« Tout est en train d’être mis en place pour saboter la gestion de Macky »
MAMADOU DIAO, CADRE DE L’APR DE KOLDA
L’inspecteur des impôts, Mamadou Diao, cadre de l’Alliance pour la République (Apr) de Kolda, a confié à la presse hier, jeudi, que «tout est en train d’être mise en place pour saboter les actions et la gestion du président de la République, Macky Sall. Il en veut pour preuve les récentes attaques de Idrissa Seck contre la gestion de l’Etat.
Les dernières sorties au vitriol de Idrissa Seck sont savamment orchestrées. C’est la conviction de Mamadou Diao, cadre de l’Alliance pour la République (Apr) de Kolda, qui a déclaré hier, jeudi 2 mai, lors d’une rencontre avec la presse que «Tout est en train d’être mis en place pour saboter la gestion du Président Macky Sall».
Inspecteur des impôts de son état, M. Diao refuse de voir le président de Rewmi comme un allié. «Est-ce que Idrissa Sénégal est allié ou pas ? Parce que quand on est allié avec quelqu’un, on n’étale pas ses divergences sur la place publique», soutient-il.
«Je ne suis pas d’accord avec une «amitié» où, on a un couteau derrière le dos, tout en continuant à dire qu’on est amis. Lui-même, s’il pense qu’il ne doit pas accompagner le président Macky sall, qu’il en tire toutes les conséquences, au lieu de rester dans des diatribes en obligeant les partenaires à se regarder en chiens de faïence. Ce n’est pas bon ! Le président de la République a donné la réponse qu’il fallait (lors du lancement du mouvement Horizon 2020 ak Yokute, Ndlr). Il n’a pas le temps à répondre tout le temps à ce Monsieur là».
Quand le maire de Thiès justifie ses sorties par l’absence d’un cadre pour les leaders de Benno Bokk Yaakar, Mamadou Diao rétorque que cet espace existe bel et bien.
«Il y a toujours eu un cadre parce que l’exercice de l’activité gouvernementale se fait avec les ministres provenant de Rewmi. L’exercice de l’activité parlementaire se fait avec les députés de Rewmi. Donc, le cadre est là pour travailler ensemble», indique-t-il.
Et d’ajouter : «nous sommes habitués avec cette façon de communiquer de Idrissa Seck.
C’était la même chose sous Abdoulaye Wade. Mais, les Sénégalais ne sont pas dupes. Ce qu’il y a, c’est que toute une entreprise est en train d’être mise en place pour faire face au président Macky Sall. Certains courtisans de Idrissa Seck lui font croire qu’il est la seule alternative en perspective de la présidentielle de 2017».
«Mais, conseille-t-il, il faut se détromper parce que les Sénégalais n’ont pas le temps de 2017. Ils veulent qu’on travaille ici et maintenant».
«Si Idrissa Seck veut être l’opposant en 2017, qu’il le fasse toute de suite au lieu de mettre ses ministres et ses partisans, mal à l’aise. La politique ne se règle plus par des déclarations publiques. La gestion de l’Etat, demande un travail sérieux. Si les Sénégalais avaient de la sympathie pour lui, ils l’auraient élu en 2007 ou en 2012. Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils ont estimé qu’il n’est pas porteur du projet que les Sénégalais veulent. Ce n’est pas en critiquant n’importe quel acte, même le meilleur que le président prend, qu’on va penser devenir le héros de demain», a laissé entendre M. Diao.
«Il faut de la ségrégation positive dans la solidarité»
Le président de la République, Macky Sall a déclaré qu’il n’entend pas subventionner le riz parfumé consommé par les «riches». Une sortie que certains ont jugé maladroite. Ce qui est loin d’être l’avis de Mamadou Diao. Le cadre de l’APR de Kolda, a déclaré que «diriger, c’est faire une ségrégation positive». «Le président, selon lui, a été clair. Il a dit : «Je subventionne le riz que les sénégalais consomment le plus». La grande masse des sénégalais est pauvre. Il faut avoir le courage de le dire. Quand on subventionne, on doit voir le bénéfice de la subvention. On subventionne pour les couches défavorisées du Sénégal. Le Sénégal ne s’arrête pas à Dakar ou à deux ou trois grandes villes».
Mieux ajoute-t-il, «quand vous allez dans le Sénégal des profondeurs, le riz peut même être considéré comme un palliatif. On consomme le mil et le maïs. Ces populations là, ne font pas de choix par rapport à un type de riz donné. Je suis d’accord avec la vision qui voudrait que ceux qui ont moins de moyens soient aidés pour se soigner. Et ceux qui ont plus de moyens, aillent dans une clinique».
«Il faut faire de la ségrégation positive dans la solidarité», a-t-il indiqué.