«SUR 14 MILLIONS DE SENEGALAIS, SEULES 152 000 PERSONNES ONT DES TITRES FONCIERS…»
PR MOUSTAPHA SOURANG SUR LA NECESSITE D’UNE REFORME FONCIERE

Les premiers germes du document de la réforme foncière qui va remplacer la loi sur le domaine national seront livrés d’ici à la fin de cette année. C’est le Professeur Moustapha Sourang, président de la Commission nationale de réforme foncière, qui l’a annoncé, hier, lors d’une réunion portant sur le partage des résultats du Plan Sénégal émergent (Pse). Et d’après, le Pr Moustapha Sourang, cette réforme est considérée par beaucoup d’observateurs avertis comme, peut être, la plus importante du Sénégal depuis l’indépendance en termes d’impacts économiques.
En effet, cette réforme va, d’après lui, mettre en place des droits réels qui permettront de booster l’investissement privé comme étrangère. «Cette réforme devrait permettre presque une révolution foncière. Puisque, au terme de l’application combinée de la loi de 1964 et de la loi agro sylvo-pastorale de 2004, cette réforme va créer des lois réelles sur la terre, tout en maintenant l’esprit de la loi de 1964», a-t-il dit.
«Faire rentrer dans le commerce juridique presque 95% des terres du Sénégal»
«Cette révolution va aussi inclure l’implication des femmes et des jeunes comme acteurs fonciers et également permettre de rentrer dans le commerce juridique presque 95% des terres du Sénégal qui font l’objet pratiquement d’une exploitation morte. Sur 14 millions de Sénégalais, 152 000 personnes ont des titres fonciers juridiques qui peuvent entrer dans le commerce», a soutenu le président de la Commission nationale de réforme foncière.
Le successeur de Me Doudou Ndoye, à la tête de ladite Commission, a aussi, lors de cette rencontre, venté les avantages d’une telle réforme. «Au terme de cette législation, le Sénégal sera mieux armé en ce qui concerne la réforme foncière. Une réforme équilibrée qui permettra aux Sénégalais d’être propriétaires du Sénégal, dans un sens équilibré et mesuré, qui permettra à l’agriculture nationale de s’épanouir et qui permettra également aux investisseurs de contribuer au développement de notre pays de la faire sans le Sénégal perd son âme», a-t-il renseigné.
Le Pr Sourang a confié également avoir constaté l’adhésion des populations à cette réforme. «Dans les 10 régions que nous avons visitées, tous les hypothèses et les axes de travail ont été validés par les populations », a informé, hier, à Diamniadio l’ancien ministre.