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23 novembre 2024
International
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LE GOUVERNEMENT SONKO JUGÉ SANS ÉLÉGANCE
Babacar Abba Mbaye passe au crible la politique du nouveau pouvoir. De la dissolution des institutions à la "traque fiscale", son réquisitoire n'épargne aucun aspect de l'action gouvernementale
Dans une intervention remarquée sur TFM le vendredi 30 août 2024, le député Babacar Abba Mbaye, membre de la plateforme politique Taxawu Sénégal, n'a pas mâché ses mots à l'égard du gouvernement.
Qualifiant de "peu élégant" la méthode du gouvernement, notamment concernant la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et du Conseil Économique, Social et Environnemental, le député a décrété ce qu'il perçoit comme une tentative "d'humiliation" et "d 'écrasement" de l'opposition.
"On ne gouverne pas un pays avec les émotions des réseaux sociaux", a-t-il lancé, critiquant vivement la communication du gouvernement sur ces questions institutionnelles.
Abba Mbaye a également fustigé l'approche du gouvernement en matière fiscale, le qualificatif de "traque" contre-productive. Il a plaidé pour un élargissement de la base fiscale plutôt qu'une pression accumulée sur les contribuables existants.
Sur la question sécuritaire, le député a reconnu l'existence d'un problème mais a pointé du doigt le manque de moyens et d'effectifs, appelant à une réflexion approfondie sur la police de proximité.
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FAUT-IL AVOIR PEUR DE VOLER DANS UN BOEING ?
Incident de porte en vol, révélations d'ex-employés et démêlés judiciaires, crashs mortels.... La sécurité des avions du constructeur américain est-elle remise une question ?
Porte arrachée en plein vol, témoignages glaçants d'anciens employés, ennuis avec la justice… En 2024, le constructeur d'avions Boeing revient régulièrement dans l'actualité de manière préoccupante. Et cela quelques années seulement après les crashs de deux 737 Max qui ont fait 346 morts. Alors, faut-il éviter d'embarquer à bord de leurs appareils ?
Dans cette vidéo, « Le Monde » se plonge dans les rapports d'enquêtes de l'administration américaine. Avec l'aide de Courtney Miller, un analyste du secteur aérien, nous avons compilé et analysé les données pour l'année 2024. Nous les avons comparées aux années précédentes et, surtout, à celles de son principal concurrent, Airbus.
« Final Committee Report, the design, development & certification of the Boeing 737 MAX », The House Committee on Transportation & Infrastructure (septembre 2020) https //democrates-transportation.hous...
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LE SÉNÉGAL DURCIT LE TON FACE À ISRAËL
Le nouveau régime veut aller au-delà des déclarations et initiatives dans le conflit israélo-palestinien pour marquer sa présence ”à côté du peuple palestinien”, a annoncé, samedi, à Dakar, le Premier ministre, Ousmane Sonko
Le nouveau régime veut aller au-delà des déclarations et initiatives dans le conflit israélo-palestinien pour marquer sa présence ”à côté du peuple palestinien”, et mener avec lui le “combat” pour l’aboutissement de sa cause, a annoncé, samedi, à Dakar, le Premier ministre, Ousmane Sonko.
“Le nouveau régime, sous la direction [du président Diomaye Faye], a décidé d’aller au-delà des déclarations et initiatives au niveau des Nations unies, mais d’être présent à côté de nos frères palestiniens pour mener ensemble ce combat”, a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement sénégalais prenait part à un rassemblement sur l’esplanade de la Grande mosquée de Dakar, à l’appel de l’Alliance nationale pour la cause palestinienne. Cette manifestation a réuni des milliers de personnes arborant des drapelets palestiniens et portant des t-shirts avec l’inscription ”Palestine libre”.
Le Sénégal, président du Comité pour la défense des droits inaliénables des peuples palestiniens depuis 1975, a porté énormément d’initiatives depuis l’indépendance, dont la plus récente a abouti au vote, en 2016, d’une résolution condamnant Israël relativement à l’extension de ses colonies sur les terres palestiniennes, a rappelé le Premier ministre.
Ousmane Sonko a toutefois fait observer que les actions les plus visibles ont été initiées par l’Afrique du Sud et des pays d’Amérique latine qui sont allés jusqu’à rompre leurs relations diplomatiques avec l’État hébreu et à considérer les agissements d’Israël comme des crimes contre l’humanité.
Sur cette base, il estime que la dimension politique de ce “combat” doit être privilégiée pour réunir tous ceux qui luttent pour la cause palestinienne.
“Nous devons distinguer les aspects cultuels de ceux politiques pour créer des blocs qui nous permettent de nous défendre”, a-t-il martelé, en soulignant que le monde fonctionne désormais sur la base de la puissance et des blocs.
Le chef du gouvernement a également dénoncé “un monde du deux poids deux mesures, où tous ceux qui chantent la démocratie et les droits sont ceux aujourd’hui qui appuient Israël”.
Le coordinateur de l’Alliance nationale pour la cause palestinienne, Moustapha Ségnane, a appelé “tous les Sénégalais, toutes confessions confondues, à s’unir pour que la Palestine recouvre sa liberté”.
L’ambassadeur de Palestine à Dakar, Nasser Jaddalah, a salué “le soutien constant du peuple sénégalais à la cause palestinienne, surtout dans ce contexte du blocus de la bande de Gaza par l’Etat d’Israël, sous le silence complice de la communauté internationale”.
Le diplomate a aussi magnifié la présence du Premier ministre sénégalais à ce rassemblement, qui est, selon lui, “une première dans l’histoire du Sénégal”.
À L'ÉPREUVE DU FMI
La visite du 5 septembre intervient après une précédente rencontre avortée qui avait gelé d'importantes facilités de crédit. Le gouvernement, confronté à des questions épineuses sur sa gestion financière, devra fournir des explications convaincantes
Du fait de la défection du Sénégal, la réunion du Conseil d’administration du Fmi qui devait étudier les progrès du programme Ipce qui devait se tenir en juillet dernier, a été reportée. Entretemps, les questions qui avaient été laissées en suspens à cette période, n’ont pas évolué. Elles se retrouveront sur la table lors de la visite de la mission du Fmi qui vient à Dakar à partir du 5 septembre. On se demande comment le gouvernement va s’en sortir.
Une mission du Fmi est attendue pour le 5 septembre prochain à Dakar. Tout le monde espère que la visite se déroulera mieux que la toute dernière, dont on se rappelle qu’elle n’avait pas produit les résultats escomptés. Liés par un accord se basant sur le Mécanisme élargi de facilité pour la résilience et la durabilité, qui lie le Fmi et le Sénégal dans le cadre du programme Ipce, le partenariat entre le Fmi et le Sénégal a toujours considéré comme des plus exemplaires. Ce qui lui a permis d’avoir toujours de rapports exemplaires. Et dans le cadre des accords, qui lient le pays avec l’institution financière, la visite du 5 septembre devrait se ponctuer par un important décaissement de l’institution comme cela se fait habituellement après une revue de la mission.
Cela n’avait pas pu avoir lieu après une mission avortée –annoncée par Le Quotidien du 27 juillet dernier. Nous avions dit que le ministre des Finances et du budget Cheikh Diba, avait préféré faire aux bond, au lieu de se retrouver dans l’incapacité de justifier l’intérêt d’aller lever des fonds importants sur les marchés financiers, alors que les institutions financières le créditaient d’importants montants dans ses caisses. La défection de l’Argentier du Sénégal a eu pour conséquence le gel des facilités de crédit qui étaient destinées au pays en ce moment.
Ayant sans doute besoin d’argent, le gouvernement devrait tenir ses comptes à jour, au risque d’être dans une logique de rupture avec ses partenaires. Car il faudra au ministre des arguments solides pour justifier la situation dans laquelle sont les finances de l’Etat. De plus, l’Assemblée n’a même pas été convoquée pour débattre de la Loi des finances rectificative (Lfr) concernant les dernières levées de fonds de l’Etat. Et il faudra cette fois-ci, trouver des arguments pour satisfaire les partenaires. Cela l’avait empêché d’encaisser une enveloppe de près de 60 milliards de Cfa la dernière fois.
Mais par où les interlocuteurs vont-ils commencer ? On sait que Cheikh Diba n’a toujours pas fourni des explications à ses partenaires sur les justifications et l’utilisation des plus de 750 millions de dollars levés sur le marché financier international. Pire, cet argent n’a même pas encore fait l’objet d’une Lfr, et n’aurait donc pas été encore officiellement utilisé. A quoi et pourquoi servirait-il ?
Par ailleurs, du fait calendrier politique, la mission de revue devrait se dérouler quasiment en même temps que le Débat d’orientation budgétaire, s’il n’est pas annulé. Cela serait incroyable, car ce débat est préparatif au vote de la loi sur le budget et il serait inimaginable qu’il soit reporté. Si en effet, la mission de septembre venait à ne pas être concluante, les deux parties devraient programmer une rencontre pour décembre ou au mieux, en juillet prochain. Et on pourrait se poser alors la question de la viabilité de ce programme entre les deux partenaires.
La chance du Sénégal pourrait d’avoir l’occasion d’accueillir un nouveau représentant-résident du Fmi. Le Centrafricain Mesmin Koulet-Vickot dont c’est la fin du mandat ici, sera remplacé à l’issue de cette revue. On imagine difficilement que son remplaçant, originaire du Maghreb, en vienne à entamer sa mission dans un contexte de tension entre les partenaires. On pourrait parier qu’il tenterait, dans la mesure du possible, tout faire pour arrondir les angles.
GAZA, DES PAUSES HUMANITAIRES POUR VACCINER 640 000 ENFANTS CONTRE LA POLIOMYÉLITE
Ces pauses dureraient de huit à neuf heures par jour et impliqueraient près de 2.200 travailleurs sanitaires des agences des Nations unies qui pourraient avoir besoin de plus de temps, a expliqué un représentant de l’OMS dans l’enclave palestinienne.
Dakar, 30 août (APS) – Une campagne de vaccination de plus de 640 000 enfants contre la poliomyélite va être lancée à partir de dimanche dans la bande de Gaza, en Palestine, après qu’Israël a accepté le principe de pauses humanitaires devant, chacune, durer trois jours dans sa guerre contre le mouvement de résistance palestinien, le Hamas, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ces pauses dureraient de huit à neuf heures par jour et impliqueraient près de 2.200 travailleurs sanitaires des agences des Nations unies et du ministère de la Santé de Gaza, qui pourraient avoir besoin de plus de temps, a expliqué un représentant de l’OMS dans l’enclave palestinienne.
Intervenant en visio-conférence depuis l’enclave palestinienne de Gaza, le docteur Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS pour les territoires occupés palestiniens, a répété que ”sans pauses humanitaires, la campagne, mise en œuvre dans des conditions très contraignantes et très difficiles, ne pourra pas être menée à bien”.
Plus d’un million de doses de vaccin ont été déjà livrées dans la bande de Gaza visant à contrer la poliomyélite réapparue sur ce territoire palestinien après le déclenchement à partir du 7 octobre 2023 de l’intervention militaire israélienne.
L’agence onusienne en charge de la santé a en même temps fait savoir que 400 000 doses supplémentaires de vaccin étaient en cours d’acheminement dans l’enclave palestinienne.
Plus de 14 000 enfants tués depuis le 7 octobre 2023
‘’Au cours de chaque cycle de la campagne, le ministère palestinien de la Santé, en collaboration avec l’OMS, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et ses partenaires, administrera deux gouttes de nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2) à plus de 640.000 enfants âgés de moins de dix ans’’, a rapporté Onu-Info, le site d’information des Nations Unies.
Cette campagne de vaccination s’apprête à être lancée alors qu’une bonne partie des infrastructures sanitaires dans la bande de Gaza a été détruite après le lancement de l’offensive de l’armée israélienne.
S’appuyant sur des données de l’OMS, le site d’information des Nation Unies estime par exemple que seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement et 58 des 132 centres de santé primaire continuent encore à fonctionner.
Plus de 40 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont perdu la vie depuis le lancement de l’offensive aérienne et terrestre de l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne de Gaza.
Selon les dernières estimations du ministère palestinien de la Santé, plus de 14 000 enfants ont été tués et des milliers d’autres ont été blessés depuis le 7 octobre 2023.
Cette action militaire israélienne a notamment été entreprise à la suite d’une attaque meurtrière menée le 7 octobre dernier par le Hamas en territoire israélien. Un nouveau cycle dramatique d’un conflit de plus de 75 ans sur fond de colonisation israélienne et de lutte de groupes palestiniens pour disposer d’un Etat mondialement reconnu.
LE PARTI DE GBAGBO INVITE L’ETAT A REDUIRE SON TRAIN DE VIE
Toussaint Toutou, vice-président exécutif du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, s’est prononcé ce jeudi 29 août 2024, sur la gouvernance de Alassane Ouattara, exhortant à la diminution du train de vie de l’Etat.
Toussaint Toutou, vice-président exécutif du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, s’est prononcé ce jeudi 29 août 2024, sur la gouvernance de Alassane Ouattara, exhortant à la diminution du train de vie de l’Etat.
« Tous les prix flambent sur le marché, le PPA-CI pense que la vraie solution est la politique d’un vrai contrôle, une maîtrise des prix par le ministère du Commerce, ce qui n’est pas le cas et qui deviendra le cas en 2025, si le PPA-CI revient au pouvoir », a dit M. Toussaint Toutou, face à la presse.
« Que le chef de l’Etat et le gouvernement diminuent leur train de vie. Que le chef de l’Etat, qui est le premier garant des institutions, commence par donner le ton en diminuant son fonds spécial de souveraineté (…) à des proportions acceptables », a ajouté M. Toutou.
Il a soutenu que ces mesures devraient « permettre au trésor public d’amasser une cagnotte », surtout que pour le chef de l’Etat, « le fonds de souveraineté est distinct du budget de la présidence, qui est passé de 80 à 100 milliards de FCFA ».
Outre la diminution de son fonds de souveraineté, « nous demandons aussi que le chef de l’Etat vende au moins un de ses aéronefs présidentiels », a-t-il lancé. Et de s’interroger « à quoi sert-il d’avoir plusieurs avions présidentiels puisqu’un avion a une espérance de vie d’au moins 35 à 40 ans ».
Dans cette veine, le PPA-CI demande que le président Alassane Ouattara « réduise le nombre de ministres et ne conserve que les ministres à portefeuille ». De même, que le chef de l’exécutif supprime les postes de ministre gouverneur.
Le parti de Gbagbo milite pour une réduction du nombre des institutions. Toussaint Toutou a déploré qu’ « un pays en développement comme le nôtre qui ne compte qu’environ 30 millions d’habitants, ait 17 institutions, alors que des pays comme les Etats-Unis ou la France en ont entre cinq ou six ».
Il a relevé, par ailleurs, que l’Union européenne avait attribué, en 2015, à la Côte d’Ivoire, la somme de 200 milliards Fcfa pour s’occuper des jeunes, mais « les jeunes Ivoiriens représentent 68% des demandeurs d’asile en Occident, malgré les aides extérieures ».
« Aujourd’hui, l’appartenance au régime RHDP (pouvoir) et/ou à la région du Nord sont les principaux critères d’avancements professionnels et de nomination. Ces critères excluent toutes les ressources humaines, compétentes, non originaires du Nord », s’est-t-il insurgé.
Par conséquent, ce système amène ceux qui se sentent exclus à faire valoir leurs talents ailleurs, a-t-il poursuivi. Il partagera que « sur les 33 sénateurs (nommés), 16 sont issus du nord et les 17 autres sont issus du RHDP » qui a raflé pratiquement toutes les communes de Côte d’Ivoire.
« Pour le PPA-CI, la Nation se construit avec tous ses fils et toutes ses filles ; il n’est pas bon de pratiquer pour ces emplois ce système d’un autre âge, basé sur l’appartenance régionale dans un pays qui se veut être une nation », a-t-il avancé.
Toussaint Toutou a demandé à « la justice d’enquêter et de sanctionner les ministres ou les directeurs de sociétés (publiques) responsables de détournements scandaleux, auxquels tout le monde a assisté depuis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara », car « les exemples sont légions ».
RUSSIE-UKRAINE, DAKAR OPTE POUR LA NEUTRALITE ET LA SOUVERAINETE
La diplomatie sénégalaise se dit prête à contribuer à la recherche de « solutions pacifiques » aux conflits en cours dans le monde, notamment en Ukraine et au Sahel. Tout en réitérant une position de neutralité dans la crise russo-ukrainienne.
La diplomatie sénégalaise se dit prête à contribuer à la recherche de « solutions pacifiques » aux conflits en cours dans le monde, notamment en Ukraine et au Sahel. Tout en réitérant une position de neutralité dans la crise russo-ukrainienne.
En visite d’Etat à Moscou, la ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a mis en avant, jeudi 29 août, les priorités du nouveau gouvernement sénégalais, axées sur le développement économique et la recherche de solutions pacifiques aux conflits et crises dans le monde. Face à une proposition d’aide de son homologue russe pour contrer la menace terroriste qui plane sur le Sénégal, Yassine Fall a indiqué que son pays « se trouve à un tournant important de son histoire » qui exige le développement d’une stratégie pour renforcer la souveraineté économique, agricole et industrielle.
Alors que le Sénégal possède des ressources critiques telles que le gaz naturel, le pétrole, les phosphates, l’or, le fer et d’autres minerais, « nous croyons qu’il est nécessaire de cesser l’exportation de ces biens, sous forme brute ou raffinée, vers la Russie, et de commencer à les raffiner nousmêmes pour renforcer le secteur privé sénégalais, solidifier nos entreprises et progresser dans ces domaines ainsi que d’autres », a-t-elle souligné, rappelant que Dakar et Moscou entretiennent des relations bilatérales depuis les luttes contre l’apartheid en Afrique du Sud et pour l’indépendance des pays africains.
« Les échanges commerciaux entre nos deux pays se sont élevés à 1,5 milliard de dollars en 2020. Nous avons plus de 30 accords en place qui renforcent nos relations dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie, de la production de produits pétrochimiques et de la pêche », a-telle noté. Avant de souligner le risque des attaques terroristes dans des pays voisins comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui guette le Sénégal. « INTÉRÊT COMMUN » « Le Sénégal souhaite trouver diverses solutions à ces crises par des négociations pacifiques. Nous espérons également que la crise entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que les conflits au Soudan et en République démocratique du Congo, seront résolus par des moyens pacifiques », a-t-elle déclaré, réitérant la position de neutralité de Dakar dans la guerre russoukrainienne.
Concernant la stabilisation des pays du Sahel, confrontés aux violences des groupes terroristes et à l’instabilité politique débouchant sur des coups d’État, Mme Fall a indiqué que son pays compte s’appuyer sur l’expertise d’un de ses fils, en l’occurrence le professeur Abdoulaye Bathily, historien et diplomate mondialement réputé, récemment nommé envoyé spécial du président sénégalais. Il jouera le rôle « d’émissaire » pour tenter de lever les équivoques souvent entretenues entre le Sénégal et les pays du Sahel par des personnes très suivies sur les réseaux sociaux, le plus souvent sous l’influence de Moscou, selon la ministre sénégalaise des Affaires étrangères.
Son homologue russe, Sergueï Lavrov, s’est dit préoccupé par la montée de la menace terroriste dans la région du Sahel, à cause des groupes al-Qaïda et État islamique. « Les groupes terroristes exercent une pression constante et étendent leur influence dans cette région, y compris au Sénégal, et nous avons un intérêt commun à lutter contre cette menace. Ainsi, la Russie est prête à aider le Sénégal et tout autre pays africain souhaitant renforcer sa préparation antiterroriste et celle de ses services spéciaux pour faire face à la menace terroriste », a indiqué le chef de la diplomatie russe.
En accord avec Mme Fall, il a indiqué que leurs deux pays allaient réaliser des projets conjoints dans les domaines du développement géologique, de l’extraction des ressources minérales, de la construction d’infrastructures, de la pêche, des technologies de communication, etc. Sur le plan commercial, la création d’une commission bilatérale est en cours, selon M. Lavrov.
« Nous envisageons d’impliquer nos experts dans la création d’un système de site web pour les services d’État. Nous avons également une bonne expérience dans l’établissement de systèmes de sécurité », a souligné le ministre russe des Affaires étrangères, louant la « bonne expérience » de son pays en matière de cybersécurité internationale.
LE GOUVERNEMENT GAMBIEN DÉFEND UN NOUVEAU PROJET DE CONSTITUTION
Le ministre gambien de la Justice a défendu mercredi devant la presse un nouveau projet de Constitution, réforme jugée indispensable par les partenaires de la Gambie pour la stabilité du pays, qui devrait être votée en 2025.
Le ministre gambien de la Justice a défendu mercredi devant la presse un nouveau projet de Constitution, réforme jugée indispensable par les partenaires de la Gambie pour la stabilité du pays, qui devrait être votée en 2025.
Ce projet vise à remplacer la Constitution de 1997 qui avait permis à Yahya Jammeh, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1994, de consolider sa mainmise sur ce petit pays anglophone totalement enclavé dans le Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière prisée des touristes.
La Commission de révision de la Constitution, instituée en juin 2018, avait publié son premier projet en novembre 2019. Il avait été rejeté par les députés en 2020, en raison du caractère "rétroactif" de la limitation à deux du nombre de mandats de l'actuel président Adama Barrow.
Quatre ans plus tard, le gouvernement souhaite lui donner une seconde chance, après avoir notamment retiré la clause de rétroactivité de la limitation de mandat, ce qui signifie que le président Adama Barrow, au pouvoir depuis 2017, pourrait effectuer deux nouveaux mandats à partir de l'adoption de la nouvelle Constitution.
L'EX-PRÉSIDENT MOHAMED BAZOUM AUDITIONNÉ
Au Niger, le président renversé Mohamed Bazoum a été entendu mercredi matin dans le cadre de l'enquête préliminaire dans sa résidence par un groupe de trois gendarmes, un commandant, un capitaine et un adjudant.
Au Niger, le président renversé Mohamed Bazoum a été entendu mercredi matin dans le cadre de l'enquête préliminaire dans sa résidence par un groupe de trois gendarmes, un commandant, un capitaine et un adjudant. Pour rappel, la Cour d'État avait levé son immunité pour pouvoir le juger pour haute trahison.
C’est en présence de son avocat, le bâtonnier Moussa Coulibaly, que l’ex-président déchu Mohamed Bazoum a été entendu. Une première tentative des gendarmes venus seuls la veille pour l’interroger avait échoué. Mohamed Bazoum avait exigé la présence de sa défense.
De sources proches de sa famille, l’audition a duré près de cinq heures. Le président Bazoum s’est bien défendu face aux nombreuses questions des enquêteurs, ajoute une autre source.
Le 24 juin dernier, après une audience qui a tenu en haleine les Nigériens et après que la défense du président Bazoum a quitté la salle, la Cour d’État avait levé son immunité. Elle a décidé de le poursuivre pour haute trahison et apologie du terrorisme. Un dossier vide, selon plusieurs observateurs.
Depuis treize mois, le président Mohamed Bazoum et son épouse Hadiza sont retenus dans leur résidence officielle à l’intérieur du camp de la garde présidentielle du général Tiani. La Cédéao exige en vain leur libération sans condition.
par Jean Pierre Corréa
THIAROYE 44 ET DAKAR 2021 POUR L’HISTOIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le décret de répartition des services de l’État aurait pu rationaliser les dépenses et réduire le train de vie de l’État en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles
« Il faut que les citoyens changent de posture pour que cette alternance soit une alternative. Avoir un regard critique à l'endroit du nouveau régime est une exigence voire une nécessité. Le Sénégal vient de sortir d'une crise politique sans précédent qui a détruit des vies et fait beaucoup de victimes. » - L'ex coordinateur de Y en a marre, Fadel Barro.
La suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) hautement souhaitée et envisagée par le président de la République est en examen à l'Assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août 2024. L’urgence n’était-elle pas de décliner une vision claire aux Sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue et au « waw-waw-souba », adoptés en principe de gouvernance.
Si la volonté de réduire le train de vie de l’État est à ce point sérieuse, cela aurait dû commencer par la suppression des agences reconduites et qui n’auront servi qu’à caser une clientèle politique.
"Thiaroye 44, un récit peu pris en charge par les historiens sénégalais, privés des archives, dont notre absence de sens de la sauvegarde aura favorisé la volatilité."
Quiconque a entendu le son lancinant et métallique de cet harmonica restera longtemps habité par les images atroces qu’il accompagne, celles de mitrailleuses crachant la mort sur des corps affolés et sans défense. Camp de Thiaroye, le film des Sénégalais Ousmane Sembène et Thierno Faty Sow tourné en 1988, s’achève, après plus de deux heures de tension, dans un déferlement de violence inouï.
Et il fallait bien une fiction de cette ampleur, dont la musique est signée Ismaël Lô, pour donner à voir la réalité du massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, au cours duquel l’armée française n’hésita pas à ouvrir le feu sur des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre, qui avaient osé réclamer le paiement de leur pécule, de leur prime de démobilisation et de leurs arriérés de solde. « Gloire à vous tirailleurs noirs, gloire à vous les étoiles du jour sur qui aucun soleil ne se couche », a ainsi conclu Amadou Lamine Sall dans un poignant poème qu’il a consacré à cette terreur historique.
Le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réagi opportunément et vivement à la décision de Paris de reconnaître « morts pour la France » à titre posthume six tirailleurs exécutés sur ordre d’officiers de l’armée française à Thiaroye en 1944, tenant à rappeler à la France « qu’elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après qu’ils ont contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent ».
Pendant des décennies, le Sénégal a enterré le sujet de l’histoire coloniale. Le travail de mémoire n’a pas été fait comme il fallait. Aujourd’hui, il faut s’y atteler, et c’est ce que le Premier ministre Ousmane Sonko a eu raison et vision de réveiller, rappelant avec fierté, que « l’entretien de « notre mémoire devait être fait par nous-mêmes, Sénégalais ». Nous avons su attendre 64 ans, il n’y avait point d’urgence à secouer notre mémoire oublieuse, mais ne boudons pas notre plaisir, mieux vaut tard que jamais.
Qui peut le plus peut le moins…Thiaroye 44 versus Dakar 2021
Au moment de sa prestation de serment, qui coïncidait avec la célébration de notre indépendance, le chef de l’État appelait de ses vœux, qu’au-delà de la patrie, notre Nation se réconcilie, et recouse son tissu social lacéré par deux années ponctuées d’horribles drames humains et de désastres économiques, anni horribili, causées par le fait que des millions de Sénégalais n’avaient pas su accepter ce que l’opposition de l’époque les avait convaincus ne procéder que d’un complot ourdi par le pouvoir de Macky Sall, et qui aboutit alors à mettre des milliers de jeunes gens en révolte dans les rues des grandes villes du Sénégal, déterminés à laver et défendre l’honneur selon eux bafoué d’Ousmane Sonko. Ce que le Sénégal a traversé durant ces deux années, et qui a énormément contribué au rejet sans appel du pouvoir de Macky Sall, le président de la République a le devoir d’éclairer les populations sur la réalité d’un complot, dont les noms des prétendus cerveaux avaient été jetés en pâture à l’appétit de savoir la vérité des Sénégalais. Thiaroye 44, c’est bien, Dakar 2021, c’est mieux.
Le président de la République, dans son rôle de prendre des initiatives, a toute la latitude d’utiliser l’article 63 qui peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal. Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice. Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite. Nous avons le droit de savoir si Antoine Diome, Maître Dior Diagne et autres magistrats cités alors comme complices morbides de ce complot aux conséquences sanglantes, devront être poursuivis pour forfaiture et jetés en prison. Chiche ? La résilience et la concorde appelées de vos vœux est à ce prix. Une impérieuse urgence… Plus attendue par les Sénégalais que le coût du CESE ou du HCCT, le décret de répartition des services de l’État aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’État en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée.
Mais on fait comme tous les Sénégalais quand ils arrivent au boulot : Ils traitent d’abord du « facile » avant de partir à l’assaut de l’urgent. On ne se refait pas.