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30 novembre 2024
Santé
DIOUF SARR RELEVÉ DE SES FONCTIONS
Le ministre de la Santé a été limogé au lendemain de l’incendie qui a provoqué la mort de 11 bébés à l'hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane, mercredi. Il est remplacé par Marie Khémesse Ngom Ndiaye, précédemment directrice générale de la santé
Marie Khémesse Ngom Ndiaye, la directrice générale de la santé, a été nommée ministre de la Santé et de l’Action sociale, jeudi, en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr.
Le décret portant nomination de Mme Ndiaye a été lu à la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS, publique), au lendemain de l’incendie qui a provoqué la mort de 11 nouveau-nés à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane (ouest).
par Malick Sy
TRAGÉDIE DE TIVAOUANE : TOUS IRRESPONSABLES, PERSONNE COUPABLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Toutes ces tragédies qui se jouent quotidiennement dans nos hôpitaux et entraînent souvent mort d’hommes, sont pour la plupart, les conséquences de l'insoutenable déshumanisation dans nos institutions sanitaires
Mais que se passe-t-il dans les hôpitaux sénégalais ? Deux drames. Presque coup sur coup. Deux tragédies qui n'ont pas fini de secouer le pays tout entier. Deux défaillance dramatiques qui ont provoqué une immense vague d’indignation à travers tout le Sénégal. Une profonde «onsternation» tout au sommet de l’État.
Après «l’affaire Astou Sokhna» du nom de cette jeune enceinte qui a perdu la vie en même temps que son bébé, du fait de la négligence coupable du personnel médical de l’hôpital régional de Louga, voilà que plus d’une dizaine de bébés viennent de succomber dans un hôpital public. Des morts toutes évitables. Et toutes, les conséquences d’une succession de graves défaillances humaines et systémiques. C’est la seconde fois en l’espace de 57 jours que le système sanitaire national est tragiquement frappé au coeur.
L’aveuglement coupable de la confrérie sanitaire
Il n’existe pas de mots pour exprimer l’intensité de la douleur de perdre une dizaine de bébés. Et j’exprime ma profonde compassion et solidarité aux parents.
Toutes ces tragédies qui se jouent quotidiennement dans nos hôpitaux et entraînent souvent mort d’hommes, sont pour la plupart, les conséquences de l'insoutenable déshumanisation dans nos institutions sanitaires et de l'irresponsabilité personnelle de ceux qui ont charge la gestion de nos hôpitaux.
Les esprits simplistes et politisés auront vite fait de pointer la responsabilité de l’État. Même s’il n’est nullement question ici d’accabler l’institution sanitaire, se pose la question de la culpabilité politique et pénale des personnes qui face à leurs fautes évidentes et tragiques, trouvent refuge dans un corporatisme institutionnel et syndical parfois suffocant d’indécence.
Les menaces de grève après le jugement qui a condamné le personnel en cause dans l’affaire de l’hôpital de Louga est la preuve de l’aveuglement coupable d’une « confrérie sanitaire » toujours dans la dénégation de ses responsabilités et rarement pour ne pas dire jamais, dans la reconnaissance de ses dysfonctionnements.
Mais pour qui se prennent-ils, ces personnels médicaux et paramédicaux pour se croire au dessus de la loi ? Jusqu’à plus ample informé, ils sont des citoyens ordinaires soumis aux mêmes lois et règlements que n’importe quel Sénégalais.
N’épargner personne, aucune responsabilité
Il est plus que temps pour la justice de se saisir de cette question et de fendre l’armure d’impunité que semble vouloir revêtir une profession dont personne ne conteste dans sa globalité, le professionnalisme et la compétence.
Mais il faut se rendre aujourd’hui à une désastreuse évidence. Nos hôpitaux sont de plus en plus perçus comme des lieux de transaction financière où la prise en charge du malade est conditionné au poids de son portefeuille. Alors, il est plus que temps d’inoculer un peu plus d’humanité dans les veines de la santé publique.
La tragédie incommensurable de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane reprise par quasiment les médias du monde entier, oblige le président de la République.
Le Sénégal est à son écoute. Il ne doit épargner personne et aucune responsabilité. Pas un seul Sénégalais ne comprendrait, face à l’ampleur d’une telle tragédie, que le chef de l’État tire un trait de plume sur la mort d'autant de bébés dans un endroit qui devait être leur porte d’entrée dans la vie. Tous les coupables doivent payer le prix de leur tragique et infernale irresponsabilité. C’est une obligation morale. Un impératif catégorique politique. Macky Sall ne peut rester insensible face à son peuple accablé par tant de peine et de douleur. Au risque de provoquer l’affaissement de son regain d’empathie dans l’opinion. Pour ne pas brouiller la nouvelle trame de la nouvelle histoire qu’il est en train d’écrire et rétablir la confiance des Sénégalais, il y a urgence pour le président à réagir vite et très vite. Ferme et très ferme.
À lui l’électrochoc politique et à la justice l’électrochoc pénal. Car au-delà de cette triste affaire, c’est toute la question de la responsabilité des hommes politiques qui est posée. Et dans le cas d’espèce, Macky Sall doit se sortir de tout carcan politique et affectif. Et à l’échelle des décisions à prendre, le limogeage de son ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr serait un signal fort envoyé non seulement à une société de plus en plus dans la défiance mais aussi et surtout, un message envoyé à tous ceux ont qui la responsabilité de la gestion des affaires publiques. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, « l'affaire Astou Sokhna » devait être une dernière sommation. Le « scandale des bébés de Tivaouane » devrait logiquement sonner le glas politique de l’ancien maire de Yoff.
Malick Sy est journaliste et conseiller en communication.
par Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Amine
LE DRAME DE TIVAOUANE ÉTAIT PRÉVISIBLE
Le niveau de délabrement de l’hôpital Dabakh dépasse l’entendement. Le personnel ne cessait de lancer des appels au soutien. Nous sommes tous responsables de n’avoir pas pris les mesures draconiennes pour un nouvel hôpital a Tivaouane
Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Amine |
Publication 26/05/2022
On dit en wolof « Derrière chaque acte providentiel il y a la main de l’homme »
Ce qui s’est passé à l’hôpital Dabakh de Tivaouane était prévisible tellement le niveau de délabrement avait dépassé l’entendement.
J’y ai amené mon fils malade il y a 3 ans et je me suis rendu compte des difficultés auxquelles le personnel de santé est confronté pour dispenser correctement les soins.
Ce personnel ne cessait de lancer des cris du cœur pour appeler les bonnes volontés et l’Etat à leur apporter un soutien.
A la place, nous n’avons fait que du saupoudrage depuis plus de 15 ans avec des dons de matériel obsolète et des promesses de construction d’un nouvel hôpital non encore tenues.
Au-delà de l’indignation face à ce drame, nous sommes tous responsables de n’avoir pas pris les mesures draconiennes pour un nouvel hôpital à Tivaouane.
Le régime précédent l’avait érigé en hôpital de niveau 1 alors qu’à la place, nous avons plutôt un centre de santé secondaire.
Feu Al Amine et le Khalife Général actuel ont toujours tiré la sonnette d’alarme et appelé l’Etat à prendre ses responsabilités. En 2021, Le ministre de l’économie avait annoncé le passage à un hôpital de niveau 2 en partenariat avec le FONSIS. Nous attendons encore le début des travaux.
Au-delà du caractère religieux de la ville, Tivaouane mérite une prise en charge par l’Etat, des infrastructures de santé au vu de l’augmentation de sa population (l’hôpital polarise une population de 514.000 habitants) et du développement de la ville qui a pratiquement absorbé les villages environnants.
Que cessent les promesses non tenues et actions d’éclat sans conséquences sur le niveau de prise en charge de la santé des populations.
AAR SÉNÉGAL PRÉOCCUPÉE PAR LES CAS D'INCENDIE DANS LES SERVICES DE SANTÉ
La coalition rappelle que l'année dernière, à cette même période, un incendie à la salle de néonatologie du service de pédiatrie de l'hôpital Magatte Lô, à Linguère, avait emporté 4 bébés - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué d’AAR SÉNÉGAL, signé de son porte-parole Thierno Bocoum, relatif à l’incendie meurtrier survenu mercredi 25 mai à l'hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane.
« AAR SÉNÉGAL a appris avec consternation et profonde tristesse le décès de 11 nouveau-nés dans un incendie survenu au niveau du service de néonatalogie de l'hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane.
AAR SÉNÉGAL présente ses condoléances les plus attristées aux parents des nouveau-nés et aux familles éplorées.
AAR SÉNÉGAL rappelle que l'année dernière, à cette même période, un incendie à la salle de néonatologie du service de pédiatrie de l'hôpital Magatte Lô, à Linguère, avait emporté 4 bébés.
AAR SÉNÉGAL exprime son inquiétude face aux cas d'incendie dans les services de santé et exige, au gouvernement sénégalais, de prendre les mesures idoines pour que de tels drames ne puissent plus se reproduire. »
LE TAUX DE PALUDISME EN CHUTE LIBRE A KAFFRINE
L’incidence du paludisme (nombre de cas pour 1000 habitants exposés au risque de paludisme) a connu une ‘’nette baisse’’ dans la région de Kaffrine grâce aux efforts du district de Koungheul, a appris l’APS de la région médicale.
Kaffrine, 24 mai (APS) - L’incidence du paludisme (nombre de cas pour 1000 habitants exposés au risque de paludisme) a connu une ‘’nette baisse’’ dans la région de Kaffrine grâce aux efforts du district de Koungheul, a appris l’APS de la région médicale.
‘’Nous avons noté de gros efforts entre 2020 et 2021. Nous sommes passés de 7,69 ‰ en terme d’incidence à 5,35‰ en 2021 donc c’est une nette baisse de l’incidence du paludisme au niveau de la région’’, a soutenu mardi, à Kaffrine, Ousseynou Fall.
Le superviseur des soins de santé primaire au niveau de la région médicale s’exprimait en marge d’une rencontre d’information et de partage sur la campagne de distribution de masse de moustiquaire imprégnée à longue durée d’action (MILDA).
M. Fall explique en partie ces résultats de la région par les performances du district de Koungheul.
‘’C’est le district de Koungheul, au rouge depuis plusieurs années, qui tirait toute la région vers le rouge et là, il est passé au jaune c’est-à-dire une incidence inférieure à 15 ‰’’, a-t-il indiqué.
Selon lui, le district de Koungheul a connu la baisse la plus importante de toute la région de Kaffrine en passant de 17,3 à presque 9,72‰, une baisse représentant presque la moitié de l’incidence du paludisme.
Pour expliquer ‘’cette nette baisse durant ces deux ans’’, il a magnifié la participation de tous les acteurs de la santé au niveau de la région et surtout au niveau national, mais également grâce à la campagne d’aspersion intra-domiciliaire (AID) d’insecticide qui est en train d’être menée dans le district.
Abordant la question de la distribution des MILDA, Ousseynou Fall, par ailleurs point focal de cette campagne, a assuré que les districts sont en train de former les acteurs communautaires dans le cadre des recensements.
‘’Nous avons commencé depuis hier, ensuite la seconde étape sera la distribution des MILDA aux populations de Kaffrine. Et cette année, nous allons faire fi de la disponibilité des MILDA au niveau des ménages en recommençant à zéro ‘’, a-t-il dit, précisant que cette campagne de distribution sera effective avant la fin du mois de juin.
TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS RÉÉLU À LA TÊTE DE L'OMS
Premier Africain à diriger l'Organisation mondiale de la santé, l'Éthiopien a été reconduit mardi pour un second mandat. À la tête de l'OMS depuis le 1er juillet 2017, il anotamment dû gérer la lutte contre la pandémie de
Premier Africain à diriger l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a été reconduit mardi pour un second mandat. À la tête de l'OMS depuis le 1er juillet 2017, il anotamment dû gérer la lutte contre la pandémie de Covid-19, avec des appels restés souvent sans écho.
Les jeux étaient quasiment faits avant le vote à bulletins secrets lors de l'Assemblée mondiale qui se tenait mardi 24 mai à Genève, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus étant le seul candidat en lice.
Premier Africain à la tête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à 57 ans Tedros Adhanom Ghebreyesus conserve donc son poste pour un second mandat de cinq ans.
Spécialiste du paludisme, diplômé en immunologie et docteur en santé communautaire, le Dr Tedros, comme il aime à se faire appeler, a été ministre de la Santé et chef de la diplomatie de son pays.
Son visage a été rendu familier dans le monde entier par la lutte contre la pandémie de Covid-19, l'une de ses principales préoccupations.
Une histoire personnelle liée à la guerre
Celui qui se pose en homme de paix a été marqué par une enfance plongée dans la guerre mais aussi les conflits en Ukraine, au Yémen, en Syrie et en Éthiopie au cours de son premier mandat.
"Plus encore que les pandémies, la guerre ébranle et détruit les fondations sur lesquelles reposaient des sociétés auparavant stables" et les conflits laissent "des cicatrices psychologiques qui peuvent mettre des années ou des décennies à se refermer", a récemment affirmé le Dr Tedros, pour qui "la paix est indispensable à la santé".
Ces cicatrices sont autant de souffrances qu'il a lui-même endurées. "Je suis un enfant de la guerre", avait lancé dimanche le chef de l'OMS, très ému, à l'ouverture de l'Assemblée mondiale de la santé.
"Le bruit des coups de feu et des obus qui sifflent dans l'air, l'odeur de la fumée après l'impact, les balles traçantes dans le ciel nocturne, la peur, la douleur, la perte – ces choses sont restées en moi tout au long de ma vie, parce que j'étais au milieu de la guerre quand j'étais très jeune", a-t-il dit.
Des années plus tard, la guerre ressurgissant en Éthiopie en 1998, "cette peur" est revenue lorsque ce fut au tour de ses enfants de "se cacher dans un bunker". Et alors que la région éthiopienne du Tigré, sa région natale, est en proie à un conflit depuis fin 2020, il avoue ressentir "à nouveau la même douleur".
Son enfance a également été marquée par le décès d'un frère, faute de médicaments.
Détesté par Donald Trump
Chaleureux, le Dr Tedros est très apprécié, en particulier des Africains, pour avoir permis que le regard de la communauté internationale, notamment pendant la pandémie, se tourne davantage vers ce continent. C'est de son propre pays qu'est venue la principale critique, Addis Abeba l'accusant d'avoir "abusé de ses fonctions" après ses commentaires sur la situation humanitaire dans le Tigré.
L'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche, qui a remis les États-Unis dans le giron de l'OMS, lui a offert un second souffle, alors qu'il était attaqué sans cesse par Donald Trump, lequel avait coupé les vivres à l'organisation qu'il accusait de mal gérer la pandémie de Covid-19 et d'être trop proche de Pékin.
Le ton plus critique du Dr Tedros envers la Chine, qu'il estime ne pas être assez transparente sur l'origine de la pandémie, lui a valu quelques réprimandes de Pékin, qui soutient toutefois sa reconduction.
Un scandale de violences sexuelles en République démocratique du Congo perpétrées par des employés de son organisation – parmi d'autres travailleurs humanitaires – lui a valu une volée de bois vert à deux reprises de plusieurs dizaines de pays membres, qui jugeaient sa réaction trop molle et trop lente.
Mais la pandémie a montré que ses appels restent souvent sans écho. Après un premier mandat marqué par le Covid-19, qui a mis à nu les défaillances de l'OMS et du système sanitaire mondial, le Dr Tedros va devoir remporter le pari du renforcement de l'agence onusienne pour notamment mieux prévenir et gérer les futures épidémies.
GOREE PRIS EN CHARGE
lusieurs patients ont été consultés gratuitement à l’île de Gorée, à l’initiative de l’amicale des anciennes élèves de la Maison d’éducation Mariama Bâ (AMEMBA)
Gorée 21 mai (APS) – Plusieurs patients ont été consultés gratuitement à l’île de Gorée, à l’initiative de l’amicale des anciennes élèves de la Maison d’éducation Mariama Bâ (AMEMBA), a constaté l’APS.
L’activité, organisée samedi, s’inscrit dans le cadre de la deuxième édition de la journée de consultation médicale gratuite à Gorée de l’amicale des anciennes élèves de la Maison d’éducation Mariama Ba. Les consultations se sont déroulées au poste de Santé de l’île et au centre médico-social de l’Ordre de Malte.
Ramatoulaye Sarr Diagne, proviseure de la Maison d’éducation Mariama Bâ, a magnifié l’initiative avant de rappeler que l’année dernière aussi, les anciennes de son établissement scolaire ont réalisé une première Journée de consultation, ‘’avec beaucoup de réussite’’.
Selon elle cette amicale des anciennes élèves de Mariama Bâ accompagne leur établissement depuis des décennies, ‘’dans tout ce que nous entreprenons’’.
‘’Depuis deux ans, cette dynamique est lancée, pour venir un peu à la rescousse de l’institution pour organiser des Journées de consultations gratuites pour nos élèves, qui sont des jeunes filles, qui ont un certain besoin’’, a-t-elle fait savoir.
‘’L’arrivée de spécialistes dans presque tous les domaines apporte une bouffée d’oxygène à l’institution’’ s’est félicitée Mme Diagne.
Pour sa part, Khady Ndiaye Kama, présidente de l’amicale des anciennes de Mariama Ba, a assuré que sa structure a voulu cette fois, associer à cette Journée de consultations médicales gratuites, les résidents de l’île pour permettre au maximum d’habitants de Gorée d’en bénéficier.
‘’Il y a plusieurs spécialistes, des généralistes, des gériatres, des neurologues, des pédiatres des sages-femmes, des psychologues, des cardiologues entre autres’’, a-t-elle détaillé.
‘’L’idée c’est de proposer un éventail au niveau de la carte sanitaire afin que chacun puisse être consulté, parce qu’on a une pharmacie et des médicaments qui sont distribués gratuitement’’, a précisé la présidente de l’amicale des anciennes de Mariama Ba.
L'HOPITAL FANN PLONGE DANS LA PENURIE D'EAU
S’il y a un secteur qui est véritablement sous perfusion dans ce pays, c’est bien celui de la santé. Après le scandale d'Astou Sokhna morte à l’hôpital de Louga une situation pour le moins ahurissante a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Fann
S’il y a un secteur qui est véritablement sous perfusion dans ce pays, c’est bien celui de la santé. Après le scandale de Astou Sokhna, morte à l’hôpital de Louga, une situation pour le moins ahurissante a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Fann. En effet, toutes les interventions chirurgicales prévues à ce centre hospitalier, ont été annulées, ce jeudi 19 mai, pour des raisons de…manque d’eau.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le liquide précieux a fait défaut dans les services du centre hospitalier universitaire de Fann ce jeudi 19 Mai. Une pénurie d’eau qui a eu des effets incommensurables sur le bon fonctionnement de cette structure sanitaire.
En effet, toutes les interventions chirurgicales de ce centre hospitalier ont été annulées, pour des raisons de manques d’eau. Or, l’eau, c’est la base de la salubrité dans un hôpital. Les praticiens ont besoin du maximum d’hygiène notamment d’avoir les mains propres et de laver leurs outils ou instruments dans l’exercice de leur fonction.
Qu’un hôpital, de surcroît de la dimension de Fann, manque donc de ce liquide précieux est tout simplement scandaleux.
Selon le site lavoixplus.com qui file l’information, une accompagnante d’une patiente qui devait subir une intervention chirurgicale et qui a bien voulu témoigné est restée sous le choc à l’annonce de la terrible nouvelle d’annulation. Et elle n’était pas la seule, puisque tous les malades étaient choqués par l’annulation du programme opératoire.
Les malades choqués par l’annulation du programme opératoire
Des annulations qui peuvent avoir de fâcheuses conséquences. En effet, il faut savoir que la programmation des interventions chirurgicales se fait sur la base d’une table clinique en fonction du calendrier du personnel médical, de la disponibilité du matériel qui doit être fin prêt et aussi de celle de la salle requise. Donc, les annulations doivent se faire pour des raisons majeures et non mineures pour éviter des chamboulements à savoir la remobilisation des ressources humaines, du matériel et d’une autre salle. Ce qui est une autre paire de manche.
Ensuite, la vie des patients est mise en sursis parce qu’au-delà de la date prévue, il peut se passer beaucoup de choses. Comme la perte du patient ou de la patiente.
D’autres départements du Centre hospitalier, notamment la pédiatrie, la pneumonie et les services des maladies infectieuses étaient aussi touchés par le problème, toujours selon notre source.
La direction de l’hôpital regrette et rassure pour une reprogrammation rapide
Le Service de communication du Centre hospitalier universitaire de Fann a finalement réagi aux sollicitations de nos confrères, sur la question du manque d’eau dans la structure qui a occasionné l’annulation du programme opératoire dans certains services.
La structure reconnaît effectivement que ce problème de manque d’eau revient depuis quelques temps et que la direction qui n’était pas au courant regrette les désagréments qui ont été causés hier aux patients programmés dans les blocs opératoires. « Nous présentons aussi toutes nos excuses aux familles et les rassurons que des dispositions conjointes des services administratif, financier et maintenance ont été dores et déjà prises afin de reprogrammer dans les plus brefs délais les malades qui devaient passer hier en bloc opératoire.
Déjà, pour aujourd’hui Ndlr : (ce vendredi), la distribution de l’eau se passe bien et nous allons tout mettre en œuvre pour que de pareils désagréments ne se reproduisent », a déclaré le service de communication du Centre hospitalier universitaire de Fann.
LES ENJEUX DE L’ASSEMBLEE DE L’OMS
L’Assemblée mondiale de la santé s’ouvre demain avec des enjeux inédits : gestion du Covid-19, accès aux vaccins, changements climatiques, élection du nouveau directeur de l’Oms. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus va-t-il rempiler pour un deuxième mandat ?
L’Assemblée mondiale de la santé s’ouvre demain avec des enjeux inédits : gestion du Covid-19, accès aux vaccins, changements climatiques… Il y a aussi l’élection du nouveau directeur de l’Oms. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus va-t-il rempiler pour un deuxième mandat ?
La 75ème session de l’Assemblée mondiale de la santé s’ouvre demain à Genève, où se trouve le siège de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Et les enjeux sont multiples : il y a les conflits, les inégalités, la crise climatique et les pandémies. Comment assurer la santé dans un contexte lourd de menaces ? Prévue du 22 au 28 mai, la session de cette année s’articulera autour du thème : «La santé pour la paix, la paix pour la santé.» «La pandémie a freiné les progrès visant à atteindre les cibles des Objectifs de développement durable liées à la santé et a fait ressortir les inégalités qui existent à la fois au sein des pays et entre les pays», a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Oms. «Pour assurer un redressement durable, il ne suffira pas de rétablir les services et systèmes existants ni de réinvestir dans de tels services et systèmes. Il nous faut trouver une nouvelle façon de faire, ce qui suppose de changer nos priorités et de nous concentrer sur les interventions particulièrement efficaces», enchaîne-t-il.
Selon l’organisme onusien, l’Assemblée mondiale de la santé évoquera les stratégies mondiales à suivre dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments, de la santé bucco-dentaire et de la recherche et de l’innovation appliquées à la tuberculose. Elle examinera aussi le rapport du Groupe de travail sur le financement durable de l’Oms, le renforcement de la préparation et de la riposte de l’Oms face aux urgences sanitaires, la feuille de route pour la mise en œuvre, de 2023 à 2030, du Plan d’actions mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles, le Plan d’actions mondial intersectoriel sur l’épilepsie et les autres troubles neurologiques 2022-2031, la prévention de l’exploitation sexuelle, des abus sexuels et du harcèlement sexuel, la poliomyélite et l’Initiative mondiale santé pour la paix.
Même si la propagation du Covid-19 semble marquer le pas et les mesures restrictives de plus en plus abandonnées, la menace n’est pas levée. Et les chiffres sont là pour rappeler que le monde a vécu une véritable tragédie : en deux ans, près de 350 millions de cas ont été signalés et plus de 5,5 millions de décès enregistrés. «Alors, où en sommes-nous ? Et où allons-nous ? Et quand cela prendra-t-il fin ? Ce sont les questions que beaucoup se posent. Il est vrai que le Covid-19 continuera de faire partie de nos vies dans un avenir prévisible et que nous devrons apprendre à gérer cette maladie au moyen d’un système durable et intégré de lutte contre les maladies respiratoires aiguës, sur lequel reposera la préparation aux futures pandémies», note le Directeur général de l’Oms. Il précise néanmoins : «Cependant, le fait d’apprendre à vivre avec le Covid-19 ne signifie pas que nous laissons la voie libre à ce virus. Cela ne signifie pas non plus que nous acceptons près de 50 000 décès par semaine, imputables à une maladie évitable et traitable, que nous acceptons un fardeau inacceptable pour nos systèmes de santé, alors que chaque jour des agents de santé épuisés montent au front, que nous ignorons les conséquences des formes prolongées du Covid-19 -formes que nous ne comprenons d’ailleurs pas encore totalement-, ni que nous prenons des risques face à un virus dont nous ne pouvons ni contrôler ni prévoir l’évolution.»
Malgré les avancées, il reste un long chemin à parcourir tant la pandémie est venue rappeler les inégalités entre les pays développés et le reste de la planète. Car ils ont accaparé l’essentiel des vaccins. Et les chiffres sont encore là pour le confirmer : 86 Etats n’ont pas été en mesure d’atteindre la cible fixée l’année dernière, qui consistait à vacciner 40% de leur population. En outre, 34 Etats, la plupart dans la région africaine et dans la région de la Méditerranée orientale, n’ont même pas été en mesure de vacciner 10% de leur population. 85% de la population africaine n’ont pas encore reçu une seule dose de vaccin. «Comment n’importe qui parmi nous pourrait-il accepter cette situation ? Nous ne pouvons tout simplement pas mettre fin à la phase d’urgence de la pandémie si nous ne comblons pas ce fossé. Cependant, nous pouvons y parvenir et nous faisons des progrès en ce sens», essaie de relativiser M. Ghebreyesus, qui remet en jeu son mandat.
L’Assemblée mondiale de la santé est l’organe décisionnel suprême de l’Oms, arrête la politique de l’organisation et approuve son budget. Y participent des délégations des 194 Etats membres de l’Oms. L’ordre du jour de l’Assemblée mondiale de la santé est établi par le Comité du programme, du budget et de l’administration du Conseil exécutif, qui se réunira du 18 au 20 mai 2022. Elle est ouverte aux Etats membres, aux membres associés, aux observateurs, aux représentants invités des Nations unies et d’autres organisations intergouvernementales participantes, ainsi qu’aux acteurs non étatiques.
LA SEDENTARITE, CE MAL QUI DÉCIME NOS SOCIÉTÉS
La sédentarité se définit par le temps resté assis ou couché hors temps de sommeil, que ce soit sur le lieu de travail, dans les transports ou devant les écrans.
Que ce soit au bureau, derrière le volant ou à la maison, nombreux sont ceux qui passent une bonne partie de la journée en position assise ou couchée. Un acte simple à première vue, certes, mais qui peut avoir de lourdes répercussions sur la santé de manière générale. Dans nos sociétés modernes, beaucoup de personne se laissent aller, mais ignorent jusque-là les risques auxquels elles sont confrontées. Selon l’OMS), entre 4 et 5 millions de décès pourraient être évités chaque année si la population mondiale était plus active physiquement. Et des études montrent que rester assis pendant plus de 6 heures par jour peut augmenter le risque de maladies graves comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques.
La sédentarité se définit par le temps resté assis ou couché hors temps de sommeil, que ce soit sur le lieu de travail, dans les transports ou devant les écrans. Et selon une étude de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), entre quatre (4) et cinq (5) millions de décès pourraient être évités chaque année si la population mondiale était plus active physiquement.
La sédentarité est décidément un des maux de la société actuellement car engendrant directement un grand nombre de maladies chroniques. L'être humain, par nature, est fait pour bouger. Or, le développement de la société et la place prépondérante des nouveaux outils technologiques et d'internet n'arrangent non seulement pas les choses mais aussi et surtout font que nous bougeons moins. Des études l'ont prouvé et ceci peut paraître anodin : rester assis pendant plus de 6 heures par jour peut avoir des retombées sur la santé et augmenter le risque de maladies graves comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques.
Selon une étude de l'American cancer society, 37% des femmes risquent davantage de mourir comparativement à celles qui passent moins de trois heures assises. Vu sous l'angle familial, certaines femmes, en raison de leur obligation de mère de famille, se retrouvent dans l'engrenage de la sédentarité. Et Mère Fama en est un exemple. Mère de famille, elle a consacré toute sa vie à l'éducation de ses enfants. "Je me suis toujours consacrée à l'éducation de mes enfants. Maintenant qu'ils sont grands, je me retrouve seule à la maison. Sans aucune activité, je passe ma journée allongée devant la télé. Et, à force de ne rien faire, cela impacte sur ma santé. Pour descendre les escaliers, c'est tout un problème, pour marcher n'en parlons même pas", martèle-telle. Mais il y en a pour qui le travail rime avec la sédentarité. C’est le cas de notre interlocuteur. Juriste fiscaliste dans un cabinet de la place, sa journée, il la passe au bureau. 8 heures de temps en principe où il est assis. Une condition qui n'est pas sans impact sur sa santé. "C'est une situation pas facile du tout. Les gens pensent que c'est un privilège de rester dans un bureau climatisé tout le long de la journée. Je ressens des douleurs au dos ; raison pour laquelle, comme conseillé par les spécialistes, je me lève toute les 30 minutes pour me dégourdir les jambes." Ce temps resté assis concerne plusieurs corps de métiers notamment des tailleurs comme Alassane Niang pour qui, cette situation a des conséquences néfastes sur sa santé. "Avec le travail que je fais, je reste assis presque toute la journée. Au bout d'un moment, forcement on ressent des douleurs. Il m'arrive d'avoir des maux de dos, comme aujourd'hui par exemple. Mes jambes sont souvent gonflées et j'ai fréquemment des crampes." Le mode de vie sédentaire est décidément ancré dans notre société dite moderne, notre quotidien, au point de devenir un handicap pour certains. Sortir de ce cercle vicieux demande cependant une dose de volonté en prenant le temps de revoir l'organisation de notre mode de vie.
FACTEUR DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE, AVC, DIABETE, INSUFFISANCES VEINEUSES ET RENALES, TROUBLES ARTICULAIRES, LOMBALGIES CHRONIQUES, LOMBOSCIATALGIES, HERNIES DISCALES… La sédentarité, un véritable problème de santé publique
La sédentarité est devenue aujourd'hui un véritable problème de santé publique. Elle constitue un facteur de risque pour des nombreuses maladies surtout chronique notamment celles cardio-vasculaire, des AVC (Accident vasculaires cérébraux), diabète, les insuffisances veineuses, cardiaques et rénales, des troubles articulaires, des lombalgies chroniques, des lombosciatalgies, des hernies discales, de l’hypertension… Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la rencontre du docteur Marième Hélène Diané, Cardiologue et du Docteur Alioune Diop, Kinésithérapeute qui nous parlent des risques encourus. Eléments d’explication !
MARIEME HÉLÈNE DIANE, CARDIOLOGUE RESPONSABLE SERVICE CARDIOLOGIE DE L'INSTITUT D'HYGIENE SOCIALE POLYCLINIQUE (IHS) : "C'est prouvé actuellement que la sédentarité favorise la survenue des cancers qui font partie des trois premières causes de maladies dans le monde"
En tant que cardiologue, que pouvez-vous dire sur la sédentarité?
On ne va pas dire que c'est une pathologie, mais on va dire que ce sont des mauvaises habitudes qui conduisent à beaucoup de pathologies. C'est ce qu'on considère en cardiologie comme étant un facteur de risque cardio-vasculaire. C'est-à-dire un risque de développer une maladie cardiaque ou vasculaire ou des maladies métaboliques comme le diabète, l'hypercholestérolémie. Donc on encourage beaucoup les gens à bouger. Être sédentaire, c'est le fait de ne rien faire, d'être assis en général, de ne pas faire travailler les muscles. Et donc pour dépenser de l'énergie, il faut bouger. On encourage beaucoup les gens à bouger un peu pour éviter certaines maladies.
Comment la sédentarité affecte-t-elle la santé cardiovasculaire?
Ce sont les maladies cardiaques comme l'hypertension artérielle, vous avez le surpoids qui conduit à d'autres pathologies cardiaques, l'infarctus du myocarde, le développement du cholestérol, la survenue du diabète. Il y a également l'AVC (Accident vasculaire cérébral)...
Et en dehors des maladies cardiovasculaires, que risque-t-on?
C'est prouvé actuellement que cela favorise la survenue des cancers qui font partie des trois premières causes de maladies dans le monde.
Peut-on en déduire qu'elle réduit l'espérance de vie?
Effectivement ! Elle réduit l'espérance de vie.
Quel conseil pouvez-vous donner à ceux qui nous lisent?
Alors le conseil que je peux donner, c'est surtout prendre de bonnes habitudes dès le bas âge, que les parents apprennent aux enfants à bouger, à ne pas rester sur le fauteuil, devant les ordinateurs, sur les tablettes etc. Il faut que l'enfant aille faire du vélo, courir, faire de la natation. Malheureusement, ici on n’a pas trop de pistes cyclables ; ce qui pourrait beaucoup encourager les jeunes à s'activer. Donc c'est dès le bas âge, c'est un apprentissage, ce sont de bonnes habitudes que l'enfant pourra conserver à l'âge adulte. Mais si un enfant voit toujours ses parents assis, ne pas être actifs physiquement, ce sera la même chose.
Quels sports recommandez-vous?
Ce qu'on encourage, c'est les sports dynamiques c'est-à-dire sur une durée assez longue. Pas bouger 5minutes. Tout sport est bon mais, particulièrement, les sports dynamiques. La simple marche pour les personnes un peu plus âgées et pour les personnes entre les deux âges qui peuvent marcher et courir : on recommande 30 à 40 minutes de marche au moins 3 fois par semaine. Pour les gens qui sont tout le temps au bureau, ce que je recommanderai, c'est de marcher le plus souvent, de se déplacer ; s'il y a des escaliers, les monter au lieu de prendre l'ascenseur, par exemple, se déplacer de temps en temps, bouger, se mettre debout, faire quelques petites contractions des muscles. Pour les petites courses, marcher au lieu de prendre un véhicule. Tout cela permet d'activer les muscles et donc d'améliorer la santé cardio-vasculaire.