«JE SUIS UN CŒUR À PRENDRE…»
AIDA ANGELIQUE SALL, JEUNE CREATRICE DESIGNER
Elle est entrée dans la mode avec fracas un 31 décembre 2013 portant très haut une marque de lingerie qui rime avec son pseudo: DASH. De son vrai nom Aida Angélique Sall, jeune créatrice designer, compte parapher de son savoir faire le décor du show biz sénégalais. Pour y arriver, elle a dévoilé à Grand-Place les dessous de sa nouvelle collection et les accessoires qu’elle présentera le 5 avril. Entretien avec un «cœur à prendre».
Grand-Place: D’où vient cette appellation, Dash ?
Aida Angélique Sall: C’est une combinaison de mon prénom et de celui d’un ami décédé qui s’appelait Nesh. Ce n’est pas Dash tout court, mais plutôt Dash by Aas que se nomme la marque. C’est après son décès que m’est venue l’inspiration de créer cette marque. L’AAS, c’est juste mes initiales.
En tant que créatrice et designer où en êtes-vous avec les innovations ?
Actuellement, je me suis consacrée à des travaux consistant à confectionner des tenues hommes et femmes, des Lacoste, body, t-shirts etc. tout ce qui concerne le prêt à porter j’y évolue et aussi dans les accessoires. Et bientôt, je commencerai à confectionner les lingeries pour les femmes. Je fais une exposition vente de mes collections, des nouveautés que j’ai personnellement créées. Avant, je n’amenais pas des Lacoste ici, mais ça y est. Je les amène avec beaucoup d’autres accessoires comme des foulards. Je ne créais que des tenues pour homme mais maintenant c’est unisexe et ce 5 avril, je vais tout exposer.
Pendant un moment donné, on ne vous voyait plus. Pourquoi ?
Après mon défilé en 2013, j’ai eu à vivre des moments difficiles. Je suis restée pendant un an à vendre des choses sans communication. Quand j’ai débuté, j’ai fait des exploits et les gens ont commencé à connaitre Dash petit à petit. Il y avait mes affiches un peu partout et la communication passait bien. Après, je me suis rendu compte que tout se passait bien. C’est ainsi que j’ai décidé de me retirer et vendre quelques uns de mes créations en secret et diminuer la médiation jusqu’au moment où j’ai relancé mes activités pour ensuite continuer.
Est-ce parce que c’était la dèche comme le prétendaient certains ?
Des soucis d’argent arrivent parfois, ça ne peut pas manquer. Dés fois quand tu fais quelque chose et qu’il y a personne pour t’épauler, pas de sponsor ni de partenaires, tu te débrouilles seule, c’est difficile. Alors, j’ai fait un recule pour mieux sauter.
Et maintenant qui est-ce qui vous soutienne ?
(Rires). Bon, je ne vous dirais pas, mais sachez que je suis une fille dégourdie qui travaille dure depuis plus de 2 ans. Et grâce aux ventes, j’ai pu gagner de l’argent pour pouvoir financer mon évènement. J’ai des fournisseurs qui sont à Paris. Tout ce que je fais, ce sont eux qui les cousent et m les envoient.
Quel est l’objectif de cet événement ?
J’ai créé cette exposition pour faire connaitre ma marque et aussi vendre. Mais, le plus important est qu’à travers cette journée, je vais permettre aux jeunes stylistes et créatrices de se faire un nom auprès du public. Ces derniers n’ont pas toujours le courage de créer des expositions ventes, et je les booste sur ce coté là. Si j’ai les moyens de le faire, il est de mon devoir de les encourager. Après l’événement, je veux aider les enfants de la rue et les pouponnières.
Quelles sont vos activités en dehors de la mode?
A part la mode, je n’ai pas d’autres occupations. Je suis dans le milieu depuis que j’ai 18 ans car j’ai commencé la vente des vêtements quand j’étais encore au lycée. A cette époque mes principaux clients étaient mes camarades de classe. Mes copines venaient me solliciter pour bien s’habiller. Je me suis très vite imprégnée. Et j’ai arrêté mes études pour me consacrer à ma passion. J’estime que c’est un droit pour moi d’être créatrice designer.
Aujourd’hui qui sont vos clients ?
A vrai dire, je n’ai pas de clients filles. Les hommes, en plus d’être mes amis, sont mes fidèles clients. A l’origine, je créais des vêtements pour femme, mais ça ne marchait pas. Alors je me suis concentrée sur les hommes qui achètent plus sans se soucier du prix.
Donc vous étiez à l’école ?
Oui. Comme je l’ai dit tantôt j’ai arrêté, car j’aime l’argent et je veux réussir dans le milieu de la mode.
Quelles sont vos relations avec les autres stylistes ?
Juste leur dire qu’ils essayent de répondre à nos invitations. Il est important pour nous d’avoir leur présence dans les événements que nous organisons.
Quel message lancez-vous au ministre de la culture ?
On a besoin de leur aide puisqu’il est notre ministre de tutelle. Dès fois on ne dispose pas de tous les moyens. Il est, donc, nécessaire qu’il nous reçoive et qu’on leur fasse part de nos préoccupations.
Est-ce que Aida est mariée ?
Non, je suis un cœur à prendre. Je suis célibataire sans enfant et pas de projets de mariage en cours.