Il a, en effet, lancé une campagne de sensibilisation pour l’abandon de l’excision mais aussi des violences basées sur le genre surtout dans le milieu de la musique. La cérémonie s’est déroulée à la Médina, au rythme de musique et des débats sur la sensibilisation.
Elles font partie des Sénégalais qui veulent pérenniser l’image de la musique sénégalaise. L’orchestre «Jigeen Ni», composée essentiellement de femmes, a décidé de s’impliquer dans la lutte contre l’excision et les violences faites aux femmes. Ces violences qui sont physiques, économiques, morales et bien d’autres, ont aussi des conséquences négatives sur la femme.
Pour mettre fin à ce fléau, l’orchestre Jigeen Ni a lancé une campagne de sensibilisation sur ces violences à la Médina, dans une ambiance de musique et de débat.
«Dans notre plan d’actions 2018, on y a inscrit la création d’un centre d’écoute pour les filles artistes qui sont violentées, en même temps aussi, on vient d’avoir une audience avec l’Association des femmes juristes du Sénégal (AJS) avec qui, on sera lié par une convention qui va beaucoup parler de violences faites aux femmes artistes à tous les niveaux. C’est pour cela qu’on va faire des séries de sensibilisation», a fait savoir le manager de l’orchestre, Aminata Diallo et non moins présidente de la Commission genre de l’Association des métiers de la musique. Pour elle, il est temps que les «filles mettent à côté toutes les pesanteurs socioculturelles et qu’elles puissent parler, extérioriser, aller même vers la justice si besoin, pour parler des violences qu’elles subissent».
Quant à Ngoné Sarr de la plateforme Girl Génération, qui est le principal partenaire de l’évènement, elle dira: «on accompagne ces jeunes de l’orchestre pour une plus grande ouverture ou visibilité de cette activité d’information, d’éducation, de sensibilisation pour l’abandon de l’excision et des violences basées sur le genre».
Pour sa part, Samba Diaité, manager de l’orchestre Jigeen Ni, qui est aussi le coordonnateur de ce projet qui allie «rencontre, musique, débat et sensibilisation», «le concept, c’est de mettre la musique au service du social, du développement, à travers une innovation qui est une grande première dans l’environnement musical sénégalais où on assiste à un orchestre 100% femmes. On a voulu mettre notre musique au bénéfice d’une activité citoyenne, pour sensibiliser sur les questions de violences faites aux femmes et on a choisi Médina pour cette première phase».
Né dans un environnement culturel africain, en particulier sénégalais «dominé essentiellement par des hommes» surtout en ce qui concerne le secteur de la musique, l’orchestre Jigeen Ni est une formation musicale constituée à 100% de femmes instrumentistes. Elles ont pour ambition d’occuper la scène musicale sénégalaise et mondiale, d’accompagner les chanteuses et chanteurs qui n’ont pas d’orchestre et surtout de redonner à la femme instrumentiste sa place dans le monde de la musique, au Sénégal.
PAR MOHAMED DIA
LA FAILLITE COLLECTIVE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Il faut que les daaras aient un statut clair, que des sanctions soient appliquées aux contrevenants et que les parlementaires fassent du problème des talibés, un débat à régler définitivement
#Enjeux2019 - À la fois omniprésent et invisible, le problème des talibés est un sujet sensible, à cause des maisons confrériques qui prennent fait et cause pour les daaras (écoles coraniques), car les considérant comme partie intégrante de notre patrimoine religieux et culturel. Étymologiquement, un talibé est un disciple, un étudiant ou un élève apprenant le coran. Le nombre de talibés au Sénégal dépasse les 50 000 enfants, principalement dans le département de Dakar, celui de Pikine, de Rufisque et de Guédiawaye. Dans l’ensemble, ils sont très jeunes d’âge, entre 5 et 10 ans avec une forte densité de garçons. Ils sont pour la plupart originaires des régions du Sénégal et des pays limitrophes comme la Guinée-Bissau, la Guinée, le Mali, et la Gambie.
- Défaite de la société ou du gouvernement -
Le 1 juillet 2016, le président de la République du Sénégal, dans une série de tweets disait vouloir "ordonner le retrait d’urgence des enfants des rues pour la protection de leurs droits". Il disait également que "pour sauver les talibés, l'Etat prévoit des amendes et des peines de prison pour ceux qui mettent leurs enfants dans la rue". L’exécution de ces menaces a contraint les talibés à disparaitre des rues pendant quelques semaines. Mais faute de suivi, le problème est resté entier.
Durant la même période du programme de "retrait des enfants de la rue", un rapport des Etats-Unis sur la traite des personnes, menaçait la coopération bilatérale avec le Sénégal, si le gouvernement ne prenait pas de décisions pour réduire le phénomène. L’Etat avait publié un rapport dans ce sens pour annoncer l’initiation de plus de 60 opérations de retrait des talibés dont plus de 1.500 talibés retirés des rues et envoyés dans des centres d’accueil.
Human Rights Watch révélait que "le ministère de la Famille et les centres d’accueil pour enfants avaient finalement renvoyé plus de 1 000 talibés à leurs maîtres coraniques, sans qu’aucune inspection officielle n’évalue les conditions de vie dans leurs daraas, et sans qu’aucune enquête officielle n’ait été ouverte concernant les maîtres coraniques qui les avaient forcés à mendier". Selon ledit rapport, l’objectif du "retrait" était de "mettre fin au phénomène des enfants de la rue dans la région de Dakar afin de les protéger de toutes formes d’exploitation et de promouvoir leur bien-être social". Le même rapport précisait qu’en mars 2017, le gouvernement a indiqué que 1 456 enfants avaient été "retournés". Les médias en avaient d’ailleurs fait l’écho comme si ces enfants étaient "retournés à leur famille". Or, selon Human Rights Watch, il s’agit d’une interprétation erronée, puisque les 1 006 enfants retirés des rues pendant les opérations, puis accueillis au Centre Ginddi, ont fini par être renvoyés auprès de leurs maîtres coraniques, qui les ont ensuite ramenés aux daaras. Selon le ministère de la Famille, seize daaras dont les talibés avaient été retirés des rues ont reçu des subventions totalisant environ 950.000 francs CFA chacune.
- Esquisse de solutions -
Malgré que le Sénégal soit la 29e économie africaine et la 4e de la sous-région après le Nigéria, la Côte d'Ivoire et le Ghana, il a une dette représentant 61,44 % du PIB, un taux de chômage de 47 %, un indice de développement très faible. Cela pèse sur les parents qui n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins primaires et qui se retrouvent de fait dans l’obligation d’envoyer leurs progénitures mendier. Il faut que le prochain gouvernement éradique ce problème dans un pays avec forte proportion de jeunes. Rappelons que 41,5 % de la population a entre 0 et 14 ans. Il faut aussi noter qu’en 2017 notre croissance démographique était de 2,39 %. Cette forte croissance a pour conséquence l'exode des populations des zones rurales. En outre, l'accroissement du trafic dans la capitale entraîne une augmentation de la pollution sonore et atmosphérique. Il faut également que les daaras aient un statut clair et que les parlementaires fassent du problème un débat afin qu’il soit réglé définitivement.
La constitution donne à l’éducation une place très importante comme mentionnée dans les articles 21 et 22. Il faut faire de telle sorte que l’article 3 de la Loi 2005-06 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes, soit respecté. Il faut ouvrir des enquêtes et traduire en justice ceux qui forcent les enfants à mendier.
Dans la même lancée, il faut appliquer les dispositions de la même loi qui criminalise la traite des enfants. Il faut également faire de telle sorte que l’article 298 du code pénal relatif aux blessures volontairement faites aux enfants de moins de quinze ans, soit appliqué. Nous avons souvent tendance à essayer de guérir les symptômes et non la maladie. Si les parents sont obligés d’envoyer leurs enfants dans les daaras, c’est par faute de moyens. Il est impératif donc que le problème soit résolu à la base, en boostant l’économie pour créer une croissance forte, gage d’emplois décents. Cela permettrait aux parents de pouvoir prendre leurs enfants en charge et ne pas avoir à choisir, entre les garder ou les envoyer dans des daaras. De Plour disait que "la famille est une école de droiture, d’équilibre, de force et de progression, et de ceux qui s’y soustraient s’engagent infailliblement dans la voie du mal et de la perdition". George W Bush avait proposé la loi "No child left behind" ou "aucun enfant laissé derrière" en français. Il s’agit d’une loi fédérale qui prévoit une aide financière supplémentaire pour les enfants pauvres, en contrepartie d'une amélioration de leurs progrès scolaires. Le Sénégal sera-t-il en mesure de faire passer une loi pour le retrait des talibés face à la pression des chefs religieux, celles des enseignants coraniques, de la société civile et des ONG ? Quelle est la place des talibés dans le programme des candidats à l’élection présidentielle et que proposent-ils pour éradiquer la mendicité infantile au Sénégal ?
Mohamed Dia est banquier de formation, spécialiste dans le management du risque et de l’immobilier. Responsable du portfolio immobilier à JP Morgan Chase Bank durant la crise financière financière de 2008, il gère à présent un cabinet de consultance chargé d’aider les petites et moyennes banques aux Etats-Unis, mais aussi les start-ups au Sénégal.
ÊTRE ADOLESCENT ET GAY AU BÉNIN
Malgré des tentatives pour criminaliser l’homosexualité dans les années 1990, le pays est resté relativement neutre sur la question - Mais cette tolérance ne signifie pas absence de difficultés pour les gays et lesbiennes, notamment pour les adolescents
Le Monde Afrique |
Glory Cyriaque Hossou |
Publication 26/12/2018
Wilfried* et Herman* sont tous deux instituteurs dans une école primaire et impliqués au sein de l’église catholique de leur localité située dans le département de l’Ouémé, au Bénin. L’un est lecteur et l’autre maître de chœur. A 27 et 23 ans, tout porterait à croire qu’ils vivent une jeunesse sans problème. Ce n’est pourtant pas le cas. Wilfried a de l’attirance aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Il est bisexuel et a du mal à se faire accepter comme tel. « Je ne peux pas le dire à tout le monde par crainte de subir des moqueries et d’être exclu par mes amis et ma famille, raconte-t-il. A l’église, personne ne m’acceptera comme je suis et je ne pourrai plus continuer à assumer mon rôle de lecteur. » Ses journées, il les passe entre l’école où il enseigne, l’église et une association de défense des minorités créée en 2013 et dont il est vice-président.
Au Bénin, l’homosexualité n’est pas pénalisée, contrairement aux pays voisins que sont le Togo, le Ghana, le Cameroun ou le Nigeria. Dans ce dernier, les douze Etats du Nord qui suivent même la charia(la loi islamique) condamnant les gays à la lapidation.
Malgré des tentatives législatives pour criminaliser l’homosexualité dans les années 1990, le pays est resté relativement neutre sur cette question, accordant aux adultes consentants le droit d’avoir des relations homosexuelles. Mais cette tolérance ne signifie pas absence de difficultés pour les gays et lesbiennes, notamment pour les adolescents. Car le Code pénal, dans un amendement datant de 1947 – quand le Bénin appartenait encore à l’Afrique occidentale française (AOF) –, fixe la majorité sexuelle à 13 ans pour les personnes hétérosexuelles et à 21 ans pour les personnes homosexuelles. La menace d’une condamnation de six mois à trois ans d’emprisonnement pousse donc les jeunes qui se découvrent gays à vivre cachés dans un monde d’adultes libres. Et fige l’homosexualité comme un tabou dans les mentalités.
« Je ne suis pas prêt à tout dévoiler »
La famille de Wilfried, elle aussi, ignore son orientation sexuelle. Depuis un moment, sa mère lui réclame un petit-fils. Mais Wilfried est encore loin de la paternité. « Je sors avec Joy*, une jeune fille qui ne connaît pas ma bisexualité, confie-t-il. Je ne suis pas prêt à tout dévoiler, ni à elle, ni à ma mère. Le moment viendra pour cela. Puisque mon association travaille sous couvert d’actions de santé et de défense des droits économiques et sociaux, je les invite à nos activités de sensibilisation, où nous parlons parfois de la question des minorités sexuelles. C’est une manière pour moi de les préparer à la nouvelle. » Au Bénin, sur la dizaine d’associations LGBTQI en activité, aucune n’est légalement reconnue comme défendant les droits des homosexuels. Toutes doivent donc travailler sous une « couverture » officielle.
Quand Wilfried sort le soir et qu’il prévoit de « rencontrer du monde », il utilise des codes. « Nous avons des expressions pour nous reconnaître entre gays. Quand j’arrive à un endroit où quelqu’un me semble être homosexuel, je dis un ou deux mots précis pour m’en assurer. La plupart du temps, s’il acquiesce, cela confirme tout. »
Herman, lui, se définit comme « trans ». Il a un autre prénom quand il se travestit en femme. Son statut, il l’a compris il y a quatre ans, en classe de terminale. Le jour de notre entretien, il porte un tee-shirt sur un collant noir et parle d’un air un peu timide. « C’était au cours de SVT, on travaillait en groupe quand un camarade de classe m’a envoyé “je t’aime” sur un bout de papier, souffle-t-il. Au début, j’ai pris ça pour une blague, mais il a insisté. C’est ensuite que j’ai su qu’il était homo. Nous sommes restés ensemble un moment. »
Harcèlement quotidien
Contrairement à Wilfried, Herman raconte qu’il est quotidiennement moqué par son entourage. « A cause de ma démarche et parce que je suis efféminé, les gens se moquent de moi. Quand je fais des activités artistiques avec mes apprenants, mes collègues me disent devant les élèves : “Ah toi, tu es une femme hein ! Pourquoi tu parles comme ça ? Pourquoi tu marches de la sorte ?” Je suis quotidiennement harcelé. » Le harcèlement dont il est victime peut même aller plus loin soutient-il : « Un jour, la directrice de l’école dans laquelle j’interviens a voulu prendre mon téléphone pour regarder mes photos. Elle avait été informée par des collègues que je m’habillais en femme et que je me photographiais. C’est grâce à Wilfried que j’ai pu m’en sortir. Il m’a rappelé que l’engagement qui me lie à l’établissement n’autorise pas la directrice à fouiller dans mon téléphone et qu’il s’agit de ma vie privée. Mais nous les avons quand même effacées. »
Des Wilfried et des Herman, il y en a des milliers au Bénin, obligés de cacher leur véritable identité sexuelle. Aujourd’hui, ils soutiennent que l’Etat ne les protège pas suffisamment. Selon l’ONG Hirondelle Club, qui défend la cause de ces minorités dans le pays, de nombreux adolescents béninois sont encore chassés de leur foyer familial à cause de leur homosexualité et finissent par vivre à la rue. D’autres sont insultés, brimés, perdent leur emploi, sont exclus de leur école, de leur église, ou sont gravement agressés. Wilfried et Herman vivent dans la peur. Ils craignent un jour de subir le même sort que certains de leurs amis : mourir, tués par la haine et l’intolérance.
*Les prénoms ont été modifiés.
Glory Cyriaque Hossou est un Béninois de 25 ans engagé sur de nombreux fronts. Secrétaire général de la société des Blogueurs du Bénin, il est aussi coordinateur du comité contre la peine de mort d’Amnesty International dans son pays et étudiant en master 2 en droit des personnes. Sensible aux discriminations que subissent les minorités en Afrique de l’Ouest et centrale, il met sa plume au service des droits humains.
APRÈS REBEUSS, BOUGANE À MBEUBESS
C'est la première fois qu'un candidat a la présidentielle présidentielle se rend a la décharge de Mbeubeuss.
C'est la première fois qu'un candidat a la présidentielle présidentielle se rend a la décharge de Mbeubeuss.
Au moment ou la délégation du mouvement déposait sa candidature au conseil constitutionnel, l'homme d'affaires était en communion avec la population de Mbeubeuss.
Bougane a donc rendu visite cet après midi aux 7000 récupérateurs de la décharge située au coeur de la capitale sénégalaise.
Cette visite entre dans le cadre de la sensibilisation sur la philosophie Gueum sa Bopp.
VIDEO
LA BIZ "EMPOISONNÉE" DE LA QUEEN
EXCLUSIF SENEPLUS - Des larmes de joie aux répliques virulentes, le tout ponctué de quelques moments de rigolade - Coumba Diallo était dans tous ses états au moment de répondre à ses détracteurs
Boubacar Badji et Youssou Ba |
Publication 20/12/2018
Coumba Diallo alias Queen Biz était dans tous ses états lors de la présentation de son nouvel album "Puissance 3". L'artiste qui se dit objet de plusieurs critiques a tenu à apporter la réplique à ses détracteurs. Un moment ponctué par des larmes de joie et quelques blagues savoureuses.
Voir la vidéo.
"PAS DE DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE SANS AUTONOMISATION DES FEMMES ET DES FILLES"
L’atteinte du dividende démographique passe par l’autonomisation des femmes et des filles, a déclaré, jeudi, à Dakar, le représentant assistant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) au Sénégal, Moussa Faye, appelant à "travailler à changer les mentalités et les normes sociales".
"Nous sommes tous d’accord que pour réaliser l’autonomisation des femmes et des filles, nous devons investir dans le capital humain féminin", a-t-il dit au nom de la représentante résidente de l’organisation onusienne au Sénégal, lors d’une rencontre de restitution de la Conférence de haut niveau sur le dividende démographique, tenu en novembre dernier dans la capitale sénégalaise.
L’organisation de cette rencontre internationale visait à "accélérer et à mettre à l’échelle les expériences d’opérationnalisation de la capture du dividende démographique", a souligné Moussa Faye.
Selon le représentant assistant de l’UNFPA, "le principal défi" consiste désormais à décliner en ’’actions concrètes’’ la déclaration de Dakar, rendue publique à l’issue de la conférence, en vue de contribuer à "améliorer la vie des femmes, des filles et des jeunes en mettant en œuvre l’agenda du dividende démographique".
La déclaration de Dakar appelait à apporter "une attention particulière et plus soutenue aux questions relatives aux politiques nationales d’autonomisation de la femme et d’égalité de genre".
Une perspective qui devrait contribuer au "succès de la transition démographique et à l’accélération de la croissance économique induite par celle-ci".
L’atelier de restitution, sur recommandation de la conférence, était appelé à échanger sur le concept de dividende démographique en lien avec l’autonomisation des femmes et des filles, a expliqué le secrétaire général du ministère de la Famille, de la Femme et du Genre, Sidy Guèye.
Il sera question d’informer les chefs de service déconcentrés sur la nécessité pour les acteurs locaux d’investir sur les femmes et les jeunes en vue de la capture du dividende démographique, a-t-il dit.
De cette manière, il est possible d’arriver à "jeter les bases de l’opérationnalisation du dividende démographique à l’échelle locale à travers un plan d’actions", a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, le SG du ministère de la Femme a exhorté les responsables du développement social et communautaire à s’approprier et à contribuer à la mise en œuvre des recommandations de la Conférence de haut niveau pour l’autonomisation des femmes et des filles.
«COÉPOUSE CHARCUTÉE» : SALIMATOU DIAW CONDAMNÉ À 5 ANS FERME
Salimata Diaw, la dame qui a agressé à la machette sa coépouse, Oumou Diop, a été condamnée à 5 ans de prison ferme. Selon Les Échos, qui donne l’information, elle a été jugée hier, mardi 18 décembre, par le tribunal de grande instance de Pikine.
Salimata Diaw avait reconnu les faits qui lui sont reprochés. Mais devant le juge, pour se dédouaner, elle a déclaré avoir agi parce qu’elle se sentie trahie par son mari, qui a toujours nié entretenir une relation amoureuse avec Oumou Diop.
PAR ELGAS
DÉMOCRATIE DE BASSE INTENSITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Si à la veille de chaque scrutin, les analystes prédisent et déchiffrent les enjeux, avec plus ou moins de pertinence, il reste à évaluer plus en profondeur, la vraie valeur de la démocratie sénégalaise
#Enjeux2019 - Les prochaines élections présidentielles de février 2019 au Sénégal suscitent des questions auxquelles il est difficile de répondre. A côté du bilan défendable de la coalition de Macky Sall, des nombreux rendez-vous ratés de cette même majorité, de l’éclatement de l’opposition ainsi que le contexte international agité, l’atmosphère générale rend l’échéance illisible.
Deux alternances n’ont pas réussi à vaincre le sentiment d’impuissance des pouvoirs publics, et surtout, plus incurable, le fatalisme des populations. Si à la veille de chaque élection, les analystes prévoient, prédisent, et déchiffrent les enjeux, avec plus ou moins de pertinence, il reste à évaluer plus en profondeur, la vraie valeur de la démocratie sénégalaise. Cette dernière a toujours été surestimée.
Sur la carte politique de l’Afrique, le Sénégal est régulièrement cité comme (le) modèle. Il partage le privilège avec le Ghana, le Nigéria, le Burkina Faso ou encore le Cap-Vert entre autres bonnes nouvelles.
Depuis 2000, les deux alternances en 2000 et 2012, ainsi que la tenue régulière d’élections intermédiaires, le fonctionnement relatif des institutions, donnent la mesure d’un apprentissage démocratique prometteur. Il offre plus de gages, dans un contexte davantage marqué par les transitions chaotiques auxquelles sont confrontés les pays voisins.
Cependant la comparaison avec le pire n’est jamais flatteuse. S’il y a lieu de se féliciter de cet état de fait, il serait en revanche peu ambitieux de s’y arrêter. D’une part, l’Histoire a déjà montré que les acquis ne sont pas des garanties définitives. D’autre part, différents épisodes nationaux récents, judiciaires, législatifs, politiques, ont sapé le pacte démocratique, sous des mandatures, du reste, portées au pouvoir par les alternances.
- La démocratie du champ social -
La question qui se pose ainsi, c’est celle de l’extension à une démocratie réelle dans le champ social. Une pratique inclusive qui éprouve la démocratie comme fait total. Si elle est absente des autres sphères constitutives de la cohésion nationale, elle a peu de chance de se pérenniser, du moins dans des termes plus collectifs.
Au fil des élections, le Sénégal est devenu une démocratie seulement électorale. Un pays où la classe politique se satisfait, nonobstant quelques bisbilles et querelles politiciennes, de l’appareil général. A l’extérieur et au niveau des vigies internationales, même tonalité laudative : on y vante cet « îlot démocratique ». Pourtant, à y regarder de plus près, à l’intérieur même des partis politiques, les standards de la démocratie sont bafoués.
Les partis demeurent des entités fortement attachées à des « personnes » dans une relation verticale qui peut tomber parfois dans l’emprise. Aucune vie démocratique interne au parti n’est véritablement perceptible, ou alors totalement à la marge. Les délibérations des partis restent encore plus ou moins opaques. Ce qui est le fondement même de la vie politique se trouve ainsi grippé par une mécanique clientéliste, où le pouvoir reste patrimonial, clanique et paternel. Cela est sans compter avec la séparation très opaque des pouvoirs et les irruptions régulières du religieux dans le temporel.
- Coalitions de prédations et de positionnements opportunistes -
L’impact de cette déficience démocratique se ressent dans les institutions, affaiblies et contournées par la demande populaire. L’impression d’un corps politique exsangue se dégage de ce vaste ensemble où les coalitions politiques, sous prétexte d’une unité nationale, alimentent les prédations et les positionnements opportunistes. A terme, et on en déplore les effets, la politique reste un jeu de chaises musicales, dans lequel les acteurs s’interchangent, transhumance aidant, alors qu’économiquement, socialement, culturellement, peu de progrès notables sont enregistrés. Il se produit une séparation entre un corps politique responsable de cette anémie démocratique, et un peuple, qui à force de souffrance, consent à participer, avec le mauvais rôle du servant, à une mascarade.
Dans le champ politique comme dans celui des études sociales, des travaux ont documenté le déficit de comptabilité entre la démocratie institutionnelle héritée de la colonisation et les valeurs et l’histoire des populations. L’absence d’identification décourage les populations. S’il y a lieu de creuser ce constat ancien, qu’aucun chantier n’a réellement entrepris de corriger, c’est encore autre chose que d’admettre que la démocratie est une matière qui a besoin d’être nourrie continuellement. Dans les deux cas, les vœux sont restés inexploités par un vrai travail de production de système. Qu’il s’agisse d’assouplir la rigidité verticale des institutions, d’y insuffler de la participation populaire, de penser à des modalités de délibérations collectives, la nécessité de les traduire dans une langue et un langage, accessibles, tout cela nécessite un vrai travail de refondation. La démocratie telle qu’elle se vit au Sénégal actuellement, est une belle illusion, qui exclut les populations de la gestion quotidienne, et qui entretient une classe politique qui se renouvelle en vase clos pour maintenir ses privilèges.
- Un État boulimique -
S’il y a une urgence à l’approche des élections, c’est celle de repenser la quête de souveraineté à travers une réflexion sur cette démocratie de basse intensité, dont la faiblesse est le lit des maux annexes et connus : népotisme, corruption, clientélisme, statut quo... Il peut sembler vain de mener ce combat, jugé idéaliste, mais le triste constat, c’est que si la démocratie électorale a évité au pays des agitations mortelles, elle n’a en revanche réglé aucun des problèmes structurels lourds. Elle a surtout dévitalisé tous les autres champs, pour nourrir un colosse aux pieds d’argile : un Etat boulimique. L’objectif à travers des assises – qui pourraient être envisagées - sur la démocratie, serait de soigner le mal profond qu’aucune analyse, qu’aucune élection n’a réussi jusque-là à guérir : la terrible résignation des populations, qui exportent tous leurs rêves à l’extérieur.
Refaire la démocratie ne requiert pas que les politiques. C’est une tâche de tout le monde dont le citoyen, pleinement investi, sera la cheville ouvrière.
Elgas est journaliste, chercheur et écrivain. Son premier roman, "Un Dieu et des mœurs", a été publié en 2015 par Présence africaine. Né en 1988 à Saint-Louis, et ayant grandi à Ziguinchor, il est diplômé de communication et de science politique. Il soutient sa thèse de doctorat en sociologie cette semaine à l'université de Caen. Depuis deux ans, Elgas publie sur SenePlus.com une chronique hebdomadaire : "Inventaire des idoles".
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MOI, MARCHAND AMBULANT AUX USA
EXCLUSIF SENEPLUS - ‘’Une politique permettant une bonne insertion dans les pays d’accueil et une préparation des sénégalais ayant un projet migratoire nous mettront à l’abri la migration clandestine’’ a plaidé Bougane
Boubacar Badji, Youssou Ba et Coumba Thiam |
Publication 18/12/2018
Les questions migratoires occupent une place importante dans le programme du mouvement Geum Sa Bopp selon son président Bougane Gueye Dany. ‘
’Dans notre démarche les questions migratoires sont prises en compte. C’est pourquoi nous disons qu’il nous faut une politique migratoire efficace d’encadrement et d’assistance pour permettre aux migrants de s’insérer dans de bonnes conditions dans leurs pays d’accueil. Il faut également préparer le sénégalais qui a un projet migratoire. Ce qui nous mettra à l’abri de cette migration clandestine que nous constatons’’ a soutenu Bougane.
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J'ÉTAIS MARCHAND AMBULANT AUX USA
EXCLUSIF SENEPLUS - Bougane Gueye revient sur son expérience de self-made man et plaide auprès des pouvoirs publics, pour une approche migratoire responsable, vis-à-vis des candidats au départ
Boubacar Badji, Youssou Ba et Coumba Thiam |
Publication 18/12/2018
Les questions migratoires occupent une place importante dans le programme du mouvement Geum Sa Bopp, selon son président Bougane Gueye Dany. ‘’ Dans notre démarche les questions migratoires sont prises en compte. C’est pourquoi il nous faut une politique migratoire efficace d’encadrement et d’assistance pour permettre aux migrants de s’insérer dans de bonnes conditions dans leurs pays d’accueil. Il faut également préparer le Sénégalais qui a un projet migratoire. Cela devrait nous mettra à l’abri de la candestinité que nous constatons’’, a soutenu Bougane Gueye, au micro de SenePlus.