«ON NE PEUT PLUS CONTINUER COMME ÇA»
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO SUR LA PLETHORE DES PARTIS POLITIQUES

La pléthore des partis qui peuplent le champ politique au Sénégal, lequel s’est d’ailleurs récemment enrichi des formations de Souleymane Ndené Ndiaye et d’El Hadji Malick Gakou n’est pas du goût du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Pour Abdoulaye Daouda Diallo, cette prolifération des partis risque de générer de grosses conséquences. « On va vers de grosses difficultés. On ne peut plus continuer comme ça », a-t-il-dit.
Et le ministre de l’Intérieur d’indiquer que, pour les élections locales de juin dernier, 140 millions de bulletins de vote ont été tirés à cause de la multiplicité des listes. Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé par ailleurs qu’en deux années passées au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, il a signé huit autorisations de création de partis.
Un nombre qui vient s’ajouter aux 224 partis déjà existants, sans compter l’Union nationale pour le peuple (Unp) de Souleymane Ndené Ndiaye et le Grand parti de Malick Gakou qui viennent d’être portés sur les fonts baptismaux. Face à cette prolifération de partis politiques, le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’une solution est à l’étude. Pour cause, dira-t-il, l’organisation des modalités de création des partis politiques est nécessaire, car comme il l’a soutenu « du moment que la Constitution le permet, l’autorité administrative n’a d’autre choix que de donner une suite favorable aux requêtes des hommes politiques ».