«Thiès souffre terriblement de sa légendaire rébellion contre le pouvoir central»
SERIGNE ASSANE GUEYE LAYE PETIT FILS DE LIMAMOULAYE
Petit fils de Limamoulaye de Yoff, le marabout Serigne Assane Guèye Laye s’intéresse également à ce qui se passe à Thiès, devenue par la force des choses sa ville d’adoption. Selon lui, « Thiès souffre de sa légendaire rébellion contre le pouvoir central» et il s’évertue à mettre en œuvre ses propres initiatives pour inverser cette tendance
Depuis le règne du Président Abdou Diouf, la ville de Thiès est toujours en conflit politique très profond avec le pouvoir central. Ce qui lui vaut d’ailleurs en partie l’appellation de ville rebelle. Selon le marabout Serigne Assane Guèye Laye, petit fils de Limamoulaye, c’est à la promenade des thiessois en 1988 que les jeunes avaient humilié le Président Abdou Diouf, qui parlait à l’époque de jeunesse malsaine.
Une posture qui a affaibli la ville sur le plan des stratégies de développement. Il poursuit «quatre ans après la survenue de l’alternance politique de 2000, marquant l’arrivée de Me Abdoulaye Wade au pouvoir, la ville s’est également rebellée contre son pouvoir. Au finish, même les chantiers qui ont été entamés n’ont pas été achevés. Thiès souffre terriblement de sa légendaire rébellion contre le pouvoir central.»
A en croire l’en croire, les populations et les responsables politiques de la ville semblent ne tirer aucune leçon du passé car la posture de rébellion est en train de revenir sous l’ère Macky Sall constituant un obstacle pour le développement d’une ville qui doit jouer un rôle important dans l’avenir de ce pays.
Selon lui, non seulement, ceux qui représentent le parti au pouvoir en l’occurrence l’Alliance Pour la République (Apr) sont traités comme des moins que rien, mais aussi de l’intérieur du parti l’impression qui se dégage est que les principaux responsables de l’Apr œuvrent pour l’affaiblissement du parti. «J’ai mal de voir cette ville carrefour délabrée, dénigrée, prise en otage par un groupuscule qui ne pense qu’à ses intérêts».
Pour inverser cette tendance, il déclare qu’il est en concertation avec les différentes chapelles politiques pour la mise en place de mécanismes politiques qui puissent permettre de se retrouver autour de l’essentiel. Selon lui, tous les acteurs politiques qui s’intéressent réellement à leur cité doivent pouvoir se retrouver autour d’une table et faire en sorte que la ville de Thiès retrouve sa liberté et la considération du pouvoir central.