SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
30 novembre 2024
Santé
LA COVID-19 POINTE ENCORE SON NEZ
Passée en arrière-plan de l’actualité depuis des mois, l’épidémie de covid19 semble augmenter légèrement au Sénégal avec 23 nouveaux cas positifs sur 814 tests effectués, soit un taux de positivité de 2,85%
C’est une petite alertée lancée par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale à travers son communiqué quotidien sur l’évolution de la covid-19 au Sénégal. Les chiffres du document montrent que le nombre de cas liés au coronavirus grimpe ces derniers jours au Sénégal, laissant présager un rebond de la maladie les jours à venir même s’il est encore prématuré de se préoccuper des conséquences.
Passée en arrière-plan de l’actualité depuis des mois, l’épidémie de covid19 semble augmenter légèrement au Sénégal avec 23 nouveaux cas positifs sur 814 tests effectués, soit un taux de positivité de 2,85%, a annoncé hier, jeudi 7 juillet, le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans son communiqué du jour sur l’évolution de la maladie. Même si les hospitalisations et les décès n’ont pas suivi la même courbe, les nouvelles contaminations sont dans une pente ascendante depuis quelques jours. Ce, après une longue période de baisse allant jusqu’à un voire deux cas positifs par jour.
En effet, cette légère remontée du nombre de cas se passe dans un contexte où la covid-19 est presque reléguée aux calendes grecques avec à la fois le relâchement total des mesures sanitaires mais aussi la vaccination anti-covid qui marque le pas (le nombre total des personnes vaccinées depuis février 2021 est de 1493351). De quoi faire craindre un retour de la pandémie ? Pour cause, l’on s’achemine vers la célébration de la fête de Tabaski qui est marquée par un déplacement massif des populations. C’est l’occasion de gros préparatifs et de grands rassemblements avec ses proches, dans les gares routières et les marchés. A ce risque de circulation du virus, s’ajoute le fait qu’on se dirige aussi vers l’organisation des élections (législatives du 31 juillet). La campagne électorale qui, d’ailleurs, s’ouvre ce dimanche 10 juillet, va drainer du monde partout dans le pays avec les meetings.
En effet, la covid-19 est repartie à la hausse au Maroc depuis quelques jours avec 3041 nouveaux cas enregistrés mercredi 6 juillet 2022. D’ailleurs, les Etats-Unis viennent de revoir la classification du pays dans son nouveau système d’évaluation des risques liés au covid-19, selon le média américain CNN.
L’Europe aussi voit de nouveau en rouge. Des pays comme l’Italie, la Grèce, l’Allemagne l’Autriche, la France annoncent une hausse des contaminations depuis quelques jours. En France par exemple, le nombre de nouvelles infections au covid-19 est estimé à 154615 les dernières 24 heures, selon les données de la Santé publique publiées mercredi soir. La veille, il était de 206554. Le coronavirus a également étendu ses tentacules en Chine où il avait apparu en fin 2019.
La grande ville de Xi’an de 13 millions d’habitants située dans le centre du pays, a fermé depuis le 5 juillet dernier et pour une semaine écoles, restaurants, lieux de cultes, marchés et musées pour éviter flambée des cas après en avoir enregistré 18 samedi dernier, selon les autorités locales. Il y a trois jours 1,7 million de personnes sont confinées dans l’Est du pays. Le ministère de la Santé a fait état lundi dernier de 287 nouveaux cas positifs dans la province de l’Anhui, ce qui porte le total à plus d’un millier ces derniers jours.
Toutefois, le nombre de cas covid-19 reste très bas en Chine comparé à l’immense majorité des autres pays. Au Sénégal, même s’il est encore prématuré de se préoccuper des conséquences concernant une «flambée», le respect des gestes barrières devra encore être de mise.
VIDEO
SAARABAA : LA COVID-19 EXISTE, JE L’AI RENCONTRÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - Abdoulaye Elimane Kane revient dans ce nouveau livre, sur son expérience avec le coronavirus dont il a souffert en février 2021, étant asthmatique. L'auteur évoque aussi les implications de la prise en charge médicale de la pandémie
SenePlus publie ci-dessous, les bonnes feuilles du nouveau livre d'Abdoulaye Elimane Kane, "Saarabaa. La Covid-19 existe, je l’ai rencontrée", récemment paru aux éditions L'Harmattan Sénégal. L'ancien ministre y relate son expérience d'asthmatique infecté par le virus en février 2021 et les implications de la lutte contre cette pandémie.
Préface
Djibril Samb, médaille d’argent de l’Académie française, Professeur émérite des universités, Grand-Croix de l’ordre du Mérite.
Abdoulaye Élimane Kane, professeur émérite des universités de son état, est un écrivain accompli qui s’est essayé à tous les genres littéraires, de l’essai au roman en passant par l’autobiographie et la littérature de jeunesse 1, entre autres. Il est donc rompu à toutes les techniques de l’écriture. L’on ne s’étonnera pas qu’aujourd’hui, avec ce nouveau livre, peu volumineux mais dense, intitulé : "Saarabaa. La Covid-19 existe, je l’ai rencontrée", il explore un genre particulier : le récit.
Le livre d’Abdoulaye Élimane Kane, en effet, est un récit au sens que retient, en première intention, la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française (sub verbo), suivant ses ipsissima uerba : « Relation, narration, orale ou écrite, d’un événement ». Qu’entend-on par événement, ici ? En seconde dénotation, cette fois, les Immortels définissent ainsi ce substantif : « Ce qui survient, ce qui arrive, en un temps et en un lieu déterminés ». Si l’on regarde la définition de l’événement par l’Académie, elle comporte trois composantes consistant en une substance « factuelle » et deux coordonnées, géométrique (un lieu) et physique (un temps). Le lecteur retiendra que, dans le sens précis où je l’entends, l’événement ne renvoie à rien de controuvé ni d’irréel.
1 Christian Chelebourg, Francis Maucoin, La littérature de jeunesse, Paris : Armand Colin, 2007, 126 p
Avant – propos
J’avais l’intention de prendre part à des initiatives très pertinentes concernant des témoignages sur la perception des différents aspects de la pandémie créés par la Covid-19. J’ai hésité entre plusieurs formules. Celles qui m’avaient le plus tenté étaient les suivantes. Broder sur une parole de la sagesse des Haalpulaaren que j’ai mise en exergue dans deux ouvrages portant en partie sur la maladie : « La santé est l’article premier de la prospérité. » Une telle approche m’aurait permis de puiser dans différentes sources de l’actualité médicale des arguments venant confirmer la pertinence de cette assertion. J’ai aussi été tenté de consacrer une telle contribution à l’application d’un autre aphorisme qui fait l’éloge de la médecine comme activité singulière parmi toutes celles qui concourent à réaliser un équilibre entre l’homme comme être biologique et son environnement social et naturel. C’est au philosophe et médecin Georges Canguilhem que nous devons cette assertion : « La médecine est un art au carrefour de plusieurs savoirs. »
Première partie
Le choc
La Covid-19 existe. Je l’ai rencontrée. Vivant avec une maladie chronique, l’asthme, depuis près de quarante ans, je suis un spécimen de ce que convoite la Covid-19 : les avis scientifiques n’ont cessé de faire savoir que ceux qui sont porteurs d’une comorbidité sont davantage susceptibles de souffrir de l’infection de ce virus. Aussi, prenant les précautions d’usage imposées par l’asthme tout en observant les mesures et gestes barrières, j’ai fait de mon mieux dès les premières annonces relatives à l’apparition de ce virus pour ne pas être vulnérable. Lorsqu’en début février 2021, j’ai ressenti les premiers symptômes de ce qui se révélera par la suite être une attaque du virus, le monde est depuis un an soumis à la loi de la Covid-19 qui n’a épargné aucun pays et a fait s’effondrer de nombreux pans de la vie économique, sociale et culturelle. Le virus est entré au Sénégal le 2 mars 2020 et le pays a enregistré son premier mort, Pape Diouf, le célèbre ancien administrateur de l’Olympique de Marseille, en fin mars.
L’Afrique est présentée dans les médias – et plus prudemment par l’OMS – comme le continent qui a le mieux résisté à cette pandémie alors que d’autres annonces faites au cours des premières semaines de l’apparition du virus faisaient craindre une hécatombe dans cette partie du monde. Le Sénégal est même cité dans le top des dix pays de notre Planète où il y a eu le moins de morts et où le système de santé a bien géré cette épidémie. Certains jours, on notait avec satisfaction zéro mort, et l’optimisme était de mise. Puis il y a eu cette seconde vague qui a tout remis en cause : recrudescence des cas de contamination, hausse du nombre d’hospitalisations, augmentation du nombre de décès même si, dans le même temps on note un nombre plus élevé de guérisons que de morts. Cette deuxième vague a commencé au Sénégal en début décembre 2020 et a duré quatre mois, y compris donc celui du mois de février 2021 au cours duquel j’ai senti les premiers symptômes de l’infection. Une troisième vague surviendra sans doute, voire une quatrième. Trois nuits de calvaire et besoin de comprendre C’est au cours de cette deuxième vague qu’un soir, vers 19 h, j’ai brusquement senti un refroidissement de tout le corps. J’ai pensé tout de suite à une grippe car il fait très froid en cette période à Dakar et la Cité où j’habite jouxte le lac du Technopole d’où nous parviennent de fréquentes rafales de vent.
Au cours de la période qui a précédé mon infection j’observais un régime alimentaire particulier et une hygiène de vie qui pouvaient expliquer cette nouvelle physionomie contrastant avec celle que j’ai longtemps affichée et plus conforme à l’idée qu’on se fait d’un asthmatique à vie. S’agissant justement de l’asthme, depuis un bon moment, je ne m’en plaignais plus ; je n’avais pas fait de visite médicale liée à une menace ou à un début de crise d’asthme depuis longtemps et il m’arrivait même d’oublier que j’ai toujours, par précaution, ma Ventoline par devers moi. Au cours de cette période de relatif bien-être, je monte les escaliers sans être essoufflé et chaque jour j’effectue à pied le tour de la Cité, où j’habite, pour une trentaine de minutes. En somme je suis bien dans ma peau, entouré par ma femme, mes enfants, leurs épouses et leurs enfants dans une ambiance chaleureuse. Comment ai-je été infecté, par qui, dans quelles circonstances ? Questions à nombreuses inconnues que beaucoup de patients infectés ont dû se poser. Passer en revue des hypothèses – la bonne vieille recette de Socrate / Platon pour chercher la vérité – est une méthode qui peut, à défaut de trouver la réponse, aider à circonscrire le champ des possibles.
Quatrième partie : réflexions sur les implications sociales, éthiques et épistémologiques de la lutte contre la Covid-19
Pour conforter cette position, il importe de l’examiner à la lumière d’une autre question rendue centrale par les conséquences des atermoiements, erreurs, tâtonnements et démissions liés à la soudaineté de la survenue de la pandémie, à la cécité et à l’imprévoyance de certaines politiques publiques : la santé doit-elle être la priorité des priorités ? J’ai, à ce propos, plus d’une fois cité un adage de ma langue maternelle, le Pulaar. L’aphorisme qui l’exprime porte une leçon de sagesse à méditer. Cet adage dit ceci : - « La santé est l’article premier de la prospérité. » : traduction non littérale. Sa traduction littérale est intéressante à mentionner : - « La santé est la fille aînée de la prospérité. » Le commentaire de ces deux versions est de nature à faire prendre conscience de la signification et de l’importance de la question qui nous occupe ici, à savoir si la santé est la priorité des priorités. Commençons par la traduction littérale : elle signifie que, de tout ce que la prospérité a produit, la santé est la première née. En conséquence : la prospérité d’abord, le reste ensuite avec la santé en tête. La première version (traduction non littérale) comporte une option nette pour une affirmation de la primauté absolue de la santé sur toutes autres questions, y compris la prospérité elle-même. Si la prospérité demeure le dénominateur commun de ces deux traductions, le statut accordé respectivement à la santé et à la prospérité dans l’ordre de préséance diffère d’une version à l’autre. Dans la version « littérale », la prospérité est la condition fondamentale de toute vie sociale bonne ; et la santé est élevée au rang de première bénéficiaire de cette manne qui la rend possible. Elle est la première née de la prospérité, elle n’a été possible qu’avec la prospérité du groupe même si elle occupe une place de choix. Dans la version non littérale la santé apparaît comme la condition de la prospérité. Elle est elle-même prospérité et métaphore de la prospérité car n’étant pas assimilable à un bien matériel au sens où l’on considère habituellement celle-ci : espèces sonnantes, biens immobiliers, objets en nature, bétail, etc. L’on comprend dès lors aisément que les tenants d’une conception techno-économiste du développement soient favorables à la version « littérale » et soient enclins à articuler des arguments visant à subordonner une politique de la santé à des conditions et résultats économiques. Nul ne peut nier que pour investir dans les domaines porteurs de croissance, de bien-être et de prospérité il est utile, voire nécessaire, que de la richesse soit produite. Et que des proportions variables de celle-ci soient affectées à différents secteurs en fonction de leur ordre de priorité. L’intérêt de la version non littérale, qui fait de la santé une priorité absolue réside en ceci : soutenir que sans la santé aucune perspective de prospérité ne peut être envisagée. La santé précède et conditionne le développement et donc la prospérité. Avec possibilité de répondre par ‘oui‘ à chacune des questions suivantes qui pourraient ruiner une telle thèse : - Même en cas de pauvreté ? Avant même qu’on ait des routes, des écoles, des maisons solides ? Et d’autres questions du même ordre. La radicalité d’une telle position n’est soutenable que parce qu’elle est la traduction d’un autre primat : la vie sur tout autre chose. Et dans cette notion de vie il y a certes le manger, le boire, l’habitat, les soins du corps, les loisirs, l’imaginaire et d’autres composantes du bien-être au sens large mais ces éléments énumérés sont, aussi, des composantes de la vie et de la santé. Cette position radicale est surtout une manière de rappeler les décideurs à leurs devoirs : on ne peut pas faire de la santé la parente pauvre d’une société qui aurait pour valeur première l’accumulation et le profit au bénéfice d’individualités ou de groupes privilégiés, situation qui condamne la majorité de la population à se « débrouiller » pour survivre ou à attendre que la prospérité des dits groupes dégage des excédents à distribuer à d’autres catégories de citoyens et à des secteurs jugés plus ou moins subalternes, dont celui de la santé.
Retour sur Saarabaa, une métaphore de la santé ? Dans ce récit, j’ai, à plusieurs reprises, fait mention de cette œuvre musicale, après avoir rappelé dans quelles circonstances malheureuses je l’ai découverte et comment elle a été présente dans mon esprit au cours d’un long mois d’hospitalisation. Tout au long de cette épreuve, j’ai été écartelé entre l’envie de connaître le sens de cet air devenu, malgré moi, un mantra et le souci de ne pas ajouter à l’anxiété d’un moral rythmé par entre des hauts et des bas. En cause : les deux sentiments contradictoires que ce mantra a fait naître en moi dans les différentes occurrences de son surgissement, tantôt la tristesse, tantôt une certaine forme d’entrain. C’est par conséquent cette ambivalence qui m’a amené, aux différentes étapes de mon traitement, à prendre la décision, dès que je recouvrerai la santé, de pousser plus avant mes investigations sur les différentes interprétations de cet air afin de tirer au clair ce qui pour moi est jusque-là resté une énigme : s’agit-il d’une œuvre exaltant la gloire du personnage désigné dans son titre ? Avons-nous plutôt à faire avec un chant de détresse ? Cette œuvre étant chantée en langue wolof, un idiome que je comprends et pratique couramment pour quelles raisons le sens des paroles ne m’a pas été accessible après avoir écouté, dans mon bureau, au cours de cette nuit de souffrance, les interprétations de Samba Diabaré Samb et d’un orchestre mauritanien ? Essentiellement pour la raison suivante : si le refrain « nañu dem Saarabaa, nañu ñibi Saaraba est transparent et immédiatement intelligible il n’en n’est pas de même pour les autres paroles. En effet les griots ont une élocution particulière et, étant des poètes ils usent d’un langage imagé, marqué par une tendance à l’emphase quasi permanente car la louange occupe une place centrale dans la pratique de leur métier d’artistes. Déjà, je me doutais bien que Saarabaa comme toponyme ne correspondant à aucune localité du Sénégal d’aujourd’hui : ce nom pourrait alors évoquer un village, une contrée, un royaume du passé, effacés de nos mémoires et conservés grâce à une technique de substitution au nom propre comme par exemple « La ville Lumière » pour dire Paris. D’où la nécessité de pousser plus avant cette investigation. Après ma sortie d’hôpital, j’ai tenu à observer la période de convalescence sans courir aucun risque de la perturber. Aussi n’ai-je pas ouvert mon bureau ni travaillé sur mon ordinateur pour procéder par moi-même à la recherche de ces informations complémentaires.
AU SÉNÉGAL, 10 % DE LA POPULATION SONT DES DRÉPANOCYTAIRES
Lutte contre la drépanocytose, L'Association des drépanocytaires plaide pour une subvention et des unités décentralisées au niveau national.
Au Sénégal, la prévalence de la drépanocytose tourne autour de 10 % dont 1 % de malades qui développent une forme grave de la maladie. La drépanocytose est une affection héréditaire chronique, handicapante et coûteuse qui provoque quelques fois des drames familiaux. D’où la nécessité de procéder à un dépistage voire un bilan prénuptial pour éviter ou réduire le risque de concevoir des enfants drépanocytaires «SS».
Il y a des personnes qui, dès leur première rencontre, sont parfois aveuglées par l’amour. Elles se marient vite pour notamment faire des enfants. La majorité écrasante d’entre eux le fontsans au préalable connaitre leur statut sérologique. Hélas, de ces unions peuvent naître des enfants drépanocytaires dont certains peuvent même développer une forme grave de la maladie. Ce sont des sujets «SS», comme on dit dans le jargon médical, qui n’ont hérité de leurs géniteurs que de la douleur ! Des enfants issus de deux parents drépanocytaires et qui à leur tour développent une forme grave de la maladie.
Cette pathologie chronique nécessite une éducation thérapeutique très longue. Pathologie génétique la plus répandue à travers le monde avec plus de 150 millions de personnes atteintes, la drépanocytose reste encore largement méconnue des populations. L’Afrique est particulièrement sensible à cette maladie héréditaire, chronique et invalidante. Au Sénégal, on combat bien souvent seul ce tueur silencieux qui fait des ravages dans les familles. « La maladie fait souffrir financièrement, physiquement et psychiquement. C’est une maladie extrêmement douloureuse qui demande des moyens consistants », explique le président de l’Association des drépanocytaires. Maguèye Ndiaye plaide surtout pour la disponibilité d’unités décentralisées dans notre pays. « On ne peut pas concevoir que des gens quittent Kédougou jusqu’à Dakar pour une consultation. Il n’y a pas assez de spécialistes pour une maladie qui a été découverte depuis plus d’un siècle. Mais jusque-là, il n’y a eu aucune mesure d’accompagnement au Sénégal », s’indigne notre interlocuteur. Les patients et les parents d’enfants souffrant de cette maladie plaident pour une subvention thérapeutique vu que le traitement est long et coûteux. Maguèye Ndiaye, qui mène un plaidoyer depuis plus d’une décennie, demande la construction de centres ou d’unités décentralisées dédiées à cette maladie.
« Une maladie douloureuse, coûteuse et qui fait des ravages »
« La prise en charge est presque inexistante dans la mesure où, et depuis le premier cas découvert au Sénégal, les malades continuent d’avoir les mêmes préoccupations. Que ce soit chez les enfants que chez les adultes. Il est très difficile de vivre avec la drépanocytose. Elle est coûteuse et il n’y a pas un soutien considérable sur lequel le patient peut compter de la part de l’Etat. On a besoin d’infrastructures correctes. On ne peut pas concevoir que les malades des régions des plus éloignées viennent jusqu’à Dakar pour se faire consulter. Le patient ne sent pas une diminution du coût des médicaments, de l’hospitalisation et des tickets de consultation qui serait rendue possible par une subvention de l’Etat. On ne peut pas avoir une gratuité totale, mais on plaide pour une réduction des coûts de la prise en charge surtout des consultations et des hospitalisations qui sont presque hors de portée. Je demande aux autorités d’accorder plus d’attention à cette maladie qui tue énormément, qui fait des ravages...
Il y a de mesures concrètes qui peuvent aider le malade à mieux vivre avec sa maladie. Il n’y a pas de statistiques réelles sur cette maladie dans ce pays. On a parfois des statistiques au niveau des sites de consultations. Mais au niveau national, c’est un recensement qui date de très longtemps et qui faisait état d’un taux de prévalence estimé entre 8 et 10 %. Avec l’évolution de la maladie, on sait qu’on est à plus de 10 % de la population. Mais il faut des études réelles et concrètes sur le terrain pour connaitre le nombre exact de personnes atteintes par cette maladie », dit-il. Selon Maguèye Ndiaye, cette subvention est une des préoccupations des patients et parents d’enfants drépanocytaires qui sollicitent un appui thérapeutique de la part de l’Etat vu que le traitement est long et coûteux. Cette affection fait des ravages au Sénégal, selon l’association de lutte contre la drépanocytose. Elle alerte et demande plus de soutien. Toutefois, les progrès thérapeutiques réalisés ont permis d’améliorer l’espérance de vie des malades. Mais beaucoup de défis restent encore à relever.
Au Sénégal, il n’y a ni programme de lutte encore moins de subvention pour une maladie devenue un véritable problème de santé publique avec un taux de prévalence qui tourne autour de 10 %, selon les estimations de Dr Indou Dème Ly, médecin coordonnateur de l’Usaid. «La prévalence du gène au Sénégal tourne autour de 10 %. Ce qui vient d’être confirmé par les chiffres du dépistage néonatal en tenant compte de l’étude du professeur Diagne de Saint Louis. Depuis 2017, il a organisé une consultation avec des dépistages néonataux et les mêmes chiffres reviennent et tournent autour de 10 %», indique la praticienne. Une évaluation confirmée par le directeur du Centre national de Transfusion sanguine (Cnts). «Il faut dire que 10 % de la population ont le gène dans le sang dont 1 % qui développent une forme grave de la maladie», confirme le directeur du Centre national de Transfusion sanguine (Cnts), Pr Saliou Diop, parlant de cette maladie douloureuse et très couteuse. Le patient débourse parfois jusqu’à 500 000 francs par an pour se soigner. D’où «la nécessité d’une facilitation à l’accès aux services de santé à travers la mutualisation, la carte d’égalité des chances pour une réduction du coût des soins, à défaut d’une gratuité. On souhaite qu’on fasse de la drépanocytose une maladie sociale pour faire en sorte que tous les souffrants aient accès au traitement. C’est une maladie génétique très difficile à traiter. On ne traite pas pour faire disparaitre, mais c’est des traitements symptomatiques pour l’anémie, les douleurs des os, les infections», a expliqué Pr Saliou Diop.
Le directeur du Cnts précise que «la greffe de moelle est une technique réalisée dans certains pays développés mais qui n’est pas encore accessible au Sénégal à cause du coût. De même que le traitement génique». Toutefois, le Centre national de transfusion sanguine a pris l’initiative d’accompagner les malades avec une réduction de 50 %. Pour une meilleure prise en charge, l’Etat mise sur le dossier médical informatisé. «Le dossier médical informatisé va permettre de vivre avec la maladie un peu partout et avoir une prise en charge adéquate en temps réel», avait indiqué la directrice de l’hôpital d’enfants Albert Royer, lors de l’édition 2020 de la journée mondiale dédiée à cette maladie. Laquelle nécessite une prévention qui passe par des examens médicaux avant le mariage pour éviter que deux personnes incompatibles se marient.
Les spécialistes de la santé sont catégoriques : «En 2022, les tests prénuptiaux devraient être rendus obligatoires car les enfants SS sont très difficiles à gérer psychologiquement comme financièrement. Le bilan prénuptial devrait être obligatoire avec un examen permettant de savoir si on est drépanocytaire ou pas. Le dépistage pour éviter les unions entre deux individus malades. Quand le diagnostic est fait, la prise en charge est plus facile». D’ailleurs chaque 19 juin est célébré la journée mondiale dédiée à la drépanocytose. Une journée instituée par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour promouvoir dans les ménages la sensibilisation à la prévention de naissances d’enfants drépanocytaires.
LES EX-CONTRACTUELS DU CTE ASSIÈGENT LE BUREAU DU DIRECTEUR
La direction du centre hospitalier régional de Ziguinchor a été assiégée hier par les agents de santé qui étaient affectés au centre de traitement des épidémies de Ziguinchor, durant la percée de la pandémie de covid-19 dans le sud du pays.
Pour réclamer leurs arriérés de salaires et de primes, les ex-contractuels du centre de traitement des épidémies de Ziguinchor ont manifesté, hier (mardi), leur colère devant la direction du centre hospitalier régional de Ziguinchor. Ces agents qui accusent le directeur de la structure hospitalière menacent d’assiéger tous les jours son bureau jusqu’à ce qu’ils rentrent dans leurs fonds. Des accusations battues en brèche par le directeur qui dégage toutes ses responsabilités.
La direction du centre hospitalier régional de Ziguinchor a été assiégée hier par les agents de santé qui étaient affectés au centre de traitement des épidémies de Ziguinchor, durant la percée de la pandémie de covid-19 dans le sud du pays. Ces derniers, qui sont une quarantaine, réclament des arriérés de salaires et de primes à la structure hospitalière. « Depuis le 14 octobre 2021, médecins, infirmiers, hygiénistes et techniciens de surface qui avaient fait le sacrifice de travailler au centre de traitement des épidémies pendant la crise sanitaire, courent derrière leur argent. L’hôpital doit 7 mois d’arriérés aux infirmiers et techniciens de surface, 4 mois aux médecins et 2 mois pour l’ensemble des agents qui ont participé à la prise en charge des malades du coronavirus », fulmine Ahmed Coly, infirmier et porte-parole du jour.
Ces contractuels du CTE de Ziguinchor jugent inconcevable que tous les autres centres de traitement des épidémies du pays soldent leurs comptes à l’exception de celui de Ziguinchor. « Cette situation très éprouvante n’a qu’un seul responsable, et qui n’est personne d’autre que le directeur du centre hospitalier régional de Ziguinchor, M. Ndiamé Diop. Les agents des CTE des hôpitaux Principal et Fann ont reçu il n’y a pas longtemps leur argent, tout comme ceux de Thiès, Louga et autres. Ceux de Kolda ont été payés la semaine dernière. Pourquoi donc à Ziguinchor le directeur nous manifeste un manque de volonté de nous payer notre argent ? » a ajouté M. Coly qui accuse le directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor d’avoir fait un détournement d’objectif avec l’argent qui leur est dû.
A l’en croire, M. Ndiamé Diop a avoué, lors d’une audience tenue avec les plaignants, avoir reçu 50 millions de francs CFA du ministère de la Santé et de l’Action sociale destinés à la prise en charge des contractuels du centre de traitement des épidémies de Ziguinchor. Mais, poursuit le porte-parole des agents, il a fait le contraire des directives de la tutelle. « C’est ce que nous appelons purement et simplement un détournement d’objectif », dénonce Ahmed Coly. Après la déclaration du porte-parole, les agents de santé, qui ont arboré des brassards rouges, se sont dispersés, non sans promettre de remettre ça si l’administration de l’hôpital ne satisfait pas leur exigence. « Qu’il pleuve ou qu’il neige, il va nous payer notre argent ! Nous fixons un ultimatum de 48 heures au directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor. Passé ce délai, nous comptons assiéger tous les jours son bureau jusqu’à obtenir notre argent », menace M. Coly.
LE DIRECTEUR BOTTE EN TOUCHE
Ces accusations ont été battues en brèche par le directeur de la structure hospitalière qui est sorti de son bureau pour apporter sa version des faits. « Je tiens à préciser que je n’ai reçu aucun sou venant du ministère de la Santé et de l’Action sociale pour la prise en charge des contractuels du centre de traitement des épidémies. L’Etat ne m’a pas versé de l’argent. Je ne suis pas responsable de cette situation. Je trouve déplorable qu’ils aient essayé de défoncer la porte de mon bureau », a réagi Ndiamé Diop qui promet de reverser les sommes dues dès que l’Etat les versera. Mais, précise-t-il, il n’entend pas utiliser l’argent de l’hôpital pour payer cette dette.
TECH, RÈGLES ET SUIVI DU CYCLE MENSTRUEL EN UN CLIC
Weerwi, une application gratuite et téléchargeable, destinée au suivi du cycle menstruel, notamment des jeunes filles, vient d’être lancée par une entreprise sénégalaise pour venir en appui aux éducatrices devant aborder ce sujet ô combien tabou
Apiafrique, une entreprise sociale sénégalaise vient de lancer, ce jeudi 30 juin, à Dakar, une application mobile afin de permettre aux jeunes filles de suivre leurs règles et leurs cycles menstruels en toute quiétude. La cérémonie a eu lieu jeudi, à l’institut français de Dakar en présence des différentes parties prenante dont la réalisatrice Kalisata Sy.
C’est peut-être fini le temps où les jeunes filles éprouvaient d’énormes difficultés ou tout simplement de la gêne à parler de leurs menstrues qu'elles découvrent avec surprise ou le cycle qu'elles n'arrivent pas à maîtriser afin d'organiser leur quotidien. En effet, l’entreprise ApiAfrique vient de lancer officiellement au Sénégal, Weer Wi, la première application mobile destinée au suivi du cycle et à la santé menstruelle en Afrique de l'Ouest.
Le but viser est de "changer les règles" et d’accompagner les filles dans la découverte de leur cycle menstruel sachant que la question reste un sujet tabou de manière générale dans les foyers. La solution est désormais là grâce à la terchnologie.
Il s’agit d’un ensemble d’outils composés d’une chaine youtube en français et en wolof, (avec une web série réalisée par la réalisatrice kalista Sy), d’un livret avec des conseils et astuces, d’un chatbot dans l’application Weerwi et d’un site internet.
Avec ce package, les jeunes filles ont désormais l’info précieuse pour leur bien-être et ont des réponses personnalisées et confidentielles à leurs interrogations puisqu'elles peuvent faire leurs requêtes sur la plateforme. «Il y a des questions qu’on ne peut pas poser à nos parents ou à des amies. Mais sur la plateforme quand tu poses une question, on te répond comme si c’était ta mère ou ta sœur. On te répond comme il se doit. Il a plus de sécurité parce c’est confidentiel », a confié Mlle Mendy, une lycéenne de 19 ans qui utilise l’application depuis quelques mois.
Cet ensemble d’outils qu’offre que la plateforme Weerwi donne aux jeunes filles les informations nécessaires à la compréhension de leur cycle mensuel, les guider dans leur développement personnel et les aider à communiquer sur les règles au sein de leur entourage sans pour autant remplacer leur rôle des mères et des tantes.
Phénomène physiologique donc naturel, les règles demeurent troutefois une question très peu discutée dans beaucoup de sociétés, notamment africaines et de fait, des millions de femmes et surtout de jeunes filles manque d’information sur ce sujet. C’est équation que résout ainsi Apiafrique. « A travers le programme changeons les règles »,nous nous engageons à fournir aux femmes des solutions innovantes.
Werrwi a été conçu avec et pour les filles, afin de leur fournir toutes les informations fondamentales sur les règles et cela de manière adaptée à leur âge et aux spécificités culturelles de notre région d’Afrique », a indiqué Marina Gning, la cofondatrice et CEO d’Apiafrique, dans un communiqué transmis aux médias.
D’ailleurs les outils de Weerwi ne se substitue pas au rôle des éducatrice que sont les mamans , les tantes ou autres membres de la famille, précise Soukeyna Ouédraogo, responsable du programme « Changeons les règles» à Apiafrique.
Selon elle, 84% des jeunes filles et des femmes ne sont pas bien préparées à accueillir sereinement leurs premières règles. De ce point de vue cette première application africaine destinée à ce phénomène vient à point nommé.
Gratuite, l’application Weerwi est téléchargeable sur AppSotre et Googleplay. Les initiatrices du projet ambitionnent de le propager en Afrique de l’Ouest et plus tard sur l’ensemble du continent.
Le projet Weerwi a été rendu possible grâce à Apiafrique, -une entreprise sociale spécialisé dans les produits innovants et respectueux de l’environnement pour femmes et bébés-, en partenariat avec it4life et d’autres partenaires.
TIVAOUNE, LE BIJOU HOSPITALIER QUI CACHE LA FORÊT DE MAUX
Dans 18 mois, Tivaouane va disposer d’un hôpital de niveau 3. D’un cout de 46 milliards Fcfa. C'est loin de suffire à guérir la capitale de la Tidianiyya de ses maux, à en croire Moulay Abdoul Aziz Diop, petit-fils de Seydi El-Hadj Malick Sy
Dans 18 mois, Tivaouane va disposer d’un hôpital de niveau 3. D’un cout de 46 milliards Fcfa et d’une capacité de 300 lits, l’établissement sanitaire, dont la première pierre a été posée, ce weekend, par le président Macky Sall, portera le nom de Seydi El Hadji Malick Sy. Toutefois, dans un diagnostic citoyen (critique et non de critique), qui est en même temps un plaidoyer pour l’intérêt des populations de Tivaouane et environs, Moulay Abdoul Aziz Diop, membre de la cellule de communication de la Hadara Malikiya, petit-fils de Seydi El-Hadj Malick Sy et acteur de la société civile, de s’offusquer d’un « certain nombre de maux dont souffre la capitale de la Tidianiyya».
Le 27 décembre 2016, il a été signé le décret 2016/2044 approuvant et rendant exécutoire le Plan directeur d’urbanisation (PDU) de Tivaouane, ville sainte à la croisée des chemins, se trouvant entre espoirs et promesses. Lequel décret prévoit des assiettes foncières nécessaires aux équipements sociaux, aux zones d’habitat et aux zones d’activités. Une mise en oeuvre correcte de ce PDU, qui définit une vision claire et cohérente du développement de la ville sainte, aurait permis à Tivaouane d’être à l’abri de problèmes d’infrastructures de qualité dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation et du développement économique. En plus du PDU, l’Etat du Sénégal a lancé le programme de modernisation des cités religieuses en 2014. Du coup, la commune de Tivaouane a pu bénéficier de plusieurs infrastructures et réalisations dont entre autres : l’aménagement de l’esplanade des mosquées, la voirie et l’éclairage public densifiés, de nouveaux locaux pour la police et la gendarmerie. Une liste loin d’être exhaustive.
Toutefois, selon ce membre de la cellule de communication de la Hadara Malikiya, Moulay Abdoul Aziz Diop, petit-fils de Seydi El- Hadj Malick Sy et acteur de la société civile, « cet ambitieux programme de l’état du Sénégal avec plusieurs volets dont certains très prioritaires a connu un ralentissement voire même un arrêt dans certains domaines comme la santé, l’assainissement, l’éducation en partie.
Dans le domaine de la santé, la ville, jusqu’ici, disposait d’un établissement public de santé niveau 2, l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh, qui était auparavant un centre de santé. La cité dispose aussi d’un centre de santé fonctionnel au quartier Keur Mass et d’un seul poste de santé au quartier Médine et de quelques rares structures privées. C’est récemment qu’un nouveau poste de santé a été érigé dans l’enceinte de la Zawiya El-hadji Malick Sy (Rta) à Tivaouane pour la prise en charge des centaines de Talibés sous la houlette de Serigne Babacar Sy Abdou. Force est aussi de rappeler que ces apprenants sont entièrement et gratuitement pris en charge par la famille (éducation, hébergement, restauration, santé...).
Ce poste de santé a été entièrement construit par les bonnes volontés et bénévoles de la Hadra sous l’autorité du Khalife général. Un poste de santé entièrement équipé par le Ministère de la Santé avec une ambulance médicalisée offerte par l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr.
Hôpital Mame Dabakh : Des difficultés liées au personnel, au plateau médical et technique, à la maintenance, au déficit de ressources de manière générale
Par rapport à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Dabakh (Rta) qui fait la une de l’actualité, Moulay Abdoul Aziz rappelle qu’« il a une vocation nationale si on le considère sous l’angle anthropologique et religieux. C’est en effet le seul hôpital du département de Tivaouane qui
polarise plusieurs centres et postes de santé et qui accueille des patients et affiliés à la famille venant de toutes les régions du pays. Certains patients préfèrent quitter leurs localités lointaines pour venir se soigner à Tivaouane, y être suivis et même y être enterrés en cas de décès ». Toutefois, remarque le petit-fils de Seydi El-Hadj Malick Sy, « malgré les multiples difficultés liées au personnel, au plateau médical et technique, à la maintenance, au déficit de ressources de manière générale, au flux massif des patients, le laboratoire de l’hôpital sous la houlette du Dr Commandant Sakho et de son équipe est une référence sur le plan national en termes de prise en charge, de qualité de service, de discrétion, de fiabilité et de célérité dans la délivrance des résultats ». Aussi de considérer : « il est vrai que la stigmatisation se généralise facilement, surtout en cas de scandale mais autant il convient de dénoncer certains comportements et manquements, autant il faut valoriser les bons modèles qui, fort nombreux dans le secteur de la santé et dans d’autres secteurs, font preuve de compétence, d’éthique et de responsabilité dans l’exercice de leurs missions et fonctions ». Il revient sur « la tragédie qui vient de se dérouler sous nos yeux, avec 11 bébés calcinés, qui doit être une leçon apprise pour apporter des solutions structurelles aux nombreux maux dont souffre l’hôpital », mais aussi « réagir favorablement aux nombreux plaidoyers du Khalife général, de la famille et des populations ». Il pense qu’« il faut, à court et moyen termes, renforcer les ressources (au pluriel) de l’hôpital, relever le plateau médical et technique pour répondre au statut d’hôpital niveau 2, renforcer le personnel et surtout faire le pari d’un personnel suffisant et de qualité, accélérer la construction du second hôpital moderne de niveau 3 prévu dans la ville sainte ».
Le président de la République a annoncé ce 27 mai à Tivaouane le démarrage des travaux d’ici 3 mois, période du Gamou, délai qui peut être rapproché avec l’espoir que suscite la construction de ce second hôpital auprès des populations. N’est-ce pas, se demande le petitfils de Seydi El-Hadj- Malick Sy, « l’occasion de mettre à contribution les entreprises minières implantées dans le département comme les ICS et GCO pour accompagner l’Etat et les collectivités territoriales avec des dépenses sociales et une responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) orientée vers les besoins et priorités des populations ? » Malheureusement, constate l’acteur de la société civile, « à la lecture du dernier rapport ITIE 2020, les dépenses sociales des entreprises
pour la région de Thiès se chiffrent à 1.346.844.309 F CFA dont 6% pour la santé, 2% pour la riposte Covid 19, 12% pour l’éducation, 3% pour l’hydraulique et 56 % pour appuis divers qui ne profitent pas à la communauté (fourre-tout : billets à la Mecque, appuis aux jeunes, femmes, religieux...). » Aziz Diop pense que « pour des entreprises qui font des centaines de milliards FCFA de chiffres d’affaires, il faut une RSE plus contraignante en phase avec les préoccupations des populations et surtout dans le domaine de la santé pour atténuer les impacts négatifs de l’exploitation sur la santé des populations ».
Le Programme d’assainissement de Tivaouane lancé en 2018 peine à être bouclé
Sur le plan de l’assainissement, Moulay Abdoul Aziz Diop rappelle qu’« en août 2018, 6 mois avant l’élection présidentielle de 2019, l’ancien ministre de l’Assainissement avait lancé le Programme d’assainissement de Tivaouane. Lequel, financé à hauteur de 4.300.000.000 FCFA par la Boad et l’Etat du Sénégal, devait prendre le volet ‘’Eaux usées’’ pour 10 quartiers sur les 72 que compte la ville sainte avec les villages rattachés. Il était prévu la fourniture et la pose de 16, 539 kms de conduites avec 1558 branchements à l’égout, la construction de 02 nouvelles stations de pompage, la construction de 50 édicules scolaires et la réalisation d’une station d’épuration d’une capacité de 2100m3/jour. Les travaux devraient durer 18 mois et impacter directement 22.000 personnes ». Aujourd’hui, s’offusque M. Diop, « nous sommes en juin 2022 et 45 mois après le lancement officiel, en août 2018, devant les autorités religieuses, administratives, locales et les populations, le programme peine à être bouclé ». Le paradoxe dans tout cela, dit-il, « c’est que le quartier Elhadj Malick Sy qui constitue le coeur de la ville sainte de Tivaouane et qui abrite la résidence du Khalife général, celles de tous les dignitaires de la famille et les différents lieux de culte et mausolées vient à peine d’être pris en charge récemment et partiellement à la suite d’un avenant entre l’Onas et et L’Agéroute ». Selon lui, « un Audit technique et financier du dit programme s’impose en plus d’une enquête de satisfaction auprès des populations bénéficiaires ». M. Diop rappelle que « dès 2017, en tant qu’acteur de la société civile, nous avions alerté et fait le plaidoyer pour que Tivaouane et les autres cités religieuses qui accueillent des millions de personnes durant les grands événements religieux puissent bénéficier de programmes spécifiques d’assainissement, afin de faire face au besoin d’évacuation des eaux usées et pluviales ». À partir de 2023, les plus grands événements religieux devront coïncider avec la saison des pluies et ce cycle peut durer jusqu’à 10 ans.
L’un des maillons faibles de l’Education reste le niveau secondaire
Sur le volet « éducation », Moulay Abdoul Aziz Diop de souligner : « la carte scolaire s’est beaucoup densifiée avec un maillage de la ville dans tous les ordres d’enseignement sans compter les écoles privées et les daaras. Cependant, l’un des maillons faibles reste le niveau secondaire. Tivaouane ne dispose que d’un seul lycée, dénommé Khalifa Ababacar Sy qui commence à atteindre ses limites et qui polarise tous les Cem de la ville ». Il pense qu’« un second lycée est une urgence pour les populations de Tivaouane et pourquoi pas un lycée technique et professionnel à vocation agricole et minière ». Comme dans le domaine de la santé, M. Diop de remarquer que « les entreprises minières implantées dans la zone pourraient dans le cadre de la RSE et du contenu local (volet formation qualifiante et emplois qualifiants) accompagner l’Etat et les collectivités territoriales pour la construction et l’équipement d’un second lycée pour Tivaouane et environs ». Selon lui, « un institut supérieur d’enseignement religieux pourrait être aussi un prolongement des daaras classiques ».
Le «yalwaan» et le «woyaan», deux faces de la mendicité très prisées par les jeunes de Tivaouane face au chômage galopant
Tivaouane étant une ville composée en majorité de jeunes, la plupart de ces derniers qui ne sont pas dans les structures de formation sont dans le secteur informel, singulièrement sur les « mototaxis Jakarta » réputées dangereuses, dans le petit commerce et dans de précaires emplois de « journalier » dans les entreprises de la place. Le membre de la cellule de communication de la Hadara Malikiya de constater que « les 2 métiers les plus prisés par beaucoup de jeunes et même des adultes de la cité religieuse sont le ‘’yalwaan» et le «woyaan», deux faces de la mendicité », sans compter « les nombreux bras valides restant à la charge des chefs religieux de la famille SY et des hommes politiques, notamment à l’occasion des grands événements religieux (Ramadan, Korité, Tabaski, Gamou, Ziaar…). Selon lui, « l’emploi des jeunes est donc une réelle priorité pour les populations ». L’État, dit-il, « ne peut certes pas assurer un emploi à tout le monde mais à travers ses différentes structures dédiées, il peut développer des programmes spécifiques pour la ville en termes d’emplois ».
LE NOUVEAU PLAN DES URGENCES HOSPITALIÈRES LANCÉ
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémess Ngom Ndiaye, a procédé, hier, au lancement officiel du plan stratégique national d’amélioration de la prise en charge des urgences au Sénégal (2022-2026)
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémess Ngom Ndiaye, a procédé, hier, au lancement officiel du plan stratégique national d’amélioration de la prise en charge des urgences au Sénégal (2022-2026). Un plan quinquennal pour répondre à la «nécessité de rendre performante la gestion de ces urgences pour un meilleur accès et une prise en charge de qualité».
Lors des assises de septembre 2019, l’ex- ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr, avait préconisé «un diagnostic profond du service des urgences dans les hôpitaux». Un an plus tard, -exactement le 02 janvier 2020-, l’ancien ministre avait sorti une note circulaire demandant aux directeurs d’hôpitaux d’assurer et de veiller à ce que «tout patient qui arrive à l’hôpital en situation d’urgence puisse être pris en charge en priorité».
Sinon, dit-il, «organiser sa référence vers une structure secondaire en collaboration avec la structure accueillante ou avec le Samu sur validation de la décision par le médecin, responsable de garde. Diouf Sarr disait à l’époque que, «aucun patient ne doit être référé vers une autre structure sans que la régulation ne soit faite au préalable». En d’autres termes, la prise en charge à l’arrivée du patient doit toujours être organisée à partir de la structure qui a décidé de référer le patient. Que cela doit aussi se passer dans des conditions optimales et d’aisance. «Aucun patient ne doit être évacué à bord d’un véhicule autre qu’une ambulance», pouvaiton lire dans le document. Deux années se sont écoulées, les manquements persistent surtout par rapport au service d’accueil et d’urgence. En dépit des efforts consentis et des actions menées, les urgences pré hospitalières et hospitalières demeurent préoccupantes par rapport à l’offre et l’accueil. Ce qui, selon l’actuelle ministre de la Santé et de l’Action sociale, demande une amélioration afin de garantir des soins de qualité et des soins équitables aux usagers de l’hôpital.
Des efforts consentis pour une amélioration
Mme Marie Khémess Ngom Ndiaye reconnait tout de même les efforts consentis. «Depuis ces assises, de nombreuses actions ont été menées, des mesures prises et d’énormes efforts consentis pour améliorer la gestion des urgences. Des améliorations assez substantielles ont été enregistrées. Hélas, elles ne sont pas suffisantes.
En conséquence, les urgences pré hospitalières et hospitalières continuent encore de nous préoccuper. Presque quotidiennement, c’est la source d’interpellation des usagers du service public de santé. Il ne se passe pas un seul jour sans que le ministre ne soit alerté sur une situation relative aux urgences. De pareilles situations traduisent-elles des dysfonctionnements dans la gestion des urgences au Sénégal? Nous pouvons trouver la réponse dans le diagnostic posé à travers le document stratégique soumis à notre validation aujourd’hui», a-telle dit au cours de la cérémonie de lancement du plan stratégique quinquennal portant amélioration de la prise en charge des urgences sanitaires au Sénégal.
Dr Ngom insiste pour dire que «la situation des urgences dans notre pays y est présentée avec des acquis certains, mais aussi et surtout avec des insuffisances notoires et des défis à relever» pour une prise en charge optimale des urgences médicales au Sénégal où leur gestion présente de réels gaps. D’après ses explications, la vision stratégique proposée dans ce plan répond de la «nécessité de rendre performante la gestion de ces urgences conformément à la volonté du chef de l’Etat Macky Sall qui, en me nommant à la tête du département, m’a donné une feuille de route claire qui interpelle les problématiques liées aux urgences sanitaires. J’ai pu mesurer son engagement et sa détermination à améliorer de manière durable la gestion des urgences sanitaires qui constituent un des marqueurs, essentiel de la bonne marche de notre système de santé et d’action sociale. Je me suis engagée à faire de cet objectif avec vous et tous et toutes celles qui comptent apporter leur pierre à l’édifice». Elle dit être consciente du travail colossal qui l’attend par rapport à la gestion des urgences. Qui reste «un vaste chantier auquel nous devons porter attention ensemble en nous interrogeant sur les causes profondes des dysfonctionnements et en imaginant des solutions durables qui puissent garantir un meilleur accès aux services d’urgences et une prise en charge de qualité».
Sur ce, le tout nouveau Chef du département de la Santé dit compter sur la première ressource, à savoir les professionnels et les autres collaborateurs éparpillés un peu partout au niveau des services des structures chargées des urgences. «Nous devons-nous mobiliser davantage autour de ce vaste chantier pour l’amélioration des urgences sanitaires. J’insiste particulièrement sur l’accueil qui doit être mieux organisé face aux exigences de nos compatriotes devenues de plus en plus fortes. Mais aussi sur la nécessaire collaboration entre les services de mon département et les sapeurs-pompiers ou les structures privées, entre autres», a-t-elle exhorté.
11 CLINIQUES SANCTIONNÉES PAR LE MINISTÈRE DU COMMERCE
Onze (11) cliniques du Sénégal ont déjà été sanctionnées par la direction du commerce qui a initié un contrôle de tarification.
Onze (11) cliniques du Sénégal ont déjà été sanctionnées par la direction du commerce qui a initié un contrôle de tarification. Un travail qui doit se poursuivre pour le maillage du territoire sénégalais. Seulement, l’association de cliniques privées du Sénégal marque son désaccord par rapport aux actions engagées. Elle l’a fait savoir hier, mardi 28 juin lors d’un point de presse à la Maison de presse Babacar Touré.
100 cliniques du Sénégal vont subir des contrôles de la part du ministère du commerce et des petites et moyennes entreprises. Un contrôle approximatif basé selon l’association des cliniques privées du Sénégal sur des dispositions règlementaires et tarifaires datant de l’arrêté interministériel du 23 février 1983, soit il y a près de 40 ans.
Selon l’association qui a tenu un point de presse hier, mardi 28 juin, la mission a lourdement sanctionné les premières cliniques contrôlées en avançant des arguments contestables. Il s’y ajoute un projet de loi relatif à l’accès, à la dispensation des médicaments et aux autres produits de santé, «très contraignant» pour les cliniques et leurs patients serait à l’étude. « Il y a plus de 40 ans les tarifs dans le privé étaient à trois milles francs. Aujourd’hui, avec le train élevé de la vie, c’est évident que le prix évolue», a laissé entendre le porte-parole du jour, Dr Seynabou Ba. Et de renchérir : «les nouveaux tarifs ont été discutés au sein du syndicat des médecins privés du Séné gal en 2022. Nous avons travaillé avec les institutions de prévoyance maladie (Ipm) qui y ont adhéré».
Avec le contrôle initié par le ministère du commerce, l’association des cliniques privées du Sénégal a aussi renseigné : «les 11 cliniques déjà visitées, ont été sanctionnés et devront payer des amendes de 4 à 5 millions». Et de poursuivre : «nous comprenons parfaitement qu’un secteur aussi sensible que le nôtre soit régulé et surveillé, mais nous estimons que ces initiatives du Ministère du Commerce sont inopportunes et vont, à coup sûr, déstabiliser le secteur privé de la santé déjà fort éprouvé. Les patients seraient les premières victimes de ces désordres et une réelle menace pèserait sur les emplois».
L’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) a aussi renseigné avoir entrepris des démarches dans le sens de trouver des solutions. A cet effet, le ministère de la santé et de l’action sociale a été saisi par courrier l’informant de cette situation, mais n’a reçu aucune réponse jusque-là. Le mercredi 22 juin dernier, une réunion avec la direction du commerce intérieur a été effectuée selon l’association, sans pouvoir trouver un terrain d’entente. «Face à cette situation qui pourrait impacter négativement le coût et la qualité des soins de santé au Sénégal et qui serait contre-productive par rapport aux objectifs de l’Etat de relever le plateau technique médical sénégalais, l’Association des Cliniques Privées du Sénégal marque son désaccord par rapport aux actions engagées par le Ministère du Commerce», a avancé Dr Seynabou Ba.
Pour rappel, le secteur privé de la santé au Sénégal englobe près de 2000 structures dont plus de 100 cliniques privées selon l’Ands 2018.
L'ALCOOL ET LE TABAC, DES AGENTS PATHOGÈNES DE CANCER DE L'HYPO PHARYNX
Le Cancer de l’hypo pharynx touche particulièrement ceux qui ont beaucoup consommé le tabac et l’alcool, selon Pr Issa Cheikh Ndiaye qui plaide pour l’érection de centres de prise en charge sur cette question.
Le Cancer de l’hypo pharynx touche particulièrement ceux qui ont beaucoup consommé le tabac et l’alcool, selon Pr Issa Cheikh Ndiaye qui plaide pour l’érection de centres de prise en charge sur cette question.
La faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a abrité, vendredi dernier, le congrès de l’Orl. Une occasion pour les spécialistes d’alerter sur les dangers du tabagisme et de l’alcool responsables du cancer de l’hypo pharynx qui s’avère être un problème de santé publique.
Face à cette situation, le président de la Société sénégalaise d’Orl plaide pour l’érection de centres de prise en charge. Pr Issa Cheikh Ndiaye indique, à l’entame de son propos, que les cancers de l’Orl, notamment le cancer de l’hypo pharynx, est un cancer « qui nous cause beaucoup de problème ». « C’est un cancer que l’on voit dans les pays développés, chez les sujets de 60 à 70 ans, notamment des hommes qui ont beaucoup consommé du tabac et de l’alcool. Ça, c’est vraiment le standard aujourd’hui. Quand on fait un peu la littérature, cela concerne les hommes de 60 ans ayant un long passé de tabagisme et d’alcoolisme. Malheureusement au Sénégal, les facteurs étiologiques ne sont pas bien cernés », a expliqué le spécialiste.
« Tous les travaux que nous avons eu à faire ont montré que ce cancer est très différent du point de vue épidémiologique avec la littérature en sachant que cela se développe d’abord chez les jeunes dont la moyenne d’âge est 30 ans. Mais les femmes également sont touchées par ce cancer et n’ont jamais vu ni fumé », a dit le professeur Ndiaye. Selon lui, il semblerait que des causes virales ne puissent pas être écartées mais également l’anémie féruptive, le manque de fer comme on le voit dans certains pays comme la Suède et la Finlande chez des femmes également. « Il faut qu’on ait dans la sous-région de grands centres anticancéreux permettant la prise en charge de ces malades », a-t-il plaidé.
« A chaque coin de rue, on voit quelqu’un qui dit je peux traiter le cancer »
Déterminer à prendre en charge sérieusement ce cancer, Issa Cheikh Ndiaye ajoute que la Cedeao et la Sorlaf dans le domaine de la médecine, nos chefs d’Etats doivent unir leurs forces pour créer de grands centres régionaux, car « le cancer pose un réel problème aux pays de l’Afrique subsaharienne ». A l’en croire, le problème c’est la prise en charge. Nous sommes dans une année de lumière et beaucoup de moyens de diagnostic et thérapeutiques existent. Quelle que soit la maladie, si elle n’est pas saisie à temps, cela pose problème.
« Le souci que nous avons est que le Sénégalais prend son mal en patience et reste des semaines et des mois ou bien il va voir le guérisseur sans aller voir un spécialiste », s’est désolé le médecin. Pour remédier à cela, le professeur d’Orl est convaincu qu’« il faut que les médecins investissent les médias pour discuter de ces maladies et dire aux Sénégalais ce qu’il faut faire quand on a une boule dans le cou ». De même, il faut aussi que les médias aillent à la bonne information. « Il faut que la télévision privée permette aux Sénégalais de voir de de bonnes choses. A chaque coin de rue, on voit quelqu’un qui dit je peux traiter le cancer. Je pense que c’est de la responsabilité de chacun jusqu’au niveau des décideurs », a-t-il indiqué.
VIDEO
PHARMACIE AU SÉNÉGAL, UN GRAND CORPS MALADE ?
De la Direction de la Pharmacie et du médicament, au statut du Statut du pharmacien, de l'Industrie pharmaceutique, à la question des Laboratoires pharmaceutiques, tous ces sujets sont passés au crible Amtath Niang, le président de l’Ordre des pharmaciens
La pharmacie est un secteur hautement stratégique pour un pays puisqu'il a une mission de santé publique et que la santé passe avant tout autre chose.
Dans cet entretien, Amath Niang, le président de l'Ordre des pharmaciens, présente son organisation et les différents défis que pose à elle, non sans évoquer des solutions possibles qui devraient commencer par l'application de la loi.
De la Direction de la Pharmacie et du médicament, au statut du Statut du pharmacien, de l'Industrie pharmaceutique, à la question des Laboratoires pharmaceutiques, tous ces sujets sont passés au crible par notre invité (Première partie).