«JE SUIS PRETE»
Yacine DIOP dément être restée deux ans sans jouer au basket. L’ambition en bandoulière, elle vise le sacre continental à Kigali. Elle s’est confiée à la presse hier, jeudi 15 juin.
Yacine Diop sort de sa réserve. La coqueluche du basketball sénégalais dément l’information selon laquelle, elle est restée deux ans sans jouer au basket. Elle n’est connue qu’une année sabbatique et volontaire parce que devant lui permettre de se reposer et reprendre ses activités. L’ambition en bandoulière, elle vise le sacre continental à Kigali. Elle s’est confiée à la presse hier, jeudi 15 juin.
Que pouvez-vous nous dire du stage depuis que vous avez démarré ?
Tout se passe bien. On travaille bien, il y a de la physique de l’intensité, on joue au basket, je sais que d’ici à la semaine prochaine nous allons beaucoup plus jouer entre nous car, on travaille plus l’aspect physique et les tirs aussi.
Personnellement comment vous vous sentez ?
Je me sens bien. Depuis je ne suis jamais restée sans rien faire. Je m’entraînais, j’ai bien intégré le groupe et je n’ai aucun problème.
Qu’est-ce qu’on peut attendre de Yacine Diop ?
On sait tous ce que je peux apporter à l’équipe sur le plan défensif comme offensif. On voulait mieux faire lors du dernier Afrobasket, mais on espère que pour cette édition qu’on puisse apporter plus afin d’aider l’équipe à atteindre son objectif.
Comment aborder les matchs contre L’Ouganda et le Mali ?
Je pense que ce soit l’Ouganda ou le Mali, on va aborder ces deux adversaires de la même manière. On part dans cette coupe d’Afrique pour gagner. On va préparer tous les matchs comme il se doit, faire tout notre possible pour les gagner.
Qu’est-ce qui vous a poussé à rejouer après avoir pris la décision d’arrêter le basket?
J’entends les gens disent à travers les journaux que je suis resté deux ans sans jouer au basketball. Non, je ne suis pas resté deux ans sans jouer. Je suis resté cette année sans jouer. J’ai fait un arrêt parce que j’avais des choses à régler et je ne voulais pas attendre d’arrêter le basket pour le faire. Il me fallait cette pause d’une année pour revenir. Comment as-tu vécu cette année sans basket ? J’ai aimé le fait de rester un an sans jouer. Ça m’a permis de reposer mon corps et en ce moment je me sens très fraîche.
Donc, à un moment tu ne tenais plus, tu te sentais épuisée ?
C’était après l’Afrobasket. Quand je suis retournée en club, on ne m’a pas donné de repos. Je suis rentrée dimanche et lundi soir ils ont commencé à m’entraîner matin et soir et là je ne pouvais pas tenir. J’ai connu des situations avec des blessures deux opérations au genou, avec cette expérience, j’ai vite compris que si je continue à ce rythme je vais me blesser à nouveau. J’ai préféré arrêter, retourner au Sénégal, me reposer pendant un mois avant d’aller en Espagne pour jouer.
Comment avez-vous vécu la polémique autour de votre convocation en équipe nationale parce que vous êtes joueuse libre ?
Je ne vais pas faire un commentaire là-dessus. C’est l’entraîneur qui fait sa liste qui convoque les joueuses. Je fais focus sur ça ! A moi de prouver pourquoi il me fait confiance. A moi de montrer que j’ai toujours le talent, le niveau de joueur de l’Afrobasket. Mais les commentaires que font les gens, ça ne me regarde pas. Franchement !
Le discours du coach pour dire que la balle est dans votre camp, n’est ce pas une pression ou une source de motivation ?
C’est une source de motivation, je n’ai aucune pression. Je ne suis pas restée dans mon coin à ne rien faire. Certes, je ne jouais pas de matchs, mais je m’entraînais sérieusement et de manière régulière. Je n’ai pas peur, ni de pression. Je crois en moi. L’entraîneur a confiance en moi, je ferai tout pour ne pas le décevoir. Physiquement, je suis dans le bain, je suis bien, je suis prête.
L’objectif de rester sur le podium, pensez-vous que c’est réalisable ?
Rien n’est impossible ! Le podium, c’est de la première à la 3ème place. Maintenant, on parle de podium mais l’objectif est de gagner le trophée. On ne va pas tout mettre dans la préparation et au final se contenter d’une participation. On vise haut !
Quel sera ton sentiment au cas où tu ne serais pas retenue dans les 12 ?
Bien sûr ça va me faire mal. Je ne suis pas venue, me donner à fond lors des séances d’entraînement pour juste me suffire d’une présence. J’ai vraiment envie de faire partie des 12 joueuses qui seront retenues à la fin.
Qu’est qu’il faut pour que l’équipe nationale retrouve sa place habituelle ?
Il faut y croire d’accord et comme on le dit souvent, il y a la culture de la gagne. Il faut déjà qu’on commence à installer cette culture. Ce qui nous permettait de gagner durant les années passées. Si on installe dans notre mentalité qu’on doit retrouver notre place, se mettre ensemble autour de l’essentiel, chacun donne son meilleur.
Vous pensez intégrer le championnat local ?
Revenir au Sénégal, évoluer dans le championnat local, ne fait pas partie de mes projets pour le moment. Dieu seul sait ce que demain sera. Mais, pour le moment je reste concentrée sur l’Afrobasket.
On parle de vous au basketball et mais aussi dans le Rap ?
(Rires). Le Rap ? J’entends des gens dire que j’ai laissé le basket pour faire carrière avec le Rap. Rien n’est fondé dans ce qu’ils disent. J’avais juste envie de faire un son avec le Rap c’était juste pour m’amuser. J’avais envie de faire ça mais ma priorité c’est le sport.