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23 novembre 2024
Politique
PAR Thierno Alassane Sall
LA DANGEREUSE ESCALADE DU POUVOIR
Le Premier ministre choisit de nouveau d’endosser l’uniforme de chef de milice, cette fois contre l’État qu’il dirige. Un précédent d’une extrême gravité qui, dans un pays normal, aurait conduit au limogeage immédiat des personnes concernées
À la veille de l’ouverture de la campagne pour les élections législatives, le président Diomaye avait jugé nécessaire d’avertir les coalitions en lice d’éviter le recours à la violence.
Cet avertissement, probablement motivé par les informations en sa possession, n’a pas été suivi d’actions conséquentes de la part de l’État lorsque le siège d’une coalition a été attaqué avec des cocktails Molotov, ni lorsque l’un des chefs de Pastef à Dakar a appelé ses partisans à s’armer. Inévitablement, la violence non réprimée par les autorités détentrices du monopole de la Justice, s’apparente à une double violence et appelle à davantage de violences.
Le cortège du Premier ministre a, à son tour, été la cible de jets de pierres. Et l’escalade tragique survenue à Saint-Louis semblait presque inscrite dans cet enchaînement fatal, tant les cortèges subissent les harcèlements de certains individus cherchant à les empêcher de mener campagne dans la sérénité.
Face à cette situation, le Premier ministre, bien que disqualifié pour s’en plaindre au vu de son rôle dans l’avènement de ce climat de haine, dispose des instances appropriées pour prendre les mesures nécessaires. Outre ses réunions de travail avec le président, le Conseil national de sécurité ou encore le Conseil des ministres sont les cadres propices à cet effet.
Au lieu de faire face avec hauteur et gravité à ce risque majeur pour la sécurité du pays, comme l’exige son rôle, le Premier ministre choisit de nouveau d’endosser l’uniforme de chef de milice, cette fois contre l’État qu’il dirige. Son appel à la loi du talion est repris par de hauts dirigeants de l’administration, tous nommés par le président. Cela constitue un précédent d’une extrême gravité qui, dans un pays normal, aurait conduit au limogeage immédiat des personnes concernées.
Mais comme le Sénégal semble tolérer un « ticket » de facto non prévu par la Constitution, on frôle une crise politique majeure, alors qu’une crise économique et sociale rend déjà le pays hautement inflammable.
Nous appelons les deux têtes de l’exécutif à évaluer, avec impartialité et un sens accru de leurs responsabilités, les périls auxquels nous expose leur rivalité désormais officiellement proclamée par le Premier ministre.
LA PLATEFORME ËTTU JÀMM INVITE À L’APAISEMENT DANS LES DISCOURS
La Plateforme demande que ‘’des sanctions fermes soient prises à l’endroit des auteurs de violences (…)’’ et ‘’en appelle au sens des responsabilités et de la citoyenneté des populations.
La Plateforme de Veille des Femmes pour la Paix et la Sécurité dénonce les actes de violences dans la campagne électorale et invite les acteurs politiques à ‘’l’apaisement dans les discours, la quiétude dans les comportements et attitudes’’.
Ëttu jàmm, composée de plus de soixante organisations de la société civile féminine, appelle les partis et coalitions en lice à ‘’œuvrer pour que ces périodes préélectorale et électorale se passent dans la paix, le calme et la sérénité’’.
La Plateforme demande que ‘’des sanctions fermes soient prises à l’endroit des auteurs de violences (…)’’ et ‘’en appelle au sens des responsabilités et de la citoyenneté des populations, aux responsables des institutions chargées de la conduite du processus électoral, à l’administration organisatrice des élections”.
Ëttu jàmm rappelle que ‘’la tenue d’élections est un indice de démocratie pour un pays’’ et que ‘’l’installation et le maintien d’un climat apaisé durant tout le processus électoral sont la garantie d’une paix durable et d’une bonne gouvernance’’.
VIDEO
REVIREMENT DE TON CHEZ SONKO
Après une succession de violences dans la campagne et sa sortie polémique de la veille, le Premier ministre adopte ce mardi une position plus conciliante, invitant notamment ses partisans à "n'attaquer personne", tout en restant vigilants
(SenePlus) - Après des déclarations virulentes appelant la veille à la "vengeance proportionnelle" contre les agressions subies par son parti Pastef, le chef du gouvernement Ousmane Sonko a finalement exhorté ce mardi, ses militants à la retenue.
"N'attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout mais qu'on reste vigilant", a déclaré le Premier ministre dans la soirée, contrastant avec sa dernière sortie où il affirmait que "Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays."
Les tensions se sont particulièrement cristallisées autour des événements de Saint-Louis, où des affrontements ont fait plusieurs blessés par armes blanches. Le gouverneur de la région a confirmé l'interpellation de 81 personnes en lien avec ces incidents, une enquête de police ayant été ouverte.
Face à cette situation, la coalition Samm Sa Kaddu, menée par Barthélémy Dias, a vivement réagi en dénonçant un "appel au meurtre assumé par l'actuel Premier ministre" et en tenant Ousmane Sonko "responsable de tout ce qui pourrait arriver à ses membres, militants, sympathisants et électeurs."
Cette escalade verbale intervient malgré l'appel à l'apaisement lancé le 25 octobre par le président Diomaye Faye, qui avait exhorté tous les acteurs politiques à "éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes." La multiplication des incidents violents depuis le début de la campagne le 27 octobre a conduit le Premier ministre à pointer une "faillite de l'État", évoquant "trois agressions, zéro arrestation" contre son camp.
À Dakar, la tension reste palpable avec un rassemblement de militants du Pastef placé sous haute surveillance policière, notamment aux abords du domicile du maire de la capitale.
BABACAR BA ALERTE SUR LES VIOLENCES ÉLECTORALES ET APPELLE À DES SANCTIONS
Le coordonnateur du Forum du Justiciable exhorte les autorités judiciaires à sévir contre les responsables pour préserver le climat de paix nécessaire à des élections sécurisées.
Le coordonnateur du Forum du Justiciable, Babacar Ba, a exprimé sa profonde inquiétude face aux violences qui marquent la campagne électorale en vue des législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), il a fermement condamné « les attaques multiples perpétrées contre les partisans de la coalition Pastef », en faisant référence à la dernière en date survenue lundi à Saint-Louis.
Babacar Ba a appelé les autorités judiciaires à prendre des mesures appropriées contre les auteurs de ces violences, insistant sur le fait que « la campagne électorale ne saurait être une période de non-droit et d’impunité ».
Il a souligné l’importance de sanctions proportionnelles aux actes commis, afin de garantir la sécurité et la sérénité durant cette période cruciale.
Il a également lancé un appel au calme et à la sérénité, exhortant toutes les parties impliquées à privilégier le dialogue et la paix, afin d’éviter une escalade des tensions qui pourrait nuire au bon déroulement des élections.
À SAINT-LOUIS, DES ARMES SAISIES LORS D'UNE CARAVANE
La Police nationale a mis la main sur un véritable arsenal dissimulé dissimulé à bord de sept véhicules : bombes asphyxiantes, tasers et autres armes blanches. L'opération s'est soldée par 81 interpellations, dont 77 gardes du corps
(SenePlus) - La Police nationale annonce l'interpellation de 81 personnes à Saint-Louis, dont 77 gardes du corps, dans le cadre d'une opération de sécurisation d'une manifestation politique. Cette intervention, détaillée dans un communiqué de la Division Communication et Relations Publiques de la Direction Générale de la Police Nationale, fait suite à des scènes de violence ayant occasionné plusieurs blessés ce lundi 11 novembre 2024.
Les quatre premières interpellations concernent des individus poursuivis pour coups et blessures volontaires. Ils sont actuellement en garde à vue au commissariat central de Saint-Louis. Les 77 autres arrestations sont intervienues dans un second temps, lors d'une opération menée au Km50.
C'est précisément vers 11h30 qu'un important dispositif sécuritaire, mobilisant la Brigade d'Intervention Polyvalente (BIP) et le Groupement Mobile d'Intervention (GMI), ont procédé à l'interception et à la fouille d'une caravane appartenant à une coalition de partis politiques.
Cette opération a permis aux forces de l'ordre de mettre la main sur un arsenal conséquent dissimulé à bord de sept véhicules : des bombes asphyxiantes, des bâtons télescopiques, des douilles, des tasers, des couteaux et des lance-pierres. L'ensemble des véhicules transportant ces armes a été immédiatement saisi.
Les investigations se poursuivent, indique la Police nationale, qui cherche à identifier d'éventuels autres participants aux violences.
INCIDENTS À SAINT-LOUIS, 81 INTERPELLATIONS ET OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE
Ces incidents, survenus dans le contexte de la campagne électorale en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre, ont entraîné plusieurs blessés par armes blanches et des vols à l’arraché.
Le lundi 11 novembre 2024, des heurts ont éclaté au marché SOR de Saint-Louis entre des agents de sécurité d’une caravane politique et des marchands ambulants. Ces incidents, survenus dans le contexte de la campagne électorale en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre, ont entraîné plusieurs blessés par armes blanches et des vols à l’arraché, créant une inquiétude au sein de la population locale.
En réponse à ces actes de violence, la police a ouvert une enquête pour identifier les responsables et les traduire en justice. « Dans le cadre de cette investigation, quatre-vingt-et-un individus suspectés d’avoir participé aux incidents ont déjà été interpellés et sont en détention en attendant leur présentation aux autorités judiciaires » selon le communique du gouverneur de la région de Saint-Louis Al Hassan Sall.
Pour garantir la sécurité des populations et éviter d’autres violences en cette période de campagne, le Gouverneur de la région de Saint-Louis a émis un appel à la paix et au respect des lois, exhortant la population et les acteurs politiques à bannir toute forme de violence. Sur instructions du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place. Ces mesures incluent :
Le Gouverneur de Saint-Louis a rappelé l’importance de préserver la paix sociale et la stabilité du pays, exhortant les acteurs politiques à faire preuve de responsabilité et de modération dans cette période cruciale. Les autorités espèrent que l’enquête en cours, associée aux mesures de sécurité renforcées, permettra de ramener le calme et d’assurer une fin de campagne dans un climat apaisé et respectueux de la loi.
Alors que l’échéance électorale approche, la région de Saint-Louis reste sous haute vigilance pour prévenir de nouveaux actes de violence et garantir un environnement de campagne sécurisé pour tous.
AMADOU BA DÉNONCE LES VIOLENCES ET APPELLE À LA PAIX
Le président de la Coalition Jamm ak Njariñ exhorte les autorités à garantir la sécurité de tous les citoyens et invite les acteurs politiques à promouvoir une compétition respectueuse et pacifique.
Alors que la campagne pour les élections législatives anticipées atteint son apogée, Amadou Ba, Président de la Coalition Jamm ak Njariñ, a pris la parole pour dénoncer les violences verbales et physiques qui ont marqué le climat électoral ces derniers jours. Dans une déclaration solennelle, il a fermement condamné ces « scènes inacceptables de violence » qui menacent la paix et la stabilité du Sénégal.
Amadou Ba a lancé un appel direct aux autorités, en particulier au Président de la République, les exhortant à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de chaque citoyen, sans distinction. « La protection de nos vies et de notre liberté d’expression doit être une priorité absolue », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de préserver la tranquillité et la sécurité des Sénégalais, en particulier dans cette période électorale sensible.
S’adressant aux acteurs politiques, Amadou Ba a appelé à la responsabilité individuelle et collective, plaidant pour une expression démocratique empreinte de respect et de dignité. « Il est de notre responsabilité de défendre nos idées avec élégance et de bannir à jamais les affrontements physiques dans l’espace politique », a-t-il souligné. Pour Amadou Ba, la campagne électorale doit rester un moment d’échanges d’idées et de propositions concrètes pour le bien-être des citoyens.
Le président de la Coalition Jamm ak Njariñ a également rappelé les traumatismes récents vécus par le pays et la nécessité de rompre avec tout cycle de violence. Les Sénégalais, selon lui, attendent des solutions aux défis socio-économiques actuels, plutôt que des démonstrations de force qui divisent davantage. « Cette campagne doit se terminer dans la paix, la sérénité et le respect mutuel, afin de permettre à chaque citoyen d’exprimer librement son opinion et de participer pleinement à ce moment démocratique en toute sécurité et transparence », a-t-il conclu.
IL SEMBLERAIT QUE DANS NOTRE CONCEPTION DE LA POLITIQUE, LA VIOLENCE SOIT DEVENUE UNE NORME
Dr Cheikh Guèye, Secrétaire Général du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), a fermement condamné les récents actes de violence qui ont secoué le pays.
Dr Cheikh Guèye, Secrétaire Général du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), a fermement condamné les récents actes de violence qui ont secoué le pays. « Le Sénégal devrait impérativement transcender ces épisodes troublants. Nous avons déjà traversé des moments difficiles entre mars 2021 et mars 2024, durant lesquels nous avons enregistré des blessés, des décès et d’importants dégâts matériels », a-t-il déclaré lors de son intervention sur la matinale « Salam Sénégal » de la RSI.
Il a exprimé sa surprise face à la recrudescence de ces violences, soulignant que les élections législatives auraient dû être un moment d’unification. « Le premier parti au Sénégal devrait incarner le parti de la paix, et nous devrions tous nous identifier à ce parti. Malheureusement, il semble que nos dirigeants politiques aient oublié cet impératif », a-t-il ajouté.
Dr Cheikh Guèye a également souligné la nécessité de s’interroger sur les raisons pour lesquelles, depuis l’époque de Senghor, le Sénégal n’a jamais connu un espace politique apaisé. « Les violences, qu’elles soient physiques ou verbales, font partie intégrante de notre paysage politique. Il semblerait que dans notre conception de la politique, la violence soit devenue une norme », a-t-il affirmé. Malgré les alternances et les élections régulières, il a constaté un manque de débat apaisé. « La violence semble inextricablement liée à nos élections, ce qui constitue un échec pour notre démocratie. Il est grand temps d’aborder cette problématique avec sérieux et de chercher des solutions », a-t-il insisté.
Il a également exprimé ses préoccupations concernant l’état des partis politiques au Sénégal, affirmant qu’il ne reste plus de véritables partis au sens traditionnel du terme. Selon lui, il est impératif que les médias jouent leur rôle de médiation, tout en rappelant que les acteurs politiques doivent assumer leurs responsabilités. « Si cette situation perdure, nous risquons d’avoir une Assemblée nationale similaire à celle que nous avons connue précédemment », a-t-il averti.
Concernant la criminalité liée à l’homosexualité, Dr Cheikh Guèye a précisé : « Nous ne pouvons pas aller au-delà des propos que le président de la République a tenus au Premier ministre luxembourgeois. » Sur la question du génocide en Palestine et au Liban, il a salué la position du Sénégal, affirmant qu’il est crucial de ne pas faire de calculs économiques ou politiques, mais de considérer cela comme une question humanitaire. « Les déclarations ne suffisent pas ; des actes concrets sont nécessaires, y compris, si nécessaire, la suspension de nos relations diplomatiques », a-t-il déclaré.
Pour promouvoir la paix et l’unité, Dr Cheikh Guèye a annoncé l’organisation de prières à l’Institut islamique. Il a également réagi aux déclarations de certains hommes politiques concernant la présence des étrangers au Sénégal : « Le Sénégal est un pays d’unification où se côtoient presque toutes les nationalités d’Afrique, et nos concitoyens sont également présents sur tout le continent. Il est dangereux de tenir un discours qui désigne du doigt nos frères et sœurs. Ensemble, nous devons œuvrer à bâtir un Sénégal de paix et d’harmonie », a-t-il conclu.
OUSMANE SONKO DÉFIE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE…
Les propos d'Ousmane Sonko et son post via Facebook, suscitent des réactions. Pour Abdoul Mbaye, le leader de Pastef a défié ouvertement le président de la République.
Les propos d'Ousmane Sonko et son post via Facebook, suscitent des réactions. Pour Abdoul Mbaye, le leader de Pastef a défié ouvertement le président de la République.
«En appelant à la violence contre Diaz et ses partisans, Ousmane Sonko défie le Président de la République qui appelait à une campagne apaisée, également les forces de l’ordre qu’il n’a jamais respectées», a publié Abdoul Mbaye. Sur ses plateformes numériques, l’ancien premier ministre estime que Sonko défie aussi «un Peuple qui lui a assez donné de morts pendant qu’il simulait son martyr.» Pour lui, il «est urgent de stopper ses nombreuses dérives. »
SONKO EN COLERE DETERRE LE «GATSA-GATSA»…DENONCE UN ETAT FAIBLE ET APPELLE A L’ASSAUT DE DIAS A DAKAR
La dernière semaine de campagne des législatives entamée ce lundi a pris soudainement un virage violent. Une nouvelle violence a été notée hier entre les coalitions de Pastef et Saam Sa Kaddu à StLouis.
La 3ème agression subie par Pastef hier à Saint-Louis après celle de Dakar et Koungheul a provoqué une grande colère de la tête de liste de Pastef Ousmane Sonko. Ce dernier a décidé hier à Rufisque de déterrer « le gatsa-gatsa » pour répondre à la série de provocations qui viendraient de la coalition Saam Sa Kaddu dirigée par Barthélémy Dias. Ousmane Sonko a tout simplement dénoncé « un Etat faible » qui laisse prospérer la violence. Ce que Pastef ne saurait accepter et surtout qu’il sera question d’une riposte à la dimension de la provocation. Sonko a décidé de rester le restant de la campagne à Dakar dans le fief de Barthélémy Dias.
La dernière semaine de campagne des législatives entamée ce lundi a pris soudainement un virage violent. Une nouvelle violence a été notée hier entre les coalitions de Pastef et Saam Sa Kaddu à StLouis. Ousmane Sonko a révélé hier que des blessés graves ont été enregistrés dans les rangs de sa formation politique. Cette violence porte tout simplement l’empreinte de Barthélémy Dias. Alors hier à Rufisque, Ousmane Sonko a affiché sa colère, mais surtout a tenu à dénoncer la faiblesse de l’Etat qui laisse surtout Barthélémy Dias semer une sorte de terreur politique partout dans le pays sans que l’Etat ne réagisse vigoureusement. « A St-Louis des patriotes ont été gravement blessés à l’arme blanche par Barthélémy Dias et sa coalition. Ce pays a changé. J’ai le droit en tant que Premier ministre d’interpeller et de donner des ordres aux ministres de la Justice et de l’Intérieur. Je suis une autorité politique, et leur chef. Ils dépendent de moi, je peux leur demander de poursuivre une personne. Mais je n’ai pas appelé ces deux ministres en tant que Premier ministre, mais en tant que candidat de la coalition Pastef. J’ai appelé bien avant le ministre de l’Intérieur pour l’informer que Barthélémy Dias a acheté des armes, des grenades, des armes blanches pour uniquement attaquer le convoi de Pastef. J’ai aussi appelé le ministre de la Justice. Aucune réaction vigoureuse n’a été faite pour arrêter cette posture de Barthélémy Dias. Cela s’est traduit par 3 agressions de Pastef à Dakar, à Koungheul et à St-Louis ce lundi. C’est la faillite de l’Etat. Parce que c’est l’Etat qui doit garantir la sécurité de Pastef le plus grand parti du Sénégal » vitupère Ousmane Sonko devant une marée humaine à Rufisque.
Barthélémy Dias et Saam Sa Kaddu ne feront plus campagne, le « gatsa-gatsa » déterré.
Poursuivant la tête de liste de Pastef de noter que « Barthélémy Dias est impoli, tout comme son père. Pendant presque 15 ans, toutes les sources de violence de ce pays viennent de Barthélémy Dias. Cela va cesser. Le reste de la campagne, je vais le faire dans la zone de Vélingara pour terminer en beauté. Barthélémy Dias et Cie ne feront plus campagne dans ce pays. Le « gatsa-gatsa » n’est pas fini dans ce pays. Nous n’accepterons plus aucune violence contre un élément de Pastef. C’est quelle justice nous avons dans ce pays. J’ai interpellé le président de la République. Je ne vais plus accepter une telle situation, c’est fini, c’est fini. Nous répondrons par le « gatsa-gatsa ». Ils cherchent à nous faire réagir pour nous faire porter le chapeau de la violence au sein de l’opinion nationale et internationale. Pendant 10 ans d’opposition, nous avons toujours adopté une posture de non-violence, mais nous avons le droit à la résistance. Un Etat ne doit pas être faible. Ce qui se passe au Sénégal, personne n’osait le faire du temps de Senghor, de Diouf, de Me Wade et de Macky Sall. Un pays on le gouverne dans le droit et dans la discipline. Les insultes à longueur de journée contre Ousmane Sonko, c’est terminé dans ce pays ». Le leader de Pastef de donner rendez-vous à partir ce mardi à tous les pastéfiens de Dakar, de Guédiawaye, de Pikine, de Keur Massar et de Rufisque à Dakar pour le restant de la campagne. « Nous allons battre campagne jusqu’au fief de Barthélémy Dias à Baobab et dans tous Dakar pour lui démontrer qu’on va le battre sur le terrain et dimanche à travers les urnes » a-t-il conclu hier à Rufisque.