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29 novembre 2024
Politique
ILS SE SONT CONFORTABLEMENT ASSIS DANS L’ANCIEN SYSTEME
Les nouveaux gouvernants avaient promis de déboulonner le «Système». Aujourd’hui, quatre mois après leur accession au pouvoir, le constat de Thierno Alassane Sall est tout autre.
Les nouveaux gouvernants avaient promis de déboulonner le «Système». Aujourd’hui, quatre mois après leur accession au pouvoir, le constat de Thierno Alassane Sall est tout autre. L’invité du jour du "Grand jury" estime, que Sonko et Diomaye se sont plutôt confortablement installés dans le système qu'ils comptaient combattre.
«Je pense que pour l’instant, la nouvelle équipe s’est confortablement assise dans l’ancien système, en a pris tous les oripeaux et est entrain de dérouler. On ne sent pas de changements. Même psychologique significatif.
Le président de la République vient de changer l’ensemble de l’administration du pays avec des nominations principalement dans des postes clés en faisant fi des promesses qu’ils avaient faites. Des promesses qui remettaient en cause cette forme de nomination en faisant des appels à candidature.
Il a fait fi de tout cela et a nommé des gens dans des conditions qui lui plaisent, sans tenir compte parfois, de critères objectifs visibles, compréhensibles, jusqu’à des nominations qui ont choqué l’opinion. Si Macky Sall avait procédé à de tels genres de nominations, ça aurait soulevé des scandales.»
PLUS D'EXCUSE À LA NON-TENUE DE LA DPG
Après la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les députés espèrent voir la Sonko faire sa Dpg avant la dissolution annoncée.
Après la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les députés espèrent voir la Sonko faire sa Dpg avant la dissolution annoncée. La vice-présidente du Groupe parlementaire Benno bokk yaakaar estime que si le Premier ministre ne le fait pas, ce serait une «offense au chef de l’Etat».
Pour son «temps de parole» de 11 à 12h, dans le Jury du dimanche (Jdd) sur iRadio et iTv, Adji Mergane Kanouté est revenue sur les péripéties de la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’était une condition sine qua non brandie par le Premier ministre pour faire sa Déclaration de politique générale (Dpg). La vice-présidente du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby), commentant ce dénouement heureux, estime que «les députés immatures sont revenus à de meilleurs sentiments». Elle rappelle que la majorité parlementaire s’était braquée parce que Ousmane Sonko avait refusé de se présenter devant une Assemblée qu’il juge moins légitime qu’un jury populaire. Alors que l’argument des délais prévus par le règlement intérieur était «fallacieux» devant la Constitution. «Nous avions refusé la banalisation de nos institutions», a dit la présidente de l’Uds/A.
«Sonko n’a plus aucun prétexte»
Aujourd’hui que la mise à jour a été faite, elle estime que Sonko «n’a plus aucun prétexte» pour ne pas faire sa Dpg. Surtout que, souligne-t-elle, le Président Diomaye avait demandé à l’Assemblée, à travers son président, de faire procéder à la réactualisation de la loi organique, et assuré avoir convaincu son Premier ministre de renoncer à sa Dpg populaire. «Si Ousmane Sonko ne vient pas à l’Assemblée et décide de ne pas le faire devant cette Assemblée, on pourrait l’assimiler à une offense au chef de l’Etat parce qu’il n’aura pas respecté les instructions de ce dernier», considère la député de Benno. Sur la dissolution annoncée de l’Assemblée, elle souligne que le Président Diomaye est en droit de le faire au-delà du 12 septembre. «Qu’il dissolve ou pas, ça nous est égal», a-t-elle dit. Avant d’insister sur la nécessité pour Sonko de faire sa Dpg : «Nous attendons qu’il nous dise c’est le Projet, quelles sont ses priorités ? Ils nous ont dit qu’ils ont plus de 80 projets de loi dans les tiroirs. Alors, il n’y a plus de prétexte.»
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LE COUP DE POKER FRANÇAIS EN GUINÉE
Sous couvert de formation militaire, des soldats français s'activent discrètement à l'est de la Guinée. Leur mission officieuse : garder un œil sur le Mali voisin, désormais territoire interdit
Chassée du Mali, la France revient par la fenêtre guinéenne. Dans un tour de passe-passe géopolitique, Paris mise sur le général Mamadi Doumbouya, ancien légionnaire devenu président par coup d'État, pour garder un pied dans la région.
Sous couvert de formation militaire, des soldats français s'activent discrètement à l'est de la Guinée. Leur mission officieuse : garder un œil sur le Mali voisin, désormais territoire interdit.
Mais l'Hexagone voit plus grand. Un projet de base militaire à Kouré Malé, à un jet de pierre de la frontière malienne, se dessine. Une vigie stratégique pour surveiller les mouvements djihadistes et l'influence russe grandissante.
Cette danse du chat et de la souris posent la question : jusqu'où ira la France pour maintenir son influence dans son ancien pré carré ? Et à quel prix pour les populations locales, prises en étau entre intérêts géostratégiques et aspirations démocratiques ?
L'Afrique de l'Ouest reste un échiquier complexe où la France, malgré ses revers, semble n'avoir pas dit son dernier mot.
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EN CASAMANCE, L'OR BRUN DE L'ANACARDE TOURNE AU PLOMB
Récolte médiocre, prix en hausse, armée d'exportateurs affamés... Les noix, autrefois abordables, sont devenues aussi précieuses que rares. Avec des pertes quotidiennes frôlant le million de francs, l'usine de Ziguinchor vacille
La région de Casamance, jadis fière de son "or brun", l'anacarde, fait face à une crise sans précédent. À Ziguinchor, le cœur battant de l'industrie, l'usine de transformation est désormais silencieuse, ses machines figées dans une attente qui semble interminable.
Les raisons ? Une récolte médiocre, des prix en hausse et une armée d'exportateurs affamés. Résultat : les noix d'anacarde, autrefois abordables, sont devenues aussi précieuses que rares.
Cette flambée des prix, loin d'être une bénédiction, menace de mettre à genoux l'industrie locale. Avec des pertes quotidiennes frôlant le million de francs, l'usine de Ziguinchor vacille, emportant avec elle l'espoir de plusieurs dizaines de familles.
Face à ce désastre économique, une lueur d'espoir émerge : un système de bonus inspiré du modèle ivoirien. L'État sénégalais, conscient de l'enjeu, vise à quintupler la transformation locale. Un pari ambitieux pour transformer cette crise en opportunité et redonner à la Casamance sa couronne d'or brun.
L'ONAS DÉMENT L'ACQUISITION D'UN VÉHICULE POUR CHEIKH DIENG
Selon l'Office, le projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann ne prévoit aucunement l'acquisition d'un véhicule pour le Directeur Général. Elle se réserve le droit d'engager des poursuites judiciaires en cas de fausse déclaration à son encontre
Suite aux déclarations de Cheikh Dieng, ancien DG de l'ONAS, lors de sa conférence de presse du 16 août 2024, l'Office tient à apporter un démenti formel. Selon le communiqué publié ce 18 août, le projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann, développé en partenariat public-privé, ne prévoit aucunement l'acquisition d'un véhicule pour le Directeur Général. Les équipements fournis à cet effet, y compris les véhicules pick-up, sont strictement dédiés aux activités de renforcement de l'exploitation et font chacun l'objet d'un poste de prix spécifique, indique l'Office dans le texte ci-desssous :
"Lors de sa conférence de presse tenue le vendredi 16 aout 2024, l’ancien DG de l’ONAS, Monsieur Cheikh Dieng, a affirmé que le véhicule qui a été mis à sa disposition par une entreprise travaillant pour le projet du Collecteur Hann-Fann de l’ONAS et immatriculé à son nom a été acquis dans le cadre dudit projet.
L’Office national de l’Assainissent du Sénégal dément formellement cette information car le projet Hann-Fann ne prévoit nulle part dans les stipulations contractuelles et le montage y relatifs la possibilité d’acquérir un véhicule pour le DG sous quelque forme que ce soit.
Pour rappel, le Projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann, de 100 km de réseaux secondaires et tertiaires, avec acquisition d’équipements spécifiques de diagnostic et de curage, est un moyen développé avec l’approche partenariat public privé (PPP). Il comporte trois composantes que sont :
A. La fourniture d’équipements et matériels spécifiques pour le service d’exploitation
B. Le Renouvellement intégral du collecteur Hann-Fann ;
C. Le Renouvellement de 100 km de réseaux secondaires et tertiaires.
Les équipements fournis par la composante A portent sur 08 véhicules Pick-up, 28 camions hydrocureurs, des camions bennes, camions grues, camions citernes, du matériel d’inspection et de diagnostic
réseaux, du matériel de génie civil, de l’outillage et du matériel d’égoutiers, des équipements de pompage.
Toutes ces acquisitions, y compris les véhicules pick-up, sont totalement et strictement dédiées aux activités de renforcement de l’exploitation. Et chaque article fait l’objet d’un poste de prix avec numéro sur le cadre de devis.
Le projet ne prévoit aucun véhicule ni pour le Directeur général ni pour les membres de l’Unité de gestion du projet (UGP). Le Directeur du Projet, le Chef du projet et les autres membres de l’équipe du projet ne disposent pas non plus de véhicule sur ce projet. Affirmer que l’ONAS peut acquérir un tel véhicule, dont prix est estimé à 80 millions de Francs CFA au moins dans ses projets pourrait nuire à l’image de l’office vis-à-vis de ses partenaires financiers.
L’ONAS réfute donc les propos de Monsieur Cheikh Dieng tendant à faire croire que le véhicule qu’il a reçu a été acheté dans le cadre du projet Hann-Fann. Une telle acquisition serait techniquement et légalement impossible. D’ailleurs, l’ONAS se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires nécessaires en cas de fausse déclaration à son encontre.
La nouvelle Direction Générale de l’ONAS tient à préciser qu’elle appliquera rigoureusement les règles et procédures telles qu'elles sont prévues par les textes et veillera à la conduite diligente, transparente et efficace des projets.
La liste de tout le matériel roulant acheté dans le cadre de ce projet est disponible.
Dans les prochains jours, l’Office National de l’Assainissement et les autres structures du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement reviendront sur le processus de passation des marchés."
par Ousseynou Nar Gueye
AVENIR DE LA PRESSE SÉNÉGALAISE : LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION A TORT
Les revenus de la presse doivent aussi (et même surtout) venir de redevances sur les Télécoms et les acteurs numériques, de l'infotainment et du divertissement. Si Alioune Sall n'est déjà pas conscient de cela, nous sommes mal partis
Voici ce qu'écrit, vendredi 16 août 1024, Alassane Samba Diop, Directeur général d'E-Média Invest S.A, avec qui j'entretiens des relations de haute qualité : "il faut une révolution mentale en profondeur d'abord chez les journalistes qui acceptent d'investir le digital et l'IA, de se former au multimédia, d'accepter d'être des JRI (filmer, monter et diffuser) de revoir nos contenus en fonction de la demande du marché ! Ensuite, il faut revoir le système de rémunération comme cela se fait de plus en plus dans le monde ! Comment peut-on être embauché dans une entreprise de presse, créer à côté sa propre entreprise (sa chaîne YouTube avec des fois des prête-noms et détenir pratiquement 30% du chiffre d'affaires de votre entreprise et penser que l'entreprise peut équilibrer ses charges) cette situation de la presse appelle à un débat en profondeur pour s'en sortir !"
Voici la réponse que je lui adresse samedi 17 août 2024 :
"Cher frère Alassane Samba Diop, tu es patron de presse et tes propositions vont dans le bon sens, en faveur des voies et moyens concrets pour parvenir à une (r)évolution des mentalités dans la profession d'entrepreneur média" ou d'intrapreneur média", comme je choisis d'appeler désormais les journalistes, dont la corporation a fini d'être phagocytée, transmutée et retransformée par tant de nouveaux métiers connexes (et plus prospères) : influenceur, blogueur, médias citoyens, youtubeur, animateurs, et j'en passe.
Mais, je suis inquiet quand j'entends, vendredi 16 août 2024, le ministre sénégalais en charge de la Communication, Alioune Sall, en conférence de presse, affirmer placidement qu'il "ne prendra pas l'argent des Télécoms ou du numérique pour le donner à la presse" (sic).
Eh bien si, ministre Alioune Sall : dans le nouveau modèle économique de la presse, modèle en plein accouchement continu, parturition qui est un vrai "work in progress" depuis des années et qui ailleurs, a souvent mené devant les tribunaux, les revenus de la presse doivent aussi (et même surtout) venir de redevances sur les Télécoms et les acteurs numériques dont les GAFAM (mais pas qu'eux) dont les "tuyaux" et "autoroutes digitales" servent surtout à transporter de l'info (venant de la presse), de l'infotainment (venant aussi de la presse) et du divertissement (venant des "performers" des arts et des activités créatives et culturelles).
Redevances donc pour les créateurs de contenus dont la presse, et redevances qui n'ont rien à voir avec celles que doivent verser les Télécoms et acteurs numériques aux autorités de régulation et qui n'ont rien à voir non plus, avec les impôts qu'ils doivent à l'État.
Si le ministre Alioune Sall n'est déjà pas conscient de cela, nous sommes mal partis.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d'info Tract.sn, éditorialiste et communicant.
CICODEV AFRIQUE AU CHEVET DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES
Alors que l'État sénégalais ne consacre que 15% du budget de la santé aux SSP, l'organisation appelle à une action concertée pour garantir un financement adéquat, clé d'une couverture sanitaire universelle effective
(SenePlus) - CICODEV Afrique, l'Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement, organise ce mardi 20 août une session des "Dialogues CICODEV" sur le thème : "Quelles pistes pour un financement adéquat, équitable et pérenne des Soins de Santé Primaires". Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la campagne menée par l'organisation pour promouvoir un financement adéquat des Soins de Santé Primaires (SSP), considérés comme la pierre angulaire de la Couverture Sanitaire Universelle.
Selon le communiqué d'Amadou Kanouté, Directeur Exécutif de CICODEV Afrique, "les Comptes de la santé révèlent un financement inadéquat des SSP, l'État du Sénégal et ses démembrements n'y consacrant que 15% du budget de la santé. Le gros du financement de ces soins est couvert par les ménages à 55% et les Partenaires Techniques et Financiers à 23%". Face à ce constat alarmant, CICODEV Afrique entend mobiliser toutes les parties prenantes du secteur de la santé pour trouver des solutions consensuelles et pérennes.
Les "Dialogues CICODEV" réuniront ainsi des acteurs institutionnels (ministère de la Santé et de l'Action Sociale, Collectivités territoriales, parlementaires, agences), des acteurs non étatiques, le secteur privé et la presse. "Notre objectif est de mettre en débat ce problème crucial du financement des SSP et de recueillir des propositions concrètes pour y remédier. Nous souhaitons travailler ensemble à rendre ces solutions effectives pour l'émergence d'un système de santé fort et résilient, répondant aux besoins des citoyens-consommateurs, particulièrement les plus défavorisés", souligne M. Kanouté.
Depuis sa création en 2007, CICODEV Afrique s'est engagé sans relâche pour la promotion d'un système de santé performant et équitable au Sénégal. "Nous nous réjouissons de l'option prise par les nouvelles autorités politiques de privilégier l'orientation vers la Couverture Sanitaire Universelle. Cependant, cela ne pourra se faire sans un financement adéquat des Soins de Santé Primaires qui en constituent la porte d'entrée", affirme le Directeur Exécutif de l'organisation.
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LA MENACE FANTÔME SUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le spectre de la dissolution du parlement se fait de plus en plus présent, menaçant l'adoption du budget 2025. Malick Diop, vice-président de l'institution appelle à la responsabilité
Ce dimanche 18 août 2024, dans l'émission "Point de vue" sur la RTS, Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale, a évoqué les défis politiques et budgétaires qui attendent le pays.
Au cœur du débat : la possible dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République. "C'est une préorgative constitutionnelle", affirme Diop. Mais au-delà du jeu politique, c'est l'avenir économique du pays qui est en jeu. "il est important que ce soit en corrélation avec la loi de finances initiale", insiste le vice-président. Le député soulève également la question épineuse des dépenses imprévues du nouveau gouvernement, plaidant pour une loi de finances rectificative afin de "rester dans les clous de la légalité budgétaire".
Face à ce casse-tête institutionnel, le message du vice-président est clair : "Responsabilité". Chaque institution doit jouer son rôle, tout en gardant à l'esprit l'intérêt supérieur de la nation.
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L’AFP EN MUTATION, NIASSE SUR LE DÉPART, L'AVENIR EN QUESTION
Un congrès crucial pour son parti, des mises en garde sur la dissolution de l'Assemblée, et un bilan politique assumé : Malick Diop, porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès livre une analyse sans concession de la situation politique nationale
Ce dimanche 18 août 2024, Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale et porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP), était l'invité de l'émission "Point de vue" sur la RTS. Dans un entretien riche en révélations, il a abordé les défis actuels de la politique nationale et les perspectives de son parti.
Au cœur des discussions, la possible dissolution de l'Assemblée nationale a fait l'objet d'une analyse approfondie. Diop a souligné les nombreux obstacles à cette éventualité : « Il y a un ensemble de contraintes liées à la dissolution de l'Assemblée nationale », a-t-il déclaré. Parmi ces écueils, il a notamment évoqué la question du budget 2025 et l'organisation des futures élections législatives. "Comment ça va se passer ? Sur la base de quel budget, puisque nous n'avons pas voté de budget pour l'organisation des législatives ?" s'est-il interrogé.
Le député a annoncé un tournant majeur pour l'AFP. Le parti se prépare à un congrès en septembre qui pourrait marquer le départ de son leader historique, Moustapha Niasse, du poste de secrétaire général. "C'est sa décision personnelle", a précisé Diop, soulignant l'importance de ce renouvellement pour l'avenir du parti.
Concernant le bilan des 12 années au pouvoir, le porte-parole de l'AFP a adopté une position ferme : "Nous assumons le bilan de 2012 à 2024, qui de mon point de vue est un bilan très très intéressant," a-t-il affirmé.
Enfin, Diop a abordé l'actualité récente, notamment le lancement du premier satellite sénégalais, qu'il a qualifié de "fierté pour le Sénégal". Il a également commenté les premières actions du nouveau gouvernement, appelant à plus de transparence, notamment dans le secteur de l'hydraulique.
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LE GRAND DÉSENCHANTEMENT
Thierno Alassane Sall n'y va pas par quatre chemins : le système perdure, les institutions stagnent. Entre nominations controversées et réformes au point mort, le changement tant espéré se fait attendre, à en croire le député
Dans son intervention lors de l'émission "Le Jury du dimanche" sur RFM ce dimanche 18 août, le député Thierno Alassane Sall n'a pas mâché ses mots pour décrire la situation politique actuelle du pays. Quatre mois après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le leader de la République des Valeurs dresse un constat alarmant : le changement tant espéré tarde à se concrétiser.
"On s'est temporairement assis dans l'ancien système", assène Thierno Alassane Sall, pointant du doigt la persistance des pratiques qu'il qualifie d'"antidémocratiques". Le député critique vivement les nominations récentes, qu'il juge en contradiction flagrante avec les promesses de campagne. "On a pris tous les oripeaux et on est en train de les dérouler. On ne sent pas de changement, même psychologique, significatif", déplore-t-il.
La réforme de la justice, présentée comme un pilier du renouveau, est particulièrement visée. Thierno Alassane Sall y voit une « justice des vainqueurs » plutôt qu'une refonte en profondeur du système judiciaire. Les mutations des magistrats sont perçues comme des représailles, loin de la promesse de l'indépendance judiciaire.
L'Assemblée nationale n'est pas épargnée par les critiques acerbes du député. Il dénonce une chambre d'enregistrement où les députés sont réduits à de simples "faire-valoir", privés de réel pouvoir de contrôle sur l'exécutif.
La récente crise des médias est également au cœur des préoccupations. Tout en reconnaissant la nécessité pour les entreprises de presse de s'acquitter de leurs obligations fiscales, Thierno Alassane Sall met en garde contre les dangers d'une pression excessive sur ce "quatrième pouvoir" essentiel à la démocratie.
En conclusion, le député appelle à une véritable rupture avec les anciennes pratiques. "Ce changement démocratique aurait dû être l'occasion de revoir nos modes de vie, nos façons de faire", insiste-t-il, tout en gardant une note d'espoir pour l'avenir du pays.