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29 novembre 2024
Santé
NOUVELLES FORMES DE DROGUES ET LEUR MODE DE CONSOMMATION : LA PAROLE AUX EXPERTS
L’ouverture des Assises de la Justice, mardi, a été l’occasion pour le coordonnateur du Forum civil de dénoncer l’utilisation des paris sportifs par les adolescents, qui sont «de nouvelles formes de la drogue, appelée drogue électronique».
L’ouverture des Assises de la Justice, mardi, a été l’occasion pour le coordonnateur du Forum civil de dénoncer l’utilisation des paris sportifs par les adolescents, qui sont «de nouvelles formes de la drogue, appelée drogue électronique». Une alerte de Birahime Seck aux gouvernants et qui a été, d’ailleurs, au centre des débats du Colloque international de Dakar sur les sciences sociales et drogues en Afrique francophone, du 21 au 23 mai 2024. Les experts scientifiques, invités à se pencher sur la présence des drogues et leur mode de consommation en zone francophone, ont émis des recommandations et soulevé les défis qui s’imposent aux dirigeants africains. X BET, «Panneau solaire» en Guinée, Kush… et leurs effets ont été évoqués.
«Les autorités doivent prendre des mesures drastiques contre les paris sportifs. Il faut éliminer tous les BET, sinon on ne pourra pas construire une jeunesse. Le pari sportif est en train de désorienter et de divertir négativement la jeunesse. Le Premier ministre doit savoir que la jeunesse est gangrenée par les paris sportifs», a dénoncé Birahime Seck en marge de l’ouverture des Assises de la Justice, mardi, à Diamniadio. La question est si grave que, le Colloque international sur les sciences sociales et drogues en Afrique francophone, tenu à Dakar du 21 au 23 mai 2024, a relevé les dangers qui ruinent la société avec les nouvelles drogues et leur mode de consommation. Une rencontre scientifique organisée par l’institut de recherche pour le développement (Ird) et d’autres institutions, qui a vu la participation d’éminents experts. Il a été question de voir le rapport que nos sociétés ont avec la drogue.
«L’approche sanitaire à la place des réponses pénales inefficaces»
Il ressort des débats «l’inefficacité de la politique pénale de certaines drogues comme le cannabis. Parce que le taux de consommation du cannabis a augmenté sur l’étendue du continent malgré la pénalisation du produit». C’est dans cette perspective que le professeur Mbissane Ngom, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis pense qu’il est temps de privilégier l’approche santé. «Les réponses pénales ont montré leur inefficacité. L’emprisonnement n’a pas empêché l’augmentation du taux de la consommation. L’approche sanitaire peut changer beaucoup de choses parce que le Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar est une belle réponse», propose-t-il. En ce qui concerne le Sénégal, le cannabis occupe la première place parmi les substances illicites les consommées. Le troisième défi actuel souligné par le colloque de Dakar interpelle les autorités. «L’identification récente de l’intérêt médical et thérapeutique de certaines substances (cannabis, psychédéliques) actuellement produites et transformées dans le secteur illicite, qui accèdent aux marchés licites dans certains pays et régions du monde pourrait, à l’avenir, être introduits dans la région parmi les traitements médicaux autorisés», lit-on dans le chapitre des défis. Les gouvernants sont donc invités à prendre en charge dans leur politique de lutte contre la drogue les «recherches en sciences politiques et sociologie des sciences sur les logiques sous-jacentes à la prise en compte de données probantes pour l’élaboration de politique des drogues efficace et pertinente en termes de sécurité, santé publique et droits humains».
LES EFFETS DU KUSH : DIABETE, CANCERS DE POUMON OU D’ORL, HALLUCINATION, EUPHORIE
«La drogue kush est un mélange de cannabis avec certains produits chimiques telle que l’acétone. L’acétone est composée de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Le mélange de ce produit fait un cocktail de drogue. Aujourd’hui, en Guinée, cette drogue est fortement consommée. Quand on consomme Kush, c’est le système métabolique qui s’inverse. C’est-àdire, il y a un dérèglement au niveau de l’organisme, au niveau de l’appareil respiratoire. Donc, le consommateur, au lieu d’absorber le CO2 et de rejeter le gaz carbonique, malheureusement c’est le gaz carbonique qui bloque. Ensuite, c’est la langue du drogué qui s’enfonce, obstruant les voies respiratoires ce qui provoque l’asphyxie. Et l’asphyxie, c’est l’arrêt momentané de la respiration. C’est la raison pour laquelle cette drogue est dangereuse parce qu’elle tue instantanément. Si l’utilisateur peut échapper à la mort, il ne peut pas, en revanche, échapper aux traumatismes liés à la consommation de cette substance. Les consommateurs de cette drogue pincent la langue avec un outil mécanique qui n’est pas fait pour la langue justement. Par conséquent, ça coupe la langue avec des fissures. Voilà les conséquences liées à la consommation de Kush. Cette drogue provoque des pathologies chroniques comme le diabète de type 2. Ça peut aussi être l’origine d’un cancer de poumon ou des cancers d’oto-rhino-laryngologie (ORL). Pour les signes cliniques, il y a l’hallucination, l’euphorie».
Sierra Leone la porte d’entrée du Kush
«La porte d’entrée de cette drogue Kush, c’est la Sierra Leone. C’est par la suite qu’elle est venue en Guinée. Aucun pays n’est à l’abri. Les débarcadères et les postes frontaliers sont les portes d’entrée de la drogue Kush. Nous avons lancé une vaste campagne afin de sensibiliser les populations vis-à-vis de la consommation de cette drogue. Je pense qu’il y a des cas qui sont suspects au niveau du Sénégal et qu’il faut bien surveiller».
94 morts en trois ans en Guinée à cause de Kush
«En 2022, entre septembre et décembre, nous avions enregistré 21 morts en Guinée suite à la consommation de la drogue Kush. En 2023, il y a eu 35 morts. Et depuis le début de l’année, il y a eu au moins 38 décès suite à la consommation de cette drogue. Les décès sont constatés au niveau des débarcadères, les quartiers environnants de Conakry. Pour cette 2024, nous avons constaté que la drogue Kush est à l’intérieur du pays. Elle n’est plus importée parce qu’elle est fabriquée localement. Donc, c’est une préoccupation nationale».
LA SANTE EN DEBAT A LA 70E L'ASSEMBLEE MONDIALE A GENESE
Le débat général marquant l’ouverture de la 70ème Assemblée mondiale de la santé (AMS) a démarré mardi au Palais des nations, à Genève (Suisse)
Genève, 28 mai (APS) – Le débat général marquant l’ouverture de la 70ème Assemblée mondiale de la santé (AMS) a démarré mardi au Palais des nations, à Genève (Suisse)
Cette rencontre se tient du 27 mai au 1er juin, sur le thème global: ‘’Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tous’’. Durant les travaux, les représentants de 159 pays, la plupart ministres en charge du secteur de la santé, vont tour à tour prendre la parole pour décliner le politique de santé de leurs différents pays.
Le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, docteur Ibrahima Sy, sera la 108ème personnes à prendre la parole, du haut de la tribune de la grande salle.
La Belgique sera le premier pays à faire sa déclaration, tandis que le ministre camerounais de la Santé va clôturer le débat. L’Assemblée mondiale de la Santé est le principal organe directeur de l’Organisation mondiale de la santé qui compte 194 États membres.
Chaque année, au mois de mai, des délégués de tous les Etats membres se réunissent pour convenir des priorités et des politiques de l’OMS.
Les délégués des pays prennent des décisions sur les objectifs et les stratégies sanitaires qui orienteront leur propre travail en santé publique et les activités du Secrétariat de l’OMS de ”façon à améliorer la santé et le bien-être de tous dans le monde”.
L’Assemblée de la santé sert aussi de tribune pour rendre compte des travaux entrepris dans des domaines définis et pouvoir ainsi déterminer ce qui a été accompli et convenir de stratégies pour combler les lacunes, renseigne un document sur le programme de la rencontre.
Depuis 1948, l’Organisation mondiale de la santé est l’institution spécialisée des Nations unies pour la santé, rassemblant les nations, les partenaires et les communautés qui s’emploient à promouvoir le meilleur état de santé possible pour tout être humain, quels que soient sa race, sa religion, son genre, ses opinions politiques et sa situation économique ou sociale.
VIH/SIDA, LE SÉNÉGAL EST PASSÉ DE 5000 À 900 NOUVEAUX CAS PAR AN
"La prévalence est faible au niveau de la population générale, nous sommes à 0,3%, alors que ça va jusqu’à 25% chez les hommes qui ont des rapports avec d’autres hommes", a fait savoir le Professeur Cheikh Tidiane Ndour.
Mbour, 27 mai (APS) – Le nombre de nouvelles infections au VIH Sida enregistrées au Sénégal diminue d’année en année, passant de 5.000 à 900 nouveaux cas, a révélé lundi à Saly (Mbour, Ouest), le Professeur Cheikh Tidiane Ndour, chef de la division de lutte contre le Sida et les IST au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
”La prévalence est faible au niveau de la population générale, nous sommes à 0,3%, alors que ça va jusqu’à 25% chez les hommes qui ont des rapports avec d’autres hommes. […] Et donc, le nombre de nouvelles infections diminuent d’année en année, de manière progressive”, a-t-il dit.
”Nous étions partis de 5.000 nouveaux cas à 900 nouveaux cas actuellement”, a relevé Cheikh Tidiane Ndour, lors d’un atelier sur l’optimisation de la prise en charge des personnes vivants avec le VIH en Afrique subsaharienne.
Selon le Professeur Serge Paul Eholié, président du réseau africain des praticiens luttant contre le VIH et les IST, ”les infections sont plus fréquentes chez les adolescents, les jeunes filles en particulier”.
Il a souligné aussi qu’au sein des populations adultes, ”l’épidémie a tendance à se stabiliser et nous avons de moins en moins de nouvelles infections”.
”Il faut que les personnes infectées soient dépistées tôt et qu’elles soient ensuite misent sous traitement. Parce qu’une personne mise sous traitement antirétroviral ne peut plus transmettre le virus”, a rapporté M.Ndour.
L’objectif d’ici 2030, selon Serge Paul Eholié, ”c’est de mettre fin au Sida”.
CES PATHOLOGIES MECONNUES, MAIS QUI FONT DES RAVAGES
L’hypothyroïdie, ou thyroïde sous-active est une maladie qui se manifeste par le fait que la thyroïde produit moins d'hormones que ce qui est nécessaire pour une fonction normale de l'organisme. L’effet contraire se produit quand il s'agit de l'hyperthyro
Comme chaque 25 mai, le Sénégal a célébré samedi la journée mondiale des maladies de la thyroïde. il s’agit de pathologies dont la plus connue est le goitre. seulement ces maladies sournoises, méconnues par la population, font des ravages.
L’hypothyroïdie, ou thyroïde sous-active est une maladie qui se manifeste par le fait que la thyroïde produit moins d'hormones que ce qui est nécessaire pour une fonction normale de l'organisme. L’effet contraire se produit quand il s'agit de l'hyperthyroïdie.
Au Sénégal, la maladie thyroïdienne la plus connue est le goitre. Plusieurs personnes souffrent de ces maladies, les femmes en particulier.
D’où la mise en place d’une association pour aider les malades. Présidente de l’association sénégalaise des malades de la thyroïde, Mame Ndèye Sène estime que beaucoup de malades se stabilisent difficilement à cause des analyses et examens interminables. «Les malades de la thyroïde sont souvent épuisés, ils sont à bout de souffle. A force de dépenser pour ce traitement qui est coûteux, ils se lâchent et abandonnent. Cela quand ils sont souvent proches de l'objectif. Conséquence : la maladie continue de gagner du terrain et peut être fatale», indique-t-elle. Cependant, elle déplore une rupture fréquente des médicaments. «Les malades de la thyroïde prennent beaucoup de médicaments pour leur traitement. Souvent pour toute la vie. Seulement le médicament est souvent en rupture dans les pharmacies au niveau national», dénonce-t-elle. A cet effet, Mme Sène invite l’État à travers la pharmacie nationale d'approvisionnement à veiller à la disponibilité des médicaments, mais aussi et surtout à la subvention pour qu'ils soient beaucoup plus accessibles aux malades, surtout les femmes parce qu'il faut savoir que sur 10 malades, les 09 sont des femmes. «Il faut être psychologiquement fort pour faire face. C'est une maladie qui, à la longue, te déforme. Pour éviter ces circonstances, nous demandons aux médecins d’inclure les bilans thyroïdiens pour un diagnostic précoce», suggère Mme Sène.
Pour sa part, le Pr Abdoulaye Lèye, endocrinologue, diabétologue, chef du service d'endocrinologie, diabétologie, nutrition de l’hôpital de Pikine indique que parler des maladies de la thyroïde, c'est parler de tous les dysfonctionnements qui intéressent cet organe qui est unique, médian, situé à la base du cou, qui est à l'origine d'une sécrétion d'hormones. Les thyroïdiennes occupent une place très importante dans le fonctionnement de tout l'organisme au quotidien. «La thyroïde en tant qu'organe peut être affectée dans sa structure, dans sa taille, mais également dans son fonctionnement par divers mécanismes. Si on parle d'anomalies structurales ou morphologiques, l'anomalie la plus commune, c'est l'augmentation de la taille, ce qu'on appelle le goitre», explique-t-il. Donc, une augmentation de volume de la glande thyroïde, selon lui, qui normalement n'est ni visible ni palpable chez l'individu, fait parler de goitre. «Alors le terme goitre ne renvoie qu'au volume, qu'à l'augmentation de taille. Maintenant, au plan structurel, on peut avoir un goitre associé à des nodules, c'està-dire qu'à l'intérieur de la thyroïde, il y a des boules. Ce qu'on appelle des nodules qui sont des formations arrondies généralement pouvant être bénignes ou malignes.
Interpellé sur les causes, Pr Lèye soutient que la cause du goitre, est liée à l'augmentation de volume. «Dépendant de l'étude, ça s'appelle de l'hypo ou de l'hyperthyroïdie. Quand on dit la cause du nodule, les nodules comme toutes les tumeurs, on n'en connaît pas la cause. On n'en connaît même pas le facteur favorisant. On sait peut-être que ça existe dans des familles plus fréquemment que dans d'autres. Maintenant, si on prend l'hypothyroïdie, c’est le défaut de fonctionnement de la glande thyroïde où les hormones thyroïdiennes sont insuffisantes. Et où on constate chez l'individu qu'il y a de la constipation, de la fatigabilité, une paresse, de l'hypersomnie ; il dort beaucoup, la peau qui est épaisse, les cheveux qui chutent, etc. Tous ces signes d'hypothyroïdie, d'hypométabolisme associés ou non à un goitre peuvent être liés à trois causes essentiellement. La première qui est la plus fréquente, c'est après qu'on a opéré un individu et qu'on lui a enlevé toute la thyroïde, si on ne lui donne pas les hormones thyroïdiennes», renseigne-t-il
Il fait une hypothyroïdie parce qu'il n'y a plus d'organe. « Donc, c'est cela la cause iatrogène qui est malheureusement la plus fréquente, mais qu'on peut prévenir facilement : après avoir opéré, on donne les hormones», confie Pr Lèye.
LES SIGNES D'HYPERTHYROÏDIE
Le Pr Lèye alerte sur les signes qui montrent qu’une personne a l'hyperthyroïdie. «Certaines hypothyroïdies sont passagères ; on a une inflammation aiguë, on a pris certains médicaments et donc on a une hypothyroïdie qui est transitoire, quelques jours, quelques semaines, quelques mois et tout rentre dans l'ordre», soutient-il. Il ajoute que si on prend l'hyperthyroïdie qui est cette situation où on a un excès d'hormones thyroïdiennes, dont le diagnostic est suspecté ou fait à la clinique, c’est un individu qui maigrit. «Il est très nerveux, il ne dort pas bien. C’est quelqu’un qui tremble, qui a tout le temps des sueurs, qui a aussi des chutes de cheveux, qui a de l'insomnie, qui a de la diarrhée motrice, qui a des palpitations, qui se fatigue très vite. Il peut perdre jusqu'à 25 kilos en l'espace d'un mois, deux mois, trois mois. Et chez qui on fait des analyses sans se retrouver avec des hormones thyroïdiennes qui sont élevées ; cette hyperthyroïdie admet aussi plusieurs causes. La cause la plus fréquente est la maladie de basedow du nom de celui qui l'a décrit pour la première fois et qui est caractérisée par la fabrication par l'organisme d'anticorps qui sont ici stimulants, d'anticorps anti-récepteurs de la TSH».
«QUAND ON FAIT UNE COMMANDE HYPOTHYROÏDIE OU UNE COMMANDE MIXTE DES «MENTEUX», ON PEUT EN MOURIR»
Voulant savoir si elle est mortelle, Pr Lèye affirme que si la maladie n'est pas prise en charge tôt, elle va engendrer des complications. Si c’est l'hypothyroïdie, quand on fait une commande hypothyroïdienne ou une commande mixte des «menteux», on peut en mourir. «Quand on ne traite pas l'hyperthyroïdie et qu'on fait des complications cardiaques, ce qu'on appelle la cardiothyréose, le cœur qui bat la chamade, une défaillance cardiaque, on peut en mourir, comme pour toutes les attentes cardiaques», souligne-t-il. A l’en croire, la mortalité est très faible parce qu'en général, il y a des signes qui font que les patients sont obligés d'aller se faire consulter. «Et même les complications, quand c'est vu tôt, on peut les juguler. Rarement, elle est à l'origine d'un décès directement», a-t-il dit.
UNE HYGIENE DE VIE, DU CORPS ET DU CERVEAU EST INDISPENSABLE A LA REUSSITE SCOLAIRE
Le professeur en médecine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amadou Gallo Diop, estime qu’une bonne hygiène de vie, corporelle et cérébrale est indispensable à la réussite scolaire des apprenants, particulièrement en matière de préparation d’examen
Le professeur en médecine à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amadou Gallo Diop, estime qu’une bonne hygiène de vie, corporelle et cérébrale est indispensable à la réussite scolaire des apprenants, particulièrement en matière de préparation d’examen ou de concours. «Je donne des conseils et recommandations aux apprenants, particulièrement à ceux qui sont en train de préparer des examens. On a des élèves brillants qui, malheureusement, ont un problème de gestion de leur hygiène de vie, de méthodologie, d’organisation et de discipline. Ce qui est à l’origine d’échecs malheureux chez des gens brillants. Parce que personne n’a pris le temps de leur apprendre comment apprendre», a-t-il souligné.
Le professeur agrégé de neurologie s’exprimait samedi, au cours d’une conférence organisée par l’Association des anciens élèves du Lycée Blaise Diagne, sur le thème : «Hygiène de vie, du corps et du cerveau pour organiser et réussir ses examens et concours.»
Les conseils et orientations du professeur Diop ont porté sur le sérieux dans le travail, la pratique régulière de sport, le respect du petit déjeuner, l’utilisation raisonnable des écrans, l’évitement du stress, des excitants et opiacés, et l’importance d’un sommeil suffisant.
Pour le professeur Diop, la pratique d’activités sportives régulières constitue également un impératif pour tout apprenant, car elle «favorise la prévention de beaucoup de maladies qui sont en train d’avoir des incidences dramatiques chez les jeunes».
«On voit maintenant des jeunes diabétiques, des jeunes cancéreux, des jeunes avec une insuffisance rénale, certains hypertendus avec des troubles de mémoire et du comportement. Ceci parce que leur hygiène alimentaire n’est pas bonne et qu’ils ne s’adonnent pas à des activités physiques régulières», a-t-il regretté.
A l’en croire, les recommandations issues de cette rencontre sont basées sur les sciences médicales, neuroscientifiques et sur le fonctionnement du corps humain ; bref, sur une analyse générale, somatique et médicale.
Dans son intervention, le chef du Service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Fann, à Dakar, s’est également beaucoup appesanti sur le sens de l’organisation, notamment les notions de discipline, de respect de l’enseignant et des aînés, et surtout d’écoute spéciale envers les parents, et des sagesses qui permettent d’affronter de manière sereine les difficultés de la vie, y compris celles liées aux examens.
Prenant la parole à la suite du conférencier, la Proviseure du Lycée Blaise Diagne, Mme Diongue, s’est dite convaincue que cette conférence «de haute facture» impactera à fond ses destinataires. «Les conseils distillés par le professeur auront des retombées positives sur les résultats finaux des élèves», at-elle présagé.
LES FILLES À L’HONNEUR DE L'UNIVERSITÉ ALIOUNE DIOP DE BAMBEY
Diplôme en poche, la première promotion de médecins de l'UDB se prépare à boucler son cursus par un doctorat. Portée par des femmes comme Adjaratou Niang, elle ouvre de "nombreux débouchés" grâce à sa spécialisation santé-développement
Les médecins formés à l’Université Alioune Diop de Bambey devront encore effectuer 16 mois alternés en enseignement, stage et soutenance de thèse pour obtenir le grade de docteur d’état en médecine. Avant cette étape qui va marquer le clap de fin de leur formation, les 30 pensionnaires de la première promotion de l’Unité de formation en santé et développement durable ont reçu, samedi, leurs parchemins.
A l’honneur, Ndoumbé Mbaye, major de cette promotion qui, avec d’autres filles, ont damé le pion aux garçons. D’ailleurs, c’est parmi les filles qu’il y a celle qui a réussi au difficile concours des internes, une branche qui forme les futurs enseignants des universités. Il s’agit de Adjaratou Thiané Dia Niang qui va se spécialiser en nématologie. Cette promotion compte 30 étudiants dont 14 filles. «C’est un sentiment de joie et de fierté parce qu’au début, ce n’était pas facile et évident. La création est partie d’un constat que dans la région de Diourbel, on a un déficit en ressources humaines de qualité, en infrastructures sanitaires. Il y a la coexistence des maladies aigues et transmissibles et tout cela dans un contexte de pauvreté», a dit le professeur Ousseynou Ka. Aux étudiants, il conseillera de faire preuve de «discrétion, de bienveillance et d’écoute» envers les patients. «Beaucoup de débouchés qui s’offrent à ces médecins parce qu’ils ont été outillés dans le leadership et dans la création d’entreprises», a-t-il assuré.
Le professeur Adama Kane, directeur de l’Ufr Sciences de la santé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis d’ajouter : «En tant qu’ambassadeur, je vais vendre ce produit qui est facilement vendable. Ce sont des médecins un peu différents des médecins classiques parce qu’ils sont formés en leadership et en santé publique.» Cette promotion porte le nom de l’ancien recteur Lamine Gueye. Pour certains étudiants, il faudra régler, à l’avenir, résoudre les manquements en déficit humain parce que l’université ne compte que six enseignants titulaires, alors que certaines salles de classe ne sont pas adaptées. Concernant le niveau social, les étudiants déplorent le nombre réduit de chambres. Ce qui oblige nombre d’entre eux à loger en dehors du campus.
LE MESSAGE FORT D'ANSOUMANA DIONE À L'ENDROIT DES MALADES MENTAUX ERRANTS
En route pour la Journée nationale qui leur est consacrée, le président de l'Assamm Ansoumana Dione demande plus de considération pour ces personnes vulnérables à travers le monde
En route, vers la Journée nationale des malades mentaux errants prévue ce 1er juin 2024 à Kaolack, Ansoumana Dione, délivre un message fort au monde. Le président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm) appelle à plus de considération pour les malades.
L’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm) prépare activement la Journée nationale des malades mentaux errants prévue le 1er juin prochain. Ansoumana Dione s’est adressé au monde pour « plus de considération envers les malades. «Chers concitoyens du monde, sommes-nous vraiment conscients du danger qui guette notre planète terre, en laissant à eux-mêmes des centaines de millions de personnes sans la moindre assistance du fait seulement qu’elles souffrent de maladies mentales ?», a-t-il demandé.
Pour lui, nul n’est à l’abri de cette situation. Il estime que «s’il y a une seule maladie qu’il faut combattre, c’est celle affectant le cerveau, cet organe très puissant qui nous différencie des autres créatures». Il rappelle l’adage : «L’homme est le remède de l’homme». Il ajoute : «Pourquoi les populations ignorent leurs semblables. Au Sénégal, en Afrique et partout dans le reste du monde, ces citoyens subissent une grosse injustice, à travers une non-assistance à une personne en danger. Ce ne sont pas les moyens qui manquent, car il suffit tout simplement d’organiser une chaîne de solidarité autour de ces personnes vulnérables pour que les problèmes soient vite résolus», a dit M. Dione. Qui dit être convaincu que «seule la gratuité peut permettre à un malade mental errant d’accéder aux soins et surtout aux médicaments pour son bien-être et la sécurité publique, d’où l’importance de leur venir en aide et sans condition».
Au Sénégal, grâce au centre Ansoumana Dione de Kaolack, construit à Bouchra, ces malades mentaux errants bénéficient d’un traitement adéquat. Et ils sont d’ailleurs nombreux à avoir regagné leurs familles. «Mobilisons-nous pour cette cause», lance le président de l’Assamm.
Pionnière dans la sante communautaire en Côte d’Ivoire, ASAPSU depuis sa création voulait un accès universel aux soins de santé, surtout aux plus démunis.
Trente-cinq (35) ans après, cette vision reste intacte. Initiée par une quinzaine d’anciennes fonctionnaires, aujourd’hui l’association a parcouru du chemin et a bien grandi depuis lors a tous point de vue.
L’ambition de départ demeure intacte comme le rappelle Solange Koné, la chargé de la pérennisation et des partenariats. Mais ce qui surprend aujourd’hui dans cette association c’est la constance de ses plus anciens membres.
En effet, malgré la retraite et le poids des âges, les fondatrices et anciennes membres sont toujours pleine d’entrain, pleine d’énergie pour continuer le travail. Elles se moquent royalement leur âge. Tenez, la plus jeune membre est septuagénaire et la PCA est octogénaire.
L’âge n’est donc pas un handicap. Toutefois l’organisation travaille pour le passage de témoin à la jeune génération, tout en ne cachant pas sa préoccupation sur la manière donc le legs va être géré dans la pérennité de l’action. Puisque l’association aspire à atteindre un siècle d’existence toujours au service de la sante communautaire.
ASAPSU est une ONG pionnière dans la sante communautaire en Côte d’Ivoire partie d’une modeste incitative de 15 fonctionnaires, l’association a aujourd’hui 35 ans et a bien grandi depuis lors, les fonctionnaire qui au départ ont créé l’association ne veulent pas quitte l’association.
Aujourd’hui ils ont élargie leur domaine d’activité. Même retraites les initiatives reste encore très implique dans l’association qui a aujourd’hui 300 salaries avec un budget annuel de pas moins de 4 milliards.
UNE CENTAINE DE CAS DE DIARRHÉE ENREGISTRÉS DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE DIOURBEL
Le médecin-chef suspecte une origine hydrique. Il explique que les résultats de l’analyse effectuée sur les prélèvements d’eau de plusieurs puits ont montré une présence de germes dans la majorité des puits.
Diourbel, 24 mai (APS) – Une centaine de cas de diarrhée et de vomissements ont été enregistrés depuis mardi dernier dans des postes de santé du district sanitaire de Diourbel, a appris l’APS auprès du médecin-chef du district sanitaire, docteur Moussa Ndiaye.
Mardi dernier, l’infirmier chef de poste de Keur Serigne Mbaye Sarr a alerté le district sur un nombre de cas assez élevé de diarrhée enregistrés dans la journée, a-t-il confié.
L’équipe d’investigation dépêchée aussitôt sur les lieux a pu constater sur le registre de la structure sanitaire qu’une vingtaine de cas de diarrhée et de vomissements ont été effectivement enregistrés, a-t-il expliqué.
Dans un entretien avec des journalistes, le Dr Ndiaye a relevé que les investigations ont montré que la veille, lundi 20 mai, le poste de santé Cheikh Anta avait aussi enregistré huit cas, sans compter les autres cas dénombrés par la suite dans les autres postes de santé.
Au total, une centaine de cas ont été enregistrés depuis plus d’une semaine, a-t-il précisé, notant qu’ils sont éparpillés un peu partout dans la ville de Diourbel et que la plupart d’entre eux viennent du quartier Keur Serigne Mbaye Sarr.
Pour le moment, renseigne-t-il, ”on suspecte une origine hydrique”. Il explique que ”les résultats de l’analyse effectuée sur les prélèvements d’eau de plusieurs puits où se ravitaillent les charretiers qui revendent le liquide précieux dans la ville, ont montré une présence de germes dans la majorité des puits. “Donc nous pensons que cette situation est liée à l’eau”, a-t-il déclaré.
Le Dr Ndiaye a souligné toutefois que les investigations se poursuivaient en attendant les résultats des prélèvements effectués chez les patients, pour déterminer les véritables causes de ces cas de diarrhée et de vomissements.
Il a indiqué que la thèse de l’intoxication alimentaire est écartée étant donné que les cas viennent de quartiers différents et que les personnes touchées n’avaient pas consommé le même aliment.
Le médecin-chef du district sanitaire de Diourbel a invité les populations à respecter les mesures d’hygiène et à javelliser l’eau avant sa consommation. De même a-t-il appelé au lavage systématique des mains, notamment pour les enfants quand ils reviennent de l’école avant de manger.
PLAIDOYER POUR LE RELÈVEMENT DU PLATEAU TECHNIQUE DU CENTRE DE SANTÉ DE BAMBEY
Le secrétaire exécutif du comité de développement sanitaire du centre de santé de Bambey, Mbaye Diack, a invité les autorités à relever le plateau technique du district sanitaire de cette commune et à revoir le recrutement des agents de santé
Bambey, 24 mai (APS) – Le secrétaire exécutif du comité de développement sanitaire du centre de santé de Bambey, Mbaye Diack, a invité les autorités à relever le plateau technique du district sanitaire de cette commune et à revoir le recrutement des agents de santé dans les structures sanitaires.
“Bambey attend toujours le démarrage des travaux du bloc opératoire pour améliorer la prise en charge des malades. Depuis 2023, les autorités nous avaient promis que le financement du bloc opératoire est déjà disponible, mais, jusqu’à présent, les travaux tardent à démarrer”, a-t-il notamment déploré.
S’exprimant dans un entretien à l’APS en marge d’un point de presse du Mouvement pour la défense des intérêts du district sanitaire de Bambey, M. Diack a révélé que la radiographie du district est tombée en panne depuis quatre ans maintenant. Ce district est pourtant une structure de référence couvrant plus de trente postes de santé, a-t-il rappelé.
“Même pour une entorse, le médecin est obligé de référer les patients à Diourbel pour faire la radiographie”, a-t-il ajouté.
Il a aussi dénoncé le recrutement des agents de santé souvent ventilés dans les structures sanitaires déconcentrées, sans prendre en compte les besoin des structures destinataires. A l’en croire, ces dernières semaines, plusieurs agents ont été affectés dans les structures sanitaires du département.
Selon lui, les autorités doivent privilégier les agents de santé communautaire qui ont fait plus de quinze ans de service sans aucun statut ou les agents pris en charge par les comités de développement sanitaire, en dépit de leurs ressources limitées.
De même, Mbaye Diack invite-t-il les pouvoirs publics à éponger la dette qu’ils doivent aux structures sanitaires dans le cadre de la couverture maladie universelle (CMU).
Dans le département de Bambey, a-t-il indiqué, la dette est estimée à plus de 100 millions de francs CFA. Rien que pour le centre de santé de Bambey, l’enveloppe est évaluée à plus de quarante millions de francs CFA, a-t-il souligné.
Selon lui, cette situation a plongé beaucoup de structures sanitaires dans des difficultés? notamment pour l’achat de médicaments et d’autres intrants afin d’améliorer la prise en charge des populations.