L’ancienne internationale Nathalie Sagna n’est pas du tout contente des contre-performances du basket sénégalais. Selon elle, cette discipline traverse des difficultés auxquelles il urge d’apporter des solutions. Dans l’interview qu’elle nous a accordée, l’ancienne meneuse de l’équipe nationale et de la Jeanne d’Arc est largement revenue sur les problèmes qui minent ce milieu non sans proposer des solutions de sortie de crise.
Quel bilan tirez-vous de la participation du Sénégal au dernier Afrobasket féminin ?
C’est un bilan positif puisque l’équipe n’était pas attendue en finale. Donc si elle parvient à décrocher la médaille d’argent c’est une bonne chose.
Pourtant le Sénégal a toujours été favori dans cette compétition.
Oui. Mais il faut souligner que depuis quelques années notre basket a régressé là où celui des autres est en progression. Des pays comme le Mali et surtout le Nigeria ont fait des pas de géant. Ce qui n’est pas le cas pour nous. D’ailleurs les Nigériannes sont à quatre trophées d’affilée. C’est pourquoi il y a du travail à faire si nous voulons retrouver notre place d’antan en Afrique. Toutefois je félicite les joueuses et l’encadrement technique d’avoir décroché le titre de vice-champion d’Afrique puisque malgré un début catastrophique, ils ont pu aller jusqu’en finale.
Mais la place du Sénégal ce n’est pas la finale. C’est le titre de Champion. Qu’est-ce qui explique cette régression?
Pour le dernier Afrobasket je trouve que l’équipe était composée presque d’expatriées. Ce qui ne donne pas toujours une bonne équipe puisque si vous ne disposez pas de temps de jeu suffisant dans votre club cela peut pénaliser le groupe surtout au plan physique. Le basket est un sport qui demande à la fois la rapidité, la technique, le réflexe, une bonne préparation physique... Donc s’il y a des errements quelque part ça se paye cash.
Vous voulez dire que l’équipe n’était pas bien préparée ?
Au-delà de l’équipe nationale c’est toute la discipline qui souffre d’une plaie profonde qu’il urge de localiser avant de penser à y apporter des soins
En tant qu’ancienne pratiquante qui suit de près le basket que faut-il faire pour y apporter des solutions ?
Il faut d’abord travailler dans la petite catégorie en y mettant les moyens qu’il faut. Les clubs qui gagnent sont ceux qui investissent chez les jeunes ou qui ont la possibilité de recruter des joueurs pour leur apporter un plus. Un club qui n’a pas ces moyens ne peut rien gagner. L’autre problème c’est la deuxième division qui ne déroule presque pas. C’est lié au fait que certains clubs n’existent que de nom. Leur seule raison d’être c’est de participer au vote pour le renouvellement des instances de la fédération. Il y a également des personnes qui évoluent dans le milieu et qui sont plus intéressées par les privilèges. Je fais allusion à ceux qui travaillaient chez les garçons et qui ont fini par transhumer chez les filles pour pouvoir bénéficier des récompenses en cas de titre continental puisque ce sont elles qui font de meilleurs résultats. Alors que la gestion entre filles et garçons diffère. Ce sont là autant de problèmes qui font que les choses n’évoluent pas.
Donc le mal est très profond ?
Mais c’est plus profond que cela. Vous savez moi je ne mâche pas mes mots. Quand je parle c’est pour le bien du basket qui m’a tout donné et à qui je dois tout. C’est pourquoi quand je donne mon avis c’est toujours dans le sens de bien faire. Malheureusement lorsque vos propos n’arrangent pas une minorité ils sont orientés dans le mauvais sens. Je n’ai pas envie d’attaquer des personnes. Ce n’est pas mon genre. Mais il y a des comportements qui portent entrave au développement du basket. Si nous voulons retrouver notre leadership en Afrique, il faut qu’on accepte les critiques objectifs. C’est cela qui nous permettra d’avancer et non pas les querelles de bas étage.
De quelles attitudes faites-vous allusion ?
Tant qu’on ne se dit pas la vérité le mal va persister. Je pense que le premier problème du basket c’est Babacar Ndiaye l’actuel président de la fédération. Voilà quelqu’un qui, au lieu d’être au service de la discipline qu’on lui a confiée cherche à diviser pour mieux régner. Sa connaissance du basket est limitée ou alors il se soucie peu de son avenir. Ce qui l’intéresse, c’est de trouver les moyens pour se maintenir dans son fauteuil. Lorsque Tapha Gueye en qui j’ai beaucoup de respect a été choisi comme entraîneur je n’étais pas d’accord puisque le poste ne pouvait pas être cumulé à celui de directeur technique qu’il occupait. Ce sont deux rôles différents. Je connais bien l’homme. Il a beaucoup de qualités et a fait ses preuves partout où il est passé. Il a du mérite. D’ailleurs j’avais plaidé à sa faveur pour le poste de DTN. Aujourd’hui son départ ne m’a pas surpris. Babacar Ndiaye est habitué des faits. Il a l’art de propulser quelqu’un pour ensuite lui mettre les bâtons dans les roues. D’autres entraîneurs ont été victimes de ses manœuvres. Même avec les journalistes, il cherche toujours à les amadouer pour ne pas subir des attaques. Mais je veux être claire. Il y a certains de vos collègues de la presse qui font du bon travail et qui sont respectueux des règles de la déontologie. Je leur rends hommage et les encourage. Mais par contre d’autres ont accepté d’être à son service pour des intérêts personnels. Et c’est malheureux.
Selon vous à quel niveau il faut travailler dans l’immédiat ?
Il faut penser à la relève. A un moment les joueuses prennent de l’âge. Je prends l’exemple du Mali qui domine chez les jeunes. C’est un pays qui a beaucoup investi dans cette catégorie. Il y a également des tournois de la sous -région qui opposaient le Sénégal, le Mali, la Guinée pour préparer les compétitions internationales. Je me rappelle aussi du temps de Bonaventure Carvalho le championnat d’Afrique se préparait au moins un an avant. De ce fait les lundi, mercredi et vendredi on s’entraînait en équipe nationale et les autres jours avec nos clubs.
Est-ce que vous serez prête à intégrer les instances du basket pour apporter votre expertise ?
Je dois d’abord préciser qu’on m’a souvent posé cette question. Mais à chaque fois je dis que je ne suis pas intéressée par quoi que ce soit à part le développement du basket. Quand je parle ce n’est pas pour occuper un poste mais pour attirer l’attention des responsables. Moi je suis une femme de principe. Et je ne serai jamais quelqu’un qui occupe le banc de touche ou un poste pour applaudir ou me taire. Je dis ce que je pense même si parfois je peux ne pas avoir raison. Tout ce que je souhaite c’est que le basket retrouve son lustre d’antan. Et pour cela tout le monde doit être impliqué car en définitive chacun à des idées qui peuvent être positives. Il est temps que tous les problèmes soient mis sur la table afin d’y apporter des solutions. Il faut accepter les critiques, écouter et impliquer tout le monde, se dire la vérité. Les filles commencent à trainer les pieds, les garçons ne gagnent plus depuis 1997. Il est temps qu’on se mette au travail. Toutefois je ne cherche pas à faire du mal à qui que ce soit. Si j’ai tenu des propos qui ont offensé certains je m’en excuse. C’est ma nature de parler sur ce ton.
LES LIONS S’OFFRENT D’ENTREE LES D-TIGERS
Tournoi de requalification olympique : Sénégal - Nigeria (93-87) - L ’équipe du Sénégal a réussi son entame au tournoi de pré-qualification olympique zone Afrique en remportant le duel qui l’a opposé ce lundi à Lagos, à celle du Nigéria.
Le Sénégal a réussi ses débuts au tournoi de pré-qualification olympique zone Afrique des JO de Paris 2024 en remportant le premier face à face qui l’a opposé ce lundi 14 août, au Nigéria, pays hôte de la compétition (93-87). Après ce premier et probant succès, les Lions terminent la phase de poule demain jeudi, par le duel qui s’annonce très rude face aux Aigles du Mali.
L ’équipe du Sénégal a réussi son entame au tournoi de pré-qualification olympique zone Afrique en remportant le duel qui l’a opposé ce lundi à Lagos, à celle du Nigéria. Les hommes de Mamadou Guèye «Pa Bi» ont su répondre au défi physique imposé d’entrée pour contenir une euphorique adversaire nigérian.
Pris aux collets lors du premier quart temps avec une avance de 11 points (20-11, 7e), les coéquipiers de Cheikh Mbodji et Ousmane Ndiaye ne vont pas tarder à desserrer l’étau. Ils font rapidement la jonction (22-22. 9e) avant de boucler le premier quarttemps avec un retard d’un point (26-25). Dans le deuxième quart-temps, la bande à Youssou Ndoye (meilleur marqueur avec 15 points) trouve la bonne carburation et répond du tic au tac à l’assaut des Nigérians. Les Lions se reposent sur une défense agressive et une bonne tenue sur les rebonds défensifs pour limiter les D-Tigers sur les tirs. Au coude à coude (31-31, 3e), les Sénégalais parviendront à se détacher (37- 31. 6e) avant de remporter le deuxième quart-temps sur une courte tête (46-44).
De retour sur le parquet, la rencontre reprend sur un rythme plus équilibré. Le mano-à-mano poursuit au tableau d’affichage. Très tranchant dans le jeu de pénétration et le jeu extérieur, le tonitruant meneur Ireogbu hisse un peu plus son équipe. Laxistes en défense, Ousmane Ndiaye et ses coéquipiers retombent dans les travers et ouvrent des brèches aux tireurs nigérians. Les D-Tigers en profitent pour recoller au score (59-59, 6e) et même de reprendre un court avantage (68-67).
Bousculé, le Sénégal attaque le dernier et décisif quart-temps, en force. Les coéquipiers de Brancou Badjo (14 points) ne tardent pas à muscler leur défense et de hausser le ton. A l’aide de rapides séquences dans le jeu offensive, ils empilent les paniers et portent l’écart à 12 points (87-75, 8e). Une avance assez confortable que les Lions vont pourtant dilapider suite à une succession d’erreurs sur le repli défensif et un manque de contestation sur les nombreux tirs (88-80, 8e). Malgré ce passage à vide, les Lions ne lâcheront rien.
Lamine Samb et l’équipe du Sénégal font le job et négocient au mieux les toutes dernières possessions pour enterrer définitivement les chances des D-Tigers de revenir au score dans les ultimes secondes de jeu. Au finish, une courte mais précieuse victoire qui permet au Sénégal d’entrevoir les demi-finales. Le Sénégal tenter de parachever la phase de poule par le duel qui l’opposera demain, jeudi à l’équipe du Mali.
QUALIFICATIONS PRE-OLYMPIQUES, L’OUGANDA ET LA RDC FORFAITS
L’équipe ougandaise masculine de basket, l’un des adversaire du Sénégal au tournoi de qualification pré-olympique de la zone Afrique, a déclaré forfait à cause de difficultés financières.
Dakar, 14 août)APS) – L’équipe ougandaise masculine de basket, l’un des adversaire du Sénégal au tournoi de qualification pré-olympique de la zone Afrique, a déclaré forfait à cause de difficultés financières.
Les Silverbacks de l’Ouganda étaient logés dans la poule A en compagnie du Sénégal, du Nigeria et du Mali.
La République démocratique du Congo (RDC) est l’autre équipe de la poule B à avoir déclaré forfait. Il partageait le groupe avec la Tunisie, le Cameroun et la Guinée.
L’équipe du Sénégal masculine de basketball va jouer, ce lundi à Lagos, contre le du Nigeria, son premier match dans le cadre du tournoi de qualification pré-olympique de la zone Afrique.
Absents de la coupe du monde de basket prévue du 25 juillet au 10 septembre au Japon, en Indonésie et aux Philippines, les Lions devront se battre pour décrocher l’unique place qualificative aux Jeux olympiques de Paris 2024 à l’issue du tournoi de Lagos.
Ce tournoi qui regroupe désormais six équipes se tiendra à Lagos.
L’équipe du Sénégal affrontera celle du Mali, pour son deuxième match, jeudi à 17h GMT.
Les tournois de qualifications pré-olympiques concernent 38 équipes qui ne sont pas qualifiées à la Coupe du monde: Huit en Afrique, huit autres sur le continent américain, huit en Asie, ainsi que seize en Europe.
Le vainqueur de chaque tournoi participera aux tournois de qualification olympique FIBA prévus en juillet 2024.
Voici le programme des matchs au complet :
Mardi :
Cameroun-Guinée à 14h
Nigeria – Mali à 17h
Mercredi :
Tunisie-Cameroun à 17h
Jeudi :
Sénégal-Mali à 17h
Vendredi :u
Guinée-Tunisie à 17h
SENEGAL-CAMEROUN ACTE, SENEGAL-MALI EN POURPARLERS
Matches amicaux (dates FIFA en octobre), Finis les matches amicaux de «secondes zones» ! Aliou Cissé et la Fédération sénégalaise de football tiennent désormais à découdre avec les grosses cylindrées
La bataille des «Lions» aura lieu à Lens en France ! Les Fédérations sénégalaise et camerounaise ont trouvé un accord pour un match amical international le 12 octobre prochain. L’instance suprême du football sénégalais travaille aussi à finaliser une rencontre amicale internationale (date Fifa) contre les Aigles du Mali le 9 octobre. Mais cette fois, au stade du Président Abdoulaye Wade de Diamniadio. Ce, pour répondre à une nouvelle politique fédérale et une volonté clairement exprimée par le coach Aliou Cissé d’affronter des grosses cylindrées. Après le Brésil à Lisbonne, les Fennecs seront d’ailleurs au menu le 12 septembre dans le nouvel antre de Diamnidio.
Finis les matches amicaux de «secondes zones» ! Aliou Cissé et la Fédération sénégalaise de football tiennent désormais à découdre avec les grosses cylindrées. Ainsi, après le match Sénégal - Algérie prévue le 12 septembre prochain au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio contre les Fennecs d’Algérie, champions d’Afrique en 2019, les Lions du Sénégal, champions d’Afrique en 2021, vont croiser le fer avec les Lions indomptables du Cameroun. Ce sera le 17 octobre prochain à Lens en France. «Oui, nous avons déjà trouvé un accord de principe avec la Fédération camerounaise de football. Le match va se jouer le 17 octobre à Lens», a confié à Sud Quotidien, un responsable de la Fédération sénégalaise de football (FSF). La même source de préciser, «nous étions aussi en pourparlers très avancés avec la Fédération malienne de football pour un autre match entre les Aigles et les Lions, ici au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, le 14 octobre. Malheureusement, avec la situation qui prévaut au sein de la Fédération malienne de football, les choses sont en ralenti. Mais, nous sommes toujours en discussions. Nous ne perdons pas espoir que les choses puissent se décanter»
Pour rappel, l’actuel président de la Fédération malienne de football (FMF), Mamoutou Touré dit «Bavieux», est en détention depuis le 9 août dernier pour faits de corruption. Un placement en détention qui intervient à quelques jours de l’élection à la présidence de la Fémafoot, prévue le 29 août, et pour laquelle le président sortant est l’unique candidat, après que plusieurs autres listes ont été invalidées par la commission électorale.
NOUVELLE POLITIQUE DE LA FSF
Dans une interview exclusive accordée à Sud Quotidien, Me Augustin Senghor avait confié que la nouvelle politique de la FSF, c’est désormais de chercher des gros sparring-parters. «Au sortir de la dernière Coupe du monde, quand on a fait le débriefing avec le coach Aliou Cissé, il a insisté sur cet aspect en disant que nous avons un certain niveau et si nous voulons avancer, il faut qu’on joue avec les meilleurs. Comme ça, on reste parmi ces meilleurs. C’est ça qui fait que nous donnons corps à cette vision qu’il a en tant que coach. Parce que quelque part, nous sommes une fédération qui a envie d’aller de l’avant. Nous ne contentons pas d’être entre la 18ème et la 20ème place de la FIFA. Nous avons l’objectif de bousculer la hiérarchie. Nous voulons faire partie de ces pays africains qui vont aussi matérialiser les progressions de tout un continent. On a 5 à 8 pays en Afrique qui sont les locomotives et le Sénégal peut être à la tête de ces locomotives», avait indiqué le président de la FSF.
Et d’ajouter, «l’autre aspect qu’il faut prendre en compte dans cette démarche-là aussi, c’est de valoriser l’investissement qui a été fait par le Chef de l’Etat, Macky Sall avec le stade Me Abdoulaye Wade. Voir un Chef d’Etat donner autant à son pays et à sa jeunesse à travers l’un des plus beaux stades d’Afrique, certains disent un des plus beaux stades du monde et le laisser fermer, ne pas y compatir, ne pas permettre à nos Lions qui sont adulés un peu partout dans le monde de pouvoir venir de temps à autre communier avec leur public sénégalais».
par Bassirou Sakho
SADIO MANÉ ENTRE ACCUSATIONS DE RACISME ET INTERROGATIONS SUR LA COMMUNICATION DE SON ENTOURAGE
Il semble crucial que l'entourage de Sadio Mané adopte une approche objective pour évaluer les performances récentes du joueur. Le rôle des conseillers est également crucial en période de crise
La semaine dernière, lors de l'émission « After Foot » diffusée sur RMC, le conseiller de Sadio Mané a été interrogé au sujet du récent transfert du joueur du Bayern Munich vers un club en Arabie Saoudite. Bien que plusieurs raisons aient été évoquées pour justifier ce départ, une en particulier a retenu l'attention du public et des médias : la question du racisme.
Selon le conseiller, la couleur de peau de Sadio Mané aurait posé un problème à certains membres de l'équipe, notamment Leroy Sané, ainsi qu'aux dirigeants du Bayern de Munich. Il suggère que ces derniers, en réglant le salaire annuel de vingt-deux millions d'euros et d'autres avantages accordés à Mané, auraient eu des préjugés raciaux. Ces déclarations ont par la suite été relayées par le journal sportif Onze.
L'approche communicative adoptée par l'entourage du natif de Bambali suscite de nombreuses interrogations. Si les présomptions sont avérées, elles revêtent une gravité considérable. En réponse, le Bayern Munich a publié un communiqué sur son site officiel pour réfuter ces accusations.
Plusieurs observateurs du monde footballistique, dont moi-même, se sont posés des questions sur le contexte et le calendrier de ces révélations. Pourquoi ces déclarations interviennent-elles précisément après le départ de Mané de la Bavière ? De plus, suite à l'incident présumé avec Leroy Sané, pourquoi l'entourage de Mané est-il resté silencieux ? Son conseiller, ayant accès à divers moyens de communication (presse écrite, télévision, etc.), aurait pu exprimer et défendre le point de vue de Sadio Mané, à l'instar de nombreux agents et conseillers reconnus dans le milieu.
Ce mode opératoire, qui semble insinuer une forme de victimisation, n'est pas sans rappeler d'autres incidents. Lorsque les performances de Sadio Mané à Liverpool ont fléchi, des rumeurs ont circulé, insinuant que Salah et Klopp seraient racistes. Des allusions similaires ont également été évoquées lors de la victoire de Messi au Ballon d'or.
Il semble crucial que l'entourage de Sadio Mané adopte une approche objective pour évaluer les performances récentes du joueur. Le Bayern Munich, qui est actuellement la cible d'accusations, est le même club qui a proposé un contrat d'une ampleur exceptionnelle au double Ballon d'Or africain, une première pour un joueur africain en Allemagne. L'accueil chaleureux que le club a réservé à Mané lors de sa présentation officielle à l'Allianz Arena en atteste.
Il est compréhensible que le Bayern exprime des préoccupations lorsque les rendements d'un de ses joueurs les mieux rémunérés ne correspondent pas aux attentes établies. Remplacer un joueur du calibre de Lewandowski et marquer plus de 25 buts dans une saison est, certes, une tâche ardue. La blessure qu'a subie Mané la dernière saison pourrait expliquer certaines de ses performances en deçà des attentes, ce qui a probablement conduit à son statut de remplacement vers la fin du championnat.
Le rôle des conseillers est également crucial en période de crise. Il est étonnant de constater que l'entourage de Mané s'exprime principalement lors de la finalisation de contrats lucratifs, plutôt que dans les moments de défi et d'adversité. Il est impératif pour ces conseillers de comprendre qu'ils sont rémunérés pour un soutien continu, et pas uniquement lors des temps forts.
Bassirou Sakho est Conseiller sportif, Londres.
«C’EST INACCEPTABLE D’EXPOSER L’HOMME ET DE VOULOIR TERNIR SON IMAGE»
En conférence de presse hier, vendredi 11 août 2023, Yatma Diaw est monté au créneau pour défendre Moustapha Gaye, qui a rendu public hier, jeudi sa démission de son poste de Directeur technique national. Le président de l’ASC Ville de Dakar qui a tenu à «rétablir la vérité sur l’image du technicien» a rappelé que c’est grâce au coach Moustapha Gaye que le Sénégal a pu enrôler la basketteuse Cierra Dillard. Il n’a pas manqué de fustiger le mutisme et le manque de soutien de la Fédération de basket qui, selon lui, aurait poussé le désormais ex-patron technique du basketball sénégalais à quitter ses fonctions. Le président n’exclut pas de chercher les moyens pour réconcilier les deux parties pour l’intérêt national.
«LA VERITE SUR L’IMAGE QU’ON VEUT COLLER A MOUSTAPHA GAYE»
«On a organisé ce point de presse pour rétablir la vérité sur l’image qu’on veut coller à Moustapha Gaye. En tant que président de Ville de Dakar, je peux témoigner que l’homme est un gagneur, un grand technicien, un homme sociable et généreux. Personne n’a son palmarès en tant que technicien et Directeur technique de club et de sélection. Il a fait deux grands Chelems avec l’ASC Ville de Dakar. Il a propulsé le club au premier rang du basket féminin national. C’est grâce à sa persévérance et son organisation que Ville de Dakar a pris part au dernier championnat d’Afrique des clubs. Cela faisait plus de 10 ans qu’un club sénégalais n’était pas présent dans cette compétition».
«IL N’Y A EU AUCUN SOUTIEN DE LA PART DES FEDERAUX»
«Aujourd’hui, on lui fait un mauvais procès en voulant faire croire aux gens qu’il est violent ou autre. Il n’est pas comme ça. Moustapha Gaye est doux et très serviable. C’est un gagneur et c’est cette rage qu’il veut transmettre aux joueuses. Ce qui est dommage, c’est le mutisme de la Fédération. Il n’y a eu aucun soutien de la part des fédéraux. Le chargé de communication (ndlr : Samba Guèye) et le président de la Fédération (Me Babacar Ndiaye) n’ont pas rétabli les faits, ni remis de l’ordre suite au post de la joueuse.
Pire, le 3ème vice(président (El Hadji Sarr) s’en est pris ouvertement à Moustapha Gaye. Je trouve que c’est lâche de la part des Fédéraux. Ils n’ont pas été sincères dans leur relation. Ce n’est pas élégant de leur part des Fédéraux. En compétition, on gagne et on perd ensemble. C’est Moustapha Gaye qui est allé chercher Cierra Janay Dillard. Il l’a vue lors des championnats d’Afrique à Maputo. Il a convaincu la joueuse qui a accepté de venir jouer pour le Sénégal. Moustapha Gaye y était en tant que membre de l’ASC Ville de Dakar. Il faut noter que la Fédération et l’État du Sénégal n’avaient pas soutenu le club. Il est normal d’établir les faits. C’est inacceptable d’exposer l’homme et de vouloir ternir son image. En sport, il n’y a pas d’état d’âme. Tapha Gaye est fougueux, c’est un gagneur. Il n’a jamais exercé de violence physique ou verbale sur une joueuse. Il faut que les gens voient les images et arrêtent d’interpréter. C’est mon devoir de dire la vérité».
«LE PRESIDENT DE LA FEDERATION DOIT JOUER SON ROLE DE FEDERATEUR»
«Je suis surpris de la démission. Mais, je connais l’homme car il est noble. Le manque de soutien de la Fédération l’aurait sans doute poussé à prendre cette décision. C’est vraiment lâche de leur part. Il y a eu de la manipulation et des contrevérités dans cette affaire. Le président de la Fédération doit jouer son rôle de fédérateur. Il doit prêter une oreille attentive à tous les acteurs du basket. Quand on dirige, on doit avoir de la poigne. Le président de la Fédération ne doit pas écouter ceux qui lui créent des ennuis ou des ennemis dans le basket. Mais, je pense que Me Babacar Ndiaye laisse trop faire. En tout cas, je suis prêt à jouer mon rôle pour l’intérêt national. On ne peut pas avoir mieux que Moustapha Gaye et s’il y a un moyen de réconcilier les deux parties. Je le ferai sans problème».
LE SENEGAL DEMARRE LE DEFI FACE AU NIGERIA
Éliminée de la Coupe du monde, l’équipe masculine du Sénégal est en lice pour le tournoi de qualification pré-olympique (zone Afrique) prévue du 12 au 20 août à Lagos au Nigeria.
Éliminée de la Coupe du monde, l’équipe masculine du Sénégal est en lice pour le tournoi de qualification pré-olympique (zone Afrique) prévue du 12 au 20 août à Lagos au Nigeria. Logés dans le groupe A, les Lions engagent la compétition ce lundi face au Nigéria, pays hôte du tournoi. Avant d’enchainer par deux duels face à l’Ouganda et le Mali, ses autres adversaires de la phase de groupes.
Après avoir raté le train de la qualification à la Coupe du monde 2023 prévue du 25 août au 10 septembre entre le Japon, l'Indonésie et les Philippines, le Sénégal est désormais sur la grille de départ pour décrocher la qualification à Jeux Olympiques Paris 2024. Dans cet élan, les Lions passeront d’abord par la première étape du tournoi de pré-qualification olympique zone Afrique qui se joue du 12 au 20 août à Lagos (Nigéria). Les Lions entrent en lice ce lundi 14 août, face Nigéria match choc. En raison de l’indisponibilité de leur coach Ngagne de DeSagana qui serait empêché par des raisons médicales, c’est l’adjoint Mamadou Guéye «Pa bi» qui va conduira les troupes dans la compétition nigériane.
Après sa première phase de préparation entamée à Dakar, l’équipe du Sénégal a terminé la seconde et dernière phase de préparation en Chine. Mais aussi sur une belle note d’espoir avec deux probants succès. Après avoir battu l’Iran (85-75), le Sénégal a réussi à enchaîner par une deuxième victoire contre l’équipe des Philippines (72-64).
A Lagos, la bande à Youssou Ndoye et Papi Brancou Badji et autres Jean Jacques Boissy devra toutefois sortir les griffes devant le Nigéria considéré comme un géant du basketball africain. Une bonne entame est toujours précieuse et permettra aux Lions d’engranger de la confiance pour le reste du tournoi. Le Sénégal enchainera dans le groupe A par deux autres duels. Il affrontera de l’Ouganda ce mardi avant d’en découdre jeudi prochain avec le voisin malien.
A noter que dans le groupe B, on retrouve le Cameroun, la République démocratique du Congo, la Guinée et la Tunisie. Pour les Tournois pré-qualifications olympiques, 40 équipes se sont engagées dans la compétition (8 pays en Afrique, Amérique, Asie et 16 en Europe.) À l’issue de ces matchs, les deux meilleures de chaque groupe se qualifieront pour la phase finale. Pour chaque tournoi, l’équipe qui terminera à la première place d’un groupe sera opposée à l’équipe occupant la seconde place de l’autre groupe dans des demi-finales. Les deux équipes qui gagneront les demi-finales se qualifieront pour la finale. Celle-ci permettra de désigner l’équipe victorieuse de chaque TPQO. Les cinq vainqueurs des différents tournois vont décrocher leur place dans les Tournois de Qualification Olympique FIBA prévus en 2024.
LA FSF FIXE DE NOUVELLES REGLES DE JEU
Le Comité Exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) qui s’est réuni hier, vendredi 11 août à son nouveau siège (Sacré Cœur) a pris d’importances décisions pour la saison 2023-2024.
Le Comité Exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) qui s’est réuni hier, vendredi 11 août à son nouveau siège (Sacré Cœur) a pris d’importances décisions pour la saison 2023-2024. L’une des mesures phares, c’est l’augmentation de nombre de clubs évoluant dans l’élite à partir de la saison 2024-2025. Une opportunité également pour l’instance de fédérale de plaider la candidature du Sénégal pour l’organisation de la CAN 2027. A la fin de ce conclave, Me Augustin Senghor a fait une déclaration à la presse. Morceaux choisis.
LES CLUBS DE LIGUES 1 ET 2 PASSENT DE 14 A 16 A PARTIR DE LA SAISON 2024-2025
«La décision majeure, c’est l’augmentation du nombre de clubs, dans les championnats à tous les échelons. Pour la Ligue professionnelle, ils passeront de 14 à 16 clubs en Ligue 1 et Ligue 2. La DTN a proposé un schéma d’augmentation qui a été validé, qui implique aussi le National 1 et 2 de football amateur». «C’est pour permettre un système qui renforcera ces championnats, compte tenu du niveau qui s’améliore. C’est pour permettre aux différentes Ligues régionales d’être représentées à toutes compétitions au niveau de l’élite et des divisions intermédiaires, comme le National 1 et le National 2. Et ça, c’est une bonne nouvelle». «Mais, il faut retenir que, par souci de cohérence, pour mettre toutes les équipes sur la même ligne, cette réforme n’entrera en vigueur qu’à partir de la saison 2024-2025. Cette saison à venir, nous jouerons sur le même format de 14 équipes pour la L1 et la L2. Et à l’issue, deux équipes vont descendre et quatre vont monter pour qu’on arrive à 16 équipes. Et sur les années suivantes, on reviendra à des formules de promotion relégation, comme cela se faisait avant. Avec deux équipes qui descendent et deux autres qui accèdent».
LA FSF VA APPRECIER DESORMAIS LA SECURITE
«Nous avons décidé aussi, c’est un point majeur, que, désormais, dans tous nos règlements de compétitions locales, la Fédération se réservera le droit, avec ses démembrements, de changer les lieux et les conditions de match, chaque fois que les raisons de sécurité et les impératifs d’organisations l’imposeront. Et en ce moment-là, les équipes sont obligées de s’y soumettre».
LE BEACH SOCCER
«Le championnat de Beach soccer va démarrer, dès le 19 août, et se poursuivra. L’innovation, c’est qu’à côté du championnat, il y aura le lancement de la Coupe du Sénégal de beach soccer. Notre équipe prépare la Coupe du monde et les joueurs ont besoin de compétir».
SENEGAL-RWANDA ET SENEGAL-ALGERIE A DIAMNIADIO
«Le match Sénégal-Rwanda va jouer à Dakar, le 9 septembre, si tout se passe bien. Il y a un fameux match Sénégal-Algérie, le 12 septembre, ici. Nous avons voulu valoriser le stade de Diamniadio. C’est pourquoi, nous nous sommes battus pour avoir un adversaire de taille. Ce sera un remake de la finale de la CAN 2019, au Caire, en Egypte. Et c’est surtout un match entre les deux derniers vainqueurs de la CAN. Cela voudra le déplacement. Nous avons pris un certain nombre de dispositifs avec l’agent de match pour en faire une grande fête du football».
A LA RECHERCHE DU SPARRING-PARTNER EN OCTOBRE
«Au mois d’octobre, nous avons une double date FIFA. Nous pourrons jouer deux matches. Nous sommes en discussions avec deux grands pays de football, pour pouvoir jouer un match, ici, au Sénégal, et un autre en France. Les dossiers sont assez avancés, ce sera du 14 au 17 octobre».
ALIGNEMENT AU CALENDRIER DE LA CAF
«Nous avons fixé les dates de référence pour la saison 2023- 2024. Il faut retenir que le démarrage de la saison est prévu, dès le 30 septembre 2023. Et la saison se terminera le 15 juin 2024. La raison est simple. Chaque année, nous sommes acculés par la CAF. C’est au 30 juin que nous allons communiquer les équipes qui doivent nous représenter en Afrique». «En ayant des débordements de nos saisons, au-delà du 30 juin, si on doit aller au mois de juillet ou août, cela pose problème. C’est pourquoi, nous avons avancé cette date de fin de saison au 15 juin. De sorte que nous aurons quelques jours, après, pour communiquer les noms de nos représentants à la CAF».
ORGANISATION DE LA CAN 2027
«Il faut faire en sorte que l’ensemble des acteurs du football puisse porter ce projet qui est un projet national. Avec les résultats qui ont été fait par l’équipe nationale, il est important que nous puisons défendre au plus haut niveau cette candidature. Le Sénégal a les capacités pour organiser et les autorités politiques sont déterminées. Il s’agit pour les acteurs du football de porter cette candidature pour que le Sénégal puisse triompher et être choisi pour organiser cette CAN 2027».
LES JUNIORS ET LES CADETS NE VONT PLUS ARRETER LE CHAMPIONNAT
«Nous avons aussi noté qu’on évitera des suspensions de dates qui allongent la saison. Et l’un des faits marquants, nous avons retenu pour les compétitions de jeunes, il ne sera plus question, quel que soit le nombre de joueurs en sélection, qu’on arrête les championnats, ici. Parce que nos équipes nationales sont en Coupe d’Afrique de jeunes U20, U17». «Le principe est que le championnat élite se joue pour les seniors. Donc, des joueurs qui ont plus de 20 ans révolus. Il n’y a pas de raison que, pour des compétitions de jeunes, qu’on arrête. Parce que cela contribue à retarder nos équipes».
31 JUILLET AU 31 OCTOBRE 2023, PERIODE DU MERCATO
«Pour les enregistrements pour la saison, la première période a été arrêtée du 31 juillet au 31 octobre 2023. La saison est déjà ouverte. La deuxième période, ce sont les transferts au niveau national. Ce sera du 1er février au 2 mars 2024.
MORY DIAW PROLONGE AVEC CLERMONT
Le CF63 a annoncé ce jeudi après-midi avoir prolongé jusqu’en 2026 le contrat de son gardien titulaire, l’international sénégalais Mory Diaw.
Le CF63 a annoncé ce jeudi après-midi avoir prolongé jusqu’en 2026 le contrat de son gardien titulaire, l’international sénégalais Mory Diaw.
Quelques jours après s’être offert les services de Massamba Ndiaye (21 ans) pour les quatre prochaines années, Le Clermont Foot 63, huitième de Ligue 1 la saison dernière, a annoncé une autre nouvelle concernant un de ses gardiens de but sénégalais. En effet, la formation entraînée par Pascal Gastien a officialisé, ce jeudi 10 août, la prolongation de contrat de Mory Diaw, blindé jusqu’en 2026.
Arrivé l’été dernier dans le cadre d’un transfert libre en provenance du FC Lausanne-Sport, en Suisse, le portier de 30 ans s’est vite rendu indispensable du côté du Stade Gabriel-Montpied. Des parades décisives, 10 clean sheets, un leadership aussi. Autant de qualités qui lui ont permis d’intégrer l’Equipe Nationale du Sénégal et de porter pour la première fois le maillot national, contre le Brésil (4-2).
Clermont – Mory Diaw après sa prolongation : « Pouvoir jouer la CAN est un objectif »
Le gardien de but international sénégalais a expliqué les raisons de sa prolongation avec le Clermont Foot 63 jusqu’en 2026, et l’Equipe Nationale du Sénégal y est pour quelque chose. Alors que la Ligue 1 s’apprête à reprendre ce vendredi, le Clermont Foot 63 a annoncé une bonne nouvelle pour ses supporters. Le portier international sénégalais Mory Diaw a en effet été prolongé pour les trois prochaines saisons, soit jusqu’en 2026. S’il n’a jamais semblé un départ du joueur de 30 ans lors de ce mercato, les deux parties ont su trouver rapidement un accord, et celui qui a été formé au Paris Saint-Germain en a profité pour détailler les raisons de son renouvellement et ses objectifs. De quoi évoquer l’Equipe Nationale du Sénégal. « Je suis très heureux de prolonger l’aventure avec le Clermont Foot 63. Après une bonne saison collectivement et individuellement, pour moi, c’était la suite logique. C’est la preuve que je me sens bien ici, et je me sens maintenant chez moi. J’espère que nous vivrons encore de belles émotions comme la saison passée. J’ai eu la chance de représenter mon pays une fois en match. Quand on y goûte, on a envie d’y retourner, mais cela passera par de bonnes performances en club. Pouvoir jouer la CAN est un objectif », a-t-il expliqué sur le site du CF63.
BABA TANDIAN PRODIGUE DES CONSEILS AU FUTUR COACH DES LIONNES
L’ancien président de la Fédération sénégalaise de basket, M. Baba Tandian, garde toujours en rogne la défaite concédée par les Lionnes du basket lors de la finale perdue contre le Nigeria
L’ancien président de la Fédération sénégalaise de basket, M. Baba Tandian, garde toujours en rogne la défaite concédée par les Lionnes du basket lors de la finale perdue contre le Nigeria. Avec la démission du coach Tapha Gaye, la Fsb va pister un autre entraîneur pour reprendre les rênes de la tanière. A ce propos, Baba Tandian lui prodigue des conseils afin de bien tenir la barque dénommée « Sunugal».
Quel entraîneur pour prendre les destinées de la tanière surtout avec la démission du coach Tapha Gaye? Une équation qui, pour beaucoup de férus de la discipline, serait facile à résoudre d’autant que le Sénégal ne manque pas d’expertise en la matière. « L’expertise sénégalaise n’est plus à démontrer et s’exporte bien en Afrique. Nous pouvons noter Cheikh Sarr qui est en train de faire un excellent résultat avec l’équipe du Rwanda qui a fini d’atteindre les demi-finales de l’afrobasket pour la première fois de son histoire « a révélé notre interlocuteur en froid avec la Fsb, sous le sceau de l’anonymat.
Face à cette incertitude sur le futur choix du coach des Lionnes, l’inlassable Baba Tandian tente de lui prodiguer des conseils. « Il faut mettre de côté les mémés. Ce ne sont pas les talents qui manquent au Sénégal. Vous avez des jeunes qui savent cavaler au niveau de Saint Louis Basket, du Duc, de l’Iseg etc. Maintenant à la charge du coach de polariser toutes ces énergies pour amener du mental qui permettra aux jeunes de gagner (...) Quand on restructure avec des jeunes avec une préparation beaucoup plus longue ont créé une équipe. Ceci est différent d’une préparation de 15 jours ou un mois pour aller dans une compétition et vouloir décrocher le titre. Cela s’appelle du «taba-taba». Même si le Sénégal avait gagné le trophée continental avec une meneuse de jeu américaine, on aurait eu un goût d’inachevé. Pour gagner est-on obligé de naturaliser une américaine alors qu’on regorge de jeunes capables de rivaliser avec n’importe quel talent dans le monde? Franchement, je ne reconnais plus mon pays, le Sénégal. On l’a fait avec les garçons, on a échoué, on l’a fait avec les filles, on a encore échoué. Il faut qu’on arrête» a martelé l’ancien président de la Fédération sénégalaise de basket-ball.
Poursuivant Baba Tandian soutient qu’on ne réinvente pas le basket et qu’il faut continuer de suivre les jeunes avant de jeter de gros cailloux dans le jardin du président de la Fédération sénégalaise de basket et des autorités étatiques. « Me Babacar Ndiaye ne comprend pas et il ne comprendra jamais. Je n’ai rien contre lui, mais c’est sa furie de ne pas être accompagné par des gens compétents qui m’écœurent. L’Etat le regarde faire. Nous avons tellement appuyé la sonnette d’alarme et il n’a pas réagi. On ne fera plus rien» a-t-il conclu , le découragement étant visible sous ses traits.