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1 mai 2025
Société
UNE GRÈVE DES CONTRÔLEURS AÉRIENS PARALYSENT LES AÉROPORTS AFRICAINS
D'Abidjan à Douala, en passant par Ouagadougou, le message est similaire: "Aucun vol n'a décollé, ni atterri". Pour l'Asecna, il s'agit d'une "grève sauvage"
Une grève des contrôleurs aériens paralysait vendredi plusieurs aéroports africains, notamment celui d'Abidjan où la totalité des vols commerciaux ont été annulés, a-t-on appris auprès de sources aéroportuaires.
Les grévistes réclament notamment une amélioration de leurs conditions de travail et de meilleurs plans de carrière.
"Aucun vol n'a décollé, ni atterri aujourd'hui", a indiqué une source au sein de l'aéroport d'Abidjan, qui a souhaité garder l'anonymat.
"On ne peut pas opérer. Tous nos vols sont annulés", a confirmé à l'AFP le responsable de la communication de la compagnie Air Côte d'Ivoire, Yacouba Fofana.
La compagnie Air France jointe à Abidjan a également confirmé l'annulation de ses deux vols au départ de Roissy, censés atterrir dans la soirée dans la capitale économique ivoirienne, ainsi que de deux vols qui devaient en partir vers la France.
Les vols Air France drainent chaque jour des centaines de passagers entre les deux pays.
Le mouvement de grève, lancé par l'Union des syndicats des contrôleurs aériens de l'Asecna (USYCAA), a débuté vendredi matin à 08H00 GMT et doit durer 48 heures.
"Mouvement général"
L'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) compte 18 Etats membres, principalement des pays d'Afrique francophone.
"C'est un mouvement général", a déclaré à l'AFP un responsable de l'USYCAA au Burkina Faso, qui affirme que "le service minimum est assuré pour les vols militaires et humanitaires".
Abidjan n'est donc pas le seul aéroport concerné par des perturbations d'ampleur.
Aucun avion n'a atterri ou décollé de l'aéroport de Ouagadougou, selon des sources aéroportuaires.
A Bamako, quasiment tous les vols commerciaux ont été annulés, a dit un responsable de l'aéroport souhaitant rester anonyme.
Une responsable d'une agence de voyages de Dakar a également fait état de passagers coincés à Lomé, au Togo.
A Dakar, cinq vols sur 17 ont été annulés, selon un responsable de l'aéroport, là aussi sous le couvert de l'anonymat.
Et l'Afrique centrale n'était pas non plus épargnée: au Cameroun, la compagnie nationale Camair-Co a indiqué sur Twitter que la grève a conduit "à l'annulation de tous ses vols" vendredi.
"La grève se poursuit", a prévenu le syndicat national des contrôleurs aériens de ce pays.
Vendredi, dans un communiqué, l'Asecna a déploré la tenue de cette "grève sauvage", malgré l'interdiction de celle-ci "par tous les tribunaux saisis".
Les autorités sénégalaises avaient "saisi la justice et cette dernière a suspendu la grève et réquisitionné les aiguilleurs.
Malgré cette réquisition, les aiguilleurs n'étaient pas dans la tour de contrôle vendredi matin et les autorités les ont remplacés par des militaires de l'armée de l'air", a expliqué le responsable de l'aéroport de Dakar.
En Côte d'Ivoire, le ministère des Transports a qualifié cette grève d'"illégale", expliquant que la justice ivoirienne avait suspendu jeudi le préavis.
Le ministère regrette que la grève intervienne alors que la "dynamique de dialogue est enclenchée".
Un premier préavis de grève avait été posé pour le 25 août dernier, mais le mouvement avait finalement été suspendu et des négociations entamées.
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LES LIONS S'IMPOSENT FACE À LA BOLIVIE
Le Sénégal a dominé (2-0) la Bolivie, samedi à Orléans (France), en match amical préparatoire au prochain Mondial, une rencontre globalement bien maîtrisée par les Lions et plein d’enseignements pour la suite
Le Sénégal a dominé (2-0) la Bolivie, samedi à Orléans (France), en match amical préparatoire au prochain Mondial, une rencontre globalement bien maîtrisée par les Lions et plein d’enseignements pour la suite.
Les deux buts de cette rencontre ont été marqués en première période par Boulaye Dia et Sadio Mané.
Le premier à très vite ouvert la voie du succès à son équipe par un but matinal. L’attaquant vedette des Lions a aggravé le score en transformant un penalty en fin de première mi-temps.
Il avait été accroché un peu avant alors qu’il filait au but après avoir passé en revue la défense adverse.
L’équipe du Sénégal, séduisante, a fait preuve d’intensité et de fluidité dans son jeu surtout en première mi-temps, avant de lever le pied en seconde période.
Le jeu devient moins fluide et plus haché, coïncidant avec l’entrée de nouvelles recrues dont certains comme Pathé Ciss, aligné d’entrée de jeu avant de céder sa place en deuxième mi-temps, ont donné satisfaction et pris date pour l’avenir.
Le score ne va plus bouger jusqu’au sifflet de final, l’adversaire profitant de la baisse de régime du Sénégal pour se mieux montrer et contrer davantage les Lions qui ont eu l’occasion de faire avec une très bonne opposition.
Un match en fin de compte satisfaisant pour le staff technique national qui aura matière à cogiter dans les prochains jours pour tirer les enseignements qui s’imposent.
MAME MBAYE NIANG, LE RETOUR DU TRIBUN
Le retour aux affaires de Mame Mbaye Niang, nouveau ministre du Tourisme et des Loisirs, en a surpris plus d’un. Si ses détracteurs évoquent son absence de représentativité et de légitimité politique, ses partisans saluent un homme engagé auprès de Macky
La surprise du chef. Quand le secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, accompagné du tout nouveau Premier ministre Amadou Ba, s'est avancé au micro situé en contrebas des escaliers pour égrener la liste des 38 ministres du nouveau gouvernement, l'énoncé de son nom en a surpris plus d’un. Mame Mbaye Niang fait son retour sur la grande scène de la politique sénégalaise, comme ministre du Tourisme, après près de trois années de ‘’purgatoire doré’’ au sein du cabinet du président. Il revient aux commandes du ministère du Tourisme et des Loisirs, poste qu’il occupait entre 2017 et 2019.
Le retour au premier plan de ce fidèle du couple présidentiel a surpris plus d’un observateur. Contrairement à Modou Diagne Fada qui, avec sa liste dissidente de War Wi au sein du PDS en 2007, avait un peu bousculé le régime d’Abdoulaye Wade en obtenant trois députés en 2007, sa tentative de ‘’sédition’’ avec sa liste parallèle Sénégal 2035 n’aura pas fait long feu. Celle-ci avait réussi à regrouper l’ensemble des frustrés non investis sur les listes de Benno, pour constituer sa coalition Sénégal 2035.
Certains analystes ont indiqué qu’elle avait été pilotée en sous-main par le palais pour capter les voix des ‘’frustrés’’ et éviter qu’elles ne tombent dans l’escarcelle de l’opposition. Ses détracteurs, eux, se sont interrogés sur la pertinence d’une telle défiance, compte tenu de l’absence de fief et d’une base politique solide de Mame Mbaye Niang dans la capitale.
En effet, dans la commune de Mermoz - Sacré-Cœur, il n’a jamais pu s’imposer devant l’indéboulonnable Barthélemy Dias en 2014 (Locales) et en 2022 (Locales et Législatives).
Le retour aux affaires d’un communicant sans base politique
Néanmoins, dans ce gouvernement de combat qui a pris forme le 17 septembre dernier, ce cadre de l’aviation civile, qui avait été en charge du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, ne dépareille pas. Car il s’est toujours révélé comme un redoutable combattant qui n’hésite pas à monter au front pour brocarder l’opposition.
Après les élections locales du 31 janvier 2022, le fils de l’ancien député imam Mbaye Niang, leader du Mouvement de la réforme pour le développement social (MRDS), n’a pas manqué de dénoncer les ‘’inepties’’ et les tricheries de la coalition de l’opposition Yaw qui, d’après lui, ne peut même pas avoir 30 députés. ‘’Ils ne peuvent pas avoir la majorité. Ils sont libres de raconter des chimères’’, disait-il. Non sans ajouter : ‘’Il (Sonko) promet de diminuer le coût de la vie en prenant l’exemple du riz, alors que ce produit consommé par 80 % des Sénégalais n’est pas taxé.’’
Suffisant pour signaler : ‘’On ne peut pas être ignorant, imposteur et de mœurs légères et aspirer à nous diriger.’’
En franc-tireur, l’ancien président du Conseil de surveillance de la Haute autorité de l'aéroport Léopold Sédar Senghor s’est aussi fait remarquer par son culot et sa pugnacité. En 2016, il n’avait pas hésité à ‘’flinguer’’ sur la place publique Aliou Sall, frère du président Macky Sall et président des maires du Sénégal qu’il accusait d’être un opportuniste profitant du pouvoir de son frère pour s’arroger une place au soleil. Une sortie qui avait fortement déplu dans les cercles proches du palais de la République.
Ce tribun hors pair ne manque jamais d’aller au casse-pipe, face aux opposants du régime. C’est ainsi que sa caravane s’était fait caillasser par des jeunes socialistes à Grand-Yoff, fief d’un certain Khalifa Sall alors déchu de son mandat de maire de Dakar, en 2017. Sans oublier ses invectives et bagarres contre les jeunes de la Cojer, en 2017.
Ce proche indéfectible du patron de l’APR n’hésite, par ailleurs, pas à se mouiller sur la question du 3e mandat. ‘’Macky Sall peut bel et bien briguer un troisième mandat. Le référendum du 20 mars 2016 a déjà réglé la question’’, a-t-il déclaré à la veille du remaniement ministériel.
La réhabilitation de ce communicant ne sera pas de trop dans la future bataille communicationnelle qui s’annonce avec l’opposition galvanisée autour d’Ousmane Sonko.
Selon Moussa Diaw, Docteur en sciences politiques à l’UGB, le retour de Mame Mbaye Niang ne peut être jugé qu’à l’aune d’une volonté du président Macky Sall de privilégier l’option jeunesse et d’un engagement indéfectible sur la personne du président. ‘’Mame Mbaye Niang bénéficie de solides relations au sein du pouvoir. Une situation qui lui a permis de bénéficier du rajeunissement de l’équipe gouvernementale et d’un engagement sans faille envers le chef de l’État. Je pense aussi qu’il bénéficie d’un certain flou concernant les critères de nomination comme ministre de la République. Des promotions qui sont difficiles à analyser, répondant seulement aux désirs du prince’’, affirme l’universitaire.
L’engagement auprès de Macky Sall comme seul critère de légitimité
Selon le journaliste Ibrahima Bakhoum, le critère de légitimité politique acquise à travers des élections est à relativiser pour justifier ou non la présence d’une personne au gouvernement. En effet, ajoute l’analyste politique, le président est le seul référentiel dans notre République et qu’il est l’unique détenteur de la légitimité politique. ‘’La légitimité est portée par le président tout seul qui la projette sur ses subordonnés. Il te met en avant, tu es légitime et il cesse de le faire, tu perds ta légitimité’’, dit-il d’entrée.
Selon l’ancien directeur de publication du quotidien ‘’Sud Quotidien’’, ce constat peut s’appliquer à Mame Mbaye Niang qui, certes, n’est pas porteur de voix, mais possède un haut niveau d’engagement auprès du chef de l’État. ‘’Il y a des gens qui n’ont pas de base politique qui est révélée par des résultats électoraux. A partir de ce postulat, on peut indiquer que Mame Mbaye Niang n’est pas très représentatif, politiquement. Mais c’est un fidèle du président et on parle de gouvernement de combat qui sous-entend un combat communicationnel. Sur ce plan, il a un discours, qu’on l’aime ou pas. En outre, on a longtemps reproché aux hommes du président leur absence de prise de parole dans la presse et dans le débat public. Et Mame Mbaye Niang pourra combler ce vide dans la perspective des prochaines échéances de 2024’’, indique-t-il.
MOUSTAPHA NIASSE REBAT LES CARTES
Certains pensaient que la succession à la tête de l’AFP allait se jouer entre Alioune Sarr, Mbaye Dionne et Malick Diop. Mais le dernier remaniement ministériel remet sérieusement en cause ces certitudes
Après avoir longtemps adoubé Alioune Sarr, Moustapha Niasse le fait remplacer par Papa Sagna Mbaye dans le gouvernement, cautionne le confinement de Dr Malick Diop à l’Assemblée nationale sans commission, accepte un honorifique poste de haut conseiller du président de la République, tout en trainant dans l’organisation du Congrès de l’AFP qu’il avait lui-même promis pour passer le témoin aux plus jeunes.
Certains pensaient que les jeux étaient presque faits. Que la succession à l’Alliance des forces de progrès (AFP) allait se jouer entre Alioune Sarr (maire de Noto Diobass), Mbaye Dionne (maire de Ngoundiane) et Dr Malick Diop (DG Asepex). Mais à l’arrivée, avec le dernier remaniement, ces certitudes sont sérieusement remises en cause, du fait des nouveaux choix de Macky Sall et de son plus proche allié Moustapha Niasse. Omniprésent au gouvernement depuis février 2013, maitre incontesté de sa base à Notto Diobass, crédité d’une gestion plus ou moins lisse à la tête des différents ministères qu’il a eu à diriger, Alioune Sarr a finalement été limogé du premier gouvernement d’Amadou Ba, à la surprise générale de beaucoup d’observateurs.
Pendant que ‘’l’inamovible’’ Aliou Sarr faisait ses valises, un autre progressiste, Papa Sagna Mbaye (ancien maire de Pikine), faisait son entrée dans le gouvernement sans grand bruit, en tant que nouveau ministre chargé de la Pêche. Une entrée qui ne fait que renforcer les soupçons selon lesquels le leader de l’AFP, Moustapha Niasse, très proche du président de la République, n’a pas manqué de bénir ce deal.
Pourtant, certains cadres progressistes commençaient à brandir cette présence ininterrompue de Sarr dans l’équipe gouvernementale comme un choix du secrétaire général de l’AFP avant même le Congrès. Interpellé il y a à peine un mois sur les profils qui pourraient prendre la relève, Mamadou Ndao disait au média en ligne Actu 221 : ‘’Alioune Sarr peut bel et bien prendre sa place. C’est Moustapha Niasse lui-même qui nous l’a donné, en le choisissant comme notre représentant dans le gouvernement où il siège sans interruption depuis 10 ans. Il est aussi le coordonnateur des cadres du parti et il est maire élu plusieurs fois dans sa commune. Il a ainsi une légitimité à la fois locale et nationale. Je pense que choix ne saurait être plus logique.’’
En effet, depuis 2009, Alioune Sarr règne en maitre dans sa commune située dans la région de Thiès. Il est également, depuis plusieurs années, le coordonnateur du parti dans ledit département.
Toutefois, son leadership ne semble pas faire l’unanimité. De façon ouverte, quelqu’un comme Mbaye Dionne, Maire dans le même département, a lui a aussi affiché ses ambitions, depuis que le patriarche a annoncé sa volonté de confier le parti aux plus jeunes, il y a environ un an. D’ailleurs, le congrès pour passer le témoin était prévu au premier semestre de l’année 2022. Mais à l’instar d’un certain Abdoulaye Wade qui refuse de céder le témoin, Moustapha Niasse, non plus, ne semble nullement pressé. Et ce sont ses lieutenants qui ne ratent pas une occasion pour lui rappeler sa promesse.
‘’Depuis, on l’écoute, mais, on n’a vu aucun acte concret posé qui montre qu’on va vers ce rajeunissement. À la place, on assiste plutôt à une inertie. Rien n’a bougé. Mais, il reste le secrétaire général en exercice. Comme nous sommes des démocrates, tant que son mandat n’est pas arrivé à terme, nous allons continuer de l’écouter’’, rouspétait le responsable Mamadou Ndao. Non sans souligner : ‘’Il ne faut pas perdre de vue une chose : aujourd’hui, ceux qui composent l’espace politique sont de notre génération. Ils ne sont ni plus compétents que nous, ni plus engagés, ni plus expérimentés. Nous n’avons plus rien à prouver à qui que ce soit, même pas à Moustapha Niasse, nous qui avons été avec lui, depuis le début.’’
Un rajeunissement de l’AFP s’impose
En fait, au mois de juin 2021, lors de la célébration de l’appel du 16 juin (marquant la fondation du parti en 1999), l’ex-homme fort du Saloum faisait à ses militants une promesse ferme. ‘’La direction, soulignait-il, va fixer la date du congrès du parti d’ici la fin du mois de juillet 2022. Cette rencontre se tiendra certainement dans le premier semestre de 2022, après les élections locales. À l’issue du congrès, je ne serai plus le secrétaire général de l’AFP. Car je pense que 22 ans à la tête du parti, ça suffit largement’’. Il ajoutait : ‘’Je crois que les jeunes sont désormais prêts à reprendre le flambeau.’’ Depuis, ces derniers attendent avec impatience, mais en vain.
Niasse a-t-il toujours envie de prendre sa retraite ? Jusqu’à quand l’AFP va-t-elle lui rester fidèle ? Alioune Sarr et Cie vont-ils prendre leur destin en main, comme l’avaient fait d’autres comme Malick Gakou, Hélène Tine, Mamadou Goumbala, Mata Sy Diallo… ? Que reste-t-il même de cette formation qui a eu à jouer un rôle majeur dans les deux alternances connues au Sénégal en 2000 et en 2012 ? Les questions pullulent. Mais Moustapha rechigne à donner des réponses.
Une chose est sûre : entre 2012 et maintenant, le parti a vu son influence s’écrouler comme un château de cartes. De 12 députés sur la liste de Benno, au début de la seconde alternance, l’AFP ne compte plus que deux parlementaires dans la nouvelle législature, en l’occurrence Aminata Dia et Dr Malick Diop. Alors qu’il se voyait déjà ministre, l’ancien maire de Fann-Point E-Amitié va devoir se contenter d’un symbolique poste de 3e vice-président de l’Assemblée nationale, lui qui était à la tête de la stratégique Direction générale de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex). Un poste que Macky Sall a jusque-là laissé à son allié fidèle de l’AFP. D’abord Alioune Sarr, puis Dr Malick Diop, pour le remplacer à sa nomination comme ministre.
Cela dit, le dernier remaniement aura eu le mérite de montrer que Niasse est loin d’avoir dit son dernier mot. Et ce que beaucoup croyaient être une guerre des trois (Alioune Sarr, Mbaye Dionne et Dr Malick Diop) pourrait se transformer en une guerre des quatre avec la promotion surprenante de Papa Sagna Mbaye, ancien maire du deuxième département le plus peuplé du pays (Pikine) fraichement nommé ministre en charge de la Pêche avec la bénédiction de Moustapha Niasse.
DÉCÈS DU JOURNALISTE SORO DIOP
Le défunt était conseiller en communication au ministère des Forces armées, dirigé par Me Sidiki Kaba auprès de qui il assurait la même fonction au ministère des Affaires étrangères
Le journaliste Soro Diop est décédé vendredi soir dans un accident de la route, à Dakar, a-t-on appris de source médiatique.
Le défunt était conseiller en communication au ministère des Forces armées, dirigé par Me Sidiki Kaba auprès de qui il assurait la même fonction au ministère des Affaires étrangères.
Décrit comme un journaliste courtois et affable, Soro Diop était apprécié pour les contributions qu’il faisait régulièrement publier dans la presse sénégalaise sur de nombreux sujets.
Des analyses qui contribuaient à éclairer l’opinion sur bien des questions, mais aussi des prises de position qui nourrissaient le débat sur des sujets intéressant le devenir du pays.
Le défunt avait fait les beaux jours du journal Le Quotidien dont il avait dirigé le service politique.
Il est le frère du journaliste Alassane Diop, directeur de iRadio et iTv.
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LES POUVOIRS DU PRÉSIDENT NE DÉPENDENT PAS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Macky Sall rappelle, dans une interview accordée à la VOA en marge de l'AG de l'ONU, son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions de la République et met l'opposition en garde contre la mise en otage de la nouvelle législature du parlement
Dans ans une interview accordée en exclusivité à Abdourahmane Dia de la VOA en marge de l'AG de l'ONU, Macky Sall rappelle son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions de la République et met l'opposition en garde contre la prise en otage de la nouvelle législature du parlement.
Il a également abordé l'actualité politique au Mali et en Guinée.
JUSTICE APRÈS L’HEURE
La justice est pour le maintien du bâtiment «Le Soudanais» du marché Sandaga. En atteste la décision de la Cour suprême rendue publique par l’ancienne maire de Dakar, Soham El Wardini.
La justice est pour le maintien du bâtiment «Le Soudanais» du marché Sandaga. En atteste la décision de la Cour suprême rendue publique par l’ancienne maire de Dakar, Soham El Wardini. Toutefois, la décision judiciaire semble tardive, vu que le bâtiment est démoli depuis août 2021.
L ’ancienne maire de Dakar, Soham El Wardini, l’a annoncé sur son compte facebook, l’autorisation de démolition du marché Sandaga, a été annulé. La raison est donc, pour ceux qui s’opposaient à la démolition du bâtiment «Le Soudanais», que l’édifice est inscrit sur la liste du patrimoine de l’Unesco. Le bâtiment en question est construit en 1933.
La destruction a eu lieu dans la nuit du 12 au 13 août 2021. Pourtant, les architectes et autres urbanistes étaient contre sa destruction, rappelant le caractère historique du bâtiment qui perdrait son identité. Mais, l’Etat du Sénégal, à travers le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, avait un avis contraire.
Pis, défendait Abdou Karim Fofana qui dirigeait ce département, «la démolition était le meilleur choix». Il avait estimé qu’à cause de la vétusté de l’édifice, il était préférable qu’il soit démoli et reconstruit à l’identique. «Il n’est ainsi nullement question de conduire un projet architectural différent», avait-il dit. Juste après la destruction, l’Etat avait annoncé le démarrage des travaux de reconstruction. Depuis lors, les travaux ne sont pas entamés. Il était prévu l’édification «à l’identique» d’un marché financé à hauteur de 7 milliards de FCFA et qui offrirait toutes les commodités selon les autorités.
A signaler qu’aussi, en tant que maire de la Ville de Dakar, Soham El Wardini, s’était opposée à la destruction du bâtiment ; ce qui a conduit à une farouche opposition avec le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye qui était pour la démolition. La mairesse de la capitale a toujours clamé l’appartenance du bâtiment à la Ville Dakar.
«Il se trouve que le bâtiment principal du marché Sandaga fait partie des patrimoines historiques, à cause de son architecture arabo-soudanaise. Il a toujours été sous la responsabilité de la Ville de Dakar. A ce titre de monuments historique sénégalais, nous avons décidé de le restaurer. En 2013, après l’incendie qui l’a ravagé, nous avons décidé de réhabiliter», avait déclaré Soham El Wardini.
Et préciser : «Nous avons même proposé de travailler de concert avec le maire de la commune du Plateau dans ce projet de réhabilitation du bâtiment principal de Sandaga. Je n’ai jamais eu notification de l’arrêté concernant l’arrêté 89 du 7 juillet 2020 pris par le préfet pour donner Sandaga à la mairie de Dakar-Plateau».
La position du maire de Dakar-Plateau était : «De 2010 jusqu’à l’incendie de Sandaga, c’est la mairie du Plateau qui percevait les taxes du marché Sandaga».
VERS UNE HARMONISATION DE LA STRATÉGIE DES ORGANES DE RÉGULATION DE LA COMMANDE PUBLIQUE
Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) réfléchissent à la création d’un cadre harmonisé pour l’élaboration de la stratégie des organes de régulation de la commande publique
Dakar, 23 sept (APS) – Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) réfléchissent à la création d’un cadre harmonisé pour l’élaboration de la stratégie des organes de régulation de la commande publique, a appris l’APS de source officielle.
Cette décision prise lors d’un atelier tenu du 19 au 23 septembre à Istanbul (Turquie), à l’initiative du directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) du Sénégal, Saër Niang, a été largement approuvée par les participants, indique la structure dans une note transmise à l’APS.
’’Les organes de régulation de pays membres de l’UEMOA ont mis en place un comité qui a pour mission de proposer un cadre harmonisé d’élaboration de la stratégie des organes de régulation de la commande publique’’, rapporte le document.
Il y est précisé que des points focaux avaient aussi été désignés.
Les débats au cours de cette rencontre dédiée au ‘’Processus de définition et d’exécution de la stratégie des institutions de régulation et contrôle de la commande publique’’ ont porté sur la planification et le management stratégique, ’’deux concepts ayant démontré, à des époques différentes, leur capacité à améliorer la performance des organisations privées et publiques’’, peut-on y lire.
’’Avec les pressions financière et sociales de plus en plus importantes et le besoin de rationaliser les ressources liées au fonctionnement de l’Etat et à ses investissements, le recours à la stratégie et au management stratégique dans le secteur public est devenu une nécessité, voire une exigence’’, ont plaidé les participants.
Depuis plusieurs années, ’’l’Armp qui participe à l’atelier d’Istanbul, s’est inscrite dans une dynamique d’élaboration et d’exécution d’un plan triennal de développement’’, souligne la même source.
Elle veut à présent ’’affiner le processus de formation et d’implémentation de sa stratégie’’.
L’atelier d’Istanbul, organisé par ‘’SETYM International Inc’’, regroupe la plupart des organes de régulation de la commande publique des pays de l’UEMOA, plus ceux des Républiques de Guinée et de Mauritanie, sous la direction de l’expert en management Ourzik Salahdine.
Selon l’Armp, la rencontre constitue une grande occasion de s’interroger sur le type d’approche stratégique le plus en adéquation avec les caractéristiques du secteur de la régulation de la commande publique.
Elle vise aussi à ’’renforcer les capacités des organes de régulation de la commande publique sur les questions liées à la formation de leur stratégie, à son exécution et à sa gouvernance’’.
OBIANG NGUEMA CANDIDAT À UN SIXIÈME MANDAT
L'homme de 80 ans, qui dirige la Guinée équatoriale d'une main de fer depuis 43 ans et dont la candidature demeurait incertaine, briguera un nouveau mandat lors de l'élection présidentielle en novembre
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, qui dirige la Guinée équatoriale d'une main de fer depuis 43 ans et dont la candidature demeurait incertaine, briguera un nouveau mandat lors de l'élection présidentielle en novembre, a indiqué vendredi le vice-président sur twitter.
"En raison de son charisme, de son leadership et de son expérience politique (...)", le parti au pouvoir "a élu à l'unanimité le frère militant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo comme candidat qui représentera le parti aux élections présidentielles" le 20 novembre, a écrit sur Twitter le vice-président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommée Teodorin, fils du président en exercice.
M. Obiang, à la tête de la Guinée équatoriale depuis 1979, détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d'Etats encore vivants, hors monarchies. Le seul enjeu de l'élection résidait dans la désignation du candidat du Parti Démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), qui occupe 99 des 100 sièges de la chambre basse sortante et la totalité des 70 sièges du Sénat.
L'hypothèse de voir Teodorin, longtemps considéré comme le dauphin de son père prendre sa relève, avait pris de l'épaisseur en raison de son omniprésence sur la scène politique depuis deux ans. Ce dernier, tout-puissant et redouté vice-président chargé de la Défense, jet-setteur publiquement assumé et condamné en 2021 à trois ans de prison avec sursis en France dans le cadre des affaires dites des "biens mal acquis", n'avait finalement pas été désigné candidat en novembre 2021 à la surprise générale.
Les Equato-Guinées mais aussi les observateurs et diplomates pointaient une lutte de pouvoir entre Teodorin et certains caciques du régime, peu enclin à voir le fils prendre les rênes de ce petit pays d'Afrique centrale, riche de son pétrole.
CONAKRY RESTE FERME FACE AUX SANCTIONS DE LA CEDEAO
"Sortir la Guinée de l'instabilité est une conviction inamovible qu'aucune sanction ne pourra ébranler. La Cédéao peut geler les avoirs financiers mais pas la dignité des Guinéens", assure le président du Conseil national de transition, Dansa Kourouma
Gel des avoirs, interdiction de voyager : la Cédéao sanctionne la Guinée, où le pouvoir semble toutefois décidé à ne pas se laisser impressionner.
Des sanctions ciblées et progressives... la décision a été prise à New York en marge de l'Assemblée générale de l'Onu. Dans le communiqué final de sa réunion extraordinaire, la Cédéao parle de "la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée " par ses institutions financières. "Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions", selon un document qui résume la rencontre des dirigeants de la Cédéao.
L'Institution précise aussi que les Etats membres vont rappeler pour consultations leurs ambassadeurs accrédités en Guinée.
Droit dans ses bottes
La Cédéao fixe par ailleurs également un ultimatum aux autorités de transition guinéennes. Elles ont un mois à partir du 22 septembre pour accepter un délai "raisonnable et acceptable" pour céder la place à des civils élus. La Cédéao n'hésite pas non plus à menacer "de sanctions plus sévères" si la junte reste inflexible.
Un ton ferme qui ne semble pas impressionner à Conakry.
Le président du Conseil national de transition, Dansa Kourouma, qui a répondu par écrit à la DW, assure que la Guinée ne va rien changer à sa politique. Il affirme ainsi : "Sortir la Guinée de l'instabilité démocratique, politique et sociale est une conviction inamovible qu'aucune sanction économique ou financière ne pourra ébranler. Nous avons notre sérénité habituelle car au fond de nous-même, nous sommes sur la bonne trajectoire de l'histoire, qu'une institution qui protège les pourfendeurs de Constitutions dans la sous-région ne saurait détourner ou arrêter. Nous sommes concentrés sur l'héritage politique à léguer à la nouvelle génération. La Cédéao peut geler les avoirs financiers mais pas l'honneur et la dignité des Guinéens."
Jusqu'à présent, la Cédéao s'était dit prête à accepter une période transitoire de deux ans mais la junte persiste à vouloir se maintenir trois ans. Un entêtement qui a débouché sur des sanctions donc.
"Rectifier le tir"
En dépit de sa dissolution par le gouvernement, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui dénonce la "gestion unilatérale de la transition" par la junte, continue de suivre les actions de la transition. Selon Abdoulaye Oumou Sow le responsable de la communication du FNDC "la junte au pouvoir n'a pas posé d'actes pour montrer qu'elle était de bonne foi et qu'elle voulait ramener le pays vers l'ordre constitutionnel normal". Il estime par ailleurs que les sanctions arrivent du fait de "l'obstination et du mépris, mais aussi de l'arrogance de la junte au pouvoir".
Selon Abdoulaye Oumou Sow, lajunte va devoir "rectifier le tir pour ne pas que la Guinée souffre de ces sanctions et d'autres sanctions qui pourraient venir…"
La mission pourrait être davantage compliquée pour Thomas Boni Yayi, le médiateur de la Cédéao pour la Guinée.
Pour le politologue Kabinet Fofana, les sanctions de la Cédéao, même si elles ne sont pour le moment que ciblées, devraient faire réfléchir les autorités de transition. "En principe, ils devraient réfléchir à deux fois avant de faire quoi que ce soit. Parce qu'à la fois il y une question interne intense. Ajouter à cela les sanctions. Le risque pour nous c'est que cela impacte les échanges avec le médiateur Boni Yayi", explique-t-il.
Quelques heures avant le sommet de la Cédéao qui a débouché sur l'annonce des sanctions contre Conakry, la junte au pouvoir en Guinée avait critiqué le président en exercice de l'Institution, allant jusqu'à le traiter de "guignol".