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23 novembre 2024
Politique
LA DIASPORA AU CŒUR DES ENJEUX POLITIQUES
Avec quinze sièges parlementaires réservés aux Sénégalais de l’étranger, les communautés sénégalaises de pays comme la France, les États-Unis, l’Italie, et le Maroc saisissent l’opportunité d’influencer l’avenir politique de la nation.
La campagne électorale pour les Législatives au Sénégal bat son plein et la diaspora sénégalaise, répartie dans le monde entier, ne reste pas en marge de cette effervescence politique. Avec la création de quinze sièges parlementaires réservés aux Sénégalais de l’étranger, l’engagement des communautés sénégalaises dans les pays comme l’Italie, les États-Unis, la Belgique, l’Espagne, la France et le Maroc prend une importance sans précédent. Partout, l’objectif est clair : mobiliser les électeurs de la diaspora pour influencer l’issue des élections.
À Bergame, la scène électorale s’anime sous un ciel européen. La salle est comble et l’enthousiasme palpable, avec l’hymne national sénégalais retentissant dans la liesse. Le maire de Keur Massar, Bilal Diatta, a fait le déplacement pour soutenir la campagne de Pastef, à des milliers de kilomètres de son pays. Les partisans, en majorité des jeunes et des familles, scandent les noms de Pastef et de son leader charismatique Ousmane Sonko. Pour Sadibou Diakhaté, un militant de Turin, la ferveur est sans équivoque. "Il y a des dizaines de manifestations de ce genre depuis le début de la campagne en Italie", explique-t-il, ajoutant que Pastef est "le seul parti capable de mobiliser un grand nombre de militants".
De l’autre côté de l’Atlantique, l’ambiance est plus modérée. À Cincinnati, les Sénégalais se réunissent dans un espace communautaire appelé Store Market Darou Salam pour mener leurs activités de campagne. Aïcha Diallo, investie par Pastef pour les États-Unis et le Canada, a fait une visite remarquée. "La campagne est plus active dans les grandes villes comme New York et Atlanta, mais ici, c’est plus discret", confie Pape Moussa Sow, un habitant de Cincinnati. Il déplore un certain manque d'enthousiasme, mais note que les actions de Pastef restent les plus visibles, par rapport aux autres coalitions.
La Belgique, un terrain de débats passionnés
À Bruxelles, au cœur du quartier de Matonge, la communauté sénégalaise se réunit pour des meetings électoraux souvent animés. Mamadou Diop, président de l’association Senebel et membre de Pastef, décrit l’atmosphère : "Il y a parfois des frictions entre militants, mais cela fait partie du jeu démocratique." Ici, les actions de campagne incluent le porte-à-porte et des interventions lors d'événements religieux, toujours accompagnées d’une présence significative sur les réseaux sociaux. Malgré quelques tensions, l’engagement reste fort.
En Espagne, Moustapha Guèye, qui vit à Lérida depuis 2006, évoque une campagne électorale qui rappelle celle des présidentielles, même si l’engouement est moindre. "Les militants organisent des marches les week-ends, mais les foules ne dépassent pas quelques centaines de personnes", explique-t-il. Cependant, il admet que la dynamique de Pastef reste plus vigoureuse que celle des autres coalitions, bien que les contributions financières aient diminué par rapport aux précédentes campagnes présidentielles. "Les cotisations sont en baisse, mais la ferveur reste palpable", précise-t-il.
La France, foyer de réunions intenses
En France, des réunions se tiennent régulièrement, notamment à Paris et à Lyon. Wande Tounkara, résidant en région parisienne, mentionne que les manifestations se déroulent principalement dans des salles. "Il y a quelques actions menées par les coalitions comme Jàmm ak Njaarin et Takku Wallu, mais elles n’ont pas la même ampleur que celles de Pastef", rapporte-t-il. Les militants parcourent les quartiers pour sensibiliser les Sénégalais aux enjeux des Législatives, souvent par le biais de réunions de proximité.
Le Maroc, une campagne discrète, mais engagée
Au Maroc, la campagne se concentre principalement à Casablanca, selon Abdou Welle. "Il n’y a quasiment pas d’activités dans d’autres régions comme Marrakech ou Fès", observe-t-il. Ici, les militants privilégient les réseaux sociaux pour mobiliser, faute de pouvoir organiser des événements de grande envergure. "La campagne est surtout virtuelle", ajoute-t-il, soulignant le manque de dynamisme comparé aux manifestations observées au Sénégal.
Dans le cadre de ces élections législatives, 112 sièges seront pourvus, dont 90 élus dans les départements sénégalais et 15 pour la diaspora. Ce découpage électoral depuis 2017 accorde une place stratégique à la communauté sénégalaise de l’étranger. Chaque zone électorale, de l’Afrique du Nord à l’Europe de l’Ouest, désignera ses représentants selon un scrutin majoritaire. Ce système favorise les listes qui obtiendront le plus de suffrages, un enjeu crucial pour des coalitions comme Pastef, qui mise sur sa mobilisation internationale.
À l’époque, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, rappelait l’importance économique de la diaspora, qui injectait plus de 900 milliards de francs CFA (environ 1,38 milliard d’euros) dans l’économie sénégalaise, chaque année. Cela représente près du tiers du budget national. Ces quinze sièges pour la diaspora répondaient d’après lui, à une demande de reconnaissance accrue de la contribution des Sénégalais de l’étranger.
Toutefois, la Direction des Sénégalais de l’extérieur notait qu’il n’existait pas de recensement officiel des expatriés. "Les projections estiment leur nombre entre 2,5 et 3 millions", selon des sources officielles.
La campagne législative des Sénégalais de la diaspora est un phénomène inédit qui témoigne de l’engagement croissant de cette communauté. Si l’enthousiasme est débordant dans des villes comme Bergame et Bruxelles, la campagne reste plus modeste dans des régions comme le Maroc ou l’intérieur des États-Unis. Pourtant, l’influence de la diaspora pourrait se révéler déterminante pour le résultat final, en particulier pour des partis qui misent sur un engagement mondial.
La diaspora sénégalaise s’organise, débat et s’implique, témoignant d’un attachement profond aux enjeux politiques du pays d’origine. Que ce soit à travers des marches, des réunions, ou une campagne sur les réseaux sociaux, la communauté sénégalaise dans le monde entier joue un rôle clé dans ces élections législatives. Reste à savoir si cette mobilisation se traduira par un impact électoral significatif et si la voix de la diaspora résonnera avec force à l’Assemblée nationale.
DAKAR ET NOUAKCHOTT RÉAFFIRMENT LEUR ENGAGEMENT À RENFORCER LEUR COOPÉRATION
En marge du sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Riyad, Bassirou Diomaye Faye et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ont exprimé leur solidarité et leur engagement mutuel pour un avenir commun plus prospère.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ont réaffirmé, lundi, à Riyad en Arabie Saoudite, leur engagement à renforcer les relations de coopération entre les deux pays.
‘’Ensemble, ils [Faye et El Ghazouani] ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie pour une stabilité et un développement mutuels’’, indique la présidence de la République sur le réseau social X.
Les deux chefs d’État ont échangé en marge du sommet extraordinaire conjoint de suivi arabo-islamique, consacré à la situation en Palestine et au Liban, qui s’est ouvert ce lundi dans la capitale saoudienne.
Ce sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI) ‘’vise à renforcer le soutien et la solidarité de la Oumma islamique envers ces deux pays et à promouvoir une paix durable dans la région’’, renseigne la présidence sénégalaise.
LÉGISLATIVES 2024, LES JEUNES AU CŒUR DE L’ENGAGEMENT ÉLECTORAL
Portée par une aspiration de changement, la jeunesse de Yoff se mobilise et exprime ses attentes pour une représentation politique authentique. Jeunes étudiants, artisans et entrepreneurs partagent leurs espoirs et leurs doutes.
« C’est le moment pour nous, les jeunes, de prendre notre destin en main ! », s’exclame Marième Diop, 22 ans, étudiante en sciences politiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Son regard s’illumine alors qu’elle évoque ses espoirs d’un changement tangible. En cette matinée du samedi 09, le soleil se lève doucement au Yoff. Au marché central de ce populeux quartier, les jeunes se rassemblent, animés par des discussions vives devant les boutiques . Le bruit des voitures se mêle aux éclats de voix des vendeurs et clients. Des jeunes discutent des derniers développements politiques du pays. Le débat fait rage autour de l’arrivée de nouveaux visages, jeunes, sur les listes électorales. Les jeunes rencontrés semblent unanimes : cette nouvelle génération de candidats incarne une opportunité de balayer les idées reçues et d’apporter un souffle nouveau à une politique souvent jugée déconnectée des réalités quotidiennes. « Nous avons des idées, des projets qui répondent vraiment aux besoins de notre société », témoigne Marième.
Pour d’autres, l’investiture des jeunes est synonyme de renouveau et de dynamisme. Ibrahima Sylla, 19 ans, élève en terminale, exprime son enthousiasme : « je me sens représenté pour la première fois. Ces candidats parlent de nos luttes, de nos rêves. Ils comprennent ce que c’est que d’être jeune au Sénégal aujourd’hui. Les jeunes, souvent en première ligne des mouvements sociaux, ressentent le besoin d’être entendus dans un monde où les décisions les concernant sont souvent prises sans leur consultation ». Non loin de Ibrahima Sylla, nous retrouvons quatre jeunes hommes assissent autour d’une table en bois usé. Ils échangent déjà leurs avis sur la question. Modou Tine, menuiser de formation confie : « je trouve ça inspirant que des jeunes comme nous prennent l’initiative de se lancer en politique ! Ça montre qu’ils veulent faire entendre notre voix ». Son ami Moussa Fall, un passionné du rap, acquiesce : « oui, mais il ne suffit pas de s’inscrire sur les listes. Il faut qu’on sache réellement ce qu’ils vont faire une fois élus ! ». À quelques mètres de là, Fatou Kébé, une jeune entrepreneure, se joint à nous. Pour elle, il y a vraiment une dynamique nouvelle dans notre génération, dit-elle avec enthousiasme : « beaucoup de jeunes veulent changer les choses, qu’il s’agisse d’accès à l’éducation ou de la création d’emplois. C’est un bon signe ! ». Il est clair que cet engagement résonne fort dans le cœur de cette jeunesse en quête de changement.
« Il y a beaucoup d’espoir, oui, mais aussi des doutes »
Cependant, au milieu de cette euphorie, certains expriment des réserves. « Il y a beaucoup d’espoir, oui, mais aussi des doutes. Est-ce que ces jeunes candidats auront vraiment le pouvoir de changer les choses ou seront-ils vite englués dans le système ? » questionne Babacar Diouf, étudiant en journalisme et un fervent observateur de la scène politique. Cette interrogation résonne au sein d’une génération qui a soif de changements mais craint la désillusion. Omar, un jeune ingénieur, prend la parole. « Oui, mais je me méfie. Combien de promesses n’ont jamais été tenues ? Regarde ce qui s’est passé avec les derniers élus. Beaucoup d’entre eux ont oublié d’où ils viennent une fois qu’ils sont en poste. », déclare le jeune âgé de 26ans. Ses mots résonnent, et un silence complice s’installe autour de la table. Pour Sokhna Sène, passionnée de Slam propose une solution : « ils devraient venir dans nos quartiers, écouter nos préoccupations, pas seulement pendant la campagne ! ».
Des jeunes de Yoff semblent se rassembler autour d’une conclusion : l’engagement élu de leurs pairs est un reflet de leur désir de changement. Ils aspirent à une représentation authentique, qui va au-delà des promesses électorales. Ce moment de partage, de réflexions et de rêves laisse entrevoir un futur où la voix des jeunes est entendue et valorisée. La passion et l’enthousiasme sont palpables, suscitant un véritable mouvement de changement au sein de cette communauté. Au quartier de Yoff, des jeunes fort de leurs réflexions, montrent qu’ils sont prêts à s’impliquer, à investir leur énergie et à défendre leurs idéaux. Un engagement nécessaire, pour un avenir qui leur ressemble.
LA LOI D’AMNISTIE NE COUVRE PAS LES CRIMES INTERNATIONAUX
La matinale Salam Sénégal de RSI a comme invité, ce lundi 11 novembre, Alioune Tine fondateur du think tank Afrikajom Center. Beaucoup de sujets ont été abordé au cours de cet entretien.
La matinale Salam Sénégal de RSI a comme invité, ce lundi 11 novembre, Alioune Tine fondateur du think tank Afrikajom Center. Beaucoup de sujets ont été abordé au cours de cet entretien. La disparition du ministre des finances et du budget Mamadou Moustapha Bâ ainsi que l’abrogation de loi d’amnistie voté en avril ont occupé le devant de la discussion.
« Il nous faut savoir la vérité »
Dans ses propos, Alioune Tine a tenu à rendre un hommage au défunt ministre. Il qualifie celui-ci « d’homme généreux, bien, souriant, humaniste ». Pour lui, son décès est une « tragédie pour le pays et sa famille » et il faut dire « que c’est une peine énorme pour la famille qui a demandé à l’enterrer à Dakar ». Mais les polémiques qui entourent le décès du Moustapha Bâ ont suscité le doute à tel point que le procureur a ordonné une autopsie. Pour Alioune Tine « c’est une double tragédie puisqu’il a été déclaré mort naturelle, en France ». Une deuxième tragédie ajoute-t-il puisque « l’intéressé veut être enterré le plus rapidement possible comme le veut la famille et les traditions ». Par contre ajoute-t-il « le procureur a bien fait d’ouvrir une enquête parce qu’il nous faut savoir la vérité car nous sommes dans des périodes assez floues, il y a eu assez de confusions, de polémiques, de tensions ». Donc « savoir la vérité serait une bonne chose » selon le fondateur de Afrikajom Center. Il faut dit-il « concilier cet impératif de vérité et le besoin de faire le nécessaire c’est-à-dire prier et enterrer celui qui vient de quitter ».
« C’était un remède et un poison »
Revenant sur une possible loi d’abrogation de l’amnistie agitée par beaucoup de politiques, Alioune Tine dit que cette loi nous a sorti d’une impasse. Il estime que si « on a été obligé de recourir à une loi d’amnistie cela veut dire que notre societé et notre démocratie étaient profondément malades ». Pour lui « cela a été un remède et en même temps un poison puisque c’est l’impunité de crimes extrêmement graves ». Ce qu’il savoir, explique-t-il « la loi d’amnistie ne couvre pas les crimes internationaux, comme la torture et les exécutions extra judiciaire ».
UNE JONCTION ENTRE LE REWMI ET LA REPUBLIQUE DES VALEURS SE DESSINE
Après la triple victoire de l’opposition d’alors lors des élections locales et législatives de 2022, mais aussi à la dernière présidentielle, une nouvelle carte politique s’est dessinée à Thiès, après un règne de près de 20 ans du Rewmi
Après la triple victoire de l’opposition d’alors lors des élections locales et législatives de 2022, mais aussi à la dernière présidentielle, une nouvelle carte politique s’est dessinée à Thiès, après un règne de près de 20 ans du Rewmi. Cette nouvelle carte va inéluctablement se préciser au soir du 17 novembre 2024. Et d’ores et déjà, l’idée d’une jonction entre le Rewmi et la république des Valeurs (RV) est de plus en plus agitée pour, au-delà des législatives, aller vers d’autres conquêtes électorales.
Les dernières victoires électorales de l’opposition d’alors à Thiès marquent une nouvelle étape dans la configuration politique à Thiès. En effet, depuis que l’hégémonie du puissant Parti Socialiste (PS) alors au pouvoir a commencé à basculer en 1996, la capitale du Rail est restée fidèle à l’opposition. Après la victoire euphorique des libéraux en 2000, le cité est restée dans le giron du pouvoir, mais suite aux démêlées politiques entre Idrissa Seck et Me Abdoulaye Wade, elle a retrouvé le camp de l’opposition où elle est restée pendant près de 20 ans. Cette tradition politique collée à la cité du Rail va-t-elle être bouleversée avec l’avènement du nouveau régime ? C’est pour le moment difficile d’apporter une réponse précise à cette question. Mais ce qui est sûr, c’est que les choses commencent à bouger dans l’arène politique locale. C’est dans ce cadre que nos sources révèlent que Thierno Alassane Sall président de la République des Valeurs (RV) a rencontré une frange de Rewmi, notamment de la commune de Thiès-Ouest, pour un soutien lors du scrutin du 17 novembre.
Et au-delà des législatives, une option est annoncée, allant dans le sens de la construction d’une nouvelle coalition vers les rendez-vous électoraux à venir, précisément les prochaines élections locales. Certains ont marqué leur intérêt tandis que d’autres ont soutenu l’idée qu’ils aillent d’abord discuter avec Idrissa Seck pour une éventuelle orientation à donner à la base, dans ce sens. Les mêmes sources renseignent d’ailleurs qu’avant les législatives, Thierno Alassane Sall a eu à rencontrer Idrissa Seck, pour une éventuelle alliance lors de ces législatives, mais ce dernier avait déjà donné sa parole ailleurs. Cependant, à l’issue de la rencontre entre Thierno Alassane Sall et cette frange de Rewmi, aucune décision n’a été prise, mais l’idée est de poursuivre la réflexion, pour éventuellement sceller prochainement une entente.
En tout cas, aux yeux de plusieurs acteurs politiques de Thiès, la mise d’un terme à la carrière politique du président Idrissa Seck serait un véritable gâchis, car il n’a posé aucun acte qui mérite un tel sort, «d’autant plus que ceux qui s’agitent aujourd’hui ont faire pire que ce qui lui est reproché. Et de telles reproches sont seulement liées au fait que le président Idrissa Seck a toujours préféré mettre le focus sur l’intérêt du pays, en acceptant de répondre à la main tendue de Me Abdoulaye Wade d’abord, puis du Président Macky Sall. Malheureusement, une telle démarche a été transformée en souillures sur sa trajectoire par des politiciens mal intentionnés».
En attendant cette mise à jour de la carte politique, les différents leaders locaux poursuivent leur randonnée dans le cadre de la campagne électorale, chacun voulant que sa famille politique se taille une place de choix dans cette inéluctable reconfiguration. C’est pourquoi, lors de visites de proximité ce week-end, Abdou Mbow a tiré sur le camp présidentiel. Il a déclaré que dans le contexte actuel, l’intérêt personnel doit être banni et que toutes les énergies soient orientées vers les défis de développement du pays. C’est tout le sens, à ses yeux, de la mise en place réussie de l’inter-coalition, dont le seul objectif est le progrès du Sénégal. Et pour ce faire, dit-il, beaucoup de leaders ont renoncé aux privilèges personnels pour se mettre exclusivement au service des aspirations des populations.
Selon lui, pour redorer son blason, le parti au pouvoir n’a trouvé rien de mieux à faire que de recourir à une vaste campagne de transhumance, parce que tout simplement ses 8 mois de gouvernance ne sont marqués que par un recul dans tous les domaines, le désespoir, notamment dans les rangs de la jeunesse, ce qui exacerbe le phénomène de l’émigration clandestine. C’est la raison pour laquelle, il souligne qu’il n’est pas exclu qu’il se tourne vers des fraudes massives, car il sait qu’il a été lâché par les populations. Abdou Mbow est d’avis que la transhumance est de nature à détruire la morale et la dignité dans la politique.
En meeting à Mékhé, Thierno Alassane Sall tête de liste de la coalition Sénégal Kese a quant à lui assimilé les transhumants à des criquets pèlerins. Il ajoute que ceux qui étaient jetés en pâture, accusés de détournements, sont en train de se ruer vers les rangs de PASTEF. Pour lui, c’est nauséabond d’autant plus que certains étaient déjà investis dans les listes de l’opposition.
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DIFFEREND AMADOU BA-MACKY SALL : ADAMA FAYE PARLE DE PROBLEMES D’ARGENT
Frère de l’ex-Première dame et tête de liste nationale de la Coalition «Defar sa gox», Adama Faye donne son point de vue sur ce qui oppose son beau-frère, l’ancien Président Macky Sall, à son ancien Premier ministre, Amadou Ba.
Adama Faye, frère de Marième Faye Sall et tête de liste nationale de la Coalition «Defar sa gox», parle du différend entre l’ancien Président Macky Sall et Amadou Ba, son ancien Premier ministre. M. Faye a indiqué que l’argent est à l’origine du contentieux opposant l’ancien chef de l’Etat et l’ex-chef du gouvernement.
Frère de l’ex-Première dame et tête de liste nationale de la Coalition «Defar sa gox», Adama Faye donne son point de vue sur ce qui oppose son beau-frère, l’ancien Président Macky Sall, à son ancien Premier ministre, Amadou Ba. «Je vous dis tout ce que je sais sur le différend entre Amadou Ba et Macky Sall. Tout repose sur l’argent. Leur seul problème, c’est l’argent. Si tu es un Président qui a l’intention de faire des malversations financières, si tu vois un ministre plus avide en argent et plus voleur que toi, tu ne seras pas d’accord», croit savoir Adama Faye, invité de l’émission «Les Grandes gueules» sur la chaîne privée Sen Tv, ce samedi.
«Je défie quiconque de me démentir. C’est Macky Sall qui me l’a dit en personne. Avant 2020, il y avait un homme d’affaires étranger qui avait gagné un marché, mais n’a pas honoré sa promesse. Il devait être poursuivi, mais personne ne l’a fait. J’entendais les gens dire ça, mais je n’y croyais pas. Cet homme dont je vous parle, me devait de l’argent, je lui avais fait un service privé. Un jour, j’ai entendu qu’il est dans un hôtel de la place. Je me suis dépêché sur les lieux pour lui demander mon dû. Il m’a payé, mais après il m’a remis une montre que je devrais remettre à Macky Sall», déclare M. Faye.
Ce dernier revient sur ses rapports antérieurs avec son beau-frère.
«En ce temps-là, je n’avais pas de problème avec Macky Sall. Lorsqu’il m’a remis la montre, je lui ai demandé s’il ne l’avait pas truquée. Il m’a dit : «Non. Macky, c’est mon ami.» Après, je suis allé chez Macky Sall à qui j’ai dit que «tel t’a donné une montre, mais elle est dans ma voiture, je crains qu’il l’ait truquée». Macky Sall m’a répondu : «Non, lui, c’est mon ami, il ne va pas faire ça.» Je lui ai donné la montre. Après, il m’a demandé si je pouvais rencontrer encore la personne dont je parle. Je lui ai répondu : «Oui.» Il m’a dit : «Va lui demander combien il a donné à Amadou Ba ? Amadou Ba m’a donné un milliard alors qu’il m’avait promis 10. Il a donné des sommes, mais pas les valeurs réelles»», soutient-il.
«J’ai quitté son domicile sans repartir là-bas, parce que je sais que cet argent n’est pas licite. C’est l’argent du contribuable. Lorsqu’il m’a dit cela, j’ai pensé à Cheikh Yérim Seck, qui disait qu’il y a des personnes auxquelles on a octroyé des marchés et qui n’ont pas honoré leurs promesses, mais n’ont pas été poursuivies», a soutenu Adama Faye. Qui revient sur une autre aventure entre Amadou Ba et Macky Sall : «Un jour, le Président Macky Sall avait envoyé un émissaire chez Amadou Ba pour lui dire qu’il fasse attention, car il a ses dossiers.» En réponse à Macky Sall, Amadou Ba a dit : «Va lui dire que j’ai moi aussi ses dossiers.»», a indiqué Adama Faye.
Le frère de l’ex-Première dame dit : «Un jour, un ministre m’a dit que ton beau-frère-là ne donne pas assez d’argent quand on gagne un marché. «Touti lalay thiébal.
SONKO ACCUSÉ D'INTIMIDATION
Me Elhadji Amadou Sall dénonce une attitude jugée hostile envers toute forme de critique. "Il menace tout le monde, il ne laisse personne, dès qu'il ne supporte pas d'être attaqué, il passe son temps à attaquer"
Me Elhadji Amadou Sall, ancien ministre de la Justice et membre de la coalition d'opposition Takku Wallu Senegal, a vivement critiqué ce dimanche le comportement du Premier ministre Ousmane Sonko lors de l'émission "Objection" sur Sud FM.
L'avocat dénonce particulièrement l'attitude du leader de Pastef envers ses détracteurs : "Il menace tout le monde, il ne laisse personne, dès qu'il ne supporte pas d'être attaqué, il passe son temps à attaquer", a-t-il déclaré, rappelant notamment les récentes confrontations avec Madiambal et l'ancien président Macky Sall.
Me Sall pointe du doigt ce qu'il considère comme un manque de retenue incompatible avec la fonction de Premier ministre : "C'est un homme d'État à qui est confié la responsabilité de diriger l'exécutif de notre pays [...] Quoique sur le terrain politique, il peut s'exprimer politiquement, mais il y a la retenue de sa fonction."
L'ancien ministre évoque également le passé d'opposant d'Ousmane Sonko, rappelant "beaucoup d'outrages à l'endroit des journalistes, des militaires, des policiers, des gendarmes, des magistrats, des fonctionnaires, des juges, des avocats."
Concernant la plainte déposée contre Anta Babacar Ngom, Me Sall prédit que le Premier ministre ne se présentera pas s'il est convoqué par la justice : "Il n'y a qu'une seule chose qu'il craint, c'est de répondre à la justice. Et on le sait, on l'a vu. C'est dans son ADN."
TRUMP ÉLU, LES AMÉRICAINS CHERCHENT LA SORTIE
En moins de 24 heures, des dizaines de milliers d'Américains ont cherché comment quitter leur pays. Le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont les destinations privilégiées par ceux en quête d'exil afin d'échapper à la gouvernance du Républicain
(SenePlus) - La perspective d'un second mandat de Donald Trump semble provoquer une onde de choc chez de nombreux Américains, comme en témoignent les données de Google analysées par Reuters. Dans les 24 heures suivant la fermeture des bureaux de vote sur la côte Est, les recherches pour "déménager au Canada" ont bondi de 1.270%, tandis que celles concernant la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont grimpé respectivement de 2.000% et 820%.
Le phénomène prend une ampleur inédite : le site de l'Immigration néo-zélandaise a enregistré 25.000 connexions d'utilisateurs américains le 7 novembre, contre seulement 1.500 à la même date l'année précédente.
Les professionnels de l'immigration sont submergés de demandes. "Nous recevons une nouvelle demande par email toutes les demi-heures", confie à Reuters Evan Green, associé gérant du plus ancien cabinet d'avocats spécialisé en immigration du Canada, Green and Spiegel.
Cette vague rappelle celle observée après la victoire de Trump en 2016, mais le contexte apparaît plus tendu. Selon les sondages de sortie des urnes d'Edison Research, près des trois quarts des électeurs américains estiment que la démocratie américaine est menacée.
"Trump est évidemment le déclencheur, mais c'est aussi sociétal", analyse Evan Green. "La majorité des Américains a voté pour lui et certaines personnes ne se sentent plus à l'aise de vivre dans ce type de société. Les gens ont peur de perdre leurs libertés."
Sur Reddit, le groupe "r/AmerExit" devient un forum d'échange actif où les Américains partagent conseils et destinations potentielles. Cependant, comme le souligne Heather Bell, consultante en immigration au cabinet vancouvérois Bell Alliance, peu de ces projets se concrétisent : "Immigrer au Canada n'est pas facile, particulièrement maintenant que le gouvernement réduit le nombre de migrants temporaires et permanents."
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SIX ÉGALITÉS POUR UN SÉNÉGAL
Vu Égal-e Vu Égalité propose une transformation radicale de la société : de la nationalisation des secteurs stratégiques à la révolution écologique, du rééquilibrage régional à l'égalité hommes-femmes, dans une perspective progressiste et panafricaine
SEEN ÉGAL-E SEEN ÉGALITÉ Projet de société de la PPP - Plateforme Progressiste Panafricaine Section Sénégal
Législatives 2024 : Infléchir les décisions vers le progrès social panafricain
See égal-e Seen égalité et sa plateforme progressiste panafricaine, demeure fidèle à sa position initiale lors des présidentielles. Nous l'avions offerte aux partis, coalitions de gauche et à toutes les bonnes volontés progressistes qui pourraient se l'approprier ou infléchir leurs programmes ou conception. Ainsi, 7 partis dont 6 candidats à la présidentielle avaient endossé sa plateforme et s'étaient engagés à s'en inspirer pour leur programme.
Seen Égal-e Seen Égalité ne présentera pas de liste aux législatives mais, soucieux de l'intérêt général et de rompre avec l'ère néo-coloniale, recommande à toutes et tous nos compatriotes de consulter son projet de société et de réclamer ces options aux 41 coalitions et aux candidat-es à la députation. Nous enjoignons les sénégalaises et sénégalais de s'en inspirer pour l'avènement d'une troisième république et un développement autocentré progressiste panafricain, écologiste et féministe.
Seen Égal-e Seen Égalité escompte la reviviscence de l'espoir révolutionnaire, encore fort ou diffus dans plusieurs tranches de notre population. Cette convergence fait aussi écho aux espérances de nos masses défavorisées, de voir résolues leurs aspirations essentielles et fondamentales et l'avènement d'une ère harmonieuse et prospère.
Le projet Seen Égal-e, Seen Égalité, pour rompre avec les structures néocoloniales, prône une assemblée constituante pour l'avènement d'une troisième république. Cette assemblée est le moyen le plus démocratique de transformation de notre société pour affronter les défis du 21e siècle et surmonter nos dysfonctionnements et déséquilibres institutionnels. Seenegal-e endosse les fondements institutionnels des Assises nationales du Sénégal, et la Charte de Gouvernance Démocratique. Cependant une nouvelle constitution améliorerait celle de 2001, et sera davantage en phase avec les aspirations populaires en intégrant, entre autres, le droit à l'eau, les droits économiques, sociaux et culturels et des modes de régulations traditionnels pour le vivre ensemble et contre le despotisme.
Cette assemblée constituante accélérera l'unification politique panafricaine, mettra fin à l'hyperprésidentialisme et permettra l'avènement d'une démocratie parlementaire résolument africaine, avec une séparation patente des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif républicains. Le parlement ne doit être constitué que de député-es, sans cumul d'autres fonctions. 10 % des député-es peuvent même être issue-es d'un tirage au sort national. Quiconque, dès sa majorité, devrait pouvoir être conseiller-e municipal-e ou député-e et apprendre le décorum de l'Assemblée. Nous pourrions y introduire des mécanismes délibératifs et décisionnels et diverses catégories juridiques issus de nos traditions et coutumes, tout en sauvegardant le caractère laïc de la République. Il faudrait aussi amender la loi organique de 1992, qui énonce les compétences du Conseil constitutionnel, et s'assurer que l'indépendance de ses membres relève exclusivement de prérogatives hors de l'exécutif qui ne pourra nullement s'immiscer dans leur désignation et leurs décisions.
Cette gouvernementalité originale doit garantir la séparation des pouvoirs et la protection des droits et libertés des citoyen-nes. Ce mode de gouvernement est au service d'un développement national et populaire de rupture avec le dispositif néo-colonial. Il nous faudra rompre aussi avec l'adoption aveugle du principe de compétition électorale capitaliste qui impose un consensus tronqué, excluant l'imaginaire d'une autre société, fondée sur l'altruisme, l'égalité et la solidarité.
Soyons conscient-es, lucides et responsables face aux promesses incantatoires. Poursuivons la transition de rupture, en revendiquant les enjeux fondamentaux d'égalité contenus dans notre option. Ils sont préalables à tout changement qualitatif de notre développement durable.
Notre projet de société repositionnera notre pays dans une Afrique plus souveraine et contribuera audacieusement à son unité.
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LES CHANTIERS DE TAKKU WALLU
L'ancien ministre Elhadji Amadou Sall évoque ce dimanche dns l'émission "Objection" de Sud FM, une refonte complète du système judiciaire, allant de la limitation de l'inamovibilité des juges à la digitalisation des services
L'ancien ministre de la Justice, Me Elhadji Amadou Sall, a présenté ce dimanche 10 novembre sur Sud FM les axes majeurs du programme de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les législatives du 17 novembre.
Dans un entretien à l'émission "Objection", le ténor du barreau a détaillé une série de réformes institutionnelles ambitieuses, particulièrement dans le domaine judiciaire. Au cœur des propositions : une refonte de la représentation au sein des instances judiciaires, l'ouverture des postes de responsabilité à la concurrence, et une limitation de l'inamovibilité des magistrats à cinq ans.
La modernisation de l'État figure également parmi les priorités, avec un accent particulier sur la digitalisation des services et le renforcement de l'expertise parlementaire. Me Sall propose notamment la réintroduction des assistants parlementaires pour doter les députés d'une administration et d'une expertise technique à la hauteur de leurs missions.
Sur le terrain, la coalition privilégie une « campagne de proximité » en rupture avec les caravanes politiques traditionnelles. "Cette élection se gagnera par la capacité à aller voir les gens chez eux, à leur parler, à leur expliquer", a souligné l'ancien ministre.
Takku Wallu, qui regroupe plusieurs forces de l'opposition, a déjà noué des alliances stratégiques dans plusieurs départements, notamment à Dakar et Guédiawaye, en vue du scrutin.