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6 octobre 2024
Sports
LE FOOT SÉNÉGALAIS À DEUX VITESSES
Champions d'Afrique, les Lions de la Teranga trustent les trophées continentaux. Les clubs nationaux peinent pourtant sur la scène africaine. Comment expliquer ce paradoxe ? Reportage au sein de la célèbre académie Diambars
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/01/2024
De Diamniadio à Saly, en passant par Dakar, le football sénégalais vit sous le signe du paradoxe. D'un côté, les Lions de la Teranga enchaînent les succès continentaux et trustent les trophées. De l'autre, les clubs peinent à sortir de l'ombre sur la scène africaine. Comment expliquer cette anomalie ? France 24 a tenté de comprendre les rouages de cette énigme made in Sénégal à travers un reportage au cœur du célèbre centre de formation de Diambars.
Une équipe nationale dévorée de succès
La sélection sénégalaise vient de remporter le Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) début 2023, après avoir soulevé la Coupe d'Afrique des Nations l'été dernier. Les moins de 20 ans et moins de 17 ans ont également été sacrés cette année, amplifiant la domination des Lions de la Teranga sur le continent africain. Un succès phénoménal qui souligne la qualité de la formation sénégalaise, déjà mise en lumière par les précédents sacres à la CAN.
Mais cette réussite nationale trouve ses limites au niveau des clubs. Car sur la scène africaine, ces derniers peinent cruellement à exister. Seul Teungueth FC a réussi à s'extirper des éliminatoires de Ligue des Champions ces dernières années, sans jamais aller bien loin ensuite. Les raisons de ce décrochage interroge dans un pays qui forme tant de talents.
Une politique de formation assumée, au détriment des clubs
"Ce sont les académies qui ont fait la force de notre football", assure Pape Ibrahima Faye, entraîneur à Diambars. Créée en 2004, cette prestigieuse structure a formé Idrissa Gueye, Bamba Dieng ou encore Pathé Ciss, tous transférés à l'étranger après leur passage sur les bords de l'océan Atlantique. "La plupart des joueurs de l'équipe nationale ont été formés ici avant de partir", martèle PIF.
Une politique assumée de formation au service de la sélection avant tout, qui se fait au détriment des clubs locaux. "Les meilleurs talents quittent le pays très jeunes, pour l'Europe. Cela ne laisse pas le temps aux clubs de se structurer", analyse Cheikh Diop Ndiaye, journaliste pour E-Media. Résultat, ces derniers manquent cruellement de moyens financiers pour conserver leurs pépites. "On ne garde pas nos talents assez longtemps", regrette PIF.
Vers un rééquilibrage du modèle ?
Pourtant, le modèle reste enviable pour de nombreux pays du continent. "L'Égypte ou le Mazembe ont longtemps retenu leurs joueurs, ce qui a aidé leurs clubs", souligne Makane, de Diambars. Mais pour développer un football plus homogène, générant des ressources au niveau local, un rééquilibrage semble inévitable au Sénégal.
Les chances de victoire du Jaraaf ou du Casa Sports en Coupe de la CAF restent ainsi très minces, face à des clubs comme le Zamalek ou le TP Mazembe, dotés de budgets bien supérieurs. Pour espérer rivaliser, il faudrait selon les observateurs garder les talents nationaux plus longtemps, afin de muscler les clubs. L'exemple de la sélection au CHAN l'a prouvé: le potentiel est là. Mais la structure du football sénégalais reste à améliorer pour l'exprimer aussi en clubs.
Pour l'heure, le modèle sénégalais continue de briller avec ses Lions. Mais les acteurs du ballon rond planchent sur les ajustements à apporter afin de résoudre ce paradoxe national, en taillant enfin une place au soleil à leurs formations sur la scène continentale. Car le talent ne manque pas, il faut désormais apprendre à le cultiver au niveau local.
LE SÉNÉGAL DÉSIGNÉ COMME ÉPOUVANTAIL DE LA CAN 2023
Dès samedi, 24 nations vont se disputer la couronne africaine en Côte d'Ivoire. Mais qui sont les principaux prétendants selon les predictions ? Les Lions conservent le statut de favori mais cinq autres prétendants n'ont pas dit leur dernier mot
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/01/2024
Alors que le tournoi continental le plus prestigieux du football africain s'apprête à débuter en Côte d'Ivoire samedi prochain, les pronostics sur le futur vainqueur vont bon train. Selon le supercalculateur d'Opta, qui a effectué des simulations du déroulement de la compétition, les tenants du titre sénégalais partent favoris.
En effet, le Sénégal obtient une cote de 12,8% de conserver leur couronne africaine. Finalistes malheureux lors de l'édition 2021 remportée par les Lions de la Teranga aux tirs au but, l'Égypte et le Maroc complètent le podium avec respectivement 8,5% et 11,1% de chances de sacre selon les projections du supercalculateur.
Les Lions de la Teranga partent donc avec un statut de favoris logiques. Portés par leur capitaine et homme providentiel Sadio Mané, auteur du penalty décisif lors de la finale 2021, ils devront néanmoins se méfier de grognards comme l'Algérie (9,7%), quintuple vainqueurs avec le Cameroun, ou le Nigeria (8,1%) dans le groupe C très relevé qui les opposera également au Cameroun et à la Gambie.
"On ne sent pas cette équipe rassasiée, elle a encore faim de titres" a déclaré Aliou Cissé, le sélectionneur du Sénégal, qui voit dans le parcours de finaliste des Lions à la dernière Coupe du Monde un tremplin supplémentaire. Le groupe sénégalais a ainsi une probabilité de 47,4% de finir en tête de sa poule et de 57,2% d'atteindre le dernier carré selon les projections.
Les Eléphants de Côte d'Ivoire, qui évolueront à domicile, sont crédités de 12,1% de chances de devenir les premiers hôtes vainqueurs depuis l'Égypte en 2006. Forts de joueurs expérimentés comme Sébastien Haller ou Max Gradel et de talents émergeants comme Ousmane Diomande, les Ivoiriens espèrent s'appuyer sur leur public pour triompher. Selon Opta, leur probabilité de sortir en tête du groupe A est de 38,5%.
Derrière le Maroc, forts de leur parcours historique en quart de finale du dernier Mondial, l'Algérie de Riyad Mahrez se pose en outsider sérieux (9,7% de chances de victoire finale). Les Fennecs, qui auront la pression de leur statut de deuxièmes têtes de série, partent largement favoris pour terminer premiers de leur poule (57,5% de probabilités).
L'Égypte de Mohamed Salah, meilleur buteur de l'histoire des Pharaons, espère elle effacer la désillusion de sa défaite en finale 2021 aux tirs au but face au Sénégal. Avec 8,5% de probabilité de sacre, les septuples champions d'Afrique devront faire face à la concurrence du Ghana dans le groupe B.
Reste à savoir si l'une de ces grandes nations parviendra à détrôner le Sénégal, ou si une surprise sera au rendez-vous à l'image du sacre camerounais en 2017. Quoiqu'il en soit, le spectacle devrait être au rendez-vous durant ce mois de compétition qui s'annonce palpitant.
CAN 2023 : ABIDJAN, LA CAPITALE IVOIRIENNE, DÉJÀ GAGNÉE PAR LA FRÉNÉSIE FOOTBALLISTIQUE
La Côte d’Ivoire accueille, du 13 janvier au 11 février, la 34e édition de la Can. À trois jours du coup d’envoi de la compétition, la capitale est gagnée par une indescriptible ferveur.
La Côte d’Ivoire accueille, du 13 janvier au 11 février, la 34e édition de la Can. À trois jours du coup d’envoi de la compétition, la capitale est gagnée par une indescriptible ferveur. L’invite du président Alassane Dramane Ouattara de faire de cette fête une grande réussite n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.
La nuit était tombée depuis un moment sur la capitale ivoirienne, mais le spectacle battait son plein. À la sortie de l’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny, l’animation est à son comble. Des majorettes sont en pleine démonstration pour souhaiter la bienvenue aux hôtes de la Côte d’Ivoire. Ce spectacle est un avant-goût de la « fête de la jeunesse », de « l’hospitalité ivoirienne » et de « la fraternité africaine » telle que prônée par les autorités. Dans son adresse à la Nation le 31 décembre dernier, le Président Alassane Ouattara avait invité les populations à l’hospitalité légendaire, à se mobiliser, pour réserver un accueil et un séjour des plus chaleureux aux différentes équipes nationales et à leurs supporters. « Chaque Ivoirienne, chaque Ivoirien et chaque habitant de notre beau pays devra se considérer comme un Ambassadeur de la Can. Mobilisons-nous pour faire de cette Can, une grande fête de la jeunesse, de l’hospitalité ivoirienne et de la fraternité africaine », avait-il dit. Une invite qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. La même ferveur est perceptible partout.
De jour comme de nuit, Abidjan grouille comme une ruche. Partout, les affiches meublent le décor. La capitale ivoirienne s’est subitement transformée en un océan de couleurs à l’approche du coup d’envoi de la 34e édition de la Can. Partout, des ballons sur lesquels sont inscrits « Akwaba » (Bienvenue) sont visibles, sans compter les panneaux publicitaires aux couleurs de la Can. De même que les vendeurs de maillots qui se frottent les mains. Au stade Felix Houphouët-Boigny, on s’affaire aux derniers réglages. La Côte d’Ivoire tient à cette Can. Elle compte bien la réussir et mise sur une très bonne organisation et une sécurité sans faille. Pour relever ce défi, 20 000 bénévoles, 17 000 membres des forces de l’ordre et 2 500 stadiers ont été mobilisés. Les autorités, pour lesquelles la réussite de cette Can est une priorité absolue, attendent jusqu’à 1,5 million de visiteurs durant tout le long de la compétition. Le chef du gouvernement, Robert Beugré Mambé, a d’ailleurs assuré que la Côte d’Ivoire était prête à tous les niveaux. Que ce soit les infrastructures sportives, le dispositif pour l’accueil, le transport et la mobilité. Abidjan est déjà prêt et n’attend que le coup d’envoi de la Can pour vibrer.
CAN CÔTE D’IVOIRE 2023, SÉNÉGAL, MAROC ET NIGERIA DÉJÀ SUR PLACE
Le coup d’envoi de la 34e édition de la Can sera donné samedi prochain. Déjà, les équipes commencent à débarquer au compte-gouttes. Le Maroc est la première équipe à avoir rallié la Côte d’Ivoire.
Le coup d’envoi de la 34e édition de la Can sera donné samedi prochain. Déjà, les équipes commencent à débarquer au compte-gouttes. Le Maroc est la première équipe à avoir rallié la Côte d’Ivoire. Les « Lions » de l’Atlas sont arrivés, dimanche, à San Pedro. Logée dans le groupe F, l’équipe de Walid Regragui aura comme adversaires de poule, la République démocratique du Congo, la Zambie et la Tanzanie.
Dans le groupe A, en compagnie du pays hôte, la Côte d’Ivoire qu’elle croisera en match d’ouverture, la Guinée-Bissau a aussi foulé le sol ivoirien dimanche. Le Nigeria qui partage ce même groupe est également arrivé. Tout comme la Tanzanie. Le champion en titre, le Sénégal, est arrivé hier, après avoir disputé son match amical contre le Niger (1-0). Idem pour l’Égypte septuple vainqueur de l’épreuve et finaliste malheureuse de la dernière édition, au Cameroun, et le Mozambique qui partage avec les « Pharaons » le même groupe. Les « Lions Indomptables », logés dans le même groupe que le Sénégal, devraient rejoindre Yamoussoukro aujourd’hui.
PRIMES IMPAYÉES, LES SCORPIONS BOYCOTTENT LEUR ‘AU REVOIR’ AVEC LE PUBLIC
Une histoire de primes impayées pollue l’atmosphère au sein de l’équipe nationale de la Gambie. Alors qu’ils devaient communier avec leur public à domicile avant de s’envoler pour la Can ce mercredi, les Scorpions ont boycotté la séance de ce mardi.
Tom Saintfiet et son staff étaient pourtant présent à l’Independance stadium mais les coéquipiers d’Omar Colley ne sont pas pointés. Une information surprenante largement commentée dans ce pays voisin et premier adversaire des Lions à la Can 2023. Un derby prévu ce lundi 15 janvier à 14 heures Gmt au stade Charles Konan-Banny de Yamoussoukro.
Une affaire qui tombe au mauvais moment et qui pourrait saper le moral d’une équipe gambienne qui veut encore créer la surprise après sa place de quart de finaliste pour sa première participation lors de l’édition de 2021.
MACKY SALL A REMIS LE DRAPEAU NATIONAL AUX LIONS
La cérémonie a été marquée par la présence des 27 joueurs sélectionnés, du staff technique et des membres de la fédération sénégalaise de football, le chef de l’État a inspiré les Lions en les appelant à défendre avec ferveur leur titre.
Le président de la République, Macky Sall a remis, mardi, le drapeau national à l’équipe nationale du Sénégal en prélude de la coupe d’Afrique des Nation prévue en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024.
Cérémonie marquée par la présence des 27 joueurs sélectionnés, du staff technique et des membres de la fédération sénégalaise de football, le chef de l’État a inspiré les Lions en les appelant à défendre avec ferveur leur titre.
Macky Sall a lancé un appel solennel aux Lions en les encourageant à se battre avec détermination lors du prochain tournoi en Côte d’Ivoire.
En promettant une récompense substantielle en cas de décrochage d’un deuxième titre, le président a insufflé un nouvel élan à l’équipe nationale sénégalaise.
La cérémonie, empreinte de fierté nationale, a reflété l’engagement du président envers le sport et son soutien inébranlable envers les représentants de la nation sur le terrain de football.
CAN 2023, KALIDOU KOULIBALY RASSURE LE PEUPLE
« Monsieur le Président, comme vous, nous aimons notre pays. Comme vous, nous avons le Sénégal chevillé au corps et nous avons le Sénégal au cœur. Donc, Na wone fa wone »
Le capitaine des lions du Sénégal a remercié, au nom des joueurs, le président Macky Sall qui va transmettre le pouvoir après les élections de février 2024.
« La cérémonie de remise de drapeau de ce jour a une signification particulière pour nous, les membres de la sélection sénégalaise de football. Elle coïncide avec la fin du mandat présidentiel de notre cher capitaine, le Président Macky Sall. Permettez-moi alors de lui dire merci, mille fois merci, pour tout ce qu’il a fait pour le football sénégalais durant son magistère à la tête de notre pays. Monsieur le Président Macky Sall, l’histoire retiendra que vous êtes le premier président à remporter le trophée de la Can pour notre pays. Et si Dieu le veut, vous en serez aussi le deuxième dans quatre semaines et deux jours. C’est pour vous dire combien nous sommes reconnaissants de toute l’attention, de tout le soutien, de toute la solidarité dont vous avez fait montre à notre égard durant ces douze dernières années. Cela a énormément contribué au nombreux succès de notre football », a déclaré le capitaine des lions lors de la cérémonie de remise du drapeau en prélude à la Can qui va se jouer en Côte d’Ivoire.
Parlant justement du drapeau, Koulibaly a laissé entendre : « nous recevons encore aujourd’hui de vos mains notre magnifique drapeau, avec la même fierté et le même honneur. Puisse votre remplaçant ici au palais faire autant que vous, à défaut de mieux… Nous voici réunis à nouveau, motivés à bloc, conscients des enjeux de la Can prochaine en Côte d’Ivoire. Nous irons défendre véhément notre titre de champion d’Afrique. Je peux tous vous rassurer que nous sommes prêts à défendre les couleurs de notre pays avec le même patriotisme, la même passion, la même fougue, le même engagement, la même volonté que celle qui nous animait il y a deux ans ».
Et d’ajouter : « Monsieur le Président, comme vous, nous aimons notre pays. Comme vous, nous avons le Sénégal chevillé au corps et nous avons le Sénégal au cœur. Donc, « Na wone fa wone ». À nos compatriotes, nos familles et tous ceux qui croient en nous, continuez à nous bénir avec vos prières, des prières de la même voix, d’une même direction, d’un même objectif, d’une même unité et de la même croyance. Tel est déjà le symbole de la devise de notre pays : Un peuple, un but, une foi. Manko Wutiwatt Ndamli ».
CAN 2023, VERS UNE HUITIÈME PARTICIPATION RECORD POUR LE GHANÉEN AYEW ET LE TUNISIEN MSAKNI
Dans la vie, il y a parfois des histoires d'amour qui durent. Comme celles du Ghanéen André Ayew et du Tunisien Youssef Msakni avec la CAN.
Dans la vie, il y a parfois des histoires d'amour qui durent. Comme celles du Ghanéen André Ayew et du Tunisien Youssef Msakni avec la CAN.
Depuis sa première apparition en 2008 chez lui au Ghana, André Ayew, 35 ans (116 matchs et 24 buts en sélection), a participé à tous les tournois à l'exception de l'édition 2013 en Afrique du Sud.
André Ayew, premier joueur de l’histoire à marquer au cours de sept CAN différentes ?
Parti libre de l’OM à l’été 2015, André Ayew est revenu fin 2023 dans le Championnat de France au Havre. Avec la sélection, André Ayew, Prix Marc-Vivien Foé, compte 34 apparitions pour 10 buts marqués en CAN. Le « Black Star » est maintenant à deux longueurs derrière le record du plus grand nombre de matchs disputés dans l’histoire du tournoi, détenu par l’actuel sélectionneur du Cameroun, Rigobert Song.
En Côte d’Ivoire, André Ayew pourrait aussi devenir le premier joueur de l’histoire à marquer au cours de sept CAN différentes. « Il n'a peur de rien et adore son pays. Être capitaine pour lui, c’est capital. Je me souviens de ses pleurs à la fin du match contre la Côte d’Ivoire en finale de la CAN 2015. Je me souviens aussi de son épaule déboitée à deux reprises lors de la CAN 2012 en quart de finale face à la Tunisie. C’est vraiment un guerrier sur le terrain », confie le journaliste de L’Équipe Hervé Penot.
Dans les colonnes de L'Équipe, Ayew était revenu sur cet épisode. « J’ai demandé à Gyan (Asamoah) de me la remettre mais, quand il a vu l’épaule dehors, il a refusé. Finalement, Emmanuel Badu est arrivé et me l’a poussée comme un malade. Quand je joue pour le Ghana, je joue pour un peuple, pour une patrie, pour des gens qui comptent sur moi. Je ne peux pas me plaindre. C’est finalement l’élimination qui a réveillé les douleurs. »
Le Ghana, quadruple vainqueur de l'épreuve, évolue dans le groupe B de la Coupe des Nations. André Ayew et ses coéquipiers commencent la phase de poules par un match contre le Cap-Vert le 14 janvier et rencontrent ensuite l'Égypte et le Mozambique. Le Ghana possède le troisième record de victoires en CAN après l’Egypte et le Cameroun avec quatre titres, et le dernier remonte à 1982.
Youssef Msakni, un vrai talent, pas assez connu en Europe
À 34 ans, le Tunisien Youssef Msakni (98 matchs, 22 buts en sélection), qui évolue au Qatar, est aussi en lice pour le record de participation. Depuis la CAN 2010 en Angola, il avait 19 ans, l’Aigle de Carthage n’a manqué aucune édition. « C’est un grand joueur très technique, un vrai talent, pas assez connu en Europe. On est heureux de l’avoir comme capitaine », a dit son compatriote Aïssa Laïdouni lors du Mondial 2022 au Qatar.
Dans une interview accordée à BeIN Sports, Youssef Msakini est revenu sur ses précédentes participations à la CAN. L’attaquant a indiqué que son plus beau but était celui marqué face à l’Algérie en 2013. « Le but de Youssef Msakni a libéré tout un peuple. On a sauté de joie sur le banc », racontait à l’époque Wahbi Khazri à RFI.
Son meilleur souvenir reste le but contre le Nigeria à la CAN 2021 au Cameroun. « Nous vivions dans des circonstances difficiles. Nous nous sommes qualifiés pour les huitièmes de finale à la troisième place de notre groupe et il nous manquait 12 joueurs à cause du Covid, en plus d'une blessure du gardien... il y avait un doute dans le groupe, mais nous avons ensuite battu un des favoris. »
Msakni a ajouté dans la même interview que la Coupe d'Afrique d'Égypte 2019 reste l'un de ses meilleurs moments : « Je pense que nous avons pu remporter le titre de l'édition 2019 de CAN. Nous étions très proches du titre à ce moment-là. » La Tunisie perdra face au Nigeria lors du match pour la troisième place.
« C'est un super footballeur, et malgré le fait qu’il joue depuis près de dix ans dans un championnat dont le niveau n’est pas très fort, il a toujours su l’élever lors des matchs de la sélection. On voyait aussi qu’il était toujours très heureux de retrouver l’équipe nationale. Youssef, c’est un garçon avec une assez forte personnalité, mais qui n’a pas un comportement de star », a souligné Alain Giresse sélectionneur des Aigles de Carthage de décembre 2018 à août 2019 pour pour So Foot.
CAN 2023, LE CAMEROUN TENU EN ÉCHEC PAR LA ZAMBIE POUR SON MATCH DE PRÉPARATION
Le Cameroun, qui sera le deuxième adversaire des Lions lors de la CAN 2023, n’a pu faire mieux qu’un match nul face à la Zambie ce mardi après-midi pour son dernier match de préparation au tournoi.
Le Cameroun, qui sera le deuxième adversaire des Lions lors de la CAN 2023, n’a pu faire mieux qu’un match nul face à la Zambie ce mardi après-midi pour son dernier match de préparation au tournoi.
À six jours de son entrée en lice à la CAN 2023 face à la Guinée, le Cameroun, deuxième adversaire du Sénégal dans cette compétition, s’est montré poussif ce mardi lors de son ultime test amical face à la Zambie. Pendant que les troupes d’Aliou Cissé ont difficilement battu le Mena du Niger (1-0), celles de Rigobert Song n’ont pu faire mieux que le match nul face à la Zambie (1-1).
Avec Fabrice Ondoa, Jean-Charles Castelletto, Franck Zambo Anguissa ou encore Vincent Aboubakar dans le onze de départ, les Lions Indomptables ont rapidement été pris au piège par les Chipolopolos et par un but de Patson Daka à la 11e. Mais la réaction ne saura pas trop attendre avec l’égalisation de Darlin Yongwa à la 20e minute. Avant la CAN, le Cameroun reste sur deux nuls d’affilée.
FRANZ BECKENBAUER, LÉGENDE ALLEMANDE DU FOOTBALL, EST MORT À 78 ANS
Figure légendaire du football mondial pendant plus d’un demi-siècle comme joueur, entraîneur et dirigeant, Franz Beckenbauer est décédé, dimanche, à l’âge de 78 ans, laissant l’Allemagne et la Bavière orphelines de leur « Kaiser ».
Figure légendaire du football mondial pendant plus d’un demi-siècle comme joueur, entraîneur et dirigeant, Franz Beckenbauer est décédé, dimanche, à l’âge de 78 ans, laissant l’Allemagne et la Bavière orphelines de leur « Kaiser ». L’annonce de sa mort, lundi soir, a suscité une vague d’émotions. « Je suis immensément triste », a réagi Rudi Völler, directeur sportif de la Fédération allemande (Dfb). « Champion du monde comme joueur et entraîneur, Franz Beckenbauer était l’un des plus grands footballeurs allemands et pour beaucoup ‘’der Kaiser’’, parce qu’il a aussi passionné plusieurs générations pour le football allemand. Il va nous manquer », a salué le chancelier Olaf Scholz. Sa famille a indiqué dans un communiqué que Beckenbauer s’était « endormi paisiblement », entouré de ses proches.
Depuis plusieurs années, l’icône du foot allemand s’était retirée à Salzbourg, ville autrichienne voisine de sa Bavière natale. Fatigué par la maladie, il avait progressivement réduit ses apparitions publiques. Le décès de son fils Stephan d’une tumeur au cerveau à 46 ans en août 2015 l’avait fortement affecté.
Début janvier 2023, le « Kaiser » avait dû renoncer à se rendre au Brésil pour les obsèques du « Roi » Pelé, avec qui il avait disputé une saison sous le maillot du Cosmos de New York. Opéré à plusieurs reprises pour des pontages coronariens, il avait perdu la vue de l’œil droit il y a quelques mois.
Enfant de l’Après-guerre -il est né en septembre 1945- dans le quartier ouvrier de Giesing dans le sud de Munich, Beckenbauer a appris à jouer au foot dans le club local du Sc 1906 Munich avant de se tourner vers le Bayern, après s’être refusé au rival munichois de 1860.
Le Bayern aura été le fil rouge de sa carrière, plus de cinq décennies dans le monde du football au cours desquelles il aura vécu trois vies, une première de joueur dans les années 1960 et 1970, une deuxième d’entraîneur dans la seconde moitié des années 1980, et une dernière de dirigeant dans les années 1990 et 2000, couronnées de succès et conclues sur des soupçons de corruption.
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1974, 1975, et 1976 avec le Bayern, champion d’Europe en 1972 et du monde en 1974 avec la Mannschaft, Ballon d’Or en 1972 et 1976 (une rareté pour un défenseur), Beckenbauer a remporté tous les trophées possibles pour un joueur. Mais il a aussi construit sa légende sur des revers, comme cette demi-finale du Mondial-1970 perdue contre l’Italie, restée comme le « match du siècle », qu’il finit le bras en écharpe après s’être cassé la clavicule droite. Sur le banc d’entraîneur, il a aussi connu la gloire d’un titre de champion du monde en 1990, et des moments plus difficiles comme son éphémère passage à l’Olympique de Marseille de Bernard Tapie. Sa carrière de dirigeant débute très logiquement au Bayern, en occupant l’un des trois sièges de la direction pendant près de deux décennies.
Le « conte de fées » de l’été 2006 avec le Mondial dont il décroche l’organisation pour l’Allemagne sera son point d’orgue, grand manitou de l’événement planétaire, côtoyant les dirigeants du monde. Mais une dizaine d’années plus tard, son image sera, un temps, écornée par des soupçons de corruption pour obtenir l’organisation, accusations qu’il a toujours niées. Chroniqueur pendant 34 ans dans le quotidien populaire Bild jusqu’en 2016, star des plateaux télé et des spots publicitaires pendant et après sa carrière, le « Kaiser » Franz se sera invité dans le quotidien des Allemands pendant un demi-siècle et laisse un vide béant.