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29 novembre 2024
Femmes
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"À CHAQUE FOIS QUE MON PÈRE ESSAYAIT DE ME VIOLER, JE CRIAIS ET IL REPARTAIT"
A Kolda, dans le sud du Sénégal, deux jeunes femmes, Safiétou Diallo et Penda Diallo, victimes d’agressions et de harcèlement sexuels, ont accepté de témoigner à visage découvert pour dénoncer les violences faites aux filles
Mohamed Keïta, Sénégalais de 25 ans, a dû fuir à l’âge de 9 ans sa maison d’Abidjan lors de la crise ivoirienne de 2003. Réfugié à Dakar, il y est devenu acteur dans la série télévisée « C’est la vie », où il joue le rôle d’un footballeur pris dans les tourments d’une sexualité naissante et travaillé par son désir de migrer. Dans sa vie, Mohamed ne compte plus ses amis partis pour l’Europe, ses camarades tombées enceintes au lycée ou ses cousines victimes d’excision. Des fléaux bien réels qu’il souhaite combattre du bout de sa caméra. A Kolda, dans le sud du Sénégal, deux jeunes femmes, Safiétou Diallo et Penda Diallo, victimes d’agressions et de harcèlement sexuels, ont accepté de témoigner à visage découvert pour dénoncer les violences faites aux filles.
ELLES BOUSCULENT LES POSITIONS DES HOMMES
Politique, justice, comment les femmes africaines ont pris le pouvoir en 2018…
La Tribune Afrique |
Par Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 01/01/2019
Peu à peu, elles conquièrent une place aux grands postes de décisions. Les femmes africaines s’installent de plus en plus sur les plus hauts sièges des présidences, des mairies, des prétoires… Que ce soit dans la justice, la politique ou encore les affaires, par nomination ou élection, l’année 2018 a consacré certaines femmes à des postes haut-placés. Du côté de celles pour qui elles constituent des modèles d’identification, la flamme du « women empowerment » est plus que jamais ravivée.
En descendant les marches de l'Executive Mansion, le palais présidentiel de Monrovia, Ellen Johnson n'a pas seulement transmis les clefs à George Weah. Au moment où le Continent désespérait presque de voir une femme se hisser au même niveau, l'ex-présidente libérienne « transférait » son titre de « seule femme chef d'Etat en Afrique » à l'Ethiopienne Sahle- Worke Zewde, élue neuf mois plus tard. Même si sa fonction est honorifique, c'est une consécration pour la femme africaine.
Si à la présidentielle de 2019, Joyce Banda, qui a déjà dirigé le Malawi entre 2012 et 2014, effectue un come-back victorieux, elle viendrait renforcer l'effectif des femmes chefs d'Etat en Afrique. En attendant, en 2018, les femmes ont pris les commandes de plusieurs hauts postes de responsabilités qui pourraient bien être des tremplins.
Jewel Howard Taylor, ex-première Dame et nouvelle vice-présidente
En même temps que George Weah, fraîchement élu président du Libéria, Jewel Howard Taylor jure de défendre et de respecter la constitution: depuis ce 22 janvier 2018, elle est la vice-présidente du pays ouest-africain.
La politique, Jewel Howard Taylor ne l'a pas embrassée en entrant au Château. A 55 ans, cette banquière de formation, a eu le temps d'accumuler une expérience politique suffisante lorsqu'elle rafle en 2005, l'élection au siège de sénatrice du Comté de Bong (centre du pays) sous les couleurs du Parti national patriotique (NPP). Une légitimité élective qui vient compléter son observation attentive de la vie politique libérienne aux côtés de son mari, un certain...Charles Taylor.
Divorcé de l'ex-autocrate en 2006, l'ex-Première Dame s'est vu rappeler le passé. George Weah qui en a fait fi la prend comme colistière. Quand le verdict des urnes donne le CDC vainqueur des élections, elle est devenue la vice-présidente du pays. Un poste qui la prédestine à jouer un rôle plus affirmé au sommet de l'Etat
Jeunes ministres femmes dans les gouvernements
Malienne, Française et Américaine, spécialiste des processus électoraux et des questions africaines notamment du Sahel. IBK, le président malien a déterré la pépite d'or pour piloter la diplomatie malienne. A 35 ans, Kamissa Camara est devenue depuis le 9 septembre 2018, la ministre des Affaires étrangères du Mali.
Anciennement conseillère diplomatique du président malien, elle incarne la jeunesse au cœur d'une nouvelle équipe gouvernementale remaniée après la présidentielle 2018. Spécialiste des questions électorales, fondatrice du Sahel Strategy Forum sur les questions démocratiques, la trinationale est le symbole d'une « tête de jeune bien faite».
Au Zimbabwe, Kirsty Coventry est devenue la plus jeune ministre du Cabinet d'Emmerson Mnangagwa depuis le 10 septembre 2018. L'ancienne nageuse, médaillée d'or aux Jeux Olympiques 2004 puis à Pékin 2008, détentrice de plusieurs records nationaux, occupe le poste de ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et des Loisirs.
Leur jeune sœur cadette, Joy Kenewendo Bogolo peut se targuer d'être la plus jeune ministre du Continent. A peine 30 ans, la jeune économiste diplômée de Université de Sussex au Royaume-Uni, est devenue, depuis ce 4 avril 2018, la ministre de l'Investissement, du commerce et de l'industrie. Une habituée des records puisque deux années plus tôt, elle devenait la plus jeune députée au parlement du pays
La justice, l'autre ascenseur féminin en 2018
Sans gants de délicatesse, Nthomeng Majara, sa prédécesseure, a été poussée à la sortie sous le coup de huit accusations dont celui d'avoir bénéficié de prestations financières indues. Depuis le 11 septembre 2018, Maseforo Mahase a été désignée à sa place comme la nouvelle présidente de la Cour suprême du Lesotho. Ironie du sort, elle sera chargée d'instruire le procès de celle qui l'a précédée sur le fauteuil. En charge aussi de la réforme constitutionnelle réclamée par l'opposition dans le pays des montagnes.
Cette année, la justice a souvent propulsé des femmes au sommet de leur domaine. L'Ethiopienne Meaza Ashenafi en est un bel exemple. A 54 ans, elle est depuis le 1er novembre 2018, la première femme nommée à la tête de la Cour suprême fédérale. Militante du droit des femmes, la fondatrice de l'association éthiopienne des femmes juristes (EWLA) et de la banque Enat pour les femmes, est l'héroïne d'un film produit par Angelina Jolie sur son combat pour renforcer le pouvoir des femmes.
Mairies des capitales : les administrés préfèrent les femmes aux commandes
Un nouvel ascenseur pour faire monter les femmes en politique? L'année 2018 a aussi été l'année des « mairesses » dans les capitales des pays africains. Depuis le le 3 juillet 2018, Souad Abderrahim est devenue la première femme maire de Tunis. Se définissant comme « indépendante », elle intègre le parti conservateur Ennahda via lequel elle sera députée de Tunis avant d'en intégrer le bureau politique. La bataille des alliances pour faire accepter son élection a été dure mais elle a fini par la remporter.
Dans son sillage, Soham Wardini est devenue première femme maire à Dakar. A 65 ans, cette professeur d'anglais métisse de père libanais et d'une mère sénégalaise, avait déjà assuré l'intérim à la Mairie de la capitale sénégalaise en tant qu'adjointe au maire. Lorsque Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar est révoqué par décret, elle est élue haut la main. Si on ne lui connait aucune autre ambition politique déclarée, Soham Wardini s'inscrit dans la lignée de plusieurs autres femmes qui ont conquis les mairies.
A 57 ans, Yvonne Aki-Sawyer, une experte comptable, a dû ferrailler avec cinq hommes, pour arracher la Mairie de Freetown, devant la seconde femme à accéder au poste. Même exploit pou Rohey Malick Lowe, la femme d'affaires de 46 ans qui a conquis la Mairie de Banjul. Un exploit pour cette fille de Malick Lowe, ex-maire de la même ville entre 1981 et 1983.
L'Ethiopie consacre 2018 comme l'année du women emporwerment
Ahmed Abiy, le nouveau Premier ministre veut gouverner avec les femmes. Tout de suite après son élection, il met en place des mesures fortes notamment la refonte de l'équipe gouvernementale qui compte aujourd'hui le même nombre de ministres hommes que femmes. Aux frontières de la parité et du women empowerment, Abiy manœuvre pour porter Sahle-Worke Zewde à la tête de l'Etat éthiopien mais aussi Meaza Ashenafi à la tête de la Cour suprême fédérale d'Ethiopie. Pour compléter l'année de la femme dans le pays, Birtukan Mideksa, une ancienne juge et opposante politique, est devenue la présidente de la commission électorale du pays. Elle y remplace une femme !
MESSAGE À LA NATION DE MACKY À L'OCCASION DU NOUVEL AN
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité de l'adresse du chef de l'Etat ce 31 décembre 2018, à l'occasion du nouvel an.
"Mes chers compatriotes,
Je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux au seuil de ce nouvel an.
J’associe mes prières aux vôtres pour le repos de l’âme de nos chers disparus et le prompt rétablissement de nos malades.
J’ai une pensée affectueuse pour tous ceux et toutes celles qui sont dans le besoin. Ils méritent notre soutien.
A vous, chers compatriotes de la diaspora, je réitère ma gratitude au nom de la Nation pour votre participation exemplaire à nos efforts de développement et de solidarité.
Je salue et encourage nos Forces de défense et de sécurité, engagées au service de la nation et de la paix dans le monde.
Mes chers compatriotes
En cette veille de l’année 2019, qui ouvre aussi la phase 2 du Plan Sénégal Emergent, il sied de vous entretenir de l’état de la nation par un aperçu du chemin parcouru pour l’équité territoriale et la justice sociale.
Ensemble, nous avons travaillé. Ensemble nous avons progressé.
En 2012, notre situation économique était marquée par une croissance faible et erratique de 1,7% ; et un déficit budgétaire de plus de 6,7% du PIB.
La fourniture d’électricité s’était dégradée à un niveau sans précédent, affectant gravement les ménages et les entreprises, au point de provoquer des émeutes et de compromettre toute possibilité de croissance.
Devant cette impasse, nous avons lancé en février 2014, le Plan Sénégal Emergent, pour la transformation structurelle de notre économie, la promotion du développement solidaire et inclusif, et le raffermissement de l’Etat de droit, dans la paix et la sécurité.
Sur ce dernier volet, je me réjouis de la dynamique de paix retrouvée en région naturelle de Casamance. Pour soutenir et consolider cette dynamique, j’ai pris des mesures d’accompagnement, dont l’initiative Pôle de Développement de la Casamance, le Programme de désenclavement aérien, maritime et terrestre, ainsi que le statut de Zone touristique spéciale d’intérêt national.
Je remercie à nouveau toutes les bonnes volontés engagées dans la réconciliation et le retour définitif de la paix qui demeure l’aspiration partagée de tout notre peuple.
Au plan économique, nos performances sont à présent appréciables, avec un taux de croissance de 7,2%, en fin 2017 et une moyenne annuelle de 6,6% depuis le lancement du PSE.
Notre taux d’endettement se situe actuellement à 47,7% de notre PIB, et reste largement en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 70%.
La réussite de la première phase et le succès éclatant du lancement de la Phase II du PSE confirment que nous sommes sur la bonne voie ; par nos propres efforts, et par l’engagement unanime de nos partenaires publics et privés à nos côtés.
Cette confiance renouvelée, mes chers compatriotes, est à notrecrédit collectif. Nos partenaires nous font confiance parce que notre pays estcrédible au plan politique ; notre vision de développement économique et sociale est cohérente ; notre diplomatieestrespectée, et nos amitiéssontsolides à travers le monde.
Pour ma part, depuis 2012, je me suis évertué à rester àvotre écoute et à votre service, toujours dansle temps utile, le temps de l’action qui, seule, produit des résultats.
Nous avons ainsi achevé un vaste programme de 43 projets d’infrastructures routières, sur un linéaire de 1 762 km.
D’autres chantiers routiers se poursuivent sur la dorsale de l’île à Morphile et les axes :
Avec la mise en service de l’autoroute Ila Touba, notre patrimoine autoroutier est passé de 32 km, en 2011, à 221km aujourd’hui.
En janvier, je procèderai à l’inauguration de la 2ème section de la VDN et des tronçons autoroutiers AIBD-Thiès et AIBD-Mbour, qui seront suivis du lancement du projet d’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack.
Grâce à nos réalisations, notre réseau routier est aujourd’hui l’un des plus denses en Afrique.
Dans les zones urbaines, le Programme de Modernisation des Villes, PROMOVILLES, couvre à ce jour 32 cités, avec 168 km de routes bitumées, ainsi que des réseaux d’éclairage public, d’assainissement et d’infrastructures sociales.
En milieu rural, plus de 4 000 km de pistes ont été réalisés à travers le Programme d’Urgence de Développement communautaire -PUDC-, l’initiative Pôle de Développement de la Casamance -PPDC-, le Programme national de Développement local et le Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers -PUMA-.
Avec 13 ponts déjà construits, nous avons sorti plusieurs localités de l’isolement. D’autres ponts sont en construction à Foundiougne, Marsassoum, Fanaye, Wendou Bosséabé et Ganguel Souleh.
Je me réjouis, également, de l’inauguration, ce 21 janvier, avec mon homologue gambien, du pont sur le Fleuve Gambie. Cet ouvrage mettra fin à la longue et pénibletraversée du fleuve, et contribuera au désenclavement des régions méridionales du pays.
De plus, je suis heureux d’annoncer la réception, ce 14 janvier, du chantier du Train Express Régional, d’une capacité de transport de 115 000 passagers par jour.
Cette révolution majeure dans notre système de transport public illustre nos aspirations au progrès et au mieux-être. Les Sénégalais méritent bien de voyager dans les meilleures conditions de ponctualité, de sécurité et de confort. Voilà tout le sens du TER, qui sera jumelé à un système de Bus Transit Rapide et prolongé jusqu’à l’aéroport international Blaise Diagne.
Le transport aérien s’inscrit dans la même dynamique. Après le lancement, le 21 décembre dernier, des travaux de reconstruction complète de 5 aéroports régionaux, notre compagnie nationale, Air Sénégal, recevra, ce 31 janvier, à l’aéroport international Blaise Diagne, le premier de ses deux gros porteurs de dernière génération, Airbus 330-900 NEO.
Si nous déployons autant d’efforts sur les infrastructures, c’est que jamais un pays ne peut se développer sans infrastructures.
Les infrastructures décloisonnent et valorisent nos terroirs, favorisent la libre circulation des personnes et des biens, renforcent l’intégration et la cohésion nationales. Elles nous font ainsi gagner du temps et en productivité tout en constituant un patrimoine pour les générations futures.
Il en est de même du secteur de l’énergie, dont nous avons plus que doublé la production. Nous passons ainsi de 500 MW en 2012 à 1 141 MW en 2018. Il faut y ajouter, à très court terme, deux projets de 60 MW en solaire et 150 MW en éolienne.
Avec plus de 3 000 km de lignes de transport installées, notre réseau électrique, modernisé et densifié, est désormais mis à niveau.
Ainsi, nous avons mis fin aux pénibles désagréments des délestages. De 950 heures de coupures cumulées en 2011, à 24 heures cumulées pour l’année 2018, nous ressentons dans nos ménages et nos entreprises les résultats de notre politique dans ce secteur clé de notre développement.
En outre, avec l’électrification de 2 329 villages, plus de 3 300 000 de nos compatriotes ont pu accéder à l’électricité depuis 2012. Je lancerai très prochainement un nouveau chantier d’électrification de 300 villages.
Avec le projet majeur MCC de 600 millions de dollars, entièrement dédié à l’énergie, et l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières, l’accès universel à l’électricité, à des coûts encore plus abordables, est désormais possible avant l’échéance de 2025.
Sur le volet hydraulique, la construction du grand chantier Keur Momar Sarr 3 se poursuit. Les travaux du projet phare de dessalement de l’eau de mer situé aux Mamelles démarreront en début 2019.
Une fois mises en service en 2020, ces deux infrastructures produiront 300.000 m3 par jour, et résoudront les besoins en eau du triangle Dakar - Thiès - Mbour.
En plus de 21.000 branchements sociaux, d’autres villes, notamment Kaolack, Fatick, Koungheul, Diourbel et Ziguinchor bénéficieront aussi de capacités additionnelles.
En milieu rural, nous avons réalisé 683 forages multi villages depuis 2012.
Aujourd’hui, le taux d’accès à l’eau potable s’établit à 98% en milieu urbain et à 91% en milieu rural.
Nous atteindrons l’accès universel avec l’achèvement des projets en cours et l’exécution de la 2e phase du PUDC en 2022.
En matière de capacités productives, le secteur de la pêche, qui occupe plus de 600 000 acteurs, contribue fortement à nourrir la nation et à générer des recettes d’exportation. Nous poursuivons nos efforts par :
la construction de nouveaux quais de pêche à Mboro, Fass Boy, Rufisque, Foundiougne, Elinking, Kaffountine, Cap Skiring, Niaguiss, Diogué, Bignona, Ziguinchor et Ndangane Sambou ;
l’installation, début 2019, d’une unité de fabrique de pirogues en fibre de verre, en remplacement progressif des pirogues en bois ;
la subvention d’un million de franc CFA par moteur de pirogue ;
un nouveau Programme d’acquisition de 19 complexes et 76 camions frigorifiques ;
la subvention annuelle de 20 000 gilets de pêcheurs ;
l’extension de la phase pilote du projet de géolocalisation, pour sécuriser la pêche artisanale en facilitant le sauvetage en mer.
Mes chers compatriotes,
L’agriculture reste un secteur vital de notre développement. Nous y avons consacré d’importants investissements pour l’augmentation des superficies emblavées, la maîtrise de l’eau, la création de Domaines agricoles communautaires pour les jeunes, la subvention des matériels et intrants agricoles, l’amélioration de la qualité des semences et la diversification des filières.
Avec la modernisation progressive du secteur, toutes nos productions agricoles sont en hausse, et plusieurs filières affichent des niveaux jamais atteints depuis l’indépendance.
Pour la présente campagne, malgré un début d’hivernage déficitaire, des mesures palliatives ont permis des résultats satisfaisants, y compris pour le riz, avec 1 132 795 tonnes.
Il en est de même de la production horticole et arachidière, établie cette année à 1 432 000 tonnes.
C’est dire que l’autosuffisance alimentaire en produits agricoles de base est désormais à notre portée.
En soutien à l’élevage, qui participe également à nos efforts de sécurité alimentaire, les dotations budgétaires ont augmenté de 160% entre le budget de 2012 et celui de 2019.
Entre autres réalisations, je peux citer :
la clôture entière du ranch Djibo Leyti Ka de Dolly, sur 125 km avec des ouvrages hydrauliques et électriques, ainsi que des pistes ;
la création d’un Fonds de résilience aux aléas, directement géré par les éleveurs, pour faire face aux périodes de soudure ;
le soutien aux éleveurs sinistrés au dernier hivernage ;
la promotion de l’insémination artificielle pour l’amélioration génétique du cheptel ;
et le renforcement du programme de vaccination contre des maladies dévastatrices.
Mes chers compatriotes,
L’éducation et la formation continuent de rester au cœur de nos priorités. Chaque enfant de ce pays, quelles que soient ses origines sociales, doit avoir la chance d’aller à l’école, d’être utile à lui-même, à sa communauté et à la nation.
C’est pourquoi nos investissements dans l’éducation ont évolué de 310 milliards en 2011 à 477 milliards pour le budget 2019.
Nous avons élargi et mis à niveau la carte scolaire par la construction et la réhabilitation de plus de 10 000 salles de classe, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 185 daaras et 20 blocs scientifiques et technologiques, entre autres infrastructures.
Le projet Zéro abri provisoire se poursuit, afin que tous nos enfants étudient dans des conditions dignes.
Ces dernières années, plus de 800 000 enfants ont pu rejoindre les chemins du savoir. Et grâce à nos progrès dans la scolarisation et le maintien des filles à l’école, nous avons atteint la parité filles-garçons du préscolaire au baccalauréat.
Je me réjouis de cette avancée majeure de notre système éducatif, parce que je suis très attaché à l’égalité des chances filles-garçons.
Je rends hommage, à cette occasion, à tous les enseignants de notre pays. Puisque l’enseignant est le premier intrant pédagogique, j’ai institué le Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’Enseignant afin que la nation honore chaque année nos meilleurs enseignants.
Nos efforts ont également porté sur l’enseignement supérieur, avec des avancées sociales significatives dont :
la résolution du dossier de la retraite des enseignants et la livraison de résidences à Dakar, Bambey et Ziguinchor ;
le doublement de la capacité d’hébergement des étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop ;
la revalorisation du taux mensuel des bourses d’étudiants et la baisse du prix de la restauration dans les universités publiques ;
et enfin le démarrage d’un nouveau projet de constructions d’hébergements, de restaurants, de centres médicaux et de terrains de sport pour Thiès, Bambey, Ziguinchor, Kaolack, Fatick et Kaffrine.
Enfin, la carte de l’Enseignement supérieur, longtemps limitée à cinq régions, couvre désormais douze de nos quatorze régions.
Mais au-delà des importants investissements dans le système éducatif, il nous faut davantage promouvoir l’apprentissage aux métiers par une formation professionnelle et technique qui prépare mieux à l’emploi et à l’auto emploi.
C’est l’objet du Projet Formation-Ecole-Entreprise -PF2E- dont j’ai lancé la phase pilote en mars dernier, pour un financement de 5 milliards destiné à 25 000 jeunes.
Dans le même esprit, la Délégation à l’Entreprenariat Rapide des femmes et des jeunes soutient des porteurs de projets ne pouvant pas accéder au crédit bancaire.
Par souci d’équité territoriale, elle déploie ses activités dans toutes les régions et a déjà financé plus de 53 000 bénéficiaires.
Nous développerons ainsi l’auto-emploi, terreau fertile de l’économie sociale et solidaire, dont les résultats viendront renforcer, pour nos femmes et notre jeunesse, nos importants acquis en matière d’inclusion sociale par l’économique.
En effet, depuis 2012, l’administration publique et notre vaillant secteur privé ont su créer, en net, c’est-à-dire créations moins destructions d’emplois, plus de 491 000 emplois, hors secteur agricole et hors secteur informel.
Au fil des années, nos efforts de développement inclusif et de protection sociale se sont aussi amplifiés, avec la revalorisation des pensions de retraite de nos séniors, la baisse de l’impôt sur les salaires, des prix du loyer et des tarifs de l’électricité.
Nous avons mis en place des initiatives et programmes novateurs, comme le PUDC, le PUMA, les Bourses de Sécurité familiale, la Couverture Maladie Universelle, la gratuité de la dialyse, de la césarienne et des soins pour les enfants de moins de cinq ans ainsi que les Cartes d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap.
J’ai aussi à cœur de résoudre la situation désespérée des 6 000 compatriotes, dont plusieurs de la diaspora, ruinés par la malheureuse opération immobilière de Tivaouane Peul, dans laquelle ils avaient investi, il y a une décennie, des années d’économies durement acquises.
A cet effet, j’ai demandé au Gouvernement de me soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions pour l’attribution de parcelles aux victimes de ce projet avorté.
Aujourd’hui, mes chers compatriotes, nos progrès sur la voie de la croissance et du développement inclusif et solidaire attestent que l’état de notre nation est satisfaisant.
C’est le fruit de notre labeur collectif.
Dans nos villes comme dans nos campagnes, au bureau comme à l’usine, chacun de nous apporte sa pierre à l’édification du Sénégal de nos rêves.
Ce soir, je veux vous dire ma fierté d’appartenir à ce Sénégal qui travaille et relève les défis pour un destin de paix, de liberté et de prospérité.
Je veux remercier chacun de vous pour sa contribution à l’œuvre de développement national.
En même temps, nous devons rester mobilisés ; car nous avons encore des déficits à combler et des besoins à satisfaire sur le chemin de l’émergence.
Voilà notre défi collectif.
Et voilà ce qui me motive à rester dans le temps utile, le temps de l’action, à votre écoute et à votre service, pour continuer à impulser notre développement solidaire et inclusif, dans l’équité territoriale et la justice sociale.
Je veux que notre Nation reste debout, toujours active et enthousiaste pour faire de notre cher Sénégal un endroit où nos enfants trouveront toutes les opportunités pour vivre dignement et décemment.
A cette fin, je développerais cinq initiatives majeures, dans la séquence de la seconde phase du Plan Sénégal Emergent.
Ma première initiative, je la dédie naturellement à la Jeunesse sénégalaise. Notre nation est en effet très jeune, avec 44% de nos compatriotes qui ont moins de 15 ans. L’éducation et la formation professionnelle comme axes de progrès pour promouvoir davantage l’employabilité des jeunes ; la santé, le sport, les arts et la culture ainsi que la citoyenneté comme facteurs d’inclusion sociale ; seront autant de leviers prioritaires de l’action publique.
La deuxième initiative majeure que je compte lancer porte sur l’économie sociale et solidaire, pour compléter les services financiers déjà offerts par la DER (la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide), par un nouveau package de services non-financiers incluant la formation et l’encadrement des bénéficiaires, afin que les demandeurs d’emplois d’aujourd’hui soient les créateurs d’emplois de demain.
Ma troisième initiative nous prépare davantage aux défis de la société du futur, car elle consacre une grande priorité à l’économie numérique inclusive. Sur le temps du PSE, le Sénégal de nos rêves est un Sénégal numérique et qui innove, suffisamment préparé pour davantage donner que recevoir au banquet de l’universel.
La quatrième initiative que je souhaite réaliser à travers « le PSE vert », nous prépare à la transition agro-écologique en tant que pays sahélien. C’est au prix de la régénération et de la protection de notre patrimoine forestier que nous préserverons les intérêts vitaux des générations futures.
Enfin, ma cinquième initiative concerne l’industrialisation, clé de la transformation structurelle, économique et sociale que nous portons à travers le PSE.
Ces cinq initiatives majeures seront complétées sur la même séquence 2019-2024, par trois programmes sectoriels à l’échelle nationale. Il s’agit du Programme zéro bidonville, du Programme zéro déchet et du Programme villes créatives qui replace les industries culturelles au cœur de la Cité.
Mes chers compatriotes,
Le 24 février prochain, nous irons aux urnes pour l’élection présidentielle.
Le Gouvernement s’y prépare activement pour la tenue d’un scrutin paisible, libre et transparent, à la hauteur de notre tradition de démocratie majeure et apaisée.
J’ai pleinement confiance dans notre capacité collective d’entretenir cet héritage de notre histoire.
Au demeurant, et notre devise nous le rappelle, ce qui nous unit est bien plus fort que nos différences.
Ce qui nous unit, c’est notre foi dans cette nation sénégalaise qui nous rassemble et nous protège ; cette nation faite de tous ces regards qui se croisent, de toutes ces forces qui se conjuguent, de toutes ces cohabitations pacifiques et conviviales, de toutes ces parentés qui s’harmonisentet portent notre élan vers notre destin commun.
Voilà ce qui nous engage à cultiver la paix et soigner le vivre ensemble hérité de nos ancêtres, pour notre propre bonheur et pour le bonheur des générations futures.
Dans cet esprit, mes chers compatriotes, je vous exprime, à tous et à toutes, mes pensées affectueuses.
J’adresse à chacun de vous mes meilleurs vœux de bonne santé, de bien-être et de réussite, dans un Sénégal en paix, uni et fort, prospère et solidaire ; un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.
Dëwëneti et Bonsoir !"
EDUCATION AUX MÉDIAS
Des jeunes formés à combattre les violences basées sur le genre par les réseaux sociaux
Thiès, 29 déc (APS) - Quarante jeunes des régions de Kaolack, Dakar et Thiès ont bouclé vendredi dans la capitale du rail, une formation de deux jours portant sur l’utilisation des réseaux sociaux pour éradiquer les violences basées sur le genre.
Les participants à cette rencontre ouverte jeudi au centre Forêt de Thiès sont des étudiants, des lycéens, des élèves de "daaras" (écoles coraniques), des membres d’associations sportives et culturelles (ASC), des scouts et éclaireurs, des agents de centres de conseil ados, etc.
Le Projet d’appui à la stratégie nationale d’équité et d’égalité de genre (PASNEEG) du ministère de la Femme de la Famille et du Genre a initié cette session, avec le soutien de la Coopération italienne.
Elle consiste à amener les jeunes à "prendre conscience de la puissance des réseaux sociaux", de par le nombre de personnes qui y ont accès mais également compte tenu de l’utilisation future qui peut être faite des publications qui y restent pendant longtemps.
Aussi leur a-t-on appris à paramétrer leur compte pour ne pas céder leur droit à l’image. La formation a aussi orienté les jeunes vers la création de "contenus qui leur ressemblent", parce que conformes aux valeurs de la société sénégalaise, a rapporté la formatrice, Amina Diagne.
Une plateforme a été créée sur Facebook. Elle est dédiée au groupe intitulé "Contre les VBG, la jeunesse s’engage".
A partir du 14 janvier, chaque catégorie de participant profitera d’un jour qui lui sera réservé pour poster ses messages en rapport avec les VBG. Les éclaireurs seront les premiers à passer.
Selon Amina Diagne, cette démarche permettra au PASNEEG d’identifier les problématiques les plus récurrentes, afin d’y axer ses messages ultérieurs contre les viols, violences conjugales, etc.
L’utilisation des réseaux sociaux pour la préservation des droits humains est "une innovation", a relevé la coordonnatrice du projet, Awa Nguer Fall.
Elle a fait part de son optimisme quant aux résultats de cette "démarche holistique" mettant à profit les réseaux sociaux qui prennent "une place de plus en plus importante dans nos vies".
A son avis, vu "la complexité" du phénomène, seule une approche participative peut en venir à bout. Une expérience qui sera dupliquée début janvier 2019 à Kolda et Sédhiou, a annoncé Awa Fall Nguer.
L’idée de primer le groupe d’intervenants qui aura été le plus actif et qui aura publié les messages les plus pertinents, a été agitée par la formatrice.
Les participants, visiblement très enthousiastes, se sont engagés à relayer les connaissances acquises lors de cette formation une fois de retour chez eux.
VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE
"Au courant de l’année 2017, nous avons eu plus de 532 cas, et ça a augmenté au courant de 2018"
La "Boutique de droit" de Thiès a noté une augmentation du nombre de dossiers de consultations qui lui ont été soumis pour violences basées sur le genre en 2018, par rapport à 2017, a indiqué vendredi sa coordonnatrice Seynabou Dieng Dièye.
"Au courant de l’année 2017, nous avons eu plus de 532 cas, et ça a augmenté au courant de 2018", a relevé Mme Dièye, précisant que le chiffre exact n’est pas encore disponible.
Le rapport de l’année finissante est en cours d’élaboration, a-t-elle dit, ajoutant que parmi les dossiers de 2018, figurent des cas de l’année précédente, encore en instance.
Mme Dièye, par ailleurs membre de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), promotrice de la "Boutique de droit", s’adressait à des journalistes au terme d’un forum sur les violences faites aux femmes, dans le cadre de 16 jours d’activisme contre ce phénomène.
Plusieurs dizaines de femmes avaient pris part aux échanges qui ont eu lieu devant le Centre départemental d’assistance et de formation pour la femme (CEDAF). Un imam et un curé ont été invités à décliner la position des deux religions sur les violences faites aux femmes.
"Les violences conjugales prédominent" parmi les dossiers qui arrivent à la Boutique, et pour ces cas la structure de conseil privilégie la médiation, par laquelle 70% des cas sont résolus, a-t-elle souligné.
Seuls les viols ne font pas l’objet de médiation, et donnent lieu à un enclenchement de la procédure contentieuse devant la justice.
La coordinatrice de la ’’Boutique de droit’’ de Thiès estime que la non-déclaration à l’état civil retarde souvent la procédure.
En l’absence d’un certificat de mariage ou d’un extrait de naissance pour attester de la minorité de la victime ou de l’existence de liens conjugaux entre les protagonistes, la "Boutique de droit" enclenche une procédure d’acquisition de ce document, parallèlement à celle judiciaire, a-t-elle expliqué.
L’établissement d’un document d’état civil prend souvent du temps, a-t-elle relevé, déplorant que la violence "commence à gagner du terrain et c’est préjudiciable à la société".
Pour Seynabou Dieng Dièye, la pauvreté, la promiscuité, le manque d’éducation, de sensibilisation, de dénonciation dans l’espace familial, sont les principales causes des violences faites aux femmes. Tout comme le déficit de vulgarisation des législations existantes sur les violences basées sur le genre.
La "Boutique de droit" organise ainsi des ateliers à l’intention des autorités et des personnes ressources pour contribuer à la sensibilisation, a signalé Mme Dièye.
Installée en janvier 2017, la "Boutique de droit" de Thiès est l’un des cinq points du genre, érigés par les juristes sénégalaises dans autant de départements du pays.
LOUGA : UNE UNITÉ DE TRANSFORMATION DE "NIÉBÉ" EN JANVIER
L’unité de transformation, de commercialisation de niébé (haricot) et de ses dérivés (UTN) de Kelle Guèye, d’un coût de 250 millions de francs CFA sur financement de la coopération luxemboursoise, sera inaugurée en janvier prochain.
L’unité de transformation, de commercialisation de niébé (haricot) et de ses dérivés (UTN) de Kelle Guèye, d’un coût de 250 millions de francs CFA sur financement de la coopération luxemboursoise, sera inaugurée en janvier prochain, a annoncé, vendredi, le premier vice-président du Conseil départemental de Louga, Badara Samb.
Il en a fait l’annonce lors d’un forum sur la sensibilisation et l’animation économique pour une mobilisation autour du projet de l’unité de transformation de niébé, organisé par ledit conseil départemental.
Les travaux de l’unité de transformation, fruit d’une initiative du conseil départemental de Louga, avaient démarré en début 2018.
"Nous sommes en phase d’inauguration. Les activités vont démarrer d’ici un mois. Nous avons mis en place une stratégie pour la recherche de partenaires chinois ou indiens pour accompagner le projet, le département et les acteurs", a-t-il dit
Selon M. Samb, cette unité mise en place en collaboration avec tous les acteurs concernés, va permettre de créer des emplois dans la localité de Kelle Guèye.
"Nous sommes réunis, aujourd’hui, avec les acteurs pour faire une évaluation des cinq foires et expositions tenues dans ce cadre et tirer des recommandations et conclusions pour l’installation de l’usine", a-t-il dit.
PAR MAMADOU DIOP
UNE HONTE NATIONALE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Pourquoi le Sénégal, pays démocratique, partie prenante à de nombreux instruments juridiques internationaux de défense des droits humains, pratique-t-il encore la traite des enfants ?
#Enjeux2019 - En dépit des réalisations indéniables sur le plan social de l’Etat, allant par exemple de la CMU, à la mise en place de la bourse de sécurité familiale, il y a une tache sur le visage de notre pays qui doit enfin être éradiquée. Il s’agit du phénomène des talibés.
Des dizaines de milliers d’enfants errent dans les rues de nos villes, abandonnés à eux-mêmes et à tous les dangers que peuvent receler la rue, pour des petits êtres vulnérables et sans défense. Il y a une faillite de la société qui laisse ce phénomène prospérer sans qu’aucune initiative - malgré les changements de régime - ne vienne y apporter une solution. L’élite politique, les familles religieuses et la société de façon générale posent un regard sur un drame national en feignant de ne rien voir. Or, le phénomène des enfants de la rue doit faire l’objet d’une prise en charge politique pour devenir un enjeu sociétal.
Il faut tout de même reconnaître la prise de position forte du maire de la Médina visant à interdire la mendicité des enfants sur le territoire de sa commune. Mais quelque fut l’importance de cette prise de position, son application semble douteuse.
L’échéance électorale de 2019 sera-t-elle un prétexte pour poser enfin un débat là-dessus ? J’en doute, car même dans la confrontation, souvent vive et tranchée, les hommes politiques, du pouvoir comme de l’opposition, évitent d’aborder ce drame, faisant, comme l’ensemble de la société, l’impasse sur une honte nationale.
Il existe pourtant une loi au Sénégal interdisant la mendicité. Donc, il se pose une inadéquation entre les principes (lois et règlements) et la réalité sociale (près de 50 000 enfants de la rue au Sénégal). Souvent, les autorités sénégalaises se complaisent dans les discours stériles pour « calmer » les bailleurs sans un début de solution.
- Où en est la législation ? -
Malgré des mesures sévères constamment annoncées par les plus hautes autorités pour éradiquer le phénomène des enfants de la rue, le mal est toujours aussi persistant. A y voir de plus près, il semble que la rigueur dans l’application des textes a fait défaut.
Or, il existe de temps en temps une forme de regain de volonté pour mettre un terme à la mendicité des enfants. Souvent, ces poussées volontaristes font suite à des drames. Par exemple, en 2013, neuf enfants sont tués dans l’incendie de leur école à la Médina, l’émoi et le choc ont fait réagir le chef de l’Etat, qui promettait « des mesures très sévères » à l'endroit de tous ceux qui organisent la mendicité des enfants.
Ces paroles n’ont guère été suivies d’effet…jusqu’en juillet 2016, avec une nouvelle annonce du président de la République du « retrait en toute urgence des enfants des rues, tout en prévoyant des amendes et peines de prisons pour ceux qui les faisaient mendier ». Aucun effet significatif n’a suivi malgré l’espoir d’une partie de la population de voir enfin une mesure forte, définitive visant à mettre fin à cette traite humaine.
Deux ans plus tard, à la veille d’une échéance électorale cruciale où un bilan fait face à des multiples propositions, le mal est toujours prégnant, voire plus profond. Aujourd’hui, selon des chiffres de Human Right Watch, ils sont plus de 50 000 enfants rien qu’à Dakar.
Selon l’ONG, dans un rapport intitulé « Insuffisance du programme gouvernemental pour protéger les enfants Talibés au Sénégal : Réaction timide », de juillet, près de 60 opérations de rue ont été menées par la police et les travailleurs sociaux. Mais elles n’ont permis de recueillir « que » près de 1 500 enfants qui mendiaient dans les rues de Dakar.
Malgré l’existence d’un dispositif réprimant la mendicité allant jusqu’à une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme, aucune poursuite judiciaire n’a été notée contre les maîtres coraniques impliqués.
Cheville ouvrière de l’Etat dans l’accueil des enfants de la rue, le Centre Guindi constate que les résultats sont encore trop faibles au vu de l’ampleur du mal.
S’il est vrai que l’Etat a manifesté une certaine volonté, du moins dans les textes, la mise en pratique fait toujours défaut. « La menace d’arrêter tout enfant trouvé dans la rue n’a jamais été suivi d’effets. Dans les axes les plus fréquentés de la capitale, les enfants sont visibles et ne se cachent même plus », explique un ancien encadreur dans un centre d’accueil.
- Un business sans éthique mais florissant -
Pourquoi le Sénégal, pays démocratique, partie prenante à de nombreux instruments juridiques internationaux de promotion et de défense des droits de l’homme, pratique-il encore la traite humaine, notamment d’enfants ? Il s’agit d’une question souvent formulée et qui peut trouver de nombreuses réponses. Outre, l’incapacité de l’Etat à faire appliquer les lois existantes comme nous l’avons mentionné plus haut, il y a aussi l’existence d’un fort lobby maraboutique qui sape les rares volontés de l’Etat pour mettre fin à la mendicité des enfants. Pays à 95% musulman, avec une configuration sociale qui accorde une place particulière aux docteurs de la foi, une partie des marabouts ont imposé une sorte d’omerta sur ce qu’il est convenu de reconnaître comme un business sur le dos d’enfants.
Car il faut admettre que le drame des talibés nourrit bon nombre de « maîtres coraniques » à tel point que des familles, dont certaines viennent de la sous-région, s’y sont lancées rendant plus inextricable la difficulté de la question.
Ce drame des talibés sera-t-il au cœur des débats relatifs à la prochaine présidentielle ? La classe politique aura-t-elle la maturité pour arriver à un consensus national visant à sortir tous les enfants du Sénégal de la rue, afin d’être à la hauteur de notre ambition de pays démocratique et soucieux du respect des droits de tous les humains ?
Le grand fossé qui existe entre les normes religieuses et les pratiques quotidiennes qui fondent le mariage, notamment la polygamie, la méconnaissance des tenants et aboutissements des liens du mariage, le non-respect des critères de choix d’une bonne épouse, la mésentente sexuelle sans compter la disparition des valeurs sociales… Tout cela fait qu’aujourd’hui, la ligne qui séparait la masculinité de la féminité s’est rétrécie, pour ne pas dire qu’elle tend à disparaitre de façon progressive. Le Témoin fait le point sur ce phénomène des temps nouveaux avec des Sénégalais lambda, des sociologues, des islamologues et associations de maris battus, pour mieux comprendre ce qui, de jour en jour, réveille l’esprit « criminel » qui dort chez la femme.
Les faits divers macabres où les femmes tiennent le (mauvais) rôle central se multiplient et sont devenus banals. Aujourd’hui, la femme sénégalaise, hier soumise et fataliste, brûle et tue son homme. Le drame de Hann Maristes où la Aïda Mbacké a brûlé vif son mari et ce qui s’est passé tout dernièrement à Yeumbeul où un agent d’une compagnie pétrolière du nom de Mangoné Léye a failli être tué par sa femme lorsqu’il a annoncé à cette dernière son désir de prendre une seconde épouse, sont les derniers exemples en date de cette furie vengeresse, pour ne pas dire criminelle, de nos femmes. D’autres faits divers aussi cruels les uns et les autres remplissent les pages Société des quotidiens. On pourrait aussi citer cette femme qui, à Thiaroye, a charcuté à l’aide d’une machette sa nouvelle coépouse. Elle est d’ailleurs dans l’attente du verdict de son procès devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye. Le paradoxe, c’est que si, jusqu’à un passé encore récent, ce sont les hommes qui se signalaient par des crimes et autres atrocités, de nos jours, et plus en plus, ce sont les femmes qui défraient la chronique au rayon cruauté. L’une des causes en est qu’aujourd’hui, nous vivons dans un monde où copier et adopter les comportements d’autres sociétés est devenu une banalité. Ces postures sont facilitées par les réseaux sociaux ! Au Sénégal, on ne parvient plus à différencier l’homme de la femme.
L’identité sexuelle exprimée est d’une ambiguïté inquiétante aussi bien dans l’habillement, le langage, l’activité professionnelle… Disons dans presque tous les aspects de la vie ! On a mal assimilé les influences venues des autres notamment des occidentaux. Nous nous sommes appropriés ce que ces derniers ont de plus pernicieux. Hélas ! La situation est même devenue alarmante. Les mouvements féministes, la lutte contre la misogynie et le machisme tendent à rendre le sexe et le genre totalement homogènes. Permettant ainsi de déclassifier les cases homme ou femme. Au nom de la liberté, dit-on, certains réclament même la suppression du genre tel que connu, où alors une plus grande diversité de genre, de telle sorte que le sexe ne définisse plus le genre.
A cela s’ajoute la disparition de certaines valeurs sociales qui conféraient à l’homme où à la femme le statut de son genre à savoir un langage particulier, en tout cas une certaine façon de s’exprimer, un comportement physique spécifique, l’intégration du sens de la responsabilité sous l’autorité d’une famille qui veille au respect des principes de base, le changement de modèle social institutionnalisé à travers le concept des droits humains incluant l’idéal d’égalité entre les hommes et les femmes, entre autres. Des hommes utilisent certaines expressions qui, dans l’opinion générale, étaient associées à la femme. Il n’y a presque plus d’activités qui appartiennent strictement à un sexe et ainsi de suite
Disparition progressive de l’identité sexuelle
Pour le sociologue Djiby Diakhaté, l’explication à cette « masculinisation » des femmes est simple. « Nous sommes dans une société où la ligne qui séparait la masculinité de la féminité est en train de se rétrécir, de disparaitre progressivement. Avant, il y avait un type d’éducation qui avait essentiellement pour objectif de conférer à l’individu une identité sexuelle remarquable. Dès le bas âge, on éduquait le jeune garçon de manière à l’amener à se rendre compte qu’il est un garçon, qu’il est un homme. Or, un homme, c’est un comportement, une attitude, une façon de parler, de s’habiller, de se coiffer… Le garçon intériorisait cela par ce processus d’insertion psychologique... Aujourd’hui, les façons de parler deviennent identiques, les hommes s’habillent, se tressent et mettent des boucles d’oreille de la même manière que les femmes. Cette identité sexuelle remarquable est en train de disparaitre ».Le spécialiste des faits sociaux estime qu’il est donc difficile, de nos jours, de distinguer l’homme de la femme dans certaines situations. Or, le statut d’homme sous-entend, dans notre société, la domination, la virilité, la suprématie et la puissance. Aujourd’hui la tendance s’est inversée. La « puissance » de la femme est en train de prendre le dessus sur celle de l’homme. Notamment dans la vie de couple où la puissance rivalise d’ardeur avec la « férocité ». Et où des coépouses s’éborgnent, se mordent, s’entretuent et s’aspergent d’eau ou d’huile chaudes. Et où l’épouse va jusqu’à brûler vif celui qui l’a choisie parmi tant d’autres femmes pour être sa compagne pour la vie. Comme cela s’est passé avec la dame Aïda Mbacké Moukabaro qui, dans le courant du mois de novembre, a écourté la vie de son époux en le brûlant vif. Une réalité de violences que vivent aujourd’hui beaucoup d’hommes dans leur vie conjugale.
La « férocité » de la femme sur l’homme
Les femmes trottent très souvent sur l’intégrité morale et même physique de leurs hommes. Qui subissent d’abord une emprise psychologique qui les affaiblit. Une faiblesse que la femme exploite avec des menaces puis une violence physique allant même jusqu’à gifler, griffer ou donner des coups de talon, de pilon ou de louche aux conjoints. Par peur d’être taxés de maris « faibles, complexés et impuissants » au sens large des termes, les hommes ont honte de faire part de ces violences conjugales subies à leur entourage. Seuls les plus courageux osent en parler. Comme ceux, à l’image de l’artiste comédien Charles Foster, qui se sont constitués en un réseau dénommé : « Association des maris battus » pour dénoncer leur situation de « maris terrorisés, maltraités et humiliés » par des conjointes violentes. Et qui ne se contentent plus seulement d’être des mégères. On assiste aujourd’hui à une féminisation de la violence physique entre conjoints (mari et femme) et entre coépouses. Des violences perpétrées par une femme contre son mari, ou par une femme contre sa coépouse.
Pourtant la marque de fabrique de la femme — du moins, dans nos sociétés — serait la délicatesse, la soumission et le respect ! Hélas, aujourd’hui, ces valeurs tendent à s’effriter de jour en jour pour céder la place à l’esprit criminel ! Les femmes sénégalaises d’aujourd’hui mordent bêtement, brûlent vif, ébouillantent leurs conjoints ou leur coépouses voire tuent froidement, et de la manière la plus odieuse ! Des actes ignobles que Dieynaba Keïta Diakité, femme au foyer et mère de deux bouts de bois de Dieu, ne souhaiterait même pas à son pire ennemi à plus forte raison celui qu’on dit aimer. D’ailleurs son mari, Abdoulaye Diakité, se demande, lui, « comment peut-on regarder une personne que l’on a choisie comme celle qui mérite d’être notre moitié pour lui faire une chose aussi ignoble que répugnante consistant à lui verser de l’eau ou l’huile chaude dessus voire d’autres formes de violences ? ». Le sieur Diakité pense qu’on assiste tout simplement à une crise profonde des valeurs qui, dit-il, le dépasse.
Décalage entre la norme et la pratique
Quant au sociologue Djiby Diakhaté, il convoque le « décalage qui existe entre les normes religieuses et les pratiques quotidiennes du mariage qui sont édictées pour donner une orientation à nos couples ». Il considère que, « autant nous disons que c’est la religion qui constitue la base du lien du mariage, oriente et organise le fonctionnement du couple, autant, dans nos conduites quotidiennes, nous posons des actes qui n’ont absolument rien à voir avec les principes du mariage. En réalité, il ne faudrait pas que, lorsque l’homme choisit la polygamie, cela repose essentiellement sur des considérations de type physique ou matérialiste. Et dire que ma femme s’est enlaidie, qu’elle est devenue vieille, qu’elle me crée des problèmes, donc je vais chercher une seconde épouse. Il ne faudrait pas non plus que la femme dise que je n’accepterai pas du tout d’avoir une coépouse parce que je serais mal vue dans ma communauté ». Il se demande même s’il y a réellement une rupture correcte des considérations spirituelles qui fondent le mariage notamment la polygamie. Ces considérations qui invitent à respecter normalement les règles sociales et religieuses qui organisent le mariage. « On ne peut pas avoir avec la religion une relation de type opportuniste ». Telle est la philosophie de notre interlocuteur pour qui les dogmes sont à respecter comme tels. Non sans souligner que la femme doit certes accepter de jouer le jeu mais que l’homme doit surtout faire preuve d’équidistance et de communication dans cette atmosphère de vie à deux ou polygame.
Critères de choix d’une bonne épouse
Seulement beaucoup d’hommes ne disent pas la vérité aux femmes qu’ils veulent prendre comme épouses. C’est l’avis de l’islamologue Iran Ndao qui reste convaincu qu’ « un homme qui n’est pas dans la capacité de bien entretenir une femme ne doit jamais s’engager à en épouser deux, trois voire quatre ». Et le célèbre prédicateur religieux de rappeler les critères du choix d’une bonne épouse. Ce sont entre autres, selon lui, la bonté de cœur, l’éducation, la richesse, le niveau de croyance en Dieu pour que, dans la famille, y règnent la paix et la stabilité. « Malheureusement, le choix pour le meilleur et le pire ne repose plus sur ces critères », a-t-il déploré. Et son collègue prêcheur Oustaz Taïb Socé de renchérir. « En s’engageant aujourd’hui en mariage, on ne met plus le côté amour et affectif en avant. Mais plutôt le matérialisme ». Taïb Socé plaide d’ailleurs pour le retour aux valeurs et recommande surtout d’« éviter les appartements toi et moi pour aller vivre chez les beaux-parents ». Une meilleure manière pour lui de régler les conflits à temps. « Quand un jeune couple est guidé par une grande personne, les deux conjoints déraillent rarement. Et apprennent mieux les règles de base qui fondent le mariage. Ce qui va épargner aux conjoints des conséquences fâcheuses comme le divorce ou encore les violences physiques qui peuvent finir par mort d’homme ». Comme c’est arrivé avec le cas Khadim Ndiaye brûlé vif par sa femme. Ce qui fera dire au président de l’Association des maris battus, Charles Foster, lui également « homme battu », que toute femme et tout homme doivent connaitre les tenants et les aboutissants du mariage avant de s’engager pour le meilleur et pour le pire. Pour avoir eu à subi les affres de sa femme — l’affaire, qui avait fait grand bruit à l’époque, avait même atterri au tribunal —, M. « Kakatar » pense que c’est le mariage dans toute sa dimension qui doit être revu avec une communication permanente entre les conjoints. Lesquels devraient être accompagnés et guidés dans ce défi. Comme on le voit, le mariage, ce n’est pas une affaire simple !.
L’INQUIETANTE MONTEE EN PUISSANCE DE LA VIOLENCE FEMININE !
Aujourd’hui, la violence perpétrée par la femme sur son mari ou sur sa coépouse va crescendo jusqu’au meurtre...
L’homme a toujours été violenté par la femme. Seulement cette dernière avait comme arme de défense sa bouche pour se plaindre, accabler son homme de toutes insanités pour blesser son orgueil. Si elle ne restait dans son coin pour pleurer et libérer sa colère.
Retour sur quelques cas de violences !
Tend à minimiser le phénomène. Et on se demande même avec un sourire narquois comment un homme peut-il être bastonné par une « simple » femme ? Chez certaines femmes, on en rigole même. Pour d’autres sœurs sans cœur, « tabasser » son mari n’est qu’un phénomène de mode. En atteste cette vidéo dans laquelle cinq femmes — sûrement des Awo —, menacent de « brûler vif » tout homme qui s’évertuerait à prendre une deuxième femme. Toutes déclenchent un fou rire en chantonnant : « Koufi takk niaarél, dagnoulay taal. Koufi Takk niaarél, dagnoulay tall. Takk tall. Takk Tall. Takk taal ».
Pourtant, la violence exercée par des femmes sur des hommes n’a rien de drôle. Des hommes victimes de leur masculinité. On leur a appris, dès le bas âge, à ne pas pleurer, à rester hommes devant toutes situations et en toutes circonstances. Ce qui fait que, dans l’esprit général, la violence conjugale rime avec la femme battue. Ce qui semble être la norme si on se fie aux cas recensés par une étude produite par le laboratoire Genre et sociétés(Gestes) de l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Une étude qui révèle que plus de 60 % des violences conjugales sont perpétrées par des hommes sur leurs épouses. La catégorie la plus touchée par ces violences physiques est la tranche d’âge des femmes âgées de 25 à 40 ans.
Seulement voilà, les hommes n’ont plus l’apanage de la violence. Mais si dans certains pays africains le phénomène a fait l’objet d’études comme au Togo où le nombre d’hommes battus était estimé à 20 % en 2016, au Ghana où on a recensé quelque 770 cas en 2013, et un peu plus de 23 000 hommes affaiblis au Maroc, au Sénégal, le nombre d’hommes battus occupe une part marginale dans les chiffres des violences conjugales. A part les quelques cas rendus publics par la presse, « il n’y a pas d’hommes battus au Sénégal », serait-on tenté dire. Au niveau national, il est en effet impossible d’avoir des données sur le nombre d’hommes victimes de violences conjugales. Il n’y a aucune étude sur la question. Du moins, à notre connaissance. La question ne semble intéresser personne. Leur situation d’hommes battus est pourtant devenue une réalité douloureuse. Beaucoup d’hommes vivent dans la solitude et en situation de détresse. La violence sur les hommes est même allée crescendo puisque, des simple sinsultes, on est passé à présent aux meurtres.
Les chefs de ménages vivent l’enfer dans leur ménage. Ils sont terrorisés, malmenés, battus, bastonnés, poignardés, séparés de leurs enfants… S’ils ne sont pas envoyés en prison, ils sont tués. La liste est plus que sombre. Le plus récent, le plus dramatique, et le plus atroce des cas, reste celui de Khadim Ndiaye qui a été brûlé vif, le 04 novembre dernier, par son épouse Aïda Mbacké Moukabaro dans le quartier des Maristes où logeait le couple Ndiaye. La dame, pour une histoire de jalousie, nous-dit-on, avait aspergé d’essence sa victime avant de mettre le feu dans la chambre.
Le pauvre mari, brûlé au troisième degré, a finalement rendu l’âme quelques jours après l’acte odieux perpétré par sa « dulcinée ». Alors que sa famille n’a pas encore fini de faire le deuil, un autre homme a failli perdre la vie le 14 décembre passé au centre-ville. Un certain M. Kane, habitant le quartier populeux de la Medina, a failli perdre sa virilité. Sa femme l’aurait mordu. Au cours d’un échange de propos aigres-doux, A. Niang s’était vite agrippée au sexe de M. Cissé, son époux, pour le mordre. Un cas moins dramatique que celui perpétré en juin 2016 par la dame F. Nd qui avait abrégé la vie de son mari à Darou Tanzil, à Touba. Le drame avait pour soubassement, la série Wiri Wiri. L’épouse furieuse reprochait à son mari son manque de galanterie. Elle voulait que son homme soit comme Jojo, un des héros de la série télévisée. Quatre mois seulement après ce drame, un jeune fraichement marié avait été ébouillanté par son épouse. Dans le même mois de cette année 2016, Babacar Mbaye a été ébouillanté par sa femme Ndèye Diallo qui lui avait versé de l’huile chaude sur le visage.
L’acte horrible et inhumain s’était passé dans la banlieue dakaroise, précisément à Yeumbeul. La féminisation des violences conjugales ne se traduit pas seulement par des altercations entre maris et épouses. En effet, il y a souvent, on l’a dit, mort d’hommes. Des bagarres, des agressions et des machinations entre coépouses sont souvent sources de conflits qui se traduisent par des drames.
Dans le Fouladou, région de Kolda, le cas de la dame Adama Cissokho qui avait été ébouillantée avec de l’huile chaude par sa coépouse Mariama Bayo n’est que l’arbre qui cache la forêt. Le 30 octobre passé, une femme ne pouvant plus supporter l’idée de partager encore moins de cohabiter avec sa nouvelle coépouse avait décidé de la charcuter à la machette. En emportant une bonne partie du côté gauche du visage de la nouvelle épouse de son mari. Laquelle s’en était tirée avec une incapacité temporaire de travail (Itt) de 60 jours. Soit deux mois de congés forcés. L’affaire a atterri au tribunal d’instance de Pikine-Guédiawaye pour coups et blessures volontaires. Au cours du mois de novembre passé, une autre histoire de jalousie entre coépouses a viré au drame suite à une altercation. Dans cette bagarre, Mbodja Gadiaga a charcuté et édenté sa coépouse. Mama Diarra, la niaarél, a été lacérée avec des débris de verre par la Awo, laquelle, après avoir commis son forfait, a pris la tangente. La scène s’est passée à Touba Darou Minam.
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NDIORO NDIAYE CONTENTE POUR MACKY
EXCLUSIF SENEPLUS - La présidente de la Constance Citoyenne était à Rufisque afin de remercier généreusement ses militants pour le travail abattu lors de la collecte de signatures pour parrainer le candidat Macky Sall
Le professeur Ndioro Ndiaye, présidente de la Constance Citoyenne était à Rufisque pour remercier ses militants pour le travail abattu lors de la collecte de signatures pour parrainer le président Macky Sall.
‘’Nous avons largement dépassé notre objectif de 3 000 signatures. C’est pourquoi je viens féliciter mes camarades de la Constance Citoyenne à qui j’ai remis un financement de 2 000 000 de FCFA ‘’, a t-elle déclaré.