une opération marchande (spéculative) et non une opération pétrolière, «doit être obligatoirement imposé au niveau du cédant avec une taxe dite de plus-value au taux de 10% sur la part de la plus-value qui ne provient pas du fait du propriétaire des titres».
Et s’il s’agit d’une personne morale, précisait l’inspecteur des impôts, cette plus-value est prise en compte dans la détermination du bénéfice imposable. «Celui-ci est ensuite soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 30%. Le transfert des droits ou titres doit aussi être obligatoirement taxé au niveau du cessionnaire avec des droits d'enregistrement de 10% de la valeur vénale des titres», lit-on dans son texte.
Aujourd’hui donc, au moment où les finances publiques ont été abandonnées dans le rouge par le Régime de Macky Sall, la balle est dans le camp de Ousmane Sonko, chef de l’administration sénégalaise.
FADILOU KEITA VEUT S’INSPIRER DU MODELE MAROCAIN
Organisation, fonctionnement et modalités d’intervention de la Cdc, Le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita a effectué une visite de travail de trois jours au Maroc
Le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita a effectué une visite de travail de trois jours au Maroc, sur invitation de son homologue marocain, Khalid Safir, Directeur général de la Caisse des Dépôts et de Gestion (CDG) du Maroc. A cette occasion, il a fait part de sa volonté de s’inspirer du modèle marocain afin d’adapter l’organisation, le fonctionnement et les modalités d’intervention de la CDC aux orientations des plus hautes autorités Sénégalaises.
Le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita, a effectué une visite de travail de trois jours au Maroc, sur invitation de son homologue marocain, Khalid Safir, Directeur général de la Caisse des Dépôts et de Gestion (CDG) du Maroc. M. Keita était accompagné des directeurs généraux des filiales et d’une partie du top management de la CDC. Le Directeur général de la CDC s'est réjoui de l'accueil chaleureux et de la forte mobilisation des équipes de la CDG, qui ont successivement accueilli les différents groupes constitués «Ils ont mis à disposition toute la documentation utile pour le benchmark et organisé des séances de présentation de leur stratégie à l’horizon 2030 ainsi que des visites de terrains ponctuées par des rencontres exceptionnelles. Le modèle de la CDG, l’un des plus performants au monde, s’est bâti sur soixante-cinq 0années d’expérience», lit-on dans un communiqué qui nous est parvenu hier, mardi 30 juillet. Aujourd’hui, tous les secteurs de l’économie marocaine sont fortement impactés par les structures de la CDG, qu’il s’agisse de l’aménagement du territoire, du financement des PME, de la mise en place d’incubateurs et d’accélérateurs, des parcs offshoring, du secteur aéronautique, de l’agro-industrie, du secteur automobile, du secteur portuaire, des infrastructures et grands travaux, du secteur de l’eau et de l’assainissement, des secteurs sanitaire et bancaire, de l’hôtellerie, etc. La CDG compte une centaine de filiales impactant l’ensemble des secteurs prioritaires du Royaume chérifien.
C’est pourquoi, le Directeur général de la CDC «souhaite s’inspirer du modèle marocain afin d’adapter l’organisation, le fonctionnement et les modalités d’intervention de la CDC aux orientations des plus hautes autorités Sénégalaises. Il vise ainsi une articulation intelligente et un positionnement stratégique en soutien aux politiques publiques portées par les ministères, agences, programmes nationaux et administrations».
Selon la source, plusieurs comités ont été mis en place pour porter les projets de réformes internes afin d’améliorer l’efficacité et d’accroître l’impact des interventions de la CDC. Le Directeur général de la CDC remercie infiniment Monsieur SAFIR, Directeur général de la CDG, qui l’accueillera prochainement pour la signature d’une convention de coopération. Cette convention vise à faciliter le partage d’expérience et la coopération entre les branches, filiales et entités des deux institutions.
LE RÊVE DU PLEIN RAFFINAGE DU PÉTROLE DE SANGOMAR
Alors que le brut sénégalais traverse les océans pour être raffiné en Europe, la raffinerie nationale reste sur la touche. Cette situation met en lumière le fossé entre les ambitions et les réalités de l'industrie pétrolière nationale
(SenePlus) - Le Sénégal fait ses premiers pas dans l'industrie pétrolière mondiale avec l'exportation de ses deux premières cargaisons de brut issues du champ offshore de Sangomar. Cette étape marque un tournant pour le pays qui nourrissait l'ambition de raffiner localement ce précieux or noir.
Les 997 000 barils extraits ont été adjugés au géant britannique Shell, après un appel d'offres très disputé. Contre toute attente, les premières livraisons ont pris la direction des Pays-Bas et de l'Allemagne pour être raffinées. Un choix surprenant quand on sait que le Sénégal dispose depuis 1961 de sa propre raffinerie, la Société africaine de raffinage (SAR) basée à Mbao près de Dakar.
Selon une source ministérielle citée par Le Monde, "Les premières cargaisons de pétrole viennent toujours avec un certain nombre d'impuretés qui rendent leur production incertaine. Nous avons décidé de ne pas prendre de risques en vendant notre part de brut". L'Etat affirme cependant que "la SAR est en capacité de raffiner le pétrole de Sangomar".
Un pari risqué pour une raffinerie vieillissante
Au lieu de conserver les 20% de la production qui lui reviennent selon les termes du contrat avec l'australien Woodside, opérateur du champ, le Sénégal a préféré tout vendre sur les marchés internationaux. Un pari risqué pour une raffinerie en manque criant de modernisation.
"Nous attendons de recevoir des échantillons de brut de Sangomar pour pouvoir nous adapter. Chaque brut a ses caractéristiques, avec une teneur en soufre plus ou moins importante. Nous sommes obligés de faire des réglages pour avoir un meilleur rendement", explique Mamadou Abib Diop, le nouveau directeur général de la SAR nommé en mai dernier.
Un projet de rénovation avait été lancé en 2020 pour porter la capacité de raffinage de 1,2 à 1,5 million de tonnes par an, pour un cout de 81 millions d'euros. Mais c'est encore très loin des 5,3 millions de tonnes que pourrait produire le champ de Sangomar chaque année. Un nouveau chantier baptisé "SAR 2.0" prévoit donc d'atteindre 5 millions de tonnes d'ici 2030, de quoi couvrir la demande nationale et exporter dans la région.
"Le Sénégal est en train de rattraper des décennies de retard d'investissement et de modernisation des équipements, ce qui implique des coûts", souligne Mamadou Touré, expert en régulation pétrolière, dans les colonnes du quotidien français.
L'enjeu de la souveraineté énergétique
Au-delà des défis techniques et financiers, le raffinage local soulève aussi des considérations stratégiques pour le Sénégal. "La SAR est un outil de souveraineté stratégique pour le Sénégal et nous en sommes conscients", martèle Mamadou Abib Diop.
Raffiner sur place permettrait en effet des économies d'échelle et le développement d'une industrie pétrochimique, avec la production de fioul destiné à la société nationale d'électricité. Un argument de poids alors que le pays peine encore à assurer une fourniture électrique stable et abordable, comme en témoignent les récentes coupures.
"Nous allons pouvoir faire des économies d'échelle, mais aussi développer des produits dérivés du pétrole, comme le fioul, qui servira à alimenter la société nationale d'électricité", renchérit Ibrahima Bachir Dramé, ancien porte-parole de la compagnie nationale Petrosen.
Cependant, la route est encore longue avant que le Sénégal ne prenne le contrôle total de sa manne pétrolière. "L'assainissement de la trésorerie" de la SAR sera un autre défi de taille, admet son directeur général. A plusieurs reprises, des cargos transportant le brut importé se sont retrouvés bloqués au large de Dakar, faute de paiement à la raffinerie surendettée.
Une situation que le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, investi en avril dernier, s'est empressé de régler selon ses dires. "Nous avons dû payer certaines dettes, a-t-il reconnu. Nous avons pris des mesures pour assurer le réapprovisionnement de la SAR pour les hydrocarbures, sinon on risquait de plonger dans les délestages."
Un avertissement qui illustre les défis multidimensionnels du rêve sénégalais de maîtriser pleinement son or noir, entre enjeux industriels, financiers et de souveraineté énergétique.