CASAMANCE, LA PFPC PLAIDE POUR LE RETOUR A LA PAIX
"Cet évènement malheureux encore un de trop, nous interpelle une fois de plus sur l’imminence d’une résolution définitive du conflit en Casamance et la poursuite des opérations de déminage humanitaire".
"Cet évènement malheureux encore un de trop, nous interpelle une fois de plus sur l’imminence d’une résolution définitive du conflit en Casamance et la poursuite des opérations de déminage humanitaire". C’est l’appel de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), réagissant suite à l’explosion mortelle d’une mine anti-char vendredi dernier, à Kandiadiou, dans la commune d’Oulampane.
D’autant plus que relèvent Ndeye Marie Diédhiou Thiam, la présidente du Conseil d’administration de la PFPC, et ses camarades, pour le regretter, "dans beaucoup de zone de la Casamance, les populations font face aux menaces des engins explosifs improvisés, des mines artisanales ou encore des restes explosifs issus du conflit armé opposant l’Etat du Sénégal au MFDC. Les dégâts humains et matériels causés par ces engins restent encore considérables dans la mesure où ils continuent de tuer, mutiler de manière indistincte les porteurs d’armes (militaires et combattants) et les populations civiles qui constituent les victimes majoritaires."
Dans leur communiqué reçu à Emedia, elles rappellent que c’est "le constat de l’impérieuse nécessité" de la dépollution des zones minées qui avait motivé leur plaidoyer, à l’occasion de la Journée Internationale de la Paix le 21 septembre dernier, pour la poursuite du déminage en Casamance.
"Un mois après, nous constatons pour le déplorer que nous avions fait un bon choix, car le déminage est et reste plus que jamais une des priorités pour le retour de la paix en Casamance et la sécurité des populations. Dans un contexte d’accalmie où l’ensemble des acteurs œuvre pour le retour des populations déplacées et où la dépollution des terres affectées par les mines s’impose, il est vraiment triste et regrettable de voir que la pose d’engins explosifs est encore utilisée. La Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance interpelle les auteurs à plus de responsabilité afin de stopper le minage dont les principales victimes restent majoritairement les populations civiles. Nous exhortons l’ensemble des acteurs (État du Sénégal, MDFC, Partenaires financiers, Société civile) à œuvrer pour la poursuite du déminage des zones touchées, à renforcer l’assistance aux victimes".