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1 décembre 2024
Opinions
Par Abdou Khadre GAYE
LA PLACE ET L’AVENIR DES PENCS ET VILLAGES TRADITIONNELS LEBOU DANS LA VILLE DE DAKAR
La Direction du Patrimoine Culturel (DPC) et le Monument de la Renaissance Africaine en partenariat avec l’EMAD et le Collectif de Tankk (Ngor, Ouakam, Yoff) ont célébré ce vendredi 5 mai 2023 la Journée du patrimoine mondial africain
La Direction du Patrimoine Culturel (DPC) et le Monument de la Renaissance Africaine en partenariat avec l’Entente des Mouvements et Associations de Développement (EMAD) et le Collectif de Tankk (Ngor, Ouakam, Yoff) ont célébré ce vendredi 5 mai 2023 la Journée du patrimoine mondial africain au Monument de la Renaissance Africaine autour de deux thèmes : 1/ Le delta du Saloum : enjeux autour de la préservation d’un site du patrimoine mondial, par Mahecor Diouf, avec comme discutant François Diouane Ndiaye ; 2/ Pencs et villages traditionnels : place et avenir dans la ville de Dakar, par Abdou Khadre Gaye, discutant Oumar Diagne. La cérémonie s’est tenue sous la présence effective de M. Habib Léon Ndiaye, secrétaire général du ministère de la Culture, des directeurs et chefs de service, du deuxième adjoint au maire de Ouakam, de la représentante de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) et de dignitaires et notables lébou. Entre autres : jaraf Youssou Ndoye (accompagné d’une forte délégation d’autorités coutumières), saltigué Mamadou Mbengue, ndeye dji reew Alioune Beye, Yahia Ndoye (représentant du Peey Lébou du cap Vert), Djibril Samb… Je partage dans ce papier l’économie de ma communication qui aurait pu avoir pour titre : « Dakar se transforme, mais les pencs et villages lébou attendent toujours… »
En 1790, Ndakarou s’est libéré du Cayor et pendant 40 années a traité d’égal à égal avec les Français installés à Gorée. En 1857, le capitaine de vaisseau Protet planta le pavillon tricolore à Bayé, actuelle place de l’Indépendance, où il aménagea un fort. Les pencs se trouvaient à l’époque au niveau de la pointe de Dakar. Sur tout le reste du territoire, jusqu’à Ouakam, Ngor et Yoff s’étendaient les champs, la forêt et la mer ainsi décrits par le chevalier de Boufflers, gouverneur du Sénégal de 1785 à 1787, dans une correspondance : « Une fraîcheur délicieuse, des prés verts, des eaux limpides, des fleurs de mille couleurs, des arbres de mille formes, des oiseaux de mille espèces. Après les tristes sables du Sénégal, quel plaisir de retrouver une véritable campagne ! » Le père Loyer de renchérir : « Les bœufs et vaches y sont en grande quantité, et aussi les cabris, moutons, brebis et volailles de toutes espèces. Les bois sont pleins de cerfs, biches, chevreuils, lièvres, perdrix, poules, pintades, pigeons ramiers, tourterelles, ortolans. Les civettes y sont encore abondantes et les éléphants si familiers, qu’ils ne s’étonnent pas de se trouver parmi les hommes. » Pour finir la description du pays Lébou, voici comment le botaniste, Michel Adanson, ébahi par la richesse halieutique de la contrée, raconte une scène de pêche au village de Hann : « Les gens n’avaient qu’une senne de soixante brasses ; ils firent une pêche si abondante que le rivage fut couvert dans toute l’étendue de la senne par les poissons qu’on y amena. J’en comptais plus de dix mille dont les moindres étaient de la grosseur d’une belle carpe. »
Bref, dès que le fort édifié par les Français sur la Grande Terre fut suffisamment équipé en homme et en armement, Protet entama le processus d’occupation du sol. C’est ainsi qu’en 1858, pour cause d’alignements ayant entraîné le morcellement de leur village, les populations de Kaay furent déplacées plus loin, vers les fontaines situées sur le site de l’actuel Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. Dès lors, les pencs furent progressivement déguerpis du bord de la mer pour les dunes au-delà de l’actuelle rue Vincent, formant ainsi une ligne de démarcation entre les populations françaises et les autochtones. En 1900, une épidémie de fièvre jaune frappa la cité, de mai à octobre. Elle fut une aubaine pour les Français : ils purent, arguant les mesures sanitaires, refouler, toujours un peu plus loin, une bonne partie des populations autochtones de cette zone stratégique du Plateau. Ainsi, mille soixante et une habitations furent brûlées, dont deux cent quatre-vingts cases en paille, sept cent trente-huit baraques et quarante-trois maisons en briques.
En 1905 la convention dite Guy, négociée et ratifiée par le gouverneur Camille Guy et dont la publication souleva des vagues de contestations, fut l’occasion, pour les Français, de s’emparer de deux vastes terrains propriété commune de la collectivité léboue. Les terrains, en question, étaient situés à Beugnoul (cap Manuel), et Tound (centre-ville : entre les avenues George Pompidou et Faidherbe, Lamine Gueye et Roume). En 1914 une épidémie de peste (assez douteuse selon certaines sources) éclata au mois de mars. Et les populations autochtones, à nouveau, furent appelées à se déplacer, mais cette fois-ci tout à fait hors du Plateau, dans la brousse à chacal de Tilène, où les Français avaient fait construire un village de ségrégation. Des cases et des baraques furent encore brûlées et, après déguerpissement de six des douze pencs, une révolte éclata qui mit un terme au projet et sonna comme le coup d’envoi des hostilités en Europe jusqu’en 1918. Ce fut la Première Guerre mondiale. C’est avec la Deuxième Guerre mondiale que les villages de Tankk (Ngor, Ouakam, Yoff) furent touchés par les réquisitions pour la construction d’un aérodrome qui deviendra l’aéroport Léopold Sédar Senghor ainsi que des camps militaires. Le processus se poursuivra de façon moins violente, mais mûrement réfléchie jusqu’aux indépendances en 1960.
Avec la loi sur le domaine national de 1964, le nouvel États’appropriera ce qui restait des terres léboues. Aujourd’hui, les douze pencs, abandonnés à leur triste sort,s’effritent etse noient dansle grand marché qu’est devenue la capitale sénégalaise. Les villages de Tankk sont devenus le noyau pauvre d’une périphérie étouffante. Le cap Vert est devenu un cap béton, pour parler comme le ndeye dji reew Alioune Diagne Mbor. Un promontoire où le béton et le fer n’épargnent pas même le littoral, et profanent et rendent inaccessible beaucoup de sites sacrés lébous. Et, aujourd’hui, le village de Ngor qui a cédé tant d’hectares de son domaine à l’État se bat pour six mille mètres carrés de la place Mame Tafsir qui est la porte d’entrée du village. En vérité, les pencs et villages dakarois sont les seules parties du pays où les dernières générations n’ont plus la possibilité d’acquérir un terrain à cause de l’épuisement des réserves foncières et le coût très élevé des parcelles disponibles. Beaucoup de chefs de penc et de dignitaires résident hors de leur zone d’élection… Les pencs et villages traditionnels de Dakar se meurent, hélas. La mer autour de la presqu’île aussi se vide de ses ressources entraînant le désarroi des pêcheurs artisanaux, mais aussi des conflits, parfois sanglants, comme ceux de Kayar et Mboro, tout récemment. Et pourtant, le patrimoine colonial n’est pas plusimportant que le patrimoine traditionnel : les pencs et villages ont tellement de choses à nous apprendre : ils recèlent des secrets non encore révélés, une beauté rare capable de fasciner le monde. Il s’agit seulement de les réhabiliter, de les habiller de neuf en respectant leur authenticité. Alors ils nous rendront la pareille, car les génies qui les habitent sont généreux et leur population reconnaissante.
On parle à EMAD, depuis plusieurs années déjà, d’un circuit touristique allant du patrimoine traditionnel au patrimoine colonial, des pencs et villages lébou aux bâtiments français. Sans oublier le patrimoine naturel. On parle d’un treizième penc où d’un quatrième pied de Tankk qui serait un authentique village lébou dans la ville, un écomusée et un centre d’incubation où prendrait son départ et sa fin le circuit touristique de Dakar. On a beaucoup rêvé. On rêve toujours… Vivement que notre rêve devienne réalité.
Dakar se transforme, il est vrai. Avec des ponts, échangeurs et autoroutes. Avec des théâtres et musées. Avec un TER et un BRT. Avec l’aménagement heureux de la partie non encore occupée de la corniche Ouest… Dakar se transforme, mais les douze pencs et les villages lébou de tankk et autres attendent toujours leur prise en charge : Mbot, Thieudème, Santhiaba, Mbakeundeu, Thiaroye, Yeumbeul, et j’en passe. Beugnoul (le cap Manuel) attend aussi, Tioundeu (la pointe des Almadies) attend, Ndieuw (la demeure de Mame Ndiaré, génie protecteur du village de Yoff) attend, Tefessou biir (une des demeures de Mame Youmbour Yaatou, génie protecteur du village de Ouakam) attend aussi... Sans oublier le circuit Layenne de Khounteuma à Ndingala et Nguediaga. Je viens de citer là un patrimoine d’une valeur inestimable. À nous de le valoriser pour notre nourriture spirituelle. Mais il peut aussi contribuer à notre enrichissement économique.
ABDOU KHADRE GAYE
Écrivain, président de l’EMAD
Mai 2023
Par Amadou Lamine Sall
QU'EST-CE QUI NOUS ARRIVE, DONC ?
Faut-il avoir peur ou laisser passer les sanglants orages ? Qui du président ou de l’opposition doit donner raison à la stabilité sociale ? Comment compter sur des médiations heureuses quand toute prise de parole est tenue en joue ?
Faut-il avoir peur ou laisser passer les sanglants orages ? Qui de monsieur le président de la République ou de l’opposition doit donner raison à la stabilité sociale ? Comment compter sur des médiations heureuses quand toute prise de parole est tenue en joue, accusée de partialité, quand les Khalifes généraux sont écoutés d’une demi-oreille et jamais obéis ? Pourtant, la toute prochaine pêche aux présidentielles de 2024 ne présente qu’une seule mer et un même poisson : le peuple sénégalais. Lui seul décidera. Lui seul choisira le filet dans lequel il veut être pris. Pourquoi alors ne pas le laisser faire, le laisser seul décider le moment venu ? Cela nous éviterait ainsi des bains de sang qui commencent à peser. Le monde qui nous regarde n’est pas fier de nous. Il cherche à comprendre. « Mais que se passe-t-il donc chez vous ? » entend -t-on partout au-delà des frontières, parmi ceux qui aiment ce Sénégal dont le sourire est le soleil du cœur. Il est temps de se ressaisir et d’aller vers l’essentiel : la paix jusque dans la mésentente !
Bien sûr, il peut paraitre difficile de constater ce jeu de souris entre le pouvoir, l’opposition et les exigences de nos institutions judiciaires. Mais si ces institutions permettent ce jeu, il faut l’accepter. Il est arrivé dans notre pays que la politique elle-même soit dépassée par l’ambition de ceux-là mêmes qui en vivent et qui en meurent. Si la politique elle-même est dépassée, comment ne le serions-nous pas, nous la majorité qui en sommes si éloignés ? Nous ne nous mêlons de politique que quand nous sommes appelés à voter pour élire des femmes et des hommes qui nous échappent, une fois élus.
Le meilleur dialogue d’où sortiront obligatoirement des consignes applicables à tous, est celui des urnes ! La vraie démocratie, c’est l’urne quand elle n’est pas violée ! La vraie loi fondamentale, la vraie Constitution, celle qui régule, garantit et arbitre notre commune volonté de vivre ensemble, est celle qui ne s’interprète pas mais qui est ferme, close, sans porte ni fenêtre. Sa garantie serait telle, qu’elle n’aurait même pas besoin de juge pour dire ou ne pas dire le droit, car le droit est fragile et corruptible, diton. Il faudra arriver un jour pas lointain à cet idéal constitutionnel qui arrêtera le jeu meurtrier des politiciens qui embarquent avec eux juges et avocats. Il n’existe pas de plus noble charge que celle d’un juge. Un juge est d’abord l’expression du salut et source de paix. Il punit le mal, certes, mais sa mission est de protéger surtout les citoyens de tout danger et obstacle.
Le dialogue auquel appelle Monsieur le président de la République est louable, au regard de l’impasse meurtrière qui semble s’être installée chez nous. Respectons, cependant, la posture de celles et de ceux qui rejettent cet appel au dialogue comme de celles et ceux qui saluent une telle initiative. Cependant, un appel au dialogue n’est pas un appel à la guerre. Ce serait plutôt le contraire. Apprendre à se parler quand rien ne va plus est meilleur que ne pas se parler. Il faut donner sa chance à tous, pouvoir comme opposition. Ni l’un ni l’autre n’a le monopole de la vérité. S’il y avait un référendum pour aller ou non au dialogue, le oui l’emporterait, sûrement. Armons-nous d’un esprit de conquête !
Il faut donc aller au dialogue mais y aller avec toutes les garanties de réussite. Parmi d’autres propositions qui ne manqueront pas, nous souhaitons ici que ce dialogue initié par le Chef de l’État, puisse être présidé par une personnalité désignée d’accord partie et sortie de leur rang, par un collège des différents dignitaires, Khalifes généraux du Sénégal, l’archevêque de Dakar compris. Avec respect et déférence, je m’adresse ici à Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, l’homme soleil au sourire de sucre, pour qu’avec Serigne Babacar Sy Mansour et avec tous nos vénérés khalifes, soit proposé un nom en leur sein, pour présider ce dialogue qui doit réussir pour faire gagner le Sénégal. Il serait incongru qu’une personnalité politique de quelque camp qu’il soit, puisse présider un tel haut dialogue. L’espace spirituel -je ne dis pas religieux- porteur d’équilibre, de paix, de respect, d’équité, de justice, pourrait nous conduire au consensus. A défaut, confiez donc la présidence de ce dialogue à l’un de nos fils dont la puissance, la culture et le raffinement de l’esprit, ont conquis le monde : Souleymane Bachir Diagne, pour le citer. Je pense aussi à l’éminent et succulent philosophe Mame Moussé Diagne. Je pense au sage et haut ambassadeur Saloum Kandé. Je pense à Pathé Dièye Fall. Sinon, faites appel à l’imam principal de la grande mosquée de la Mecque ! Les esprits comme les cœurs de ceux qui viendront au dialogue doivent d’avance être apaisés, tranquilles, rassurés, éblouis et conquis. D’autres propositions restent ouvertes. Avec respect et humilité.
De tout notre cœur, nous souhaitons que très vite la date de ce dialogue national soit fixée et que tous y soient invités, partis politiques comme mouvements citoyens, société civile. Que tous viennent à la table du dialogue avec pas plus de quatre doléances prioritaires. Il s’agit d’aller droit au but et de lever autant que possible les obstacles majeurs qui plombent la paix dans notre si cher pays bien-aimé. Le pouvoir comme l’opposition doivent partager les responsabilités. Chacun doit céder du terrain pour se retrouver autour de l’essentiel : sortir notre pays des orages sanglants.
Personne d’autre ne le fera à notre place. Nous pouvons gagner ensemble et faire rentrer la nuit à la maison pour laisser poindre un jour lumineux et ensoleillé qui ressemble au véritable visage de notre pays.
Que chacun brise en lui le sombre miroir du rejet et de la haine. Qu’Allah couvre de son manteau de laine le président de la République et tous les leaders de l’opposition et qu’IL guide leur cœur et leur bras vers ce qui les élèvera à tout jamais dans l’histoire du Sénégal. Puisse Le Seigneur rendre douces, tranquilles et prometteuses les pensées de Macky Sall en les posant sur les héritages de ses prédécesseurs. L’heure est grave. Très grave. Tout un peuple a le cœur qui bat ! Penser préserver la démocratie et non l’appliquer, serait la pire des lèpres et faillites politiques. Cessons de faire de la politique « un exercice pour sac à malices ». C’est ensemble, pouvoir et opposition, que nous devons rebrousser chemin, car nous sommes un même pullover et tirer le fil c’est défaire tout le pullover ! En Afrique, ne faisons pas du Sénégal une piteuse banlieue. Nous sommes un pays insubmersible ! Nous sommes une grande et belle étoile ! Ne l’éteignons pas !
Celui qui appelle au dialogue est déjà installé dans la voie de la paix, peut-on lui céder. Il porte d’avance une responsabilité que ceux qu’il appelle à le rejoindre autour de la table n’ont pas affirmé encore. Mais que l’on ne lise point ni faiblesse, ni peur chez celui qui invite. Ceux qui répondent à l’appel doivent également y aller avec la paix pleine le cœur. Mais d’eux aussi, que l’on n’attende point ni faiblesse, ni peur, ni compromis coupable. Qu’il soit partagé et compris qu’un président de la République ne doit pas être humilié et abaissé à une charge de charretier. Une opposition ne doit pas être bravée, humiliée, réduite à une charge de barman. Tous ceux qui seront autour de cette table du dialogue portent le même nom, le même drapeau, le même parti, la même dignité : Sénégal !
Apprenons que le pouvoir comme l’opposition sont comme « les deux faces d’une pièce de monnaie. Ils ne peuvent pas se regarder en face, mais ils restent quand même ensemble » puisqu’ils habitent le même Sénégal et servent le même Sénégal. Ne serait-ce que pour cette raison, le dialogue doit être possible ! Si Macky Sall réussit son dialogue, « il sera heureux. » S’il ne le réussit pas, « il deviendra un philosophe ». Il n’existe pas d’un côté ceux qui veulent le dialogue et de l’autre ceux qui le rejettent. Il n’existe que ceux qui croient et ceux qui doutent. L’Homme politique est insoluble ! Il vient d’être classée comme la seule espèce humaine menacée dont on souhaite l’extinction, disent des scientifiques !
Question anecdotique : si dans une course, vous arrivez à dépasser le 2ème qui est devant vous, vous finissez à quel rang ? Certainement pas 1er ! Vous êtes classé 2ème tout simplement, car il vous restait encore à dépasser le 1er qui est toujours devant vous. Pour dire que le SÉNÉGAL sera et restera toujours et pour toujours le 1er . Tout Chef d’État est un éternel second. Tous, nous servons d’abord le Sénégal. Tous nous partirons. Le Sénégal restera. Le chant glorieux ou maudit du Chef qui l’aura servi ou trahi, restera aussi et pour longtemps. Avec le temps, tout se paie ! « Seuls vivent les morts dont on chante le nom », écrit Senghor ! Toujours se rappeler de la prière de Moïse au Dieu Unique : » Si je n’ai pas grâce à leurs yeux, efface moi de l’histoire de mon peuple. »
Qui disait que les hommes politiques sont tellement pauvres qu’ils n’ont que l’argent et ne cherchent que le pouvoir ? Ils seraient aussi tous des diabétiques avec une seule insuline : les prébendes ! Vrai ou faux, changeons la donne ! Quittons le ring. Quittons la lampe à pétrole pour l’électricité afin que l’esprit gagne sur l’ignorance et le gain ! Puisse l’appel de ce dialogue être comme un appel vers Jérusalem où plusieurs religions célèbrent le même Dieu. Le Sénégal est notre Dieu Unique. Réinjectons du rêve dans ce pays porté à la souveraineté par un poète. Ensemble, sauvons notre pays en réussissant la plus savoureuse des salades de fruits à la table du dialogue, c’est-à-dire du respect mutuel, du consensus, de l’écoute, de l’affermissement de notre démocratie et de notre vivre ensemble ! Que personne ne rebrousse chemin ! Que personne ne soit chef de meute ! Fermez vos fourreaux ! Sortez de l’entre-soi ! Refusez de rétrécir votre cœur. Soyez ferme sur l’avenir du Sénégal. Pensez au peuple sénégalais ! Nous ne connaissons rien et il n y a rien qui soit plus cher que lui !
PAR Yassine Fall
GLOIRE À LA RÉSISTANCE CONSTITUTIONNELLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Allons-nous laisser un homme embraser le Sénégal pour se maintenir au pouvoir ? Comment en sommes-nous arrivés à cette situation de violence d’État ?
Allons-nous laisser un homme embraser le Sénégal pour poursuivre ses chimères pour se maintenir au pouvoir ?
Comment en sommes-nous arrivés à cette situation de violence d’État pour un procès qui n’aurait même pas dû avoir lieu parce que déjà jugé par tout le peuple sénégalais ?
Pour un dossier de viol où le certificat médical montre sans l’ombre d’un doute qu’il n’y a eu, à aucun moment, « conjonction » sexuelle, à plus forte raison « viol » présumé ou menaces par armes à feu contre la plaignante durant des actes présumés de viols répétitifs, parfois même précédés d’appels téléphoniques.
Pour une accusation soutenue par un rapport de gendarmerie qui confirme factuellement que des témoins présents sur les lieux des incidents présumés affirment qu’il n’y a eu de viol à aucun moment, et que la plaignante, elle-même, de sa propre voix, affirme que c’est un complot qui est ourdi contre l’accusé et qu’elle n’a jamais été « violée » par ce dernier.
Pour un procès qui devrait être annulé pour conflit d’intérêt parce qu’une enquête aurait démontré que le procureur général a entaché le dossier en instruisant seulement à charge, en corsant les accusations contre l’accusé et en fabriquant des preuves pour l’accabler ?
Pour un procès où on use de tous les subterfuges pour empêcher les avocats de la défense d’avoir accès, pour se préparer, à ce dossier si « dense » contenant des photos, des vidéos et un document de presque de 300 pages ?
Pour un procès où la convocation de l’accusé a lieu par presse interposée, les avocats de l’accusé ne recevant aucune convocation pour se rendre au tribunal ?
Malgré tous ces faits et preuves irréfutables, on atterrit à la chambre criminelle, avec un simulacre de procès qui en suit un autre, contre le même opposant, dans un contexte de violences qui ont abouti presque à l’État d’urgence, des vies perdues et un lourd tribut de dégradation sociale et de pertes économiques, surtout par les plus démunis.
Qu’espèrent-ils, tous ceux et celles qui disent au président Ousmane Sonko d’avoir confiance en la justice aux ordres du président Macky Sall et d’aller « tranquillement » répondre de ses « actes » présumés devant les cours de justice ? Pourtant tous et toutes s’accordent à reconnaître que le Sénégal est tombé bien bas dans la spirale des nations démocratiques portées par un véritable État de droit soucieux de garantir l’indépendance de la justice.
S’il y a une personne qui a besoin de conseils et d’alertes, c’est le président Macky Sall parce qu’il est prêt à tout pour se tailler une éligibilité à une troisième candidature présidentielle, celle de 2024. Coutumier des forfaitures constitutionnelles, il est en réalité prêt à tout pour construire des procès fabriqués de toutes pièces afin d’annihiler l’éligibilité de son plus ardu opposant, le président Ousmane Sonko. Il est prêt à faire tirer sur son propre peuple, et il n’a pas hésité à le faire à plusieurs reprises en sacrifiant des vies humaines, y compris de jeunes adolescents désarmés pour atteindre ses objectifs.
Tout ce manège a été construit en se méprenant sur la température sociale de 2023 en vue de 2024, c’est-à-dire sans appréhender à sa juste valeur la capacité du peuple sénégalais à résister sous tous les rapports pour défendre y compris physiquement le président Ousmane Sonko, protéger l’avenir de notre démocratie et se porter en bouclier pour la pérennité du projet Pastef de transformation sociale pour la souveraineté économique et politique.
Vive le Sénégal,
Honneur au peuple sénégalais,
Gloire à la résistance constitutionnelle !
Par Babacar Korjo Ndiaye
NDAWRABINE : LES VAGUES ENCHANTEES DE NOTRE IDENTITE LEBOU
Ô ndawrabine, toi qui résonnes en nous comme une flamme intérieure, tu es bien plus qu'une danse. Tu es un hymne vibrant à notre identité lébou, un rappel constant de nos racines profondément ancrées dans cette terre fertile
Ô ndawrabine, danse divine et envoûtante, où la nostalgie et la fierté s'entrelacent dans un tourbillon d'émotions. Au son des chants puissants et des louanges, le diaraf est intronisé avec solennité, honorant ainsi sa famille et sa communauté. Des sacrifices de bœufs sont offerts en guise d'offrandes, témoignant de la foi et de l'abnégation envers les génies protecteurs de la mer.
Dans cette danse, les boubous chatoyants des danseurs lébous se mêlent harmonieusement, créant un kaléidoscope de couleurs éblouissantes. Leurs mouvements gracieux et fluides s'élèvent vers le ciel tels des fleurs qui s'épanouissent. Les pas des danseurs s'entrelacent, telles des lianes qui se rejoignent, et chaque geste dessine des arabesques divines, emportant les spectateurs dans un enchantement visuel.
Les tambours résonnent, vibrant dans l'air, accompagnant les voix mélodieuses des danseurs qui chantent avec passion et dévotion. Les sens s'éveillent : les senteurs des offrandes parfument l'atmosphère, le soleil réchauffe la peau, et l'énergie contagieuse de la danse remplit l'espace. Les détails sensoriels s'entremêlent, créant une symphonie enivrante qui captive les cœurs.
La danse du ndawrabine est un hommage à l'essence lébou, à son héritage culturel et à sa connexion profonde avec la mer. Chaque mouvement, chaque pas, est empreint de signification et de gratitude envers les forces protectrices qui veillent sur la communauté. C'est un rappel de l'importance de préserver et de célébrer nos racines, nos traditions et notre identité.
Ô ndawrabine, toi, danse millénaire et sacrée, tu es le flambeau vibrant de notre patrimoine lébou, un héritage précieux qui résonne au plus profond de notre être. Tu es le lien tangible avec nos ancêtres, une connexion spirituelle qui nourrit notre âme et nous rappelle qui nous sommes, d'où nous venons et où nous allons.
Au gré de tes rythmes ensorcelants et de tes mouvements enivrants, tu déploies un langage universel qui transcende les frontières et les époques. Tes pas, porteurs de l'histoire lébou, racontent les récits de nos aïeux, leurs luttes, leurs victoires, leurs joies et leurs peines. Dans chaque mouvement, dans chaque enchaînement chorégraphique, nous ressentons la présence et l'empreinte de ceux qui nous ont précédés.
Au cœur de cette danse merveilleuse, nous trouvons un sentiment d'appartenance profond, une connexion indéfectible avec notre communauté lébou. C'est une fierté qui ne peut être contenue, qui s'exprime dans l'éclat de nos sourires, dans la passion de nos voix qui s'élèvent en chants puissants et dans la grâce de nos corps qui se meuvent avec une précision millimétrée.
Ô ndawrabine, toi qui transcende le temps et l'espace, tu es bien plus qu'une simple danse. Tu es un rituel sacré, une célébration de notre identité, de notre culture et de notre lien profond avec la mer. Chaque mouvement, chaque geste, est un hommage aux génies protecteurs des eaux qui veillent sur nous, une reconnaissance envers les forces mystérieuses qui ont forgé notre destinée.
Dans l'envoûtement de tes rythmes, les sens s'éveillent. Les tambours résonnent, vibrant dans l'air comme le pouls de notre peuple. Les senteurs envoûtantes des offrandes parfument l'atmosphère, évoquant des souvenirs lointains et des traditions immémoriales. La chaleur du soleil caresse notre peau, nous rappelant la force vivifiante qui émane de nos terres lébou.
Et lorsque nous nous unissons dans la danse du ndawrabine, une magie opère. Les frontières s'effacent, les différences se dissolvent, et nous formons un tout harmonieux, une communauté unie dans la grâce et l'émotion partagée. Nous devenons les héritiers d'une tradition vivante, les gardiens d'un héritage qui doit être préservé et transmis aux générations futures.
Ô ndawrabine, toi qui résonnes en nous comme une flamme intérieure, tu es bien plus qu'une danse. Tu es un hymne vibrant à notre identité lébou, un rappel constant de nos racines profondément ancrées dans cette terre fertile. Que tes mouvements se perpétuent à travers le temps, que tes rythmes puissants continuent d'inspirer et d'illuminer nos cœurs, afin que la magie du ndawrabine perdure à jamais.
Par Amadou Tidiane WONE
IL EST TEMPS DE DIRE AU PRÉSIDENT MACKY SALL...
Face à la montée des périls, Il est temps que chacun d’entre nous se détermine, clairement, sur les éléments constitutifs de la crise politique majeure en cours de gestation dans notre pays.
Un être cher m’a appris :
Il y a quatre manières de perdre son temps :
Ne rien faire
Faire ce que l’on ne doit pas faire
Le mal faire
Le faire à contretemps
Alors de quoi est-il le temps ?
Face à la montée des périls, Il est temps que chacun d’entre nous se détermine, clairement, sur les éléments constitutifs de la crise politique majeure en cours de gestation dans notre pays. Oui ! Le temps n’est plus au contorsionnisme de la pensée ni à la complaisance mondaine. Il est temps de dire, haut et fort, que notre pays risque d’être victime de ses élites intellectuelles, intellocrates et bien des fois intellectraitres, qui jouent des rôles et tentent d’abuser de la bonne foi du peuple. Au profit de leurs conforts personnels fragiles et factices.
Il est surtout temps de dire clairement au Président de la République en exercice, Macky Sall, que c’est LUI et LUI SEUL qui s’était engagé à ne pas… s’engager (!) dans une troisième candidature. C’est le minimum de vérité de base à poser sur la place publique car, cette vérité est largement documentée en images, sons et écrits. En plus des déclarations publiques de plusieurs des membres éminents de sa famille politique.
Ce moment consacré et définitivement acté, il va falloir analyser, sans états d’âmes ni parti pris, les outrances verbales ou les actes déviants posés par chacun et TOUS les acteurs politiques ou de la société civile. Ce sera le second pas vers l’assainissement des mœurs publiques de notre pays, en traquant toutes les formes d’escroqueries, intellectuelle ou « religieuse » qui semblent avoir pris racine dans notre espace public. Il va falloir, dans le même temps, dénoncer la dilapidation des ressources de la nation, sans nuance ni restriction. Au sortir de cet exercice de vérité et de citoyenneté, un agenda républicain minimal pourrait se consacrer à la restauration des fondements éthiques d’une nouvelle gouvernance.
Sur ces nouvelles bases, aller vers des consultations électorales, franches et transparentes, afin que notre peuple choisisse, en toute sérénité, les responsables de son destin pour le prochain quinquennat !
Sur ce vaste chantier, NOUS sommes tous interpellés ! Que chacun mette une pierre à l’édifice.
Tout le reste nous distrait !
Par Babacar Ngom
CHERS LEADERS POLITIQUES DU POUVOIR ET DE L'OPPOSITION SENEGALAISE
Babacar Ngom, Président-directeur général fondateur du Groupe Sedima, enfile, cette foi-ci, son caftan de sagesse, de citoyen influent et de militant du parti de l’Entreprise et aussi du parti Sénégal, pour lancer un vibrant message de paix
En dehors de sa casquette d’honorable homme d’affaires et membre du Club des Investisseurs du Sénégal (CIS), dont il fut le premier président, Babacar Ngom, Président-directeur général fondateur du Groupe Sedima, enfile, cette foi-ci, son caftan de sagesse, de citoyen influent et de militant du parti de l’Entreprise et aussi du parti Sénégal, pour lancer un vibrant message de paix.
A travers ce communiqué que « Le Témoin » publie in extenso, il exhorte les leaders du pouvoir et de l’opposition à œuvrer pour la paix et la stabilité de notre bien commun le plus précieux qu’est le Sénégal.
« En ces temps troubles où les tensions menacent d’embraser notre cher pays, je vous adresse ce message empreint d’apaisement, inspiré par les idéaux de paix et d’unité prônés par le regretté Léopold Sédar Senghor et par les guides religieux qui ont marqué l’histoire de notre cher Sénégal. Au-delà des divergences qui peuvent exister entre vous, souvenez-vous de notre héritage commun. Le Sénégal est le fruit de la sueur et du courage de nos ancêtres, qui ont lutté ensemble pour l’indépendance et la liberté. C’est cette unité qui nous a permis de surmonter les défis passés, et c’est cette même unité qui nous aidera à trouver des solutions aux défis actuels à relever ensemble. Il est naturel que des différences d’opinions émergent au sein de notre société, mais rappelons-nous que le dialogue et le respect mutuel sont les fondements d’une véritable démocratie. Écoutez-vous les uns les autres avec bienveillance et tâchez de comprendre les préoccupations et les aspirations de tous les citoyens, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition.
Que la sagesse guide vos pas !
A ceux qui ontle pouvoir et ceux qui le cherchent, le pouvoir est une lourde responsabilité qui nécessite sagesse et clairvoyance. Il doit être utilisé pour le bien-être de tous les Sénégalais, sans distinction de parti politique, à la recherche de consensus et d’inclusion dans vos décisions, afin de répondre aux besoins de notre peuple et de construire un avenir meilleur pour les générations à venir.
A Son Excellence Monsieur le Président de la République, après vous avoir félicité de votre initiative à appeler lesforces vives de la Nation à un dialogue, je vous invite solennellement à vous armer de patience, de tolérance et de magnanimité. À l’Opposition, je vous invite à exercer votre rôle de contrepouvoir de manière constructive. Soulevez les problèmes, proposez des alternatives, mais veillez à ce que vos actions demeurent pacifiques et respectueuses des institutions démocratiques. Le Sénégal a besoin de votre voix pour continuer à progresser vers une société plus juste, équitable et démocratique. Notre diversité culturelle et politique est une richesse, et non une source de division. C’est en célébrant cette diversité que nous pourrons bâtir un Sénégal fort et uni, où chaque voix compte dans un système démocratique.
En conclusion, je vous exhorte, chers leaders du pouvoir et de l’opposition à transcender les divergences, les différences et à œuvrer ensemble pour le bien commun. Le Sénégal a besoin de votre engagement en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. Unis, nous surmonterons les épreuves présentes et nous bâtirons ensemble un avenirradieux pour notre pays et notre cher peuple qui mérite tous les sacrifices. Que la sagesse, l’amour du pays et le respect mutuel guident chacun de vos pas. »
Cordialement
Babacar Ngom Sedima,
CITOYEN SENEGALAIS
Par Me Ciré Clédor Ly
LA CPI DEVRAIT DÉPÊCHER DES EXPERTS ET ENQUÊTEURS À ZIGUINCHOR
Rester inactif au nom de la non-ingérence est une forme de complicité active et de refus de défendre l’idéal de démocratie et de respect des droits humains dans le contexte et la situation présente du pays
Deuxième alerte à la communauté nationale et internationale sur la situation au Sénégal.
Depuis le mois de Mars 2021, le climat social s’est de plus en plus détérioré avec des centaines de détenus politiques, de blessés et plus de 15 morts dans des affrontement entre forces de défense et de sécurité et, une société qui n’a comme seule exigence le respect des libertés démocratiques ainsi que des droits et libertés garantis par la constitution et les conventions internationales dûment ratifiées par le Sénégal.
Les images diffusées par la presse nationale et internationale, montrent à la présente heure et de par le passé, un usage disproportionné de la force sur une population civile et qui pourrait dégénérer au crime contre l’humanité si ceux qui ont le pouvoir d’y mettre fin s’abstiennent de le faire.
L’organisation des nations unies et la cour pénale internationale sont alertées pour qu’elles dépêchent des experts et des enquêteurs à Ziguinchor et qu’il y ait une mise en garde ferme d’arrêter dans l’immédiat l’usage de la force disproportionnée et sans précédent, sur l’ensemble du territoire national.
Cette alerte est aussi faite à l’adresse de l’Union Africaine, du parlement Américain, de l’Union Européenne et de son parlement, de la CEDEAO et de toutes les organisations internationales qui disposent de mécanismes de préventions et de règlements des conflits internes, ou ayant des intérêts pour la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal ou dans la sous région.
Les violences et atteintes graves aux droits politiques et civils du président Ousmane Sonko ne concourent qu’à empêcher ce dernier de renverser par les urnes un potentiel candidat à sa propre succession aux élections en vue.
Rester inactif au nom de la non-ingérence est une forme de complicité active et de refus de défendre l’idéal de démocratie et de respect des droits humains dans le contexte et la situation présente du pays.
La situation est grave et désormais, nul n’est censé l’ignorer.
Par Baba DIENG
OUSMANE SONKO : IMPRUDENCES ET MALADRESSES « GUILLOTINANTES » D’UN PHENOMENE
Entré brutalement en politique par des révélations fracassantes, cet ancien fonctionnaire radié de la fonction publique pour des fautes graves liées au manquement à l’obligation de réserve, est une réalité politique tangible voire même incontournable.
Ousmane SONKO est devenu indubitablement un phénomène de la vie politique sénégalaise. Entré brutalement en politique par des révélations fracassantes, cet ancien fonctionnaire radié de la fonction publique pour des fautes graves liées au manquement à l’obligation de réserve, est une réalité politique tangible voire même incontournable. Il suscite beaucoup d’espoirs pour une bonne partie de la population, surtout les jeunes. Ces derniers, souvent violents et fanatiques, pour défendre le fameux « projet » vanté urbi et orbi, n’hésitent pas à s’immoler pour le « guide ». Les événements de mars 2021 – dont une partie de la responsabilité peut lui être imputée – qui ont secoué le régime de Macky SALL sont des illustrations patentes à cet effet. 14 pertes en vie humaine, importantes pertes matérielles et immatérielles…
Cette déflagration de son succès s’explique en partie, à bien des égards, par un discours radical qui a néanmoins été dilué au prorata de son évolution politique. Cette volte-face n’a jamais été profondément analysée : pourquoi le discours et la posture de SONKO vis-à-vis de la France se sont chambardés au fil du temps ? Y a-t-il d’autres réalités découvertes ? Le discours extrémiste et autarcique contre la France était-il une stratégie politique doucereuse ? Est-ce un aveu d’ignorance et d’inexpérience ? Bref… Le temps est le meilleur des juges !
Néanmoins, malgré ce succès retentissant et sans précédant, le maire de Ziguinchor a eu un parcours politique mâtiné d’imprudences et de maladresses aux conséquences politiques et sociales souvent terribles. Qui plus est, il y a, chez lui, une inculture de prise de responsabilité. Le journaliste Antoine MOÏSE a récemment souligné, dans un article publié le 08 mai 2023 sur Seneplus, « cette inquiétante absence de rigueur » du leader de Pastef.
I- Une rocambolesque affaire de viol
Cette affaire de viol, qui ne finit d’alimenter les débats publics, a fortement secoué le Sénégal. En février 2021, la masseuse Adji SARR, une jeune femme qui s’est retrouvée à Dakar par l’exode rural, a porté plainte contre le leader de Pastef pour viol. L’affaire a suscité plusieurs positions, parfois doucereuses et partisanes, et a été à l’origine, comme à l’accoutumée, de bravades dangereuses des pro-Sonko. Les institutions de la République ont failli s’écrouler emportant ainsi avec elles le contrat social sénégalais. Les soubresauts populaires qui ont été induits par ce fait social devenu illico presto politique ont été à l’origine d’innombrables pertes matérielles et immatérielles. Et plusieurs victimes ont payé les pots cassés.
Nous devons à la vérité de dire que les réelles questions qui sous-tendent cette affaire n’ont jamais été posées. La terreur collective qu’exerce ses « cerbères » sur l’opinion publique peut, dans une certaine mesure, expliquer cette cécité intellectuelle. Nous avons été pris d’assaut par les fourmillements des diatribes contre le régime ; l’accusant à tort ou à raison d’avoir peaufiné un guet-apens pour éliminer un adversaire politique. Voire !
Tout semble se dérouler comme dans un tintamarre où nous peinons à prendre du recul, en dehors de nos appartenances politiques et avec une témérité assumée de faire face aux meutes auto-proclamées, pour analyser, en toute lucidité, les arcanes de cette affaire.
La presse a aussi courbé l’échine devant les insultes et les insanités des « escadrons de l’invective. » Les analyses profondes ont cruellement manqué. Le superficiel a toujours pris le dessus sur le substantiel. C’est là où l’analyse courageuse, mais véridique, du journaliste essayiste-politique Cheikh Yérim SECK, à qui il faut reconnaître son patriotisme et son sens élevé de professionnalisme, prend tout son sens. Le journaliste-écrivain s’est pertinemment interrogé : « Mais, si ses ennemis ont ficelé son cas ou tenter de le corser, l’ont-ils, de force, traîné jusqu’à ce salon de massage aux allures de maison de passe, un soir de couvre-feu ? Ne doit-on pas, si on veut parler vrai, lui dire de regarder en face de sa propre responsabilité pour être sorti masqué, sans chauffeur ni garde du corps, une nuit de couvre-feu, pour se retrouver dans un endroit où il n’y a que du massage de plaisance ? L’argument de la douleur lombaire ne trompe personne. Le pays pullule de kinésithérapeutes qu’il aurait pu consulter, même en urgence sous le couvre-feu. Les médecins étaient autorisés à circuler, tout comme les malades. Se rendre à Sweet Seauty dans ces conditions troubles n’est toutefois pas une infraction pénale. Tout comme y avoir une relation sexuelle avec une masseuse majeure et consentante. De cette sortie nocturne, toutefois, est partie l’une des pires convulsions de notre histoire politique récente. » (Macky SALL face à l’histoire/ Passage sous scanner d’un pouvoir africain, chap.16, p.180)
Des réponses justes à cette interrogation extrêmement pertinente pourraient éclairer l’opinion publique sur les responsabilités de tous les acteurs qui ont concouru à la dégénération de cette affaire, coûtant ainsi la vie à plusieurs innocents. Ils ne sont pas des martyrs, ils sont des victimes de quelques hommes obnubilés par leur fin. En outre, les manipulations et les affabulations pourront retrouver, à la consternation générale et salvatrice, leur Patriarche. Discutons sereinement !
I- Une tragique affaire de diffamation
Le leader de Pastef est hypothétiquement écarté de la course pour la présidentielle
(en attendant le pourvoi en cassation) suite à sa condamnation en appel dans l’affaire de diffamation qui l’a opposé au ministre du tourisme, Mame Mbaye NIANG. Cette affaire a aussi, comme celle qui l’a précédée, causé beaucoup d’instabilités au pays. Des manifestations ont éclaté avec, comme d’habitude, leur lot de malheurs. Encore une fois, à maintes reprises, c’est désormais une routine, le leader de Pastef s’est embourbé tout seul dans une situation très inconfortable. La léthargie sur les réelles causes de cette affaire judiciaire est inquiétante, mais pas surprenante : la terreur collective engourdit la rationalité.
Le journaliste Antoine MOÏSE s’est extirpé de cette résignation intellectuelle et a analysé l’affaire en profondeur. L’attitude preuse et professionnelle du journaliste est à saluer avec des dithyrambes lorsqu’il écrit ces lignes factuelles et inébranlables : « À la base, il faut parler de la rigueur incomplète dont a fait preuve le chef de file de l’opposition en confondant les rapports IGE et IGF. On parlerait d’erreur, s’il n’aspirait pas à occuper la plus haute charge de l’État. À ce point-ci, une équipe devrait travailler à lui éviter ce genre d’erreur, en lui fournissant un discours ou des éléments de langage. Donc c’est un manque de rigueur, car il connaît la différence entre ces deux organes de l’État, il est inspecteur des impôts. Les conséquences économiques, sécuritaires et judiciaires de ce manque de rigueur sont déjà très élevées et continuent de l’être. » (Antoine MOÏSE, Cette inquiétante absence de rigueur, Seneplus, 08/05/2023).
Dès lors, s’il existe un « cabale judiciaire » contre le chef de file déclaré de l’opposition, c’est lui-même qui a été, à vrai dire, l’instigateur principal. Certains de ses partisans, peu critiques, affirment, mezza-voce, de manière hypocrite, que leur leader est le principal responsable et coupable du procès qui peut le mener directement vers la guillotine tout en continuant d’élever des tirades sur un complot d’État. Aporétique !
Il faut qu’ils apprennent à assumer, quoi qu’il en soit, les responsabilités de leurs incartades politiques. C’est une marque de grandeur. Qui plus est, comme le soutient Max WEBER, l’homme politique doit indispensablement avoir une culture de prise de responsabilité.
Somme toute, Ousmane SONKO, qui a suscité beaucoup d’espoirs et d’attentes pour un peuple assez mutilé par sa classe politique, a commis beaucoup de maladresses et d’imprudences tout au long de son cheminement politique. Il s’est laissé tremper, par imprudences et inexpérience, dans des situations inconfortables, généralement mortifères pour un opposant de son calibre.
TENSION VIVE À LA VIEILLE DU PROCÈS DE SONKO
Les textes stipulent que M. Sonko doit se présenter au greffe du tribunal au plus tard la veille de son procès. A défaut, la justice peut le faire amener de force ou le juger par contumace
Des heurts ont opposé les forces de l'ordre sénégalaises et des partisans d'Ousmane Sonko lundi à Ziguinchor (sud) à la veille de la comparution prévue de l'opposant devant un tribunal pour viols, un complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle selon lui.
L'affaire Sonko, feuilleton aux confins de la politique et des moeurs qui tient le Sénégal en haleine depuis plus de deux ans, a une fois de plus fait monter la tension et fait craindre un accès de violences.
La police a rapporté la mort accidentelle d'un policier, écrasé par un des blindés déployés à Ziguinchor. Les médias ont fait état de plusieurs blessés parmi les manifestants.
M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et troisième de la présidentielle en 2019, est censé se présenter mardi devant une chambre criminelle à Dakar pour viols et menaces de mort sur une employée d'un salon de beauté de la capitale. Ouverture du procès ou simple interrogatoire préparatoire ? La confusion régnait lundi, de même qu'une incertitude totale sur l'intention de M. Sonko, présumé se trouver à Ziguinchor, de se rendre ou non au tribunal.
M. Sonko, 48 ans, a toujours réfuté les accusations de viols et crié au coup monté pour l'empêcher de concourir à la présidentielle de 2024. Une condamnation contrecarrerait encore davantage sa candidature. Il risque d'être arrêté s'il s'en tient à son refus de se présenter devant une justice qu'il estime instrumentalisée.
Des jeunes se sont mobilisés lundi à Ziguinchor, la ville de Casamance dont il est le maire depuis 2022 et où il s'est retiré il y a quelques jours, à plusieurs centaines de kilomètres de Dakar.
Des groupes occupant la chaussée jonchée de projectiles ont lancé des pierres contre les forces de l'ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.
- "Tout est artifice" -
Les sympathisants de M. Sonko ont établi des barrages dans différentes rues à l'aide de blocs de pierre et de troncs, et brûlé des pneus.
De nombreux partisans de tous les âges se sont regroupés dimanche soir autour de son domicile à Ziguinchor pour former un bouclier humain contre une tentative d'arrestation, ont rapporté les médias.
M. Sonko lui-même s'est muré dans le silence depuis plusieurs jours. Il a dit auparavant être en "désobéissance civile" face au harcèlement dont il se dit l'objet. Il a été condamné en mai à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre, un autre coup fourré selon lui. Cette peine à elle seule pourrait le priver de son éligibilité.
Les textes stipulent que M. Sonko doit se présenter au greffe du tribunal au plus tard la veille de son procès. A défaut, la justice peut le faire amener de force ou le juger par contumace.
M. Sonko a dit qu'il ne répondrait plus aux convocations de la justice sans garantie pour sa sécurité. Il affirme que des membres des forces de sécurité ont tenté de l'assassiner.
Deux de ses avocats ont dit à l'AFP n'avoir reçu aucune convocation en vue d'un procès. "Tout est artifice pour un jugement par contumace. Nous avons vu les violences sur les populations autour de sa maison (à Ziguinchor), ce qui conforte l'absence de sécurité", a déclaré l'un d'eux, Me Ciré Clédor Ly.
Les rendez-vous de M. Sonko avec la justice ont régulièrement donné lieu à des incidents ou paralysé Dakar. Ses adversaires l'accusent de s'en remettre à la rue pour échapper à la justice, ou d'être un agitateur fomentant un projet "insurrectionnel".
Son interpellation en 2021 a contribué à déclencher plusieurs jours d'émeutes qui ont fait au moins 12 morts.
Le cas de M. Sonko, populaire chez les moins de 20 ans qui représentent la moitié de la population, monopolise le débat public depuis deux ans, avec les intentions du président Macky Sall. Ce dernier, élu en 2012, réélu en 2019, entretient le flou sur une nouvelle candidature en 2024. La perspective d'un troisième mandat de sa part compte de nombreux adversaires, qui le disent contraire à la Constitution.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, TIDIANE SOW
BARTH, MACKY, LE DIALOGUE ET CONSORTS
EXCLUSIF SENEPLUS – Macky doit se méfier de cette jeunesse acquise à Sonko. Elle est résolue et sans espoir. Elle pourrait découper la lanière de sa selle de preux cavalier de l’APR et l’envoyer valdinguer, babouches par-dessus tête et mordre la poussière
Les choses se compliquent avec cette nouvelle configuration. En se rapprochant du Président, Barth pensait lui avoir offert une voie royale pour rempiler. Quant à lui ses dividendes étaient non négligeables : Fonder des espoirs de figurer dans un prochain gouvernement d’union nationale, se débarrasser de l’épée de Damoclès qui pèse au dessus de sa tête et se positionner en pole position pour ...2029. Trop d’intérêts en jeu.
Il savait qu’en tirant sur Sonko, que lui et son nouveau compère faisaient coup double: Macky élimine Sonko par la justice et lui Bart « élimine » Khalifa en créant la zizanie dans Yewwi. Il a beau faire croire et jurer de tous ses dieux que son unique objectif est de rendre Khalifa éligible, on ne le croit pas un seul instant! Plus il l’affirme avec force d’ailleurs,moins on le croit. Même si participer à l’élection est une condition nécessaire, l’objectif ne se limite pas à ça. Il s’agit de gagner l’élection de 2024. Khalifa ne peut pas la gagner s’il n’a pas l’onction de Sonko. Khalifa le sait, Barth le sait et Macky le sait. Macky et Barth tirent les ficelles. Ils y ont intérêt tous les deux. Macky dans un horizon court terme, Barth dans un horizon long terme.
Macky suit sa même logique triomphante: Eliminer d’emblée ceux qui pourraient gagner contre lui, Karim et Khalifa hier et Sonko aujourd’hui ; Introduire des candidats factices dans le jeu pour donner une coloration plurielle, retenir par le biais du parrainage les grogneurs et perturbateurs et enfin manipuler pour gagner au premier tour. Tel est le scénario rodé qu’il prévoit nous resservir.
Barth lui, pense se positionner pour le futur. Il sait que, de toutes façons, Sonko constituera un obstacle majeur devant lui pour les prochaines échéances électorales, autant l’éliminer dès àprésent. Un bon adversaire politique est un adversaire mort. Il sécurise son poste de maire de Dakar et peut être il pourrait même faire partie d’un gouvernement d’union nationale si Macky gagnait et, enfince dialogue dont il se dit l’initiateur, pourrait lui permettre de lever l’hypothèque relative à l’affaire judicaire qui pèse sur lui.
C’est sur fonds de ce scenario hors norme que Barth est sorti du bois.Il a réservé ses critiques les plus acerbes à son compagnon Sonko, qui le fit pourtant maire et, à la surprise de tous, il a débordé envers le président Sall,qu’il tutoie en privé dira t-il, de civilités républicaines et d‘amabilités. Les opinions furent fondées : Barth a trahi Sonko. Sa sortie musclée et surprenante de par son contenu, le jour du procès de Sonkoéclipsa la condamnation de ce dernier. Meilleur timing ne pourrait être mieux trouvé. Certains y virent une confirmation d’une trahison mûrement préparée.
Ce dialogue, dont il revendique la paternité, et dont on se demande à quel titre, restera bien dans le processus électoral en cours, une de ces taches qui, plus on la frotte plus elle reste visible.
Un dialogue pourquoi faire ? Pour l’opposition il serait simple : Sa finalité ultime visée serait de 2 ordres :
1) Une élection ouverte à tous ;
2) Une élection à laquelle ne participerait pas Macky Sall.
Macky est la seule personne à en détenir les clés. C’est lui qui détientet la clé de la participation des opposants et celle de sa propre participation. Il suffit qu’il autorise tout le monde à participer et qu’il dise qu’il ne sera pas candidat pour rendre caduc le dialogue. Dans ce cas les élections se dérouleraient normalement et, on s’occuperait de l’essentiel, à savoir des programmes des candidats et de l’évaluation de l’homme qu’il faut pour le Sénégal pour les années à venir. On voit bien que dans cette perspective, il n’ y a point besoin de dialogue car il n y a rien à échanger, ni àéclaircir.
Si les tenants du dialogue pensent qu’ils imposeront dans ce cadre la non participation du président Sall aux élections, ils se leurrent, car Macky voudra obtenir quelque chose à la sortie d’un dialogue. Son plan est simple : Il voudra, dans une premier temps se représenter et gagner les élections, à défaut, s’il est empêché (car il pense que c’est possible) il faut que ca soit quelqu’un qui serve ses intérêts qui remporte la mise. Le dialogue n’est pour lui qu’un moyen au service de son plan. C’est le principal reproche qu’on lui fait. Cette incapacité à s’élever au dessus des petits calculs politiques de partis et de veiller à l’intérêt du Sénégal par dessus tout.
Rappelez vous qu’il a initié 3 dialogues depuis 2016 et il a toujours obtenu gain de cause, quitte à imposer sa volonté par des textes votés, au pas de course sans débat, par une assemblée à la botte. C’est d’ailleurs l’argument que lui opposentceux qui sont contre le dialogue. « Il faut mieux commencer par là où on finira » dit un dicton pulaar: Imposer d’entrée de jeu le rapport de force au Président Sall,qui ne semble comprendrehélas que ce langage. La forte mobilisation du F24 ce 12 Mai et la folle semaine qui s’entame avec le procès« Sweet Beauty » en ligne de mire seront des facteurs déterminants sur la tournure des affaires. Nous sommes sur la corde raide !
On ne peut hélas, s’en remettre à la sincérité du Président, comme le suggère Barth soudain reconverti, car il ne l’est pas. On oublie bien vite que l’homme est un ancien trotskyste et que son ADN garde cette essence atavique qui impose toujours la mort de l’autre.Dans cette corrida qu’est ce milieu politique sénégalais, Il reste un picador impitoyable,juché sur son cheval de l’APR qui ne lâche pas sa cible. Ceux qui l’ont ignoré ont tous péri. Les cadavres politiques jonchent sa route.
Cet homme est le roi du reniement.Comme disait Hugo à propos de Napoléon : S’il annonce une intention honnête, il faut prendre garde :« Je ne nommerai pas mon frère par décret »disait il, le voilà qui le bombarda patron de la caisse des dépôts et des consignations par décret ; « Je ferai 5 ans à la place de 7 ans « , le voilà qui, par un tour de passe passe changea un avis du conseil constitutionnel en directive à laquelle il ne put se soustraire et fit donc ses 7 ans; S’il affirme quelque chose il faut se méfier : En 2019, postulant pour un second mandat, il nous déclara : « Avec mon second mandat, c’est fini pour moi », le voilà qui balbutia « ni oui , ni non » à la lancinante question du 3 ème mandat, avant de transformer cette ambiguïté en quasi certitude de candidat à sa propre succession; Le voilà encore qui refusa de signer la charte de la CDEAO contre les troisième mandats et qui nous envoya ses licteurs nous vendre le concept de deuxième mandat de 5 ans.
S’il fait un serment, il faut trembler : En mars 2021, parcourant les rues calcinées et fumantes de Dakar, théâtre d’affrontements entre les jeunes et les forces de l’ordre et ayant occasionné 11 morts, il fit le serment que l’on ne l’ y reprendrait plus. Il s’équipa en chars et en armes et prolongea la carrière des forces de l’ordre.
Voilà le personnage.
Qu’il se méfie toutefois,de cette jeunesse acquise à la cause de son principal opposant Sonko. Elle est résolue et sans espoir. Elle pourrait découper la lanière de sa selle de preux cavalier de L’APR et l’envoyer dans sa farouche chevauchée, valdinguer, babouches par dessus tête et mordre la poussière.