LEVÉE DE BOUCLIERS DES ORGANISATIONS DE DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME APRÈS L'AGRESSION DE GUY MARIUS SAGNA AU TOGO
L’agression du député continue d’alimenter des réactions tant au niveau national qu’international.
L’agression du député Guy Marius Sagna continue d’alimenter des réactions tant au niveau national qu’international. Après la condamnation de cet acte par le ministère de l’intégration du Sénégal via un communiqué, c’est au tour de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme de se lever pour condamner avec fermeté l’agression dont ont été victimes les parlementaires Guy Marius Sagna, Brigitte Adjamagbo Johnson, des journalistes et des opposants politiques au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).
Dans un communiqué conjoint parvenu à notre rédaction, ces organisations dont le Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains (ROADDH/WAHRDN), la Coalition Togolaise des défenseurs des droits humains (CTDDH) et la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains (CoSeDDH) déclarent avoir appris « avec consternation l’agression dont ont été victimes les parlementaires Guy Marius Sagna, Brigitte Adjamagbo Johnson, ainsi que des journalistes et des opposants politiques au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) à Lomé, Togo. »
Ces dernières relèvent en cet acte « Une violation des dispositions de l’Acte additionnel A/SA.1/12/16 relatif au renforcement des prérogatives du Parlement de la CEDEAO adopté à Abuja le 17 décembre 2016, notamment en son article 4 relatif aux Objectifs du Parlement de la CEDEAO. » Mais également « Une violation des engagements internationaux du Togo, y compris le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en ses articles 5 qui rejette toute restriction à la jouissance des droits de l’homme, 19 relatif à la liberté d’expression et 21 affecté au droit de réunion pacifique », indiquent-ils dans leur document. Au vu de tout ce qui précède, les signataires de ce communiqué « Condamnent avec fermeté le fait qu’une réunion pacifique au siège d’un parti politique puisse constituer une porte ouverte à une agression physique contre des personnes et à des destructions de biens ».
En outre, souligne la note, ces organisations des droits de l’homme Ouest Africains « appellent les autorités togolaises à prendre leurs responsabilités afin de situerl’opinion surles conditions de cette agression, établir les responsabilités et procéder à la réparation des dommages subis par les victimes. » Aussi exhortent-ils « les autorités togolaises à veiller au respect des engagements nationaux et internationaux en matière de droits humains auxquels le Togo a librement souscrit », conclut le communiqué.