«UNE GREVE D’AVERTISSEMENT NATIONAL SERA TENUE LE 28 AVRIL »
MBALLO DIA THIAM LEADER DU SUTSAS
Le syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) envisage de dérouler son plan d’action, décliné depuis le 16 avril, sur l’étendue du territoire national. Ce plan d’action débutera par un sit-in national de 10 heures à 13 heures, dans toutes les structures sanitaire du pays. N’empêche, le service minimum sera assuré pour éviter de paralyser tout le système de santé.
La situation de précarité touche beaucoup de secteur d’activité du pays. Certains, ne pouvant plus résister ou endurer la souffrance, descendent dans la rue le plus souvent, pour manifester leur désaccord. C’est le cas du syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale qui promet protester contre le non respect des engagements pris par l’Etat du Sénégal.
Ainsi, ces agents, membres de ce syndicat comptent dans les prochains jours, faire une marche nationale dans chaque région du pays pour exiger une amélioration des conditions de travail et de vie.
Dans cette dynamique, ils envisagent en même temps, de tenir une grève d’avertissement national le 28 avril. Et, juste après, la date du 28 avril est retenue pour faire l’évaluation du premier plan d’action.
Le Sutsas a inscrit dans le chapitre de ses revendications, un souci d’instaurer le dialogue social, dans l’optique d’organiser l’élection de représentativité des syndicats du secteur de la santé, ainsi que la définition du statut du personnel de santé.
« Depuis, 1998 à maintenant les personnels de la santé n’ont pas de statut. Et, les agents de santé communautaire continuent de vivre une situation de précarité. Même, le système de rémunération des directeurs de structures de santé n’est pas encore bien cadré.
A ce niveau, chaque directeur négocie unilatéralement son salaire », se désole le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale, Mballo Dia Thiam. Le syndicaliste, rappelle que l’Etat du Sénégal avait signé un décret, devant prendre en charge le traitement des directeurs dans les structures de santé, depuis 2012.
Idem, les présidents des conseils d’administration, dans les structures de santé vivent le calvaire, lié au favoritisme du traitement salarial. Ces derniers, regrette-t-il, ne sont pas traités de la même manière que les autres présidents de conseils d’administration d’ailleurs.
Ces travailleurs de la santé continuent de subir le non paiement des heures supplémentaires qui handicapent leur épanouissement. « L’Etat n’a pas un mode de traitement. Après 40 heures de travail, l’agent de santé doit percevoir le paiement de ses heures supplémentaires. Et, nous constatons une discrimination par rapport au traitement de ces agents de santé.
Disposant de contrat à durée indé- terminée, ils doivent bénéficier d’un prêt Dmc pour l’habitat », exige Mballo Dia Thiam. Le syndicaliste dénonce aussi, la situa tion des bénévoles de la santé qui gagnent entre 3000 F cfa, 5000 F cfa et 10 000 F cfa par mois.
L’Etat doit, insiste-t-il, doit recruter ces travailleurs qui sont visibles dans les structures de santé. Sur ce, il réclame la matérialisation de la carte de l’égalité des chances pour amoindrir les difficultés des agents de santé. «Le code de la loi d’orientation a été voté depuis 2010. Et, jusqu’à maintenant, aucune carte n’est disponible.
L’agent handicapé de la santé, disposant cette carte, n’a pas le même traitement que ces autres camarades. Alors que cette carte devait permettre aux bénéficiaires de profiter des soins de santé dans les structures sanitaires, dans le transport etc.», clarifie Mballo Dia Thiam.
N’empêche, le Sutsas engage la confrontation avec l’Etat pour obtenir satisfaction des multiples points de la plateforme revendicative. Le syndicat veut donner aux agents de la santé un mieux être sociétal.