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29 novembre 2024
Politique
DES MOUVEMENTS CITOYENS TOGOLAIS APPORTENT LEUR SOUTIEN À GUY MARIUS SAGNA
Le front ''Touche Pas A Ma Constitution'' condamne les menaces proférées au Parlement de la CEDEAO à l’encontre du député sénégalais. Ce dernier est visé par un projet de pétition de destitution lancée par un député du Togo.
Le collectif des organisations citoyennes du Togo rassemblées autour du mouvement « Touche Pas A Ma Constitution », a apporté son soutien, dans un communiqué parvenu à Walfnet, au député sénégalais Guy Marius Sagna menacé d’une pétition de destitution au parlement de la CEDEAO par un député togolais.
Le front « ‘Touche Pas A Ma Constitution’ apporte son soutien ferme au député Sénégalais qui défend les peuples de la communauté au sein de ce Parlement, particulièrement le peuple togolais qui exprime sa reconnaissance au peuple sénégalais. Le front Touche Pas A Ma Constitution » condamne vivement les menaces proférées au Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à l’encontre du député sénégalais Guy Marius Sagna. Ce dernier est visé par un projet de pétition de destitution lancée par un député togolais », lit-on dans le document.
Le prolongement des positions que le Président de la République du Sénégal
Selon le front, lors de la première session ordinaire de l’année 2024, tenue du 1 au 24 juillet, « Monsieur Sagna a eu le courage d’exposer les maux que dénoncent les citoyens de la Communauté, et il pointe du doigt les dérives des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui se comportent comme dans un syndicat », rappelle-t-il.
« En mettant en lumière les dysfonctionnements et les travers de l’organisation, certains de ses collègues semblent effarouchés, au point de vouloir le faire taire et même de chercher à l’exclure du Parlement, comme cela pourrait se passer dans leur pays non respectueux des règles démocratiques, à l’exemple du Togo », ont-ils soutenu.
Pour l’avènement de la CEDEAO des peuples
Le mouvement de souligner que la lutte que mène le député Guy Marius Sagna au Parlement de la CEDEAO apparait comme le prolongement des positions que le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a exprimées lors du 65eme sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.
« C’est pourquoi le front « ‘Touche Pas A Ma Constitution’ encourage les autorités sénégalaises à poursuivre leurs efforts pour l’avènement de la CEDEAO des peuples », appellent-il.
LE NÉPOTISME, UNE TRADITION BIEN ANCRÉE AU SÉNÉGAL
De Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, l'histoire politique du Sénégal indépendant témoigne de la banalisation du népotisme au plus haut niveau de l'Etat, malgré les promesses de rupture
Le népotisme, défini par le Larousse comme ‘’l’abus de quelqu'un qui use de son autorité pour procurer des avantages aux gens de sa famille’’, est une pratique qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps au Sénégal. Plusieurs nominations récentes ont ravivé les débats autour de cette question, divisant les opinions et suscitant de vives polémiques.
Au cours des derniers jours, de nombreux journalistes et citoyens ordinaires ont utilisé le terme "népotisme" à tort et à travers, allant jusqu'à en donner des définitions étendues. La cause de cette confusion ? La nomination de plusieurs personnes, soit par décret présidentiel, soit par arrêté ministériel. La plus notable est celle réalisée par le ministre de l’Industrie et du Commerce Serigne Guèye Diop. Il est accusé de népotisme, pour avoir recruté plusieurs de ses proches, y compris sa fille Daba Diop, son gendre ainsi que deux anciennes collaboratrices, Seynabou Kébé Ndiaye et Yacine Diakhaté, avec qui il avait travaillé chez Nestlé.
Toutefois, l'ex-maire de Sandiara a démenti ces accusations en publiant un arrêté datant du 11 juillet 2024. Le document présente les membres nouvellement nommés dans son cabinet.
Cependant, quelques minutes plus tard, la liste a été retirée du site web du ministère, ce qui a alimenté des débats interminables sur les réseaux sociaux et dans la rue.
Sophie Nzinga Sy, la nomination controversée
L'une des nominations les plus controversées est celle de Sophie Nzinga Sy, nouvelle directrice de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda). Sophie Nzinga Sy est la fille de la ministre des Affaires étrangères et de Jacques Habib Sy, professeur en sciences de l'information et de la communication. Sa nomination a provoqué des réactions mitigées : certains Sénégalais crient au népotisme, tandis que d’autres estiment qu’il n’y a pas lieu de polémiquer, soulignant ses compétences et son expérience.
Les défenseurs de Sophie Nzinga Sy mettent en avant ses contributions à des projets d'envergure nationale et sous-régionale promouvant la mode et le design africains. Ils insistent sur le fait qu'elle a été nommée par le président Diomaye et non dans le cabinet de sa mère, ce qui, selon eux, élimine toute suspicion de favoritisme familial.
Le porte-parole de la présidence, Ousseynou Ly, a pris sa défense (Sophie Nzinga Sy) lors de l’émission "Moment de vérité" sur Walf TV. Il a déclaré : ‘’On ne sera jamais d’accord avec le népotisme. Ce qu’on défendait quand on était dans l’opposition, on va continuer de le défendre. Mais pour le cas de notre sœur…, ce n’est pas du népotisme. C’est le président de la République qui l’a nommée et ils n’ont aucun lien de parenté, que je sache. Ce n’est pas sa mère (la ministre Yacine Fall) qui l’a nommée. Elle n’a pas été nommée dans le même département que sa mère. Elle est compétente dans ce domaine. Elle y excellait bien avant le pouvoir.’’
Les accusations contre Jacques Habib Sy
En outre, ceux qui avancent que son père, Jacques Habib Sy, a récemment été coopté comme conseiller spécial du Premier ministre Ousmane Sonko, se trompent, confirme la primature. ‘’Jacques Habib Sy ne fait pas partie de la liste des membres du cabinet d’Ousmane Sonko’’, bien qu'il soit membre du cabinet politique du Pastef depuis la réorganisation de ce parti.
Cette clarification n'a toutefois pas suffi à apaiser les esprits et la polémique continue de se propager sur la toile.
D'autres observateurs tentent de distinguer le népotisme du clientélisme politique, arguant que les acteurs politiques ont avant tout besoin de travailler avec des personnes de confiance et avec ceux qui les ont soutenus dès les premiers jours de leur engagement.
Le népotisme, une tradition sénégalaise
Le népotisme n'est pas un phénomène nouveau, au Sénégal. Il trouve ses racines dès les premières années de l'indépendance et a persisté à travers les différents régimes.
Léopold Sédar Senghor et son neveu Adrien Senghor
Le premier président de la République, Léopold Sédar Senghor, avait confié à son neveu, Adrien Senghor, le ministère du Développement rural. Les résultats de ce dernier ont, semble-t-il, plu au premier président-poète qui lui a, par la suite, confié le département de l’Équipement, avant de faire de lui un ministre d’État.
Cette pratique a posé les bases d'une tradition de népotisme dans la pratique républicaine.
Toutefois, Pierre Senghor, qui a été le premier maire de Bambey, n’a jamais eu de fonction nominative. Il était le frère du président-poète Senghor.
Abdou Diouf et Maguette Diouf
Sous la présidence d'Abdou Diouf, cette tradition a perduré. Bien que Diouf n'ait eu qu’un membre de sa famille dans son gouvernement, ce dernier, Maguette Diouf, a occupé des postes clés. Il avait la charge de la Modernisation de l’État, une fonction visant à rendre l’Administration plus performante. Convaincu par les travaux de son frère, Abdou Diouf lui a ensuite confié l’Énergie, les Mines et l’Industrie.
Après la chute du régime socialiste, il est resté discret, mais il a refait surface sous l’ère Macky Sall en refusant de céder son logement de fonction.
Abdoulaye Wade et sa famille
Avec Abdoulaye Wade, pionnier de la première alternance, des questions de sécurité l'ont poussé à s'entourer de son neveu Lamine Faye, qu'il a promu au rang de capitaine de la gendarmerie. Plus tard, Wade a nommé sa fille Sindiely comme conseillère principale, avant de lui confier la présidence du comité d’organisation du 3e Festival des arts nègres (Fesman).
Pendant ce temps, son fils Karim Wade occupait le poste de ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures, gérant également le Sommet de l’Anoci et ses milliards de dépenses, au point où certains analystes le qualifiaient de "ministre de la Terre et du Ciel".
Macky et la dynastie Faye-Sall
Après la chute de Wade en 2012, Macky Sall a promis de ne jamais nommer son frère par décret, adoptant le slogan ‘’La patrie avant le parti’’.
Cependant, il a fini par confier à son frère Aliou Sall, alors maire de Guédiawaye, la Caisse des dépôts et consignations. Quelques mois après, il a jeté l’éponge avec le scandale de Petro-Tim lié à la gestion des hydrocarbures du Sénégal.
Mansour Faye, le frère de l’épouse du chef de l’État, est également un exemple de népotisme, nommé délégué général à la Protection sociale et à la solidarité nationale avant de devenir ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement du Sénégal.
Cette pratique ne se limite pas à l'Exécutif ; elle a atteint son paroxysme dans les mairies et d'autres institutions de l'État, parfois même dans les concours de la Fonction publique et les recrutements, rapporte un secrétaire municipal. Il ajoute que certains maires abusent de cette pratique malsaine et suggère l'adoption de lois pour réduire ce phénomène qui sape le mérite.
La pratique du népotisme au Sénégal semble être une constante à travers les différents régimes, avec chaque président utilisant son pouvoir pour favoriser ses proches. Bien que certaines nominations puissent être justifiées par les compétences des personnes concernées, la perception de favoritisme continue de ternir l’image de la gouvernance au Sénégal. Les autorités devront peut-être revoir leur approche pour rétablir la confiance du public et assurer une gouvernance plus transparente et plus équitable.
L'OFFENSIVE SÉNÉGALAISE À PARIS
En plus du président, environ une dizaine de structures publiques, dont deux ministères, seront en France pour vendre la destination Sénégal et s’inspirer des bonnes pratiques de Paris-2024 pour une meilleure préparation des Jo de la jeunesse de 2026
C’est l’artillerie lourde qui a été déployée par le Sénégal en France. Une dizaine de structures publiques mobilisées pour vendre le Sénégal aux Jeux olympiques Paris-2024. Ce mercredi, le président de la République va lui aussi effectuer le déplacement pour, d’une part, répondre à l’invitation de son homologue français Emmanuel Macron pour participer à la cérémonie d’ouverture, d’autre part, participer à des conférences sur le développement du sport et la promotion de la destination Sénégal. Dès demain, Bassirou Faye entre en scène en participant, aux côtés d’Emmanuel Macron et de Thomas Bach, au Sommet international ‘’Sports pour le développement durable’’. Le lendemain de cette activité, le chef de l’État est annoncé à Saint-Denis pour prendre part, avec le président du Comité national olympique et sportif sénégalais Mamadou Diagna Ndiaye, à une rencontre autour du thème ‘’Des Jeux de Paris-2024 aux Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar-2026 : quels enjeux ?’’.
Au-delà des enjeux sportifs et de la préparation des JOJ-2026 à Dakar, le Sénégal vise surtout à saisir l’opportunité des Jeux de Paris pour promouvoir sa destination. Dans ce cadre, un programme alléchant a été concocté tout au long du plus grand événement sportif de la planète.
C’est dans ce cadre que le ‘’Week-end du Sénégal’’ va se tenir les samedi 27 et mercredi 28 juillet, avec un riche programme. Entre animation culturelle, artistique et sportive, la délégation sénégalaise n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre en exergue les richesses du pays. Au menu, il y a l’atelier de maquillage et de tresses organisé par Les Routes du Futur ; la fabrication de percussions et l’initiation au ‘’sabar’’ animées par l’association Médiaquar qui est également aux manettes pour mettre en valeur les contes traditionnels sénégalais ; les danses afros par Humanitaria et enfin Solidarité Sénégal avec l’association Biodiversity for Peace.
Sont annoncés dans le cadre de ce ‘’Week-end du Sénégal’’ plusieurs démembrements de l’État, dont l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix) ; l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) ; le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar ; le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) ; l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat, entre autres. Sans oublier, d’une part, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; d’autre part, celui du Tourisme qui seront également au rendez-vous, qui pour promouvoir le tourisme sénégalais, qui pour nouer des partenariats et s’inspirer de Paris-2024 pour mieux préparer Dakar-2026.
Chargée de la promotion des investissements à l’ambassade du Sénégal à Paris et du Club Dakar-2026, Fatimata Diaw confiait lors de l’ouverture de la station Afrique : ‘’L’objectif, c’est de promouvoir le Sénégal, sa culture et son artisanat. Nous profiterons de ces trois semaines de présence pour présenter la destination sous toutes ses coutures. C’est également une possibilité de mettre en avant les artisans sénégalais basés en France et de mettre en avant leur savoir-faire.’’
Mme Diaw est aussi revenue sur l’importance de cette participation qui va permettre aux différentes parties prenantes aux Jeux de 2026 – aux plans sportif, culturel, des transports, etc. - de pouvoir vivre les Jeux dans leur technicité, pour voir comment parer à toutes les éventualités.
Malgré donc les remises en cause, l’axe Paris - Dakar continue d’être assez fructueux, aussi bien sur les plans politique, économique, culturel que sportif. En un mois, c’est la deuxième fois que le président Faye se rend en France pour animer avec son homologue français des conférences internationales. Au mois de juin, c’était sur la santé et les vaccins et cette fois, les présidents Diomaye et Macron vont parler de sport et de développement. Les deux présidents vont sans nul doute aborder également les questions relatives aux relations bilatérales entre la France et le Sénégal.
Parmi les questions sur lesquelles ils sont le plus attendus, il y a les bases militaires françaises au Sénégal. À ce propos, le président Diomaye Faye disait récemment : ‘’Je ne veux pas qu’on se focalise sur un pays, que ça soit la France, la Russie, la Chine ou un autre pays. Ce à quoi nous travaillons aujourd’hui avec les hauts officiers militaires, c’est d’avoir deux choses : une loi sur la défense et la sécurité nationale, compte tenu de l’évolution du contexte.’’
Le défi du Sénégal, disait Diomaye, c’est ‘’de définir une doctrine par rapport à la coopération militaire de façon générale’’ en vue de faire face aux défis. ‘’Maintenant, tout le monde sait que nous sommes des souverainistes. Et dans cette quête de ces souverainetés, qu’elle soit économique, alimentaire, pharmaceutique, numérique, militaire et tout ce qu’on veut, dans cette conquête, on ne ménagera aucun effort’’, avait-il insisté, non sans reconnaitre que la question avait déjà été évoquée lors de sa précédente visite.
‘’Mais il se trouve que depuis quelques années, on a institué un séminaire intergouvernemental entre la France et le Sénégal. Les parties sont en train de travailler sur tous les accords qui nous lient. On verra ensemble ce qu’il faut continuer et ce qu’il faut revoir. Pour ce qui est de la doctrine sur la coopération militaire, elle est définie par nous et pour nous et elle sera présentée. Nous allons travailler avec tous les partenaires, dans l’intérêt du Sénégal’’.
LA LENTE AGONIE D'AKON CITY
Face à l'immobilisme du chantier, les autorités ont adressé une mise en demeure, menaçant de récupérer les terres concédées à l'artiste. Un avertissement qui pourrait sonner le glas de l'ambitieux projet de 6 milliards de dollars
(SenePlus) - Près du village de Mbodiène, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar, la vision grandiose du chanteur américain d'origine sénégalaise Akon semble se dissiper. Comme l'écrit Le Monde, "concédées en 2020 au chanteur américain d'origine sénégalaise Akon pour y construire une grande ville futuriste à son nom, ces terres broussailleuses devraient pourtant être un vaste chantier."
Lancé en 2020 avec l'appui de l'ancien président Macky Sall, le mégaprojet "Akon City" promettait l'édification d'une ville futuriste digne du Wakanda, le royaume africain fictif des films Black Panther. "A l'origine, le projet Akon City, dont le budget annoncé avoisinait les 6 milliards de dollars, promettait l'achèvement d'une première phase de travaux fin 2023, reportée à 2025", rapporte le quotidien français.
Aujourd'hui, "les herbes folles poussent, les troupeaux de zébus les ruminent, mais pas l'ombre d'une grue, d'un marteau-piqueur ou d'un ouvrier", constate le quotidien. Seule émerge la structure incurvée du supposé "Welcome Center". Le 28 juin, "la Société d'aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco), rattachée au ministère du tourisme, a adressé une mise en demeure à l'artiste", poursuit Le Monde. Un coup de semonce qui pourrait enterrer le projet pharaonique.
"Pour l'instant, nous gardons espoir que le projet débute, souffle Marcel Diome, le chef du village de Mbodiène. Jusqu'à présent, tout ce qu'il avait promis, Akon l'a fait. Nous croyons donc en lui même si c'est un peu lent", cite le quotidien du soir. Le notable salue les réalisations modestes du chanteur comme un terrain de basket.
Lors de son lancement en 2018, Akon City se voulait pourtant une cité ultramoderne "green et high-tech", avec tours futuristes, centres commerciaux démesurés, studios de cinéma, universités de pointe et même sa propre cryptomonnaie, l'"akoin". "Je veux que mes bâtiments ressemblent à des sculptures", lançait alors Akon, galvanisé par les comparaisons avec le blockbuster Marvel, d'après Le Monde.
Las, "l'akoin a vu son cours s'effondrer en quelques mois, passant d'une valeur de 0,15 dollar à 0,00035 dollar aujourd'hui, selon le site BitMart", relève le journal. Et le financement du projet, annoncé à 4 milliards de dollars par la société KE International, n'a jamais été concrétisé selon d'anciens collaborateurs cités par Le Monde : "Akon a dépensé plusieurs millions sur fonds propres pour ce projet. Mais il n'a pas réussi à confirmer les promesses d'investissement alors qu'il n'est pas en mesure de tout financer seul."
Certains médias locaux n'ont pas hésité à évoquer une possible "escroquerie", même si rien n'a été démontré, note Le Monde. Face aux critiques fin 2023, Akon assurait que son projet était "en marche à 100 000%" et que les sceptiques "auraient l'air stupide". Un an plus tard, le mirage d'Akon City semble bel et bien se dissiper dans les terres broussailleuses de Mbodiène. Comme l'indique Le Monde, "la demande d'hébergement pour les prochains Jeux olympiques de la jeunesse en 2026 pourrait d'ailleurs pousser d'autres investisseurs à convoiter ces terres promises au chanteur, pour des projets sans doute moins ambitieux mais plus réalistes."
DIOMAYE A REÇU UNE INVITATION DE XI JINPING POUR UNE VISITE D’ÉTAT EN CHINE
Le renforcement de la confiance politique mutuelle entre les deux pays, ainsi que l’intensification des échanges de haut niveau et de la coopération, ont été abordés lors de l’invitation, a assuré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères.
Dakar, 24 juil (APS) – Le président Bassirou Diomaye Faye a reçu des mains du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Chen Xiaodong, une invitation de son homologue Xi Jinping pour une visite d’Etat en Chine, a annoncé la présidence sénégalaise.
‘’Le président de la République a reçu mardi dans la soirée le vice-ministre chinois, M. Chen Xiaodong, porteur d’une invitation officielle du président Xi Jinping pour se rendre en République populaire de Chine dans le cadre d’une visite officielle’’, rapporte la Présidence dans un message publié sur le réseau social X.
‘’Nous avons eu des discussions sur sa prochaine visite d’Etat en Chine et sur sa co-présidence avec le président Xi Jinping au sommet du forum sur la coopération sino africaine de la confédération sino africaine’’, a confirmé à la télévision publique (RTS), le diplomate chinois au sortir de sa rencontre avec le président Faye.
Le renforcement de la confiance politique mutuelle entre la Chine et le Sénégal, l’intensification des échanges de haut niveau et du renforcement de la coopération pragmatique entre les deux pays, ont été abordés, a assuré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères.
M. Xiaodong a en même temps fait part de la volonté de son pays de travailler à la consolidation de la synergie des stratégies de développement dans le domaine des infrastructures, des affaires régionales et internationales.
lettres d'amérique, Par Rama YADE
L’AFRIQUE ATLANTIQUE : ENTRE MENACES ET OPPORTUNITES
Alors que l'Otan célébrait ses 75 ans autour de questions sécuritaires, une conférence au Maroc plaçait l'Atlantique africain au cœur du développement économique du continent, avec le projet d'unir par des infrastructures les pays sahéliens à l'océan
Au moment où l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) célébrait ses 75 ans à Washington D.C. en présence de 37 chefs d’Etat ou de gouvernement sur fond de bruits de bottes en Ukraine, une conférence s’ouvrait du côté de Dakhla, au Maroc : «Vision d’un Roi, l’Afrique atlantique, pour une région inclusive, intégrée et prospère» par le groupe media Le Matin. Le ton y était moins sécuritaire qu’à Washington et pointait clairement cet Atlantique africain trop souvent négligé dans l’agenda diplomatique, alors que les enjeux y sont gigantesques. On s’y enthousiasmait pour la nouvelle initiative de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, dévoilée en novembre 2023 et dont l’essentiel consiste à offrir un accès à l’Atlantique à quatre «pays frères» sahéliens : le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Les populations de ces pays durement frappés par le terrorisme depuis plus de vingt ans, souffrent également de l’impact des sanctions. La mise à disposition des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires devrait leur offrir des perspectives économiques nouvelles. Bien sûr, il faudra aller dans les détails, redoutables comme la définition des priorités stratégiques, l’intégration de projets déjà en cours comme le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, la Grande Muraille Verte, l’harmonisation des mécanismes de gouvernance maritime et bien sûr, la question des financements pour soutenir la modernisation des infrastructures.
C’est pour cela que l’initiative atlantique marocaine est à la fois un plan de développement et un plan de paix.
On se souvient de l’avertissement de Macky Sall, ancien Président du Sénégal, qui sait ce qu’il coûte de protéger la frontière sénégalaise des incursions terroristes : «Leur objectif, avait-il dit dans un entretien sur Rfi le 23 février 2021, est d’atteindre l’atlantique.» C’est le vieux projet terroriste, de la mer Rouge à l’Atlantique. Et pour cause : l’Atlantique est un espace stratégique de piraterie où, avec les 4000 bateaux qui passent chaque jour, la connexion se fait avec les réseaux sud-américains de trafic de drogue, indispensables pour s’enrichir et équiper leurs troupes. Dès lors, il ne faut pas s’étonner des attaques sur la côte du Golfe de Guinée, au Togo ou en Côte d’Ivoire. L’Atlantique, il faut donc y arriver avant eux.
Au-delà de la géographie, il y a aussi l’histoire et ses leçons. Les Africains de l’intérieur ne peuvent s’en sortir sans accès à l’Atlantique. Ils connaissent le prix de l’océan. En témoigne l’histoire de l’Empire toucouleur de El Hadj Omar et de l’Empire Wassoulou de Samori. Les deux héros africains du XIXème siècle, face à l’inéluctable avancée de la conquête coloniale européenne, auront tout fait pour «capter, avant qu’il ne fût trop tard, l’initiative politique et la conserver entre des mains africaines», selon les mots de l’historien Joseph KiZerbo dans son Histoire générale de l’Afrique (Hatier, 1972). Asphyxiés, ils auront cherché désespérément à dépasser la continentalité de leurs territoires par une ouverture sur l’océan. Ils avaient compris que l’Atlantique était leur seul salut. El Hadj Omar Tall dont l’empire couvrait une partie des territoires actuels du Sénégal, de la Guinée, la Mauritanie et du Mali, et qui avait pour ambition de libérer les opprimés de la tutelle de l’aristocratie et de la traite négrière tout en unifiant le Soudan d’alors, va se heurter dans sa progression aux troupes de Faidherbe avant d’échouer à Matam et de disparaitre dans les falaises de Bandiagara en 1869. Son fils et successeur à la tête de l’empire, Ahmadou, échouera pour les mêmes raisons : en refusant l’alliance offerte par Samori, fondateur de l’Empire Wassoulou, un autre espace enclavé couvrant une partie des territoires actuels de la Guinée, du Mali et le nord de la Côte d’Ivoire, il précipite sa défaite. Seul face aux Français à partir de 1880, Samori, malgré sa ténacité, illustrée par la bataille de Woyo-Wayankô, le 2 avril 1882, est pourchassé alors qu’il n’aura de cesse de se diriger vers la côte jusqu’à sa capture le 29 septembre 1898 par le commandant Gouraud et son exil final au Gabon.
L’échec de ces héros ouvrira la voie à la colonisation. L’importance stratégique de l’Atlantique telle qu’enseignée par l’histoire demeure.
L’Atlantique, c’est toujours le deuxième des cinq océans en taille, après le Pacifique. Elle couvre 17% de la surface de la terre et un quart de l’espace maritime mondial. Plus d’une centaine de pays sur trois continents bordent l’océan, et parmi lesquels la première puissance mondiale (les Etats-Unis), d’autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (dont le Royaume-Uni et la France), des puissances latino-américaines (comme l’Argentine et le Brésil). Du côté africain, l’Atlantique abrite 23 nations côtières, du Maroc à l’Afrique du Sud en passant par le Sénégal, pointe la plus occidentale du continent africain, le tout constituant 46% de la population du continent, 55% de son produit intérieur brut et 57% de son commerce. La zone contient également une grande quantité de ressources naturelles dont le pétrole. D’espace à civilisation atlantique, comme a fini par le devenir l’Otan dont les pays membres sont unis par un sentiment de solidarité militaire, il y a tout de même un monde. C’est pourtant le défi que doivent relever les pays de l’Atlantique africain.
Aujourd’hui comme hier autour de l’Atlantique, les enjeux sont autant des menaces que d’opportunités. La maritimité demeure en effet une affirmation de puissance comme en atteste la violence des zones de tension où se jouent les questions de souveraineté maritime, comme entre le Nigeria et le Cameroun au sujet de la presqu’île de Bakassi jusqu’en 2008, entre le Ghana et la Côte d’Ivoire jusqu’en 2017, le Sénégal et la Guinée-Bissau jusqu’en 1995 ou encore entre le Gabon et la Guinée équatoriale au sujet de l’île de Mbanie. Cette lutte d’influence se joue essentiellement autour du contrôle des zones exclusives maritimes, des détroits, des caps et des canaux, entre Etats qui rivalisent pour l’exploitation de gisements énergétiques. Le droit de la mer, issu de la Convention des Nations unies de Montego Bay sur le droit de la mer de 1982, ne suffisant pas toujours pour les abriter, c’est un espace stratégique qui n’échappe pas à la militarisation par les Etats désireux d’y étendre leur souveraineté.
Pour un pays comme le Sénégal, les pratiques de pêche illégale qui épuisent les stocks halieutiques sont le principal défi. Le règlement de cette question, cruciale pour les 600 000 Sénégalais qui vivent de la pêche, est d’ailleurs l’un des principaux engagements du Président Diomaye Faye pour renégocier les accords et sanctionner les chalutiers étrangers, notamment chinois et turcs, qui, sous pavillon sénégalais, cherchent à échapper à la réglementation. Selon le rapport 2022 de l’Environmental Justice Foundation, «la flotte chinoise de haute mer -de loin la plus grande au monde, capture environ 2,35 millions de tonnes de fruits de mer chaque année -selon certaines estimations, environ la moitié du total des captures en eaux lointaines de la Chine- évaluées à plus de 5 milliards de dollars»
Les zones indépendantes, considérées comme un «bien commun», apparaissent également comme le foyer d’une nouvelle mobilisation à travers la sauvegarde de la biodiversité. Ainsi, c’est après deux décennies de négociations qu’a été adopté le 19 juin 2023 l’accord «historique» sur la protection de la biodiversité marine au-delà des zones de juridiction nationale par la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine.
Conscientes de ces atouts, les institutions africaines ont élaboré un cadre d’action autour de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 et la Charte africaine sur la sûreté, la sécurité maritime et le développement, proclamé «2015-2025, Décennie des mers et des océans d’Afrique» et décidé que le 25 juillet serait désormais «Journée africaine des mers et des océans». C’est que les enjeux autour de l’économie bleue sont capitaux en Afrique alors que la transition énergétique maritime, la révolution portuaire et les transports maritimes, les activités halieutiques et énergétiques avec de nombreuses découvertes (notamment au Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana) et les câbles sous-marins bouleversent les économies africaines maritimes de manière spectaculaire. La gouvernance de l’océan est un défi majeur qui reste encore à relever pour les Etats africains au moment où la première puissance navale du monde, les Etats-Unis, viennent de lancer, le 18 septembre 2023 à l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies, un nouveau Partenariat pour la coopération atlantique. Près de la moitié (15) des 32 pays atlantiques membres de ce Partenariat sont africains au moment de son lancement : Angola, Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Guinée équatoriale, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mauritanie, Maroc, Nigeria, République du Congo, Sénégal, Togo. Ce Partenariat pour la coopération atlantique ne doit cependant pas être un simple instrument au service de la rivalité entre les grandes puissances. Il peut soutenir les Etats africains qui sont à la tâche pour maximiser la coopération portuaire, le déploiement des ports intelligents, les leviers touristiques, au moment où le continent lance la plus grande zone de libre-échange au monde. Sur le plan politique, l’Atlantique africain, ce sont 20% des voix à l’Onu, mais sans coordination entre ces pays côtiers, l’Atlantique africain est un lion sans dents.
Là encore, l’histoire nous enseigne que l’Atlantique n’a pas toujours été une promesse
Nous qui avons grandi sur la corniche sénégalaise, l’Atlantique et sa belle côte ont d’abord été des espaces de jeux pour les enfants insouciants que nous étions, un marché pour nos mamans qui venaient s’approvisionner en poissons, un espace professionnel pour nos familles issues de générations de pêcheurs. En arrière-fond, toujours l’île de Gorée pour nous rappeler que l’Atlantique a englouti bien des nôtres, épicentre d’une traite qui a déshumanisé l’Afrique pendant cinq siècles. Pour faire communauté, l’Atlantique doit devenir un espace de coopération mémorielle, avec les diasporas du Brésil aux Caraïbes au premier plan, et pourquoi pas entre musées côtiers porteurs de cette mémoire, du Musée des civilisations noires de Dakar au nouveau Musée international afro-américain de Charleston (Etats-Unis), au Mémorial à l’abolition de l’esclavage de Nantes (France). Alors que demain, 25 juillet, la communauté internationale célèbre la «Journée africaine des mers et des océans», tout, de l’histoire à la géographie, rappelle la centralité de l’Atlantique.
Rama Yade est Senior Director, Africa Center Atlantic Council.
L’ASSEMBLEE NATIONALE ACCELERE LA CADENCE
La quatorzième législature est apparemment partie pour donner droit à la tenue de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko devant l’hémicycle.
La quatorzième législature est apparemment partie pour donner droit à la tenue de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko devant l’hémicycle. C’est en effet ce jour, mercredi 24 juillet, que les présidents des trois groupes parlementaires et le représentant des députés non-inscrits qui tenaient un groupe de travail à Saly sur la réactualisation du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale comptent déposer leurs conclusions sur la table d’Amadou Mame Diop, le président de la représentation parlementaire. A charge pour ce dernier de diligenter la procédure jusqu’à la plénière pour réintégrer la charge primatoriale dans les textes et dispositions qui régissent le Règlement intérieur de l’Assemblée. Une chose que le nouveau chef du gouvernement exigeait avant d’envisager tout Grand oral devant l’hémicycle.
Après le bras de fer entre la majorité parlementaire et le nouveau Premier ministre du Sénégal à propos de la tenue de la Déclaration de politique générale, le temps de l’apaisement et/ou de l’accalmie semble progressivement s’installer pour permettre à Ousmane Sonko de sacrifier à cette tradition républicaine du Grand oral devant la représentation parlementaire. Et pour cause !
L’Assemblée nationale, sous pilotage de son président Amadou Mame Diop, est en train de mettre en place les derniers rouages pour le passage du nouveau chef de gouvernement à l’hémicycle. Une Déclaration de politique générale, consacrée par la Constitution et encadrée par l’Assemblée nationale, dans un délai englobant les trois mois suivant la nomination du Premier ministre mais que Ousmane Sonko a menacé de ne pas faire devant la quatorzième législature si celle-ci ne mettait pas à jour le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Et cela, avant le 15 juillet. A défaut, Ousmane Sonko s’était engagé à tenir sa DPG devant une assemblée populaire regroupant toutes les sensibilités et couches sociales du pays.
De fil en aiguille, les deux parties étaient revenues en de meilleurs sentiments après la « médiation » du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, incitant le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, à rabibocher les positions des groupes parlementaires pour la correction du Règlement intérieur.
Dans le même temps, le Premier ministre Ousmane Sonko était convié à suspendre la tenue de son Grand oral «populaire» afin de laisser du temps à l’Assemblée nationale pour le réajustement des textes et dispositions en question. Du coup, suite à plusieurs réunions tenues entre les présidents des Groupes parlementaires, et sur instruction du Président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, un groupe de travail pour la réactualisation du Règlement intérieur a été mis sur pied. Et après deux jours de réunion (22 et 23 juillet 2024), à Saly, ledit groupe de travail composé des représentants de trois Groupes parlementaires et du représentant des Non-inscrits, assistés par l'administration de l'Assemblée nationale a informé, via une note, que «Les conclusions du groupe de travail seront déposées sur la table du président de l'Assemblée nationale ce mercredi 24 juillet 2024 ».
De suite, Abdoul Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Mouhamed Ayib Salim Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan wi, Mamadou Lamne Thiam, président du groupe parlementaire Liberté Démocratie et Changement, Sanou Dione, représentant des Noninscrits, qui ont achevé leur conciliabule, vont présenter au dernier titulaire du perchoir sous Macky Sall leurs appréciations sur la procédure touchant la réactualisation du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Reste à espérer que ces conclusions permettront de sublimer toute menace de crise institutionnelle entre pouvoir législatif et pouvoir exécutif.
LA RUMEUR JACQUES HABIB SY CONSEILLER DU PREMIER MINISTRE DÉMENTIE
Depuis la nomination de sa fille à la tête de l'APDA, les réseaux sociaux bouillonne sur Jacques Habib Sy, présenté comme conseiller du chef du gouvernement Ousmane Sonko. Faux, rétorque la Primature après vérifications
(SenePlus) - Depuis la nomination de Sophie Nzinga Sy à la tête de l'Agence pour la promotion et le développement de l'artisanat (APDA), fille de la ministre des Affaires étrangères Yassine Fall, une rumeur affirmant que son père Jacques Habib Sy fait partie des conseillers du Premier ministre Ousmane Sonko a pris de l'ampleur sur les médias et réseaux sociaux. Cependant, après vérification, cette information s'est avérée être infondée.
"À ce jour, Jacques Habib Sy ne figure pas sur la liste des conseillers du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette information a été confirmée par la Primature", affirme une équipe de fact-checking du journal Le Soleil après avoir mené une petite enquête.
La Primature a en effet servi un démenti formel: "Jacques Habib Sy ne fait pas partie de la liste des conseillers du Premier ministre."
Cependant, s'il n'est pas conseiller au sein du gouvernement, Jacques Habib Sy joue un rôle clé au niveau politique auprès du président Ousmane Sonko. "Il fait partie du cabinet politique du président du parti Pastef, ce qui signifie qu'il est impliqué dans les activités politiques du parti. Mais il ne fait pas partie de l'attelage gouvernemental", précise l'équipe du Soleil.
Pour rappel, le 11 octobre 2022, alors dans l'opposition, Ousmane Sonko avait procédé à une réorganisation de son parti, nommant Jacques Habib Sy comme l'un de ses conseillers.
"Certains membres de ce cabinet politique ont d'ailleurs obtenu des postes de responsabilité depuis l'avènement du président Bassirou Diomaye Faye", souligne le fait-checking, citant des sources bien renseignées.
Ainsi, s'il est bel et bien un proche conseiller d'Ousmane Sonko au niveau partisan, Jacques Habib Sy n'officie pas au sein du gouvernement dirigé par ce dernier devenu Premier ministre.
NÉPOTISME AU MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE, L’ARRÊTÉ QUI BALAIE LES ACCUSATIONS CONTRE SERIGNE GUEYE DIOP
Au coeur d’une polémique sur des accusations de népotisme, le ministre est accusé d’avoir recruté plusieurs de ses proches notamment sa fille Daba Diop, ses deux anciennes collaboratrices à Nestlé Seynabou Kébé Ndiaye et Yacine Diakhaté, et son gendre.
Au coeur d’une polémique médiatique sur des accusations de népotisme, le ministre de l'Industrie est accusé d’avoir recruté plusieurs de ses proches notamment sa fille Daba Diop, ses deux anciennes collaboratrices à Nestlé Seynabou Kébé Ndiaye et Yacine Diakhaté, et son gendre.
Selon l’Arrêté portant nomination des membres du Cabinet Ministre de l’Industrie et du Commerce, aucune de ces personnes précitées n’y figure.
Le document indique une liste de 6 conseillers qui composent le cabinet du ministère de l’industrie et du commerce.
« Sont nommés membres du Cabinet du Ministre de l’Industrie et du Commerce. Conseiller Technique n°1 : Madame Ndèye Yacine Gningue, Ingénieur ; Conseiller Technique n°2 : Monsieur Abdoulaye Sène, Economiste ; Conseiller Technique n°3 : Monsieur Ndiol Gaye Sène, Titulaire d’un Master en management des activités hôtelières et touristiques ; Conseiller Technique n°4 : Madame Fatou Sagna, Juriste en droit des affaires ; Conseiller Technique n°5 : Monsieur Mamadou Fall, Conseiller en diplomatie économique et négociateur International ; Conseiller Technique n°6 : Monsieur Mohamed Niang, Economiste spécialisé en Innovation Industrielle et développement durable », lit-on dans le document.
Les information sur ces accusations de népotisme contre plusieurs ministres est relayée plusieurs fois sur les réseaux sociaux.
La dernière concerne le ministre des transports terrestres et aériens Malick Ndiaye.
DPG, LES TROIS GROUPES PARLEMENTAIRES METTENT SUR PIED UN GROUPE DE TRAVAIL
Les tractations sont en cours pour mettre à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Les conclusions des travaux seront déposées sur la table du Président de l’Assemblée nationale ce mercredi 24 juillet 2024.
iGFM - (Dakar) Les tractations sont en cours pour mettre à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Un groupe de travail a même été mis en place.
«Suite à plusieurs réunions tenues entre les Présidents des Groupes parlementaires, et sur instruction du Président de l’Assemblée nationale Monsieur Amadou Mame DIOP, un groupe de travail pour la réactualisation du Règlement intérieur a été mis sur pied», lit-on dans un communiqué de presse parvenu à iGfm.
Le document, signé par les Présidents de groupes parlementaires, informe que ce cadre est composé des représentants des trois (3) Groupes parlementaire et du représentant des Non-inscrits.
Ils se sont réunis les 22 et 23 juillet 2024, assistés par l’administration de l’Assemblée nationale. «Les conclusions du groupe de travail seront déposées sur la table du Président de l’Assemblée nationale ce mercredi 24 juillet 2024», renseigne le communiqué de presse.