LES ACTEURS APPELLENT A CORRIGER LES INEGALITES
La représentation des femmes dans le monde du travail reste très limitée, a fait savoir le directeur de Cabinet du ministre du Travail, Aboubacar Wade.
La représentation des femmes dans le monde du travail reste très limitée, a fait savoir le directeur de Cabinet du ministre du Travail, Aboubacar Wade. Toutefois, le directeur de Etd-Bp Dakar, Dramane Haïdara, a souligné que l’avenir du travail dépend de l’avenir des femmes dans le travail et ne saurait se faire sans elles. Des propos tenus hier, jeudi 12 décembre, lors du forum sur «L’avenir du travail des femmes au Sénégal».
«L’avenir du travail des femmes au Sénégal» a fait l’objet d’un forum hier, jeudi 12 décembre, à Dakar. Selon le directeur pays du Bureau international du travail (Bit) à Dakar, Dramane Haïdara, l’avenir du travail dépend de l’avenir des femmes dans le travail et ne saurait se faire sans elles.
A cet effet, il a souligné que «si au Sénégal les femmes ont conquis des droits précieux en matières d’instruction, d’emplois, de participation aux prises de décision, beaucoup reste à faire». Aujourd’hui, si l’on se fie aux constats de M. Haïdara, les femmes sénégalaises assument toujours les triples fardeaux des obligations familiales, professionnelles et communautaires. «Elles demeurent fortement minoritaires dans les postes de direction et sont, en majorité, cantonnées dans des emplois atypiques, moins valorisés et moins rétribués» a-t-il fait comprendre.
Revenant sur les autres problèmes vécus par les femmes, il a évoqué la discrimination due à leur sexe, les inégalités salariales, le déséquilibre constant entre leur vie professionnelle et leur vie familiale, ceux liés à l’invisibilité d’une large partie de leur travail, à des conditions de travail difficile, à la violence et au harcèlement. «Cette discrimination professionnelle ne commence pas sur le marché du travail, mais en amont, avec l’accès à l’éducation et à la formation. Ces dernières prennent source dans les modèles de société, avec la répartition des rôles entre les genres, le partage et le contrôle des ressources, la participation à la prise de décision», a déclaré M. Haïdara.
Le directeur de cabinet du ministre du Travail, Aboubacar Wade, venu présider la cérémonie d’ouverture, a aussi abondé dans le même sens pour dire qu’un changement de paradigme doit être opérer afin de revaloriser la femme dans le travail. «C’est une réalité, l’inégalité entre hommes et femmes dans les entreprises. Les femmes doivent pouvoir émerger. Et pour cela il faut y travailler», a-t-il fait comprendre.
Pour les acteurs de la défense du travail des femmes, poser le principe de l’égalité des droits et des chances ne suffit pas pour faire cesser les discriminations et éliminer les inégalités vécues par les femmes et les jeunes filles. Il convient, pour eux, de traquer au cœur de questions techniques, parfois complexes, où les inégalités ne sont toujours pas visible mais néanmoins bien réelles et solidement ancrées.