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29 novembre 2024
Femmes
LA GRANDE ÉMISSION RADIO "CONFLUENCES"
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SONKO, LA GRANDE MARCHE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Que vaut Ousmane Sonko au-delà de ses propos détonnants ? Qu'en est-il de son programme de campagne ? Elgas et son équipe lèvent le voile sur le leader de Pastef en compagnie de Jacques Habib Sy, depuis Paris
#Enjeux2019 - Sonko, c’est à la fois un engagement patriotique, un sens aigu du travail et un propos clair porté par l'ensemble de la population dans une atmosphère inédite. Jacques Habib Sy se veut catégorique, l'engouement autour du leader de Pastef a moins avoir avec sa personne qu'avec l'état déliquescent du pays. Quand vous avez un jeune qui se lève pour dire stop, cela emporte l'adhésion de la masse", indique l'invité de Confluences. Selon ce dernier, le candidat de la coalition SonkoPrésident prône une rupture fondamentale dans la gestion de la chose publique. "Il est hors de question d’accepter les contrats avalisés par Macky Sall dans le secteur pétrolier", déclare Habib Sy, ajoutant qu'il vaut mieux renégocier ces contrats que de "demeurer esclave".
Selon Joel Assoko, les programmes économiques du candidat sont néanmoins peu chiffrés et cela n'est pas de nature à rassurer l'opinion. Il en veut pour preuve, ses propositions de réduction de la dette dans le financement de l'Etat. "Comment y parvenir ?", s'est interrogé le chroniqueur de Confluences.
Mohamed Mbougar Sarr quant à lui se dit circonspect sur ce qu'incarne le leader de Pastef. "J'ai un problème avec d'un côté ce discours moral fort et l'aspect politique du candidat", fait-il savoir. Aminata Thior abonde dans son sens en relevant les négociations en cours entre Sonko et Abdoulaye Wade. "Il n'y a jamais eu de marchandage de quoi que ce soit. Nous avons échangé avec Wade sur l'avenir du Sénégal et nous voulons cheminer avec des gens au parcours sain", a objecté Habib Sy.
La candiature annoncée à un nouveau mandat de Bouteflika en Algérie a notamment retenu l'attention d'Aminata Thior, au plan international. Le Venezuela devenu, selon Mbougar Sarr, un enfer à deux diables, a fait l'objet de la rubrique Guillotine.
Retrouvez l'intégralité de l'émission en audio.
PAR NDAMBAW KAMA
OÙ EN EST LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES ?
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Il incombe aux candidats de s’approprier notre lutte pour interpeller les consciences et faire advenir un Sénégal où être une femme ne signifie pas être une victime potentielle face aux porcs qui se baladent dans nos rues
#Enjeux2019 - #TontonSaïSaï, #Nopiwouma, #MeToo, et plus récemment #Doyna sont des hashtags qui représentent des mouvements nés pour libérer la parole des femmes face aux violences sexuelles. Cette prise de conscience, d’abord chez les femmes, puis les intellectuels et les militants de la société civile dit quelque chose de la profondeur du combat pour les droits des femmes dans notre pays, notamment chez les jeunes.
L’émergence de cette parole symptomatique du ras-le-bol des femmes sur les violences sexuelles récurrentes a connu un déclic avec #MeToo, qui faut-il le rappeler, est né en 2007. Même si les multiples accusations d’agression et de harcèlement sexuels envers le producteur américain, Harvey Weinstein, ont fait renaitre le mouvement en 2017. En effet, plus de 80 femmes l’ont accusé publiquement de viol ou de tentative de viol. La vague Weinstein a emporté plusieurs autres personnalités aux Etats-Unis et a donné naissance à d’autres mouvements comme #balancetonporc en France.
Mais face au tollé qui a suscité une vague de ras-le-bol mondial, le succès de ces initiatives semble dépendre du statut de développement économique et culturel du pays. Par conséquent qu’en est-il des mouvements africains, notamment du Sénégal ?
Le trio magique sénégalais (maslaa, mougn, soutoureu) est le plus grand ennemi de la prise de conscience ou de la dénonciation des maux qui gangrènent notre société, notamment les agressions sexuelles. Économiquement, les femmes subissent des situations de séquestrations dues à la dépendance financière.
Culturellement, elles sont tenues de garder le silence sur plusieurs points, sinon le poids du jugement de la société leur sera retenu. Quand elles osent parler, elles reviennent rapidement sur leurs mots souvent parce que les personnes qui sont censées les soutenir et les accompagner sont les premières à leur jeter la pierre : la manière dont elles sont accueillies chez elles (« tu vas briser la famille ! »), au niveau des autorités (« tu étais habillée comment ? Qu’est ce que tu faisais là ?») et même dans les centres médicaux où le personnel médical peut tenir des discours déplacés envers les jeunes femmes afin de savoir si elles étaient vierges ou pas.
Même s’il reste un long chemin à parcourir, nous nous devons de célébrer les petites victoires. Nous sommes passés d’une acclamation du journaliste Cheikh Yérim Seck pourtant accusé de viol, à la démission du professeur Songué Diouf de l’émission Jakaarlo pour apologie du viol. Le progrès est relatif mais ce qui est sûr, c’est que les mentalités évoluent. Les langues se délient et les populations font plus attention à ce qu’elles disent et à ce qu’elles partagent, notamment sur les réseaux sociaux. C’est déjà une première victoire symbolique avant d’aller plus loin dans le combat.
Nous n’en sommes pas encore à balancer nos porcs mais #Nopiwouma a montré au Sénégal qu’il y avait une faim de partage d’émotions. La plupart des témoignages ont en commun que les victimes parlaient de manière anonyme de leurs agressions pour la première fois. Les traumatismes ne sont pas faits pour être enterrés dans les têtes mais pour être traités à travers un suivi psychologique qui au final permet à la victime de guérir et éventuellement de poursuivre une vie normale. Les sentiments réprimés resurgissent tout le temps d’une manière ou d’une autre.
La résistance s’organise chez les femmes. Des barrières tombent et d’autres vont tomber dans le sens d’une avancée des luttes pour les droits des femmes. Mais des réticences existent. Car pendant que le mouvement s’amplifie, les médias traditionnels ne communiquent que très peu, faisant ainsi preuve d’un désintérêt coupable sur un fait social important.
C’est là qu’internet joue un rôle important dans la structuration d’une campagne nationale sur les violences sexuelles. En effet, la moitié de la population sénégalaise a accès à Internet et plusieurs se sont engouffrés sur le succès des campagnes digitales, surtout dans un monde où la toile va bientôt remplacer la télévision.
Je dois finir par rappeler en revanche, que le succès des luttes pour les droits des femmes ne sera pas effectif sans l’aide des hommes. Et c’est rassurant de voir que beaucoup commencent à s’approprier la bataille. Il incombe ainsi aux cinq hommes candidats à la présidentielle du 24 février de s’approprier notre lutte pour interpeller les consciences, changer les mentalités et faire advenir un Sénégal où être une femme ne signifie pas une victime potentielle face aux porcs qui se baladent dans nos rues et habitent nos maisons.
La graine est plantée mais elle nécessitera un dur labeur et beaucoup de patience pour éclore. Prenons la parole car la première thérapie est orale. C’est là aussi que nous attendons nos femmes et hommes politiques pour la tenue d’un débat responsable sur les violences sexuelles durant cette campagne électorale.
Ndambaw Kama est titulaire d’un master en Economie aux USA et d’un MBA International au Sénégal. Chroniqueuse, elle tient depuis plusieurs années le blog de critique sociale www.worldofnk.com. Elle a lancé le mouvement #Nopiwouma contre les violences au Sénégal.
LA CONDUCTRICE EST FINALEMENT DÉCÉDÉE
Plongée dans le coma depuis l'accident, Mously Mbaye, a finalement rendu l'âme, hier, à l'hôpital général Yoff
La conductrice de la voiture qui a fait l'accident, dimanche dernier à Sicap Amitié 1, est décédée. Plongée dans le coma depuis l'accident, Mously Mbaye, a finalement rendu l'âme, hier, à l'hôpital général Yoff, où elle était internée, renseigne Rewmi Quotidien.
Pour rappel, Mously a perdu dans l'accident ses deux filles qui devaient fêter leur anniversaire ce mois de février. 9 victimes étaient à bord de la 4X4 Toyota Rav 4 de couleur grise conduite par celle qui a perdu l'année dernière, durant la même période, son mari.
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EN FINIR AVEC LE PRÉSIDENTIALISME NÉOCOLONIAL
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Changement institutionnel, Gouvernance sociale, Gestion des richesses économiques – Boubacar Diop Buuba liste les priorités de la société sénégalaise
#Enjeux2019 - Enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Boubacar Diop Buuba estime que l’enjeu prioritaire du développement du Sénégal concerne le présidentialisme néocolonial qui gangrène les sociétés africaines. ‘’Un président de la République tout puissant qui a droit de vie et de mort sur les personnes. Mais c’est incroyable’’, tonne-t-il. Voilà l’enjeu prioritaire, selon Boubacar Diop.
Sur le débat autour de l’émergence du Sénégal Buuba est catégorique : ‘’On aurait du émerger il y a longtemps. On vient de redécouvrir des richesses enfouies. Mais je signale que dans les années soixante, ces richesses étaient déjà identifiées. Comment on est resté aussi longtemps sans que le sénégalais puisse profiter de cette manne ?", s'interroge-t-il.
Par ailleurs, Boubacar Diop pense que la politique du nouveau président devrait être fondée sur la gouvernance sociale telle que définie lors des Assises nationales avec ses cinq volets, dont : l’éducation, la santé, la culture, le dialogue social et le sport.
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DES RÉPONSES SANS PARTI PRIS POLITICIEN
EXCLUSIF SENEPLUS - C'est avec la franchise qu'on lui connait que Moustapha Diakhaté a évoqué les perspectives d'avenir du Sénégal face à Boubacar Diop Buuba, Charles Faye, et Abdoulaye Cissé dans l'émission Sans Détour - BANDE ANNONCE
C’est avec sa franchise légendaire que Moustapha Diakhaté a répondu aux différentes questions des éditorialistes de www.seneplus.com. Invité de l’émission Sans Détour, il a fait face au professeur Boubacar Diop Buuba, Charles Faye, et Abdoulaye Cissé pour débattre des enjeux auxquels la société sénégalaise est confrontée, à l'orée de la présidentielle du 24 fevrier prochain.
Voir la bande annonce.
PAR PATRICIA LAKE DIOP ET DIOR FALL SOW
QUID DE L’EFFECTIVITÉ DE LA LOI SUR LE VIOL
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - L’analyse des textes législatifs en vigueur au Sénégal concernant le viol révèle certains manquements notoires - Les décisions de justice montrent également que les textes ne sont pas appliqués dans toute leur rigueur
Patricia Lake Diop et Dior Fall Sow |
Publication 09/02/2019
#Enjeux2019 - Au Sénégal, c’est l’article 320 du code pénal qui définit le viol : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.
Par ailleurs, le Sénégal est signataire de nombreux instruments internationaux et régionaux, parmi lesquels figurent :
Au niveau international : La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes adoptée par l’Organisation des Nations Unies, en 1983 qui définit, en son art 1er, les violences à l’égard des femmes comme : « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. ».
Cette déclaration est renforcée par la Convention des Nations Unies pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes (CEDEF), adoptée en 1979 et ratifiée sans réserve par le Sénégal en 1985.
Au niveau régional : Parmi les instruments ratifiés par le Sénégal, la référence en matière de protection des droits humains des femmes est le Protocole additionnel à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Afrique, plus communément appelé le Protocole de Maputo.
Malgré le cadre juridique national et les engagements pris par l’Etat du Sénégal pour éradiquer cette violence particulière à l’égard des femmes et des jeunes filles et, à un degré moindre, des hommes et des jeunes garçons, le viol continue de faire des victimes à tous les niveaux de la société. Le phénomène a atteint une telle ampleur qu’il a tendance à être banalisé et que les coupables restent parfois impunis ou condamnés à des peines insignifiantes face à d’importants préjudices causés.
- Problématique de la question du viol -
On pourrait poser la problématique de la question du viol au Sénégal à (3) niveaux : le non-respect des engagements internationaux et régionaux - les insuffisances contenues dans les dispositions pénales sénégalaises - la non application des textes.
L’analyse de l’ensemble des textes législatifs en vigueur au Sénégal concernant le viol révèle certaines insuffisances. Cette infraction, selon les définitions contenues dans les instruments internationaux et régionaux précités fait partie de la violence faite aux femmes.
Dès lors, il convient de noter l’absence de définition des violences faites aux femmes et/ou basées sur le Genre dans la législation sénégalaise ; il urge par conséquent d’harmoniser les textes législatifs et réglementaires avec les conventions internationales et régionales et de les appliquer, conformément à la loi fondamentale sénégalaise qui, aux termes de son article 98 dispose :
« Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois ».
Ils s’imposent dans notre dispositif normatif et ont une valeur supra-nationale.
La Constitution, dans son préambule, qui en est partie intégrante, affirme l’adhésion du Sénégal : « à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH), à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF), à la Convention relative aux Droits de l'Enfant (CDE) et à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ». Ces traités et autres instruments internationaux et régionaux engagent le Sénégal qui les a ratifiés sans réserve.
L’inapplication des textes est aussi flagrante au niveau national, s’agissant des articles réprimant le viol.
- en effet, l’art 320 du code pénal dispose en ses différents alinéas que le viol « sera puni d'un emprisonnement de cinq à dix ans, s'il a entraîné une mutilation, une infirmité permanente ou si l'infraction a été commise par séquestration ou par plusieurs personnes, la peine ci-dessus sera doublée ; s'il a entraîné la mort, les auteurs seront punis comme coupables d'assassinat ; Si l'infraction a été commise sur un enfant au-dessous de 13 ans accomplis ou une personne particulièrement vulnérable en raison de son état de grossesse, de son âge avancé ou de son état de santé ayant entraîné une déficience physique ou psychique, le coupable subira le maximum de la peine »
- en outre, l’art 322 du même code prévoit « qu’il ne pourra être prononcé le sursis à l'exécution de la peine »
Une analyse des décisions de justice, montre que les textes ne sont pas appliqués dans toute leur rigueur. La répression du viol pose le problème de l’application de l’article 320 du Code Pénal et celui de l’écart, parfois très important entre la peine prévue et la peine appliquée.
Il est fréquent et inquiétant de constater, dans certains cas, l’inapplication du maximum de la peine prévue, même lorsque le viol est commis sur une personne mineure de moins de 13 ans. Il est arrivé que des juridictions prononcent des peines allant de 6 mois à 5 ans, en violation totale de la loi !
L’art 322 du CP interdit le sursis à exécution de la peine dans les cas de viol ; cette disposition n’est pas respectée par certains magistrats qui ont condamné des coupables de viol sur enfants de moins de 13 ans à des peines assorties du sursis.
Les juges, comme tous citoyens sénégalais, sont issus d’une société qui a ses croyances et ses traditions ; certains sont parfois sous l’influence des pesanteurs socio-culturels ou préjugés en désaccord avec la loi et à ce titre peuvent être amenés à utiliser des procédés juridiques plus en phase avec leurs croyances et traditions ; l’article 433 du CP sur les circonstances atténuantes, en est un exemple !
- Prévenir d’abord ! -
La prévention du viol devrait être la priorité. S’il est difficile de parvenir à son éradication, il urge d’en réduire les manifestions. Cette prévention nécessite des actions à différents niveaux.
- prendre, en amont, toutes les mesures appropriées au niveau de l’éducation de base pour éviter l’apparition de ce fléau, en choisissant comme cible privilégiée les jeunes, filles et garçons. Certains ont en effet souligné : « l’importance d’intervenir précocement pour prévenir les agressions sexuelles. ».
- provoquer des changements sociaux : de nombreux facteurs d’ordre économique et social sont souvent les causes des agressions sexuelles ; ces facteurs pourraient être combattus par la mise en place d’initiatives et de politiques publiques, par l’élaboration de programmes permettant aux femmes et aux filles de pouvoir réellement jouir de leurs droits à l’éducation, à l’emploi, aux ressources et à l’amélioration de leurs conditions de vie.
- promouvoir des normes sociales favorisant la non-tolérance des agressions sexuelles et des rapports inégaux entre les hommes et les femmes en agissant notamment sur la transformation des mentalités.
Toutes ces mesures devraient être orientées en direction des populations ; elles consisteraient en des campagnes de sensibilisation, cibleraient les médias et tous particulièrement les réseaux sociaux qui sont une des voies d’influence importantes des normes sociales, viseraient les témoins potentiels d’agression sexuelle et mettraient l’accent sur la formation des différents acteurs appelés à intervenir en matière d’agression sexuelle.
- Quid des victimes ! -
Que de fois n’entendons-nous pas « Mlle ou Mme X s’est fait violée (!!!) à cause de sa tenue indécente, de son regard provocateur ou de son sourire coquin !
Et pourtant, les conséquences des violences sexuelles sur les femmes et plus particulièrement du viol, sont nombreuses et profondes. Les victimes sont traumatisées à vie et restent avec des séquelles.
Certaines d’entre elles développent un syndrome de stress post-traumatique ; elles peuvent sombrer dans l’alcoolisme et/ou la drogue pour oublier leurs problèmes et en se sentant dévalorisées, être poussées au suicide ou à l’infanticide. Nombreuses sont celles qui se retrouvent avec des difficultés relationnelles et familiales ou chez qui apparaissent des dommages durables telles qu’une sexualité perturbée et difficile avec des blessures psychologiques importantes.
Une sociologue disait : La violence sexuelle « c’est comme de la glu, ça vous colle à la peau, au cœur et à l’âme ; et si vous essayez de vous nettoyer seul vous risquez de vous embourber davantage, de vous y noyer »,
Fort heureusement, une prise en charge spécialisée, lente et précautionneuse des troubles traumatiques a permis à des victimes de ressentir une amélioration importante de leurs symptômes. Cette prise en charge pour être efficace doit se faire avec une équipe pluridisciplinaire et l’implication de l’Etat. Il est aussi impératif d’accélérer et de généraliser la formation des professionnels en contact avec les victimes de viol, aux spécificités des violences sexuelles ; cette formation concernerait plus particulièrement les médecins, les magistrats, les avocats, les éducateurs spécialisés, les officiers de police judiciaire.
Au niveau national, l’élaboration d’enquêtes spécifiques sur les violences sexuelles devraient être envisagées, de même que la création d’une banque de données concernant ces violences.
Il serait souhaitable que l’Etat puisse envisager la création de centres d’accueil et de refuges dans toutes les régions et départements et les doter de moyens suffisants pour assurer une prise en charge efficace des victimes survivantes.
Il peut sembler surréaliste de pouvoir éradiquer de façon définitive ce fléau social qu’est le viol. L’espoir est toutefois permis de le faire fortement régresser. Pour se faire, le rôle de pression des organisations de la société civile si on leur accordait le droit de se constituer partie civile et celui des communautés de base féminines, est très important. Elles pourraient amener l’Etat à respecter ses engagements en faveur de la protection des femmes et des filles et à veiller, dans un Etat de droit, à une bonne et stricte application de la loi.
- Dior Fall Sow est Présidente d’honneur de l’association des juristes sénégalaises (AJS), Membre du réseau francophone pour l’égalité femmes-hommes.
- Patricia Lake Diop est Juriste Membre de l’AJS, vice-présidente du centre d’arbitrage de médiation et de conciliation (CAMC) de la chambre de commerce de Dakar.
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IL FAUT REPRENDRE LA SOUVERAINETÉ
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Le pouvoir a choisi la solution facile de l'endettement excessif au lieu de mener des réformes - Nous devons rompre cette culture de l'entre-soi qui favorise un groupe au détriment du pays - SANS DÉTOUR AVEC BOUBACAR CAMARA
#Enjeux2019 - Pas de développement possible sans souveraineté. C'est le discours prôné par Ousamane Sonko, selon le superviseur général de sa campagne Boubacar Camara. A en croire l'invité de Sans Détour, le Sénégal a un gouvernement paresseux qui privilégie l'endettement au lieu de mener des réformes pour maximiser les revenus. Au nombre des leviers à actionner à ce propos selon l'ancien patron des Douanes, figure entre autres, l'augmentation de l'assiette fiscale.
Il propose au plan agricole, plusieurs mesures dont : la réforme du statut juridique de la terre, l'amélioration du réseau routier de manière à favoriser l'écoulement des productions, la mise en place d'un plan de stockage, le développement d'une agriculture urbaine afin d'inciter la jeunesse à retourner à la terre. "Nous avons tout au Sénégal", déclare Boubacar Camara quant aux financements de ces différents programmes.
Voir l'émission en vidéo.
"LE FOOT MASCULIN ÇA PAIE, LE FOOT FÉMININ ÇA COÛTE"
La secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, regrette les disparités toujours importantes entre le football masculin et féminin
La secrétaire générale de la Fédération internationale (FIFA), Fatma Samoura, a délivré un message fort ce jeudi, lors d'un colloque organisé à Paris à quatre mois de la Coupe du monde féminine en France (7 juin-7 juillet). « Aujourd'hui, le foot masculin ça paie, le foot féminin ça coûte. Ça devrait payer et ça va payer, a-t-elle lancé. Je n'ai qu'un regret, c'est que les dirigeants hommes ne se rendent pas compte de cette manne qui est devant eux et qui ne demande qu'à être exploitée. »
Après avoir rappelé que la dotation attribuée par la FIFA au Mondial masculin était de 400 millions de dollars (environ 352 M€) contre 30 (environ 26 M€) pour la compétition féminine, la dirigeante sénégalaise s'est dite confiante pour l'avenir. Le regard est en train de changer sur la discipline, selon elle, grâce aux actions de l'instance. « Sur les 700 employés de la FIFA, plus de 320 sont des femmes aujourd'hui. [...] En octobre dernier, nous avons lancé pour la première fois une stratégie pour le foot féminin, a expliqué Samoura. C'est une marche que nous devrons forcer à tous les niveaux. »
AIBD EN ETAT DE SIÈGE
L’environnement de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) change de visage. Il s’est bunkérisé pour l’accueil de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade. Toutes les dispositions sont prises pour éviter tout attroupement ou tension.
Un dispositif spécial attend Wade à l’aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD). Le journal en ligne PressAfrik a appris que la zone Arrivée est fermée depuis midi au public alors que le parking sera vigoureusement filtré à l’aide de barrières. Un renfort d’éléments de la gendarmerie a pris position depuis ce matin. L’ancien chef de l’Etat du Sénégal pourrait ne pas bénéficier de son statut d’ancien président de la République avec un passage au salon d’honneur ou au pavillon présidentiel.
L’environnement de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) change de visage. Il s’est bunkérisé pour l’accueil de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade. Toutes les dispositions sont prises pour éviter tout attroupement ou tension.
Depuis 7h, un renfort d’éléments de la gendarmerie est arrivé. Tout l’aéroport, de l’entrée jusqu’à la sortie, sans compter les différentes zones (arrivée, départ, aérogares, entre autres compartiments), est sécurisé.
Le parking n'est, certes, pas fermé mais des barrières y sont installées pour contenir le public qui devait se retrouver à l'arrivée pour attendre un passager.
Des barrières qui servent aussi à réorganiser la circulation des véhicules de service et des taxis qui avaient la possibilité de se garer juste à la sortie de la zone arrivée.
Tout porte à croire que l’ancien président de la République ne passera pas par le Pavillon présidentiel ou Salon d’honneur. Un dispositif particulier a été pris dans la zone Arrivée. Elle est vidée à partir de midi et des éléments de la sécurité sont à tous les niveaux en plus des barrières érigées.
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IL FAUT QU'ON ÉVOLUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Face à la prolifération des discours politiques pauvres, ethnicisés ou enclins à la violence, notre éditorialiste Penda Mbow invite la société à un retour aux valeurs républicaines
Ababacar Sadikh Sall et Madeleine Diallo |
Publication 07/02/2019
Avant il y avait de véritables débats sur les enjeux de notre société. Ces débats d’idées n’existent plus, selon le professeur Penda Mbow. ‘’Ce n’est pas possible ! Il faut qu’on avance‘’, lance l'éditorialiste de SenePlus.
Selon l'ancienne ministre, les véritables valeurs sur lesquelles on construit une République ne sont plus respectées au Sénégal et le discours de certains candidats n’est pas en adéquation avec la République.
‘’Quand un programme est centré sur une confrérie ou une ethnie, il constitue un élément de remise en cause de la République. Il faut continuer à gérer les véritables équilibres‘’, a déclaré Penda Mbow, lors du séminaire sur le thème : "Pour une élection présidentielle zéro violence au Sénégal’’, tenu ce mercredi au Warc.