SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
30 novembre 2024
Santé
WORLD VISION EN APPUI
L’ONG World Vision a remis samedi des équipements médicaux d’une valeur estimée à 25 millions de francs CFA aux postes de santé des communes de Missirah, Néttéboulou et Dialacoto, dans le district sanitaire de Tambacounda (est).
Tambacounda, 23 juil (APS) - L’ONG World Vision a remis samedi des équipements médicaux d’une valeur estimée à 25 millions de francs CFA aux postes de santé des communes de Missirah, Néttéboulou et Dialacoto, dans le district sanitaire de Tambacounda (est).
Ce don destiné à renforcer le système de santé devrait aussi participer à l’amélioration de la prise en charge sanitaire des populations bénéficiaires.
"Il s’agit, à travers ce partenariat, d’améliorer la prise en charge des populations de ces communes bénéficiaires", a expliqué le médecin-chef du district sanitaire de Tambacounda, docteur Tidiane Gadiaga.
Selon docteur Gadiaga, ce don est composé de tables de consultation, de lits pour les malades, de matériels de consultations pour les infirmiers chefs de postes et sages-femmes des différents postes de santé concernés.
Il va contribuer à la rénovation des structures de santé et à l’amélioration de la prise en charge sanitaire des populations de ces communes, a indiqué le médecin-chef du district sanitaire de Tambacounda.
Il a annoncé qu’un poste de santé construit par World Vision sera bientôt inauguré à Dar Salam, dans la commune de Néttéboulou.
"Cet appui va nécessairement participer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, tout en y renforçant les efforts de prévention et d’élimination du paludisme", a indiqué Crépin Louhoungou, manager des programmes à Word Vision Tambacounda.
Ces équipements médicaux ont été acquis avec un financement du programme de santé de World Vision, couplé avec le programme hygiène-eau et assainissement de la même ONG, en vue de renforcer les capacités du personnel.
LES SYNDICALISTES DISENT NIET
Le collectif des syndicats de santé de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a tenu une Assemblée générale, ce jeudi, 21 juillet, dans l’enceinte de l’hôpital pour décider du sort du centre hospitalier.
Le collectif des syndicats de santé de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a tenu une Assemblée générale, ce jeudi, 21 juillet, dans l’enceinte de l’hôpital. Selon Abdoulaye Dione, le coordinateur pour la défense et la sauvegarde de l’établissement hospitalier, le rassemblement a pour objectif de réunir toutes les composantes du collectif « pour prouver que l’hôpital reste un patrimoine national », « de dire non à la vente partielle du site » et « d’informer la population sénégalaise sur cette vente illégale qui est une violation flagrante de la loi 64-46 du 17 juin 1964 ».
« Nous avons un problème relatif au foncier, c’est à dire le président Macky Sall prétend vendre les trois hectares de la surface foncière de l’hôpital pour assurer le financement de la reconstruction du site et tous les personnels, presque dans sa totalité, s’y opposent », ont-ils défendu, indiquant qu’ils « ne l’accepteront pas, du fait que d’abord il y avait un plan, un projet d’établissement depuis 2012, réalisé par un architecte sénégalais, reconnu mondialement et maintenant l’État prétend confier le marché aux espagnols, l’expertise nationale est donc mise en cause. »
« Sur cette base, ont-ils enchaîné, si on devait reconstruire l’hôpital, ce plan de 2012, il faudrait occuper plus de trois hectares mais le plan que l’État nous a présenté n’est pas conformes, nous sommes allés en séminaire de 48 heures et sommes rendus compte que les trois hectares ne suffissent pas pour la construction de l’ensemble des services de l’hôpital ».
Poursuivant, ils ont ajouté qu’ « il y’a déjà un promoteur sénégalais, qui avait fait des études, en collaboration avec l’ex directeur de l’hôpital en 2020 et que ce projet est encore valable, le financement est déjà disponible et les fonds sont déjà mobilisés. On peut reconstruire sans que l’État ne débourse aucun sous. »
Dione et Cie ont demandé à « être édifiés sur le sort du personnel de l’hôpital », soulignant « qu’il va falloir que l’État nous dise ce qu’il en sera car rien n’a été dit à ce sujet pour le moment. »
Les syndicalistes, qui promettent de poursuivre le combat, prévoient des sit-in et l’organisation d’une « grande marche nationale » au mois d’août prochain.
LA MILITARISATION TOTALE DE L’HÔPITAL PRINCIPAL DE DAKAR, LA SOLUTION ?
Entravé voire paralysé par des mouvements d’humeur abusifs et des sit-in à n'en plus finir, « Le Témoin » a appris que l’Hôpital Principal de Dakar se prépare à un processus de militarisation totale
Mardi dernier, les travailleurs civils de l’hôpital Principal de Dakar ont encore organisé un sitin, un de plus, pour exiger de la Direction le respect d’énièmes accords signés avec eux. Des accords « financiers » bien sûr et comme toujours. Inutile de dire que ces mouvements d’humeur répétitifs entravant la circulation des ambulances et des malades dans cet hôpital d’instruction des Armées sont incompatibles avec la discipline militaire. Face à cette situation inadmissible de prise en otages permanente des usagers de cet établissement public, « Le Témoin » a appris que l’Hôpital Principal de Dakar se prépare à un processus de militarisation totale à l’image de l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo).
Pour exiger de la direction de l’Hôpital Principal de Dakar dirigée par un médecin-général le respect d’accords financiers (indemnités et arriérés) signés avec elle, le Syndicat des travailleurs civils était en mouvement d’humeur pour manifester sa colère. Cela se passait mardi dernier devant cet hôpital d’instruction des Armées où la circulation des ambulances et des malades a été entravée. Enième scène inédite dans un domaine militaire sous les regards impuissants des gendarmes en faction. Pour le secrétaire général du syndicat, M. Abdoulaye Diaw, le sit-in du jour se justifiait par le fait que la direction de l’Hôpital n’a pas honoré les engagements visant à améliorer les conditions des travailleurs civils, le paiement des primes d’intéressement et autres arriérés des agents requalifiés. Au-delà d’un simple sit-in, les syndicalistes ont menacé d’aller en grève les prochains jours.
Du côté de la Direction de l’hôpital Principal, on assure que ces « engagements » n’existent que dans l’imagination des syndicalistes dès lors que tous les accords signés ont été respectés. « Le Témoin » vous révèle d’ailleurs que les autorités militaires encouragées par d’autres administrateurs civils comptent déclencher un processus de militarisation totale de l’Hôpital Principal de Dakar. Un ancien directeur de la Santé militaire confirme et explique qu’« il faut que les travailleurs civils sachent que cette institution est un domaine militaire ! Donc, il est temps de mettre fin à cette pagaille qui est contradictoire avec la discipline militaire. Car l’Armée a ses valeurs, ses lois et ses règlements que le commandement ne doit pas laisser piétiner par des personnels civils » rappelle cet ancien médecin-colonel des Armées.
Avant d’ajouter : « Allez faire la revue des troupes, vous y verrez des militaires du rang (hommes et filles) comptables, infirmiers, biologistes, ambulanciers, caissiers, cuisiniers, sages-femmes etc. qui peuvent remplacer les personnels civils de l’hôpital Principal de Dakar. Des médecins-militaires, n’en parlons pas ! Donc, il est temps de militariser carrément cette institution des Armées qui fait la fierté de la sous-région puisque c’est notre Val-de-Grâce national » confie ce médecin-colonel des Armées à la retraite.
Hôpital militaire de Ouakam (Hmo), un exemple !
Toujours est-il que pour les syndicalistes « rivaux » ou parallèles, certains travailleurs civils sont toujours dans leur logique de siphonner les ressources financières de l’hôpital par des revendications pécuniaires à longueur d’année. Et surtout en cette période de campagne électorale considérée comme un moment de grands chantages sociaux. « Vous savez, les salaires et les diverses primes coûtent à l’hôpital près de 800 millions cfa par mois. Avec l’’accord des partenaires sociaux, une prime de 75. 000 cfa a été accordée à toutes les catégories de personnels. Et cela a l’avantage de ne pas dépendre des recettes et de l’équité par non influence du grade. C’est pour cela que, jusqu’à ce jour, c’est ce compromis qui prévaut. Malheureusement, les syndicalistes demandent l’augmentation de cette prime à 125 000 cfa. La direction a fait la proposition au Conseil d’administration qui a estimé que l’hôpital ne peut pas soutenir une telle augmentation compte tenu de sa situation financière. Quant au paiement des arriérés de requalification, il est lié aux salaires et sera payé dès cette fin du mois. Donc que veulent-ils ? » s’étrangle un des syndicalistes dépeints comme des « défaillants ».
Toujours est-il que nombreux sont des observateurs militaires qui pensent que l’heure de réglementer le syndicalisme dans ce domaine militaire a sonné ! Ce en attendant un processus de militarisation totale à l’image de l’Hôpital Militaire de Ouakam (Hmo) ou de l’Hôpital de gendarmerie de la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane « parce que les hôpitaux appartiennent aux malades et nous devons faire en sorte qu’ils restent leur propriété par une gouvernance qui ne consacre pas les ressources financières à des primes et des salaires au détriment de leur raison d’être qui de faire des investissements et acquérir des équipements et des médicaments pour soigner les malades » indique notre médecin-colonel et ex-directeur de la Santé militaire « Qui aurait imaginé un tel sit-in au sein de l’Hôpital de la caserne Samba Diéry Diallo ou à l’Hôpital militaire de Ouakam qui sont des domaines militaires comme l’Hôpital ? » s’interroge-t-il avec désolation.
LES TRAVAILLEURS DE L’HÔPITAL PRINCIPAL EN SIT-IN
Non-respect des accords avec la direction, des travailleurs ont manifesté leur mécontentement à travers un sit-in devant les locaux de l’hôpital, avec port de brassards rouges et noirs.
Des travailleurs de l’hôpital Principal de Dakar ont initié hier, mardi 19 juillet 2022, un sit-in devant les locaux de ladite structure sanitaire. Ils exigeaient de la Direction le respect des accords qui devaient entrer en vigueur à la fin du premier trimestre de l’année en cours. Des accords, selon les responsables, qui tournent autour du relèvement de la prime d’intéressement, l’amélioration de la prise en charge médicale du personnel et des patients, le paiement des arriérés des requalifiés, entre autres. Toutefois, si rien n’est fait, les acteurs comptent aller en grève pour 48h à partir de jeudi prochain.
Le Syndicat des travailleurs civils de l’hôpital Principal de Dakar était en mouvement d’humeur hier, mardi 19 juillet 2022. Des travailleurs ont manifesté leur mécontentement à travers un sit-in devant les locaux de l’hôpital, avec port de brassards rouges et noirs.
Selon le secrétaire général dudit syndicat, Abdoulaye Diaw, la Direction n’a pas honoré les engagements pris depuis 2021 pour l’amélioration des conditions des travailleurs mais aussi du travail. «La Direction de l’hôpital Principal a balayé d’un revers de la main les accords qu’elle avait signés avec nous.
Les membres du syndicat se sont rendus chez le médecin-chef pour lui signifier notre désaccord par rapport à ce qui se passe. Il nous avait donné son engagement qu’après le premier trimestre de cette année, les accords vont être respectés. Nous y avons cru, nous avons patienté ; mais une fois encore c’est la déception qui nous frappe», a-t-il martelé.
Et de poursuivre : «des accords signés ont été toujours respectés dans le passé à l’hôpital Principal. Tous les médecins chef qui sont passées ici ont respectés les accords qu’ils ont signés. L’actuel médecin-chef, nous avait donné date après le premier trimestre de l’année en cours pour la matérialisation des accords signés».
Des accords qui concernent l’amélioration de la prime d’intéressement, la matérialisation du Protocole d’accord du 07sept 2021, la régularisation des requalifiés. «Les primes d’intéressement sont à 7%, des recettes propres de l’hôpital Principal. Dans les autres structures sanitaires, le taux varie entre 20% et 25%. Les travailleurs de l’Hpd travaillent durs, jour et nuit, et font beaucoup de sacrifices. Ils méritent que ces primes soient revues à la hausse», a avancé M. Diaw.
Et de renchérir : «depuis sept mois, nous sommes à l’attente. Nous ne pouvons plus patienter. Nous espérons que les autorités vont réagir. Il y a des travailleurs dont le contrat a été requalifié car n’étant pas en phase avec la législation du travail. Ces derniers attendent toujours d’être régularisés». Si rien n’est fait, les membres du syndicat comptent aller en grève, dès le jeudi prochain, pour 48h.
PREMIERS CAS DE LA MALADIE À VIRUS MARBURG, L’INSTITUT PASTEUR DE DAKAR CONFIRME LES TESTS
Laboratoire sollicité par l’Organisation mondiale de la santé, l’Institut Pasteur de Dakar confirme les tests de patients au Ghana décédés de la maladie à virus Marburg.
Laboratoire sollicité par l’Organisation mondiale de la santé, l’Institut Pasteur de Dakar confirme les tests de patients au Ghana décédés de la maladie à virus Marburg.
C’est l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) qui confirme l’information : les premiers cas de la maladie à virus Marburg ont été recensés au Ghana. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’Ipd a reçu des échantillons de chacun des deux patients de la région d’Ashanti au Sud du Ghana -tous deux décédés et sans lien de parenté- qui présentaient des symptômes tels que la diarrhée, la fièvre, les nausées et vomissements. «Le laboratoire a confirmé les résultats du Noguchi Memorial Institute for Medical Research, qui avait indiqué que c’était la maladie à virus Marburg. Le premier cas était un homme de 26 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 26 juin 2022 et est décédé le 27 juin. Le second cas était un homme de 51 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 28 juin et est décédé le même jour. Les deux cas ont été traités dans le même hôpital, à quelques jours d’intervalle», détaille l’Oms.
Déjà, une équipe d’experts de l’Oms va être déployée dans les prochains jours au Ghana pour assurer la coordination et évaluer les risques et les mesures de prévention de l’infection. «Les autorités sanitaires ont réagi rapidement, prenant une longueur d’avance pour se préparer à une éventuelle épidémie. C’est une bonne chose car sans action immédiate et décisive, le Marburg peut facilement échapper à tout contrôle. L’Oms est sur le terrain pour soutenir les autorités sanitaires et, maintenant que l’épidémie est déclarée, nous mobilisons davantage de ressources pour la riposte», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique.
Plus de 90 contacts dont des travailleurs de la santé et des membres de la communauté, ont été identifiés et sont suivis.
Il faut savoir que la maladie à virus Marburg est une fièvre hémorragique virale hautement infectieuse de la même famille que la maladie à virus Ebola, plus connue. C’est seulement la deuxième fois que cette zoonose est détectée en Afrique de l’Ouest. La Guinée a confirmé un seul cas dans une épidémie qui a été déclarée terminée le 16 septembre 2021, cinq semaines après la détection du cas initial, rappelle l’Oms.
LES INCULPÉS RESTENT EN PRISON
Inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis juin dernier, Fodé Dione, chef du service chargé de la maintenance des installations au niveau de l’hôpital de Tivaouane avec ces deux collègues Awa Diop, une sage-femme et l’aide-infirmière stagiaire
Inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis juin dernier, Fodé Dione, chef du service chargé de la maintenance des installations au niveau de l’hôpital de Tivaouane avec ces deux collègues Awa Diop, une sage-femme et l’aide-infirmière stagiaire Coumba Mbodj avaient introduit une demande de liberté provisoire avant la Tabaski.
Selon une source judiciaire proche du dossier, si le juge avait, certes, ordonné la libération des 2 dames, c’est le Procureur de la République qui s’est opposé à cette décision en interjetant appel. Le caractère suspensif dudit appel fait les 2 dames (la sage-femme et l’aide-infirmière), mises en cause, restent donc en détention à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès.
Le trio est écroué pour exposition et délaissement d’enfants dans un endroit solitaire ayant entraîné la mise en danger d’autrui, dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’hôpital de Tivaouane qui a causé la mort de onze bébés .
L’Observateur renseigne que Coumba Mbodj, qui est étudiante en troisième année, doit bientôt passer son examen pour obtenir sa licence d’infirmière d’Etat
«LES SMARTPHONES SONT RESPONSABLES DE PLUSIEURS PATHOLOGIES CHEZ L’ENFANT»
Saliou Diouf coordonnateur du projet 1 000 premiers jours de la vie, sensibilise sur la situation de la santé et du bien-être de l’enfant
Sensibiliser sur la situation de la santé et du bien-être de l’enfant au cours des 1 000 premiers jours de la vie, tel est le but du projet initié par l’institut social de pédiatrie de l’Ucad. Selon le coordonnateur du projet, Pr Saliou Diouf, les Smartphones sont les causes de beaucoup de pathologies chez les enfants comme les convulsions.
Les parents sont avertis sur l’utilisation abusive des Smartphones et de la télévision. Ils sont responsables de plusieurs pathologies ; c’est du moins ce qu’a annoncé Pr Saliou Diouf coordonnateur du projet 1 000 premiers jours de la vie de l’enfant. D’abord, il définit les 1 000 premiers jours comme la période qui va de la conception à la fin de la 2e année de vie. Selon lui, aujourd’hui, il est reconnu que c’est la période la plus importante durant toute notre vie. «Le concept est né à partir du constat que les maladies chroniques sont en train d’exploser et beaucoup de données scientifiques ont montré que la racine de ces maladies chroniques se situe au niveau des 1 000 premiers jours», révèle-t-il.
Pr Diouf d’ajouter que c’est une période cruciale en termes d’opportunités pour un bon développement physique de l’enfant, un développement comportemental cognitif et intellectuel mais aussi pour que l’enfant, futur adolescent et adulte, soit en très bonne santé. «Il y a aussi les facteurs néfastes comme la mauvaise nutrition qui est un gros problème chez les nourrissons, notamment à l’étape de la diversification alimentaire où les besoins nutritionnels de beaucoup d’enfants sénégalais ne sont pas satisfaits, et 80% d’entre eux n’ont pas une bonne alimentation», souligne-t-il.
A l’en croire, durant cette période, le cerveau est en train de se développer de façon extraordinaire. «Il faut que les parents stimulent leurs enfants, parlent et jouent avec eux. Il faut que l’on ait plus de crèches pour que les enfants s’ouvrent à d’autres personnes. On sait que la 1ère figure d’attachement, c’est d’abord la mère, mais le père doit jouer un rôle important. Dans beaucoup de pays, le congé des mères a été augmenté mais aussi, il y a cette notion de congé du père qui est en train d’être introduite dans beaucoup de pays», dit-il.
En outre, il révèle que le téléphone, la télévision abusive à cet âge n’est pas très indiqué parce qu’on sait qu’il y a de plus en plus des pathologies qui sont en train d’apparaître avec l’utilisation abusive de ces Smartphones. «Ils deviennent irritables, ils ne dorment pas bien et il y a même des convulsions qui sont liés plus ou moins à cette utilisation abusive. L’utilisation abusive du portable chez un enfant de moins de 2 ans est une catastrophe», affirme-t-il.
A cet âge, il a besoin de la famille, «aujourd’hui, l’éducation des enfants est devenue nucléaire ; les parents vont au travail et la femme de ménage s’occupe de ses tâches ; donc l’enfant est mis devant la télévision ou on lui donne un téléphone. Les parents, au retour, doivent passer un minimum de temps avec les enfants», prône-t-il.
Par ailleurs, il déclare qu’une femme enceinte qui se dispute avec son mari développe des substances qui stressent et qui impactent sur le cerveau de l’enfant. «Les facteurs qui entravent le développement comportemental, émotionnel et cognitif de l’enfant estle manque d’amour, d’attention.»
LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ MET EN PLACE UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE PRÈS DE 50 MILLIARDS
Le ministère de la Santé a constaté beaucoup d’insuffisances pour mettre en place un plan national de développement des ressources humaines de la santé et de l’action sociale
Dans le souci de contribuer à un système de santé résilient, le ministère de la Santé a investi sur les ressources humaines qualifiées pour un budget de plus de 48 milliards de FCFA, en mettant en place un plan national de développement des ressources humaines de la santé et de l’action sociale 2020-2028, qui a été validé hier.
Le ministère de la Santé a constaté beaucoup d’insuffisances pour mettre en place un plan national de développement des ressources humaines de la santé et de l’action sociale. Ainsi, il s’est doté de ce plan dont l’une des ambitions est de contribuer à la mobilisation des ressources pour alimenter un budget estimé à 48 794 996 654 de francs CFA. Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Alassane Mbengue, c’est un document stratégique et un cadre d’évolution en vue d’améliorer les ressources humaines dans le domaine de la santé.
A l’en croire, il y a beaucoup d’insuffisances qui ont été notées, notamment le manque de ressources humaines, le déficit de qualification de certains agents et une inégale répartition des effectifs sur le territoire national. «Il faut compter sur ses propres ressources mais il faut aller vers les partenaires et les convaincre de la nécessité de financer ce plan en plus des collectivités territoriales et du secteur privé», dit-il.
Poursuivant son propos, il indique que le plan a posé, sur le secteur, un regard-diagnostic qui a mis en relief des questions pouvant impacter négativement le système de santé et de protection sociale, et compromettre sa contribution au développement économique et social du pays. «Ces questions sont relatives, entre autres, au déséquilibre dans la répartition du personnel de santé et de l’action sociale sur le territoire national, au déficit en personnel dans certaines spécialités, aux écarts par rapport aux normes professionnelles définies par le ministère et aux ratios de comparaison édictés par l’OMS, et enfin à l’absence d’un plan de production, d’acquisition et de développement continu des ressources humaines». A cet effet, il souligne qu’il y a actuellement quelque 21 000 agents répartis sur l’ensemble du territoire national.
Pour sa part Dame Camara, du service des ressources humaines du ministère de la Santé, soutient qu’il y a plusieurs défis et il faut corriger les déséquilibres et la mise en œuvre d’une stratégie de fidélisation des ressources humaines dans les zones dites difficiles. «Il faut définir les voies et moyens pertinents pour acquérir, gérer, développer et promouvoir des ressources humaines de qualité et en quantité suffisante, à l’horizon 2028, afin de contribuer à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle en assurant la disponibilité des ressources humaines qualifiées et motivées, conformément aux besoins des structures sanitaires et sociales».
«LE TAUX DE GROSSESSE PAR FECONDATION AU SENEGAL IN-VITRO EST DE L’ORDRE DE 30%»
Mame Diarra Ndiaye, professeure agrégée en gynécologie obstétrique
Vous avez parlé dans votre présentation de l’infertilité, est-ce que c’est un sérieux problème au Sénégal ?
Oui c’est un problème au Sénégal du fait de sa fréquence. 15% des couples ont des soucis pour concevoir du fait du coût de la prise en charge. C’est une prise en charge qui coûte cher. Mais également, il y a aussi un vécu social lié à cette question. Des études ont été réalisées et ont montré la souffrance mentale dans laquelle résident ces couples qui sont infertiles. Il y a une très forte demande au Sénégal. Ce sont 15% des couples qui nous consultent en gynécologie pour infertilité. C’est aussi une réalité parce qu’il y a un impact psycho-social. Du fait de manque de concertation, il y a un impact psycho-social très négatif dans la vie des femmes ainsi que celle des hommes. L’autre problème, c’est le coût de la prise en charge qui est excessif pour le moment.
Quelles sont les causes de cette infertilité ?
Les causes réelles peuvent être féminines. Quand c’est féminin, il s’agit de cause ovarienne. Soit L’ovaire travaille trop ou l’ovaire est faible en quantité d’œufs qu’on appelle les follicules, ça peut être aussi une cause liée aux trompes. Les trompes ce sont deux petits bras qui ramènent l’œuf jusqu’à la cavité utérine. Quand c’est fermé, l’œuf n’arrive pas à la cavité utérine. Ça peut être aussi des problèmes de l’utérus. Des tumeurs qui empêchent la nidation de l’œuf. Quand c’est une infertilité masculine, il y a beaucoup de causes qui sont trouvées. Il y a les varicocèles, des dilatations d’ovaires, mais également des problèmes génétiques. Parfois on ne retrouve pas de causes.
Quelles sont les solutions ?
Plusieurs solutions sont disponibles. Tout dépend du premier bilan que l’on fait. Le couple vient se faire consulter et on fait un premier bilan. Et c’est ce premier bilan qui nous permet de savoir qu’elle est la solution la mieux adaptée pour la personne. Ça peut être une opération, ou une stimulation simple ou on aide l’ovaire à développer des œufs. Où ça peut-être une prise en charge, une fécondation in-vitro.
Vous avez aussi évoqué, dans votre présentation, la mise en place d’un centre de traitement. Où en est-on réellement ?
Depuis quelques années, il y a eu la construction du centre de fécondation in-vitro. Le premier centre public au Sénégal qui est en train d’être érigé à l’hôpital Dalaal Jamm qui ouvrira bientôt ses portes pour le grand bonheur des couples.
Est-ce que le Sénégal a déjà enregistré des résultats satisfaisants dans ce domaine ?
Beaucoup de résultats ont été faits, malheureusement c’est inconnu. Ça se fait en partenariat avec des biologistes, qui sont des spécialistes de la fécondation in-vitro. Ima¬ginez-vous que le taux de grossesse que l’on a ici au Sénégal par fécondation in-vitro est de l’ordre de 30 % et que quand vous regardez les résultats de bio-médicine en France, nous sommes exactement au même niveau de compétence en termes de résultats.
RÉVOLUTION EN MARCHE
L’endoscopie est en train de faire ses premiers pas au Sénégal.
La Société sénégalaise d’endoscopie a organisé ses premières journées scientifiques. L’objectif recherché, c’est de voir comment développer la pratique de l’endoscopie en Afrique subsaharienne. Une chirurgie qui s’effectue sans faire de grandes ouvertures et qui ne présente pas de douleurs et de complications post-opératoires.
L’endoscopie est en train de faire ses premiers pas au Sénégal. Cette nouvelle façon d’opérer sur le plan chirurgical se pratique maintenant sous nos cieux. La révolution est en marche. «On opère les patients sans faire de grandes ouvertures comme jadis avec la laparotomie qui ouvre tout le ventre et l’expose à l’air libre», explique professeur Maguette Mbaye, gynécologue-obstétricien.
Enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Maguette Mbaye explique le procédé : «Il s’agit d’opérer avec une caméra à travers de petits orifices à travers lesquels on introduit des pinces et des trocarts et qui nous permettent sur un moniteur (un écran géant), de voir toute la cavité abdominale et de faire toutes les possibilités opératoires qui s’offrent à nous à travers cette voie.»
Pour lui, «c’est une voie qui a plusieurs avantages du fait de l’esthétisme, du fait de la réduction de la douleur post- opératoire, des complications post-opératoires infectieuses, mais également le séjour hospitalier qui est réduit et soulage nos structures hospitalières». «Il s’agit d’une chirurgie plus élégante, plus élaborée et plus avantageuse», ajoute-t-il.
Pour faire profiter cette nouvelle chirurgie au pays et à l’Afrique subsaharienne, la Société sénégalaise d’endoscopie en gynécologie a organisé mardi et mercredi, ses premières journées scientifiques sous le thème : «Endoscopie gynécologue en Afrique subsaharienne, quelles stratégies pour son développement ?»
Ce fut une occasion pour les différents membres de la Société sénégalaise d’endoscopie en gynécologie, d’aborder les différents moyens de développement de cette science et la stratégie qui leur permettrait de développer l’endoscopie, en particulier gynécologue, en Afrique subsaharienne. C’est un pari loin d’être gagné et il faudra plusieurs années pour démocratiser l’accès à cette chirurgie. Pourquoi ? «L‘Afrique souffre encore d’un manque de moyens matériels, financiers et d’un manque de praticiens capables de faire cette technique opératoire aux multiples avantages», tempère Pr Maguette Mbaye. Que faire pour changer la situation ?
Evidemment, cela passe par la formation. Chaque année, un endoscopiste, un technicien de bloc opératoire, un anesthésiste-réanimateur sont formés grâce au soutien financier de la Principauté de Monaco qui accompagne la Société sénégalaise d’endoscopie dans sa démarche. Dans le même sens, un diplôme interuniversitaire est aussi ouvert dans ce domaine. «Lequel, poursuit le gynécologue-obstétricien, va permettre aux membres de la société de retour de formation à Monaco, de pouvoir entendre et former d’autres, si bien que chaque année nous formons 8 à 9 endoscopistes pour cette technique nouvelle.»
Il faut combler très rapidement ce manque de praticiens, qui s’explique par le manque de moyens financiers. Pendant ces journées, des activités de formation, de l’enseignement, du développement des activités de recherche, du développement des stratégies visant à améliorer l’obtention matérielle, à faire la propagande de la mobilisation de la ressource pour avoir du matériel, ont été organisées pendant les deux premiers jours de ce symposium.
Pour cette première édition, les membres de la Société sénégalaise d’endoscopie ont choisi comme parrains, Jean-Charles Moreau et Bruno Veninrenshel. D’après l’enseignant-chercheur, Jean-Charles Moreau, défini comme le maître de cette science, a voulu que la technique d’endoscopie se développe. C’est ainsi qu’il a fait des choix de mettre en place une équipe pour les différentes branches de la chirurgie gynécologique. En attendant de généraliser l’accès à la formation, les gynécologues comptent sur le soutien de leurs partenaires étrangers comme la Principauté de Monaco, l‘hôpital Princesse Grâce de Monaco, qui les appuient pour constituer des équipes au Sénégal.